Salut Cinci,
Je connais la lettre à Tite. J’en conseillerais la lecture à tous ceux qui, à la messe, n’en ont entendu que quelques versets.
Je vous communique le texte de la version Darby (inélégante mais la plus littérale possible) : « nous étions, nous aussi, autrefois, insensés, désobéissants, égarés, asservis à diverses convoitises et voluptés, vivant dans la malice et dans l’envie, haïssables, nous haïssant l’un l’autre. Mais, quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva, non sur le principe d’œuvres [accomplies] en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde, par le lavage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit Saint, qu’il a répandu richement sur nous par Jésus Christ, notre Sauveur, afin que, ayant été justifiés par sa grâce, nous devinssions héritiers selon l’espérance de la vie éternelle ».
Le « lavage de la régénération » (et non spécifiquement le baptême même s’il peut en être une figure), est un changement de position, un état de choses nouveau et non la communication de la vie ; comparer en Matthieu 19,28, second passage où le terme est employé : « En vérité, je vous dis que vous qui m’avez suivi, — dans la régénération, quand le fils de l’homme se sera assis sur le trône de sa gloire, vous aussi, vous serez assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d’Israël ». Pour cela, dans Tite, il faut un «lavage», une purification selon Dieu, afin que nous puissions subsister devant lui en sainteté. Il s’agit d’un lavage opéré dans le cœur. Un lavage par la Parole de Dieu et une fois pour toutes. Pratiquement le baptême ne peut pas être un signe de la régénération : le baptême, selon l'Ecriture, est spécifiquement «pour la mort», et, en général, «pour le nom» de Christ. Mais il l'est comme un signe de la mort.
Cela dit, on en revient, même si vous auriez pu choisir de meilleurs passages, à votre concept de baptême qui sauve. Si cela était vrai, ce serait une raison supplémentaire. Mais il n’en est rien. Nous en avons déjà abondamment discuté.
Cette expression n’a pas de sens scripturaire. Dieu aime tous les hommesune personne est établie dans l'amitié avec Dieu
Vous confondez deux idées et deux passages. 1 Cor 5 parle d’un cas de mal moral dans l’assemblée de Corinthe, qui nécessite la discipline allant jusqu’à l’exclusion (on le verra plus tard temporaire) du coupable. L’homme discipliné n’en reste pas moins un chrétien et son salut éternel n’est pas remis en question.Gérard : Lorsque Paul parle de fornicateurs, cupides, et autres péchés plus ou plus graves et dit que ceux qui les commettent n'hériteront pas du royaume de Dieu, il fait allusion aux hommes inconvertis.
Cinci : Non, non, non. La lecture de la lettre aux Corinthiens nous montre que le problème concerne des chrétiens baptisés et puis membres de l'Église. L'Apôtre prend justement la peine d'écrire aux chrétiens de Corinthes, parce qu'il entend dire que des membres de l'église locale se comportent à peu près comme des païens. «... on n'entend parler que de fornication parmi vous, et d'une fornication telle qu'il n'y en a pas même chez les nations; c'est à ce point que quelqu'un a la femme de son père!» (1 Co 5,1) La mise en garde de l'Apôtre est adressée à toute l'église située à Corinthe.
Rappelez-moi le passage concerné car je n’en ai plus spontanément en tête la référence. Ensuite je vous en développerai le vrai sens. Le catéchisme se trompe du tout au toutLe chrétien qui meurt dans son péché (fornicateur, idolâtre, adultère, etc.) n'hérite pas de la Vie éternelle. C'est le mot de l'Apôtre littéralement. Et c'est aussi ce que dit le catéchisme de l'Église catholique, Le baptisé qui meurt hors de l'état de grâce (un péché grave non repenti) descend immédiatement en enfer après sa mort.
La mot salut ou sauvé peut avoir, notamment dans l’AT, le sens d’une simple délivrance temporelle ou d’une guérison. Dans notre fil de discussion, nous parlons bien du salut éternel de l’âme et du corps. Cela veut; en effet, dire notamment que nous sommes sauvés de l’esclavage du péché.
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