Je demande votre avis: péché et peines temporelles

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patrick_mtl
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Je demande votre avis: péché et peines temporelles

Message non lu par patrick_mtl » jeu. 10 mai 2007, 19:39

Salut à tous,

sur un forum catholique - soit disant fidèle au magistère - on me dit que ce message n'est pas conforme à la doctrine catholique. Je demande votre avis.

Message en question:

Les pécheurs ne doivent pas seulement se détourner du péché et demander sincèrement pardon pour éviter toute peine (position de Luther) ils doivent aussi offrir à Dieu réparation selon l'ordre de la justice divine.
Saint Thomas d'Aquin, III, qu. 85, a. 3. a écrit : « Il ne suffit pas de cesser l’offense pour l’effacer ; il y faut encore une compensation »
Saint Jean de la Croix a écrit : « L’oiseau qui s’est laissé prendre à la glu doit s’imposer un double travail : se détacher et se purifier ; il en est de même de celui qui cède à ses appétits, il doit s’en détacher, et une fois libre, se purifier de la colle qui lui est restée »

Avisos y sentencias espirituales, n° 22, Silverio de santa Teresa, Obras de san Juan de la Cruz, Burgos, 1931, t. IV, p. 234.

Payer, purifier, compensation, dette, etc. Voilà le vocabulaire de l'Église en sa doctrine officielle.

Par nos péchés nous contractons des dettes que nous devons expiez (dans ce monde-ci ou au purgatoire).
Saint Thomas d'Aquin a écrit : Après donc que l’homme a obtenu la rémission de son péché et qu’il est réintroduit dans la grâce, il demeure obligé à une peine, par la justice divine. S’il entreprend de subir cette peine de plein gré, il satisfait à Dieu, puisque, par son travail et sa souffrance, il retrouve, en se punissant lui-même, l’ordre institué divinement, et qu’il avait transgressé pour suivre sa volonté propre. Mais s’il n’entreprend pas de son chef de subir cette peine, il faudra que Dieu la lui inflige, car ce qui est soumis à la providence divine ne saurait rester toujours désordonné ; la peine alors ne s’appellera plus satisfactoire, puisqu’elle n’a pas été élue par le sujet ; elle s’appellera purificatrice (purgatoria), car le pécheur, par la punition qu’on lui applique, est comme purifié lorsque tout ce qu’il y a en lui de désordonné est ainsi ramené à l’ordre. Aussi l’apôtre dit-il (I Cor., XI, 31) : « Si nous nous examinions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés ; mais le Seigneur nous juge et nous châtie afin que nous ne soyons pas condamnés avec ce monde.

III Contra Gent., cap. 158.


Ainsi, Dieu dans sa justice puni les pécheurs qui refuse eux-mêmes d'offrir librement un sacrifice pour leurs péchés!!!

Expiation du Christ et peines temporelles

Christ est mort une seule fois pour expier nos péchés et nous ouvrir le Ciel.

Cependant, le pécheur doit toujours faire face aux peines temporelles qui découlent de ses péchés. C'est la doctrine du purgatoire et des indulgences. La peine éternellle, l'enfer, était trop grande pour nous. C'est pourquoi Notre Seigneur c'est offert en victime sans tâche.

Au purgatoire nous devrons expier nos péchés. Cependant, nous pouvons dès maintenant offrir les petits sacrifices du quotidient à Dieu pour éviter de grande souffrance au purgatoire.

Si Christ ne serait pas mort sur la croix notre dette serait demeurer insolvable. Par la mort du Christ en croix, la dette éternelle "l'enfer" se transforme en dette "temporelle" que nous pouvons maintenant payé - à cause des mérites de la croix -.

Écoutons un grand théologien, Charles Journet. Il est un théologien catholique suisse d'expression francophone. Crée Cardinal par le pape Paul VI en 1965, il a joué un rôle considérable au concile de Vatican II, notamment dans la rédaction de la Constitution Gaudium et Spes. Il fut l'ami de Jacques Maritain.
Charles Journet a écrit : Au terme de cette démarche [la pénitence], l’âme a recouvré l’amitié avec Dieu. Sa souillure (macula peccati) est lavée. L’obligation à la peine du dam [note: de la damnation], infinie en quelque sorte en valeur, en intensité (reatus poenae damni), est annulée. S’il demeure encore une obligation à la peine du sens, finie en valeur, et relevant d’un attachement déréglée aux biens changeants (rectus poenae sensus) cette dette, d’insolvable qu’elle était quand la charité était absente, est devenue solvable ; du même coup, la peine du sens, d’éternelle en durée qu’elle était, est devenue temporelle.

Nous ne pouvons expier nos péchés, rembourser notre dette temporelle, sans souffrance comme le rappelle le
Concile de Trente:
Denz., numéro 895. a écrit: a écrit : Le sacrement de pénitence reste inaccessible sans beaucoup de pleurs et de peines, et que c’est à juste titre que la pénitence a été appelée par les saints Pères un baptême de douleur, laboriosus quidam baptismus

Le concile de Trente a aussi rappellé les racines bibliques de cette enseignement (Denz. numéros 904 et 897.).

Pensons, par exemple, à Adam qui doit subir des peines malgré sont repentir (Gn 3,16) et David qui doit subir des peines après l'obtention du pardon (2 Samuel 12,13).

Charles Journet a écrit : L’obligation de subir une peine subsiste donc après le pardon des péchés. Cette peine doit être subie ici-bas, par libre élection ou par l’acceptation patiente et amoureuse des afflictions de la vie présente, et c’est la satisfaction. Sinon, elle sera subie plus tard sans qu’il y ait choix et alors que son acceptation ne sera plus capable de faire monter dans l’âme le niveau de la charité, et c’est le purgatoire.
Et pour terminer, la doctrine du purgatoire et de l'expiation des peines temporelles de nos péchés ne peut être démontré à partir de la Bible. Voilà pourquoi tant de protestant et de catholique atteint du virus de la théologie libérale (moi-même j'en ai souffert avant de me tourner vers Dieu) nient cet enseignement.
Charles Journet a écrit : Soit le péché mortel lorsque sont effacés la souillure qu’il comportait et la peine à la fois infinie et éternelle qu’il méritait, soit le péché véniel quand est remise la faute qui le constituait, entraînent comme conséquence une peine temporelle que la charité, si elle était intense, serait capable d’expier ici-bas, mais qui, pour la plupart des cas, restera à expier en purgatoire.

L’existence du purgatoire et de l’Eglise souffrante, même si elle n’avait en sa faveur ni texte biblique comme celui de II Macchabées, XII, 43-16, ni d’allusions scripturaires, comme celles de Mathieu, V, 26, Matthieu, XII, 32, I Corinthiens, III, 15, ni monuments archéologiques ou témoignages patristiques devrait néanmoins être reçue comme implicitement affirmée soit dans les données révélées concernant le péché mortel et sa réparation progressive moyennant le secours gratuit de la miséricorde divine, soit dans les données révélées concernant la distinction des péchés mortels dont la peine est de soi irréparable et éternelle et des péchés véniels dont la peine est de soi réparable et temporelle. « Ceux qui nient le purgatoire, disait saint Thomas, s’élèvent contre la justice divine ». Ils s’élèvent aussi contre la sainteté divine, ne comprenant plus que la Jérusalem céleste est si parfaite que « jamais rien d’impur n’entrera en elle » (Apoc. XXI, 27).
Erreurs de Luther

Luther a commis plusieurs erreurs. Il rejetait - tout comme vous nous l'avez indiquer - l'idée que le chrétien doit expier les peines temporelles découlant du péché. Ainsi, le chrétien n'a pas besoin des Indulgences - qui effacent toutes peines temporelles -.

Pour lui, la mort du Christ une fois pour toute est suffisante pour l'expiation de nos péchés. En fait, l'Église catholique enseigne que par le baptême tout nos péchés et toutes nos peines temporelles sont effacés par la participation au sang et à l'eau du Christ versés sur la croix. Quant aux péchés commis après le baptême, ils peuvent être effacées (ou remis) par le sacrement du pardon et la peine temporelle effacée par la contrition sincère et la pénitence. La tradition réformée enseigne plutôt que le baptême n'a de valeur uniquement symbolique. Il s'agit d'un signe visible de la grâce de Dieu. Cependant, tous les péchés des humains sont remis (et leurs peines) par la croix. Il suffit de croire (d'avoir la foi). La position catholique c'est que la croix du Christ rend solvable la dette qui est effacé par le baptême et ensuite par les dispositions de la grâce (pardon, contrition et pénitence). C'est le salut par les oeuvres. En soi, elles n'ont pas de valeur. C'est à travers la rédemption en Christ qu'elles prennent une valeur aux yeux de Dieu.

Luther rejettait aussi l'idée du purgatoire. Si le chrétien n'a pas besoin d'expier ou de payer les dettes contracter par les péchés mortels (qui méritent l'enfer) et véniels (peines temporelles que l'on peut payer) maintenant sur terre... il ne voyait pas la nécessité de l'existence d'un lieu où se ferait l'expiation finale avant l'entrée au Ciel.

Ceci étant dit, vous avez droit à votre opinion. Cependant, il est malhonnête de la faire passer pour une position de l'Église quand elle ne l'est pas.

a+

patrick

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Message non lu par Christophe » jeu. 10 mai 2007, 20:44

Sans être un "avis autorisé" sur la question, votre texte me semble tout à fait conforme à l'orthodoxie catholique.

En Christ
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Message non lu par marchenoir » jeu. 10 mai 2007, 20:57

Bonsoir Patrick_mtl,

Vous a-t-on dit en quoi ce message n'était pas conforme à l'enseignement de l'Eglise ? Vous a-t-on désigné un passage précis ?

Perso, je partage l'avis de Christophe, je ne vois rien d'épouvantable là-dedans.

Bonne soirée.

Marchenoir.
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Message non lu par VexillumRegis » jeu. 10 mai 2007, 21:22

[align=justify]Cher Patrick (Vonarburg),

Je vous que vous avez eu quelques difficultés avec notre chère Hélène. Elle a quitté ce forum où un intervenant s’acharnait à la déclarer hérétique, et maintenant c’est vous qui mettez en doute son orthodoxie sur le forum qu’elle a créée ! Avouez que çà ne manque pas de piquant ! - Pour dire vrai, vous n’êtes point aussi véhément que P***** (l'intervenant qui a fait fuir Hélène... pour ne plus fréquenter ce forum par la suite !) ; vous n’avez fait que rapprocher l’opinion d’Hélène de celle de Luther. Permettez que je ne me prononce pas quant au bienfondé de ce rapprochement.

Je précise que je ne suis pas théologien, et que je ne prétends aucunement maîtriser le sujet. Je ne suis qu’un pauvre néophyte. Je vais cependant essayer de donner un avis en ayant le sensus fidei.

Il y a deux points de foi qu’il est absolument nécessaire de tenir :

1°- Le perfection du sacrifice unique du Christ, qui a racheté en surabondance les péchés des hommes et tout ce que ces péchés impliquent ;

2°- La réalité de la peine temporelle dûe au péché, et de la satisfaction qu’elle impose en réparation.

La question légitime qui se pose est évidente : si le sacrifice du Christ a parfaitement racheté le péché et tout ce qu’il implique, qu’est-il besoin que nous fassions satifisfaction pour les péchés particuliers que nous commettons chaque jour ?

Voici mon avis.

Le péché est une offense à l’Amour infini de Dieu, et exige donc une réparation personnelle du pécheur : la peine du péché. Cette réparation ne doit pas être considérée comme nécessaire, au sens où le sacrifice de Jésus-Christ a déjà pleinement réparé l’offense - il serait hérétique de prétendre le contraire en voulant se sauver soi-même -, mais plutôt comme une participation au sacrifice unique et parfait du Christ : nous aussi nous devons prendre notre croix et Le suivre. Dire que par l’acte de foi, nos mauvaises oeuvres sont effacées par la grâce du sacrifice du Christ (comme le font les protestants), c’est certes faire justement de Dieu un Dieu d’amour et de miséricorde, mais c’est aussi lui dénier une autre caractéristique : la justice. Dieu est juste, et punit justement les pécheurs. Ce n’est pas par l’acte de foi seul et en lui-même que les péchés nous sont remis, mais par une repentance sincère et la juste imposition d’une pénitence, afin que la pleine rémission du péché obtenue par le sacrifice unique et parfait du Christ nous soit appliquée personnellement.

Qu’en pensez-vous ?

En Jésus-Christ ressuscité,

- VR , alias Quodvultdeus sur Ephata -[/align]

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VexillumRegis
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Message non lu par VexillumRegis » jeu. 10 mai 2007, 21:43

[align=justify]Voici ce que j'écrivais il y a de cela déjà un an sur le forum protestant évangélique du TopChrétien :
__________

Venons-en maintenant à la peine du péché et à la réparation qu’elle demande. Comme j’ai pris bien soin de le rappeler, le Christ Jésus, par son sacrifice sur la croix, a satisfait en surabondance pour le péché des hommes de tous les temps. En conséquence de quoi, en droit, il n’est besoin d’aucune autre réparation pour le péché. C’est un point acquis. Pour cette raison, lorsque je dis que le péché, étant une offense à Dieu, exige une réparation personnelle du pécheur, je n’entends pas par là une exigence en droit (la réparation ayant déjà eu lieu par le sacrifice de la croix), mais une exigence de convenance. Il convient (d’une convenance de nécessité) que le pécheur rende à Dieu l’amour et l’honneur dont il L’a lésé en péchant librement. Cette réparation dûe pour le péché, on ne peut s’en défaire que par la médiation de Jésus-Christ, qui a déjà (et lui seul) payé la dette du péché. C’est pour cette raison que j’ai parlé de participation au sacrifice réparateur du Verbe incarné. Ce terme de participation semble avoir été mal compris. Je précise donc qu’il ne s’agit pas de participer à la réparation du Christ, au sens où cette participation rajouterait quelque chose au sacrifice parfait (ce qui serait impie) ; il s’agit de participer de l’unique sacrifice réparateur du Fils de Dieu : on ne peut absolument rien y rajouter, mais on peut, en s’y associant de toute sa foi, en recevoir tout le bénéfice : le sang divin qui a été versé et qui lave la tâche du péché et toutes les souillures et les peines qui en découlent. Ce qui manque aux détresses du Christ, je l’achève dans ma chair en faveur de son Corps qui est l’Eglise (Col I, 24) : c’est là en quelque sorte le fondement de tout ce que je viens de développer, et qui se résume en une seule maxime : prendre sa croix et suivre le Christ. Par nos actes de pénitence, nous nous associons à la croix du Christ pour en recevoir le précieux sang qui lave le péché et efface les peines qui y sont attachées.
__________

Cordialement en Jésus ressuscité,

- VR -[/align]

patrick_mtl
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Message non lu par patrick_mtl » ven. 11 mai 2007, 5:33

Salut à tous!

VexillumRegis , vos messages montrent très bien la tension entre la justice divine et la miséricorde. Tout en ne diminuant pas la valeur de la Croix de Notre Seigneur.

amicalement,

Patrick_mtl

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Message non lu par Popeye » sam. 12 mai 2007, 9:24

Il y a à satisfaire pour le péché commis. Car même absous de la peine éternelle dont Jésus nous rachète, reste que nous avons à participer - pour nous ou pour les autres - à l'oeuvre du rachat des peines temporelles. Soit dans cette vie soit au Purgatoire. Donc, pour un pécheur repentant, il y a nécessairement à satisfaire à la Justice, d'une façon où d'une autre. Si l'on souhaite échapper aux souffrances (terribles mais provisoires, d'un provisoire qui peut durer) du Purgatoire, il y a à réparer dès cette vie. J'ajoute que ce refus de la réparation est le signe évident d'un défaut de contrition. Or si, en lieu et place de la contrition, il n'y a qu'attrition, le risque de retomber dans le péché est grand. Et contrition ou attrition, il y a à satisfaire, puisque la satisfaction est, avec la contrition (parfaite ou imparfaite) et la confession, l'un des trois actes qui forment comme la matière du sacrement de pénitence.

Ceci est la doctrine officielle de l'Eglise Catholique : Concile OEcuménique de Trente, Session XIV chapitres IV, VIII, IX.

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Message non lu par VexillumRegis » sam. 12 mai 2007, 10:27

[align=justify]Cher Popeye,

Ce que j'ai écrit vous semble-t-il conforme à la doctrine catholique ? Si ce n'est pas le cas, je serais heureux que vous me corrigiez.

En Jésus resssuscité,

- VR -[/align]

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Message non lu par Popeye » sam. 12 mai 2007, 15:30

Bonjour VR.

Orthodoxe quant au fond, sauf ceci que la satisfaction pour la peine temporelle du péché est de droit, puisque en droit nul ne va au Ciel avant d'avoir satisfait à la peine temporelle de son péché, en cette vie ou en l'autre (Purgatoire). Mais ceci n'est peut être que dissonance verbale, vu que vous admettez une "convenance de nécessité" (?!) à satisfaire. Ces deux mots jurent entre eux. Nécessité s'oppose à convenance, la convenance n'ayant aucune nécessité ; elle n'a et n'est qu'une convenance.

Bonne soirée.

patrick_mtl
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Message non lu par patrick_mtl » sam. 12 mai 2007, 16:02

Salut!

Non seulement j'affirme que cette doctrine est catholique mais j'affirme aussi que la négation de cette doctrine était soutenue par Luther.

Luther rejettait les doctrines du purgatoire et des Indulgences. Deux doctrines dépendantes de l'idée que nous devons participer à la réparation de nos péchés.
95 thèses de Luther a écrit : 1. En disant : Faites pénitence, notre Maître et Seigneur Jésus-Christ a voulu que la vie entière des fidèles fût une pénitence.

2. Cette parole ne peut pas s'entendre du sacrement de la pénitence, tel qu'il est administré par le prêtre, c'est à dire de la confession et de la satisfaction.

11. La transformation des peines canoniques en peines du Purgatoire est une ivraie semée certainement pendant que les évêques dormaient.

21. C'est pourquoi les prédicateurs des Indulgences se trompent quand ils disent que les indulgences du Pape délivrent l'homme de toutes les peines et le sauvent.

56. et 58. Les trésors de l'Eglise, d'où le Pape tire ses indulgences [...] Ce ne sont pas non plus les mérites de Christ et des saints.

60. Nous disons sans témérité que ces trésors, ce sont les clefs données à l'Eglise par les mérites du Christ.
En français courant, Luther affirme que toute la vie du chrétien doit être de faire pénitence et de demander sincèrement le pardon. Que cela n'a rien à voir avec le sacrement du pardon.

L'Église affirme qu'elle peut offrir les Indulgences - remise des peines temporelles du péché - par le trésor de la grâce que Dieu a déposé en elle. Luther et d'autres catholiques aujourd'hui, enseignent que le seul trésor qui apporte le salut c'est la croix du Christ (les mérites du Christ dans le texte) et cela signifie que l'humain n'a pas à participer à l'expiation de ses péchés.

Par ailleurs, le concile de Trente avait pour objectif de condamné les erreurs de Luther. Erreurs qui ne sont pas encore morte aujourd'hui.

a+

patrick

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Message non lu par patrick_mtl » sam. 12 mai 2007, 16:46

Salut!

Texte du concile de Trente
Session XIV, chap. 8 a écrit :Il est constant de plus, que dans l'Eglise de Dieu, jamais on n'a estimé qu'il y eust de voye plus asseûrée, pour détourner le chastiment dont Dieu menace continuellement les hommes, que de fréquenter ces œuvres de Pénitence, avec une véritable douceur de cœur. Joignez à cela, que pendant que nous souffrons pour nos péchez dans ces sortes de satisfactions, nous devenons conformes à Jesus-Christ, qui a satisfait luy-mesme pour nos péchez (Rom. 5. 10. I Joan. 2. 1.), & de qui vient toute nostre capacité de bien faire (2. Cor. 3. 5.) ; & par là nous avons un gage tres-asseûré, que nous aurons part à sa gloire, ayant part à ses souffrances (Rom. 8. 17.).
Le Concile de Trente estime que nous pouvons expier les peines temporelles dû aux à nos péchés grâce à Jésus Christ qui a satisfait lui-même par le don de sa vie pour nos péchés et nous offres la capacité de participer à ses souffrances. Sans la croix nos peines seraient demeurées éternelles (l'enfer) et notre dette insolvable.
Session XIV, chap. 9 a écrit :L E Saint Concile déclare de plus, que l'étenduë de la bonté & libéralité de Dieu est si grande, que par le moyen de Jesus-Christ, nous pouvons satisfaire à Dieu le Pere, non seulement par les peines que nous embrassons de nous-mesmes, pour chastier en nous le péché,[...]; mais encore, pour derniere marque de son amour, par les afflictions temporelles qu'il nous envoye dans le monde, en les souffrant patiemment.
Le Concile de Trente va même jusqu'à affirmer que Dieu envoi des souffrances afin d'aider les humains à se purifier de ses péchés.

a+

patrick

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