Évolution du sacrifice (période intertestamentaire)
Publié : mar. 04 mars 2014, 6:48
Sur le sacrifice :
«Écoutez la parole du Seigneur,
grands de Sodome,
prêtez l'oreille à l'instruction de notre Dieu,
peuple de Gomorrhe.
Que me fait la multitude de vos sacrifices,
dit le Seigneur ? Les holocaustes de béliers,
la graisse des veaux, j'en suis rassasié.
Le sang des taureaux, des agneaux et
des boucs, je n'en veux plus.
Quand vous venez vous présenter devant
moi, qui vous demande de fouler mes par -
vis ? Cessez d'apporter de vaines offrandes :
la fumée, je l'ai en horreur !»
- Isaïe 1,10-13
Psaume 50 (8-15)
«Ce n'est pas pour tes sacrifices que je t'accuse;
à perpétuité, tes holocaustes sont devant moi.
Je ne prendrai pas un taureau dans ta maison,
ni de boucs dand ton enclos; car tous les animaux
des forêts sont à moi, et les bêtes des hauts pâ-
turages. Je connais tous les oiseaux des montagnes,
et la faune sauvage m'appartient. Si j'avais faim, je
ne te le dirais pas, car le monde et ce qui le remplit
est à moi.
Vais-je manger la viande des taureaux et boire
le sang des boucs ?
Offre à Dieu la louange comme sacrifice et
accomplit tes voeux envers le Très-Haut.
Puis appelle-moi au jour de la détresse, je te
délivrerai, et tu me glorifieras.»
En paraphrasant Dt 6,7, le fidèle [à Qumran] déclare :
http://www.youtube.com/watch?v=SHNRhM9Osrw
Bonjour,
J'ai chez moi ce «Cahier Évangile» depuis un bon moment. Classé dans la filière 13, je n'avais pas encore lu tous les articles insérés dedans. Or je suis tombé sur celui-ci, aujourd'hui. C'est un document, je le croirais, qui pourrait apporter quelque lumière à propos du fameux repas de Jésus avec ses disciples, la veille de sa mort.
Au départ, Alfred Marx comparait entre le rite sacrificiel initial, tel qu'on l'aurait trouvé au travers du Lévitique, des Nombres et quelques autres passages des Écritures (le Code sacerdotal), et le rite qui se trouverait décrit dans un document datant du Ier siècle avant Jésus, et associé au milieu des Esséniens, le Testament de Lévi. On peut rappeler que les Esséniens comme les Pharisiens auront constitués ensemble un fameux vecteur pour l'espérance messianique dans l'Israël de l'époque, tout en étant ceux aussi qui critiquaient le culte à Jérusalem. Faut savoir également que les livres des Prophètes n'étaient pas reçus avec un caractère de sacralité chez les Sadducéens comme ils le seront chez les Pharisiens, les Esséniens et «autres» plus tard. Parce que, au temps de Jésus, même les Samaritains ne recevaient pas non plus les livres des Prophètes, pas davantage que les Sadducéens.
Une fois le Temple détruit, ce sont les Pharisiens qui vont réorganiser le culte d'une manière ''spirituelle'' de telle sorte qu'il ne soit plus indispensable de devoir procéder avec les sacrifices sanglants.
Le document que Marx étudie serait donc une sorte de témoin de cette période charnière et dans laquelle un certain besoin se sera fait jour, celui de rechercher un culte plus épuré.
Sacrifice et sacrement
[...]
«Écoutez la parole du Seigneur,
grands de Sodome,
prêtez l'oreille à l'instruction de notre Dieu,
peuple de Gomorrhe.
Que me fait la multitude de vos sacrifices,
dit le Seigneur ? Les holocaustes de béliers,
la graisse des veaux, j'en suis rassasié.
Le sang des taureaux, des agneaux et
des boucs, je n'en veux plus.
Quand vous venez vous présenter devant
moi, qui vous demande de fouler mes par -
vis ? Cessez d'apporter de vaines offrandes :
la fumée, je l'ai en horreur !»
- Isaïe 1,10-13
- «Prenez avec vous des paroles
et revenez au Seigneur,
dites-lui :
Tu enlèves notre faute,
accepte ce qui est bon;
en guise de taureaux,
nous t'offrirons en sacrifice
les paroles de nos lèvres.»
- Osée 14,3
Psaume 50 (8-15)
«Ce n'est pas pour tes sacrifices que je t'accuse;
à perpétuité, tes holocaustes sont devant moi.
Je ne prendrai pas un taureau dans ta maison,
ni de boucs dand ton enclos; car tous les animaux
des forêts sont à moi, et les bêtes des hauts pâ-
turages. Je connais tous les oiseaux des montagnes,
et la faune sauvage m'appartient. Si j'avais faim, je
ne te le dirais pas, car le monde et ce qui le remplit
est à moi.
Vais-je manger la viande des taureaux et boire
le sang des boucs ?
Offre à Dieu la louange comme sacrifice et
accomplit tes voeux envers le Très-Haut.
Puis appelle-moi au jour de la détresse, je te
délivrerai, et tu me glorifieras.»
En paraphrasant Dt 6,7, le fidèle [à Qumran] déclare :
- «Au commencement de toute entreprise de mes mains ou de mes pieds, je bénirai son Nom; au commencement de tout activité, quand je sors ou je rentre, quand je m'assied et me lève, et lorsque je me mets au lit, je pousserai des cris de joie. Et je Le bénirai par l'offrande de ce qui sort de mes lèvres à cause de la table qui est disposée pour les hommes, et avant que je lève mes mains pour me sustenter avec les produits délicieux de la terre.»
http://www.youtube.com/watch?v=SHNRhM9Osrw
Bonjour,
J'ai chez moi ce «Cahier Évangile» depuis un bon moment. Classé dans la filière 13, je n'avais pas encore lu tous les articles insérés dedans. Or je suis tombé sur celui-ci, aujourd'hui. C'est un document, je le croirais, qui pourrait apporter quelque lumière à propos du fameux repas de Jésus avec ses disciples, la veille de sa mort.
Au départ, Alfred Marx comparait entre le rite sacrificiel initial, tel qu'on l'aurait trouvé au travers du Lévitique, des Nombres et quelques autres passages des Écritures (le Code sacerdotal), et le rite qui se trouverait décrit dans un document datant du Ier siècle avant Jésus, et associé au milieu des Esséniens, le Testament de Lévi. On peut rappeler que les Esséniens comme les Pharisiens auront constitués ensemble un fameux vecteur pour l'espérance messianique dans l'Israël de l'époque, tout en étant ceux aussi qui critiquaient le culte à Jérusalem. Faut savoir également que les livres des Prophètes n'étaient pas reçus avec un caractère de sacralité chez les Sadducéens comme ils le seront chez les Pharisiens, les Esséniens et «autres» plus tard. Parce que, au temps de Jésus, même les Samaritains ne recevaient pas non plus les livres des Prophètes, pas davantage que les Sadducéens.
Une fois le Temple détruit, ce sont les Pharisiens qui vont réorganiser le culte d'une manière ''spirituelle'' de telle sorte qu'il ne soit plus indispensable de devoir procéder avec les sacrifices sanglants.
Le document que Marx étudie serait donc une sorte de témoin de cette période charnière et dans laquelle un certain besoin se sera fait jour, celui de rechercher un culte plus épuré.
Sacrifice et sacrement
[...]