Ce que vous dites, j'aurais pu le dire mot à mot!!! D'ailleurs, j'ai voulu créer à l'instant une discussion que j'ai nommé "Satan et la connaissance" et je me demande si elle n'aurait pas sa place ici. Je crois même que je souffre tellement de savoir qu'il y aurait des gens "châtiés" que ça en est la cause de certaines de mes résistances à quitter des fonctionnements qui semblent avoir des contradictions avec la Vie. J'ai un désir obsessionnel et déchirant d'être solidaire avec la souffrance des damnés et je me sens même parfois presque prête à aller en enfer avec eux. En fait, ce que vous formulez là est une de mes plus grandes souffrances, si pas la plus grande! Et vous le dites bien: pourquoi des damnés et, surtout, pourquoi des damnés alors qu'ils ne peuvent faire de choix éclairé faute de connaissance? Et faute de confort! Je ne nous trouve pas très libre avec nos contraintes et nos souffrances physiques et psychiques! (Même si en l'absolu il est imaginable de trouver une certaine liberté de l'âme même en prison).Petit Matthieu a écrit :Je me permets de relancer ce sujet car je souffre d'être tiraillé par deux extrémités.
Je constate que l'enfer est éternel. Cela me glace le sang. Pendant beaucoup d'années, je ne pouvais pas y croire. Jésus était l'amour absolu, le pardon. Et l'homme était limité, corrompu, pécheur et ignorant. Ainsi misérable, l'homme n'a pas tous les éléments pour accepter ou refuser Dieu. Son choix de refuser le Seigneur n'est donc pas vraiment libre puisqu'il peut agir ainsi à cause de son ignorance de Dieu.
Alors première question : ceux qui refusent Dieu sans le connaître, où à cause de préjugés iront-ils en enfer ? N'ont-ils pas les circonstances atténuantes d'être plongés dans des ténèbres trop obscures pour pouvoir aller à Dieu ?
Deuxième question : ceux qui ont mieux conscience de ce qu'est le Seigneur, qui croient en Lui, qui reconnaissent Jésus comme le Messie mais qui, conscients de tout cela, refusent le salut de Dieu sont promis à l'enfer éternel. Mais comment être serein avec cette affirmation ? Je sais bien que notre liberté nous conduit au choix, et à l'extrémité de refuser Dieu en connaissance de cause.
Cette question que je me pose est la suivante : arrivez-vous à ne pas être tourmenté en sachant que certaines personnes souffriront éternellement (j'en ai le vertige quand j'essaye de m'imaginer un temps qui ne s'arrête jamais...) ?
Accepter cette vérité de foi, sans en être bouleversé, est pour moi la preuve évidente d'un manque de compassion, non ? Comment ne pas souffrir de savoir certains châtiés éternellement ? Comment-être heureux avec cette idée que d'autres sont éternellement évincés du Royaume de Dieu ?
Je suis dépassé par cette rigueur, intellectuellement je la comprends très bien, nous sommes libres et c'est la juste conséquence de notre liberté. Mais je n'arrive pas du tout à être serein avec ce fait là. Connaissez-vous les mêmes bouffées d'angoisse ?
Je suis assez surprise de constater que les Écritures donnent des indices de possibilité d'éclairage avant de "valider" son choix, je l'ignorais. Je vais réfléchir à ce que ça pourrait modifier dans ma façon de voir les choses... N'empêche, je ne connais personne qui veut vivre des souffrances éternelles et je refuse en l'absolu d'être motivée par la peur de l'enfer pour faire mes choix (bien que j'ai conscience que c'est ce qui motive mes choix en général et ça m'ennuie)