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par Cinci » mar. 03 déc. 2019, 8:41
Concile Vatican II, Lumen Gentium no 14 (1965) :
Ne peuvent être sauvés les hommes qui, tout en n'ignorant pas que Dieu a fondé, par Jésus Christ, l'Église catholique comme nécessaire, ne voudraient pas y entrer ou y persévérer [...] N'est pas non plus sauvé celui qui, bien qu'il soit incorporé à l'Église, ne persévère pas dans la charité, et demeure ainsi dans le sein de l'Église de corps, mais non pas de coeur [...] Que tous les fils de l'Église se souviennent que leur condition privilégiée doit être rapportée non à leurs propres mérites, mais à une grâce particulière du Christ; s'il n'y répondent pas par la pensée, la parole et les oeuvres, loin d'être sauvés, ils seront jugés plus sévèrement.
Concile Vatican II, Lumen Gentium no 48 (1965) :
Comme nous ne connaissons ni le jour ni l'heure, il nous faut, selon l'avertissement du Seigneur, veiller assidûment afin qu'au terme de notre unique vie terrestre (He 9,27), nous méritions d'avoir avec Lui accès au festin nuptial et d'être comptés parmi les bienheureux (Mt 25, 31-46), plutôt que d'être jetés, sur son ordre, dans le feu éternel (Mt 25,41), comme il arriva aux serviteurs mauvais et paresseux (Mt 25, 26), dans les ténèbres extérieures ou "il y aura des pleurs et des grincements de dents"(Mt 22,13). En effet, "avant de régner avec le Christ glorieux, nous comparaîtrons tous devant le tribunal du Christ, pour recevoir chacun le salaire du bien ou du mal que nous aurons accompli durant notre vie corporelle"(2 Co 5,10), et à la fin du monde "ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la résurrection de la vie, et ceux qui auront fait le mal pour la résurrection de la damnation" (Jn 5,29; Mt 25,46)
Congrégation pour la Doctrine de la foi (1979) :
L'Église dans la fidélité au Nouveau Testament et à la Tradition, croit à la félicité des justes qui seront un jour avec le Christ. Elle croit qu'une peine attend pour toujours le pécheur qui sera privé de la vue de Dieu, et à la répercussion de cette peine dans tout son être.
Symbole d'Athanase :
"... à sa venue tous les hommes ressusciteront avec leur corps et rendront compte chacun de leurs actes; ceux qui ont bien agi iront dans la vie éternelle, ceux qui auront mal agi, au feu éternel. Telle est la foi catholique. Si quelqu'un ne la croit pas fidèlement et fermement, il ne pourra être sauvé."
Concile d'Arles (473) :
Condamne comme impie et totalement sacrilège "Qui dit qu'il n'y a pas de feu ni d'Enfer", et confesse plutôt "que les feux éternels et les flammes de l'Enfer sont préparés pour les péchés mortels; car les fautes humaines qui demeurent jusqu'à la fin sont suivies à juste titre du jugement divin qu'encourent justement ceux qui n'ont pas cru cela de tout leur coeur".
Concile de Valence (855) :
"... au sujet de la Rédemption par le sang du Christ : en raison de la très grande erreur qui a surgi à ce sujet, au point que certains, comme leurs écrits l'indiquent, définissent qu'Il a été versé également pour ces impies qui, depuis le commencement du monde jusqu'à la Passion du Seigneur, sont morts dans leur impiété et ont été punis de la damnation éternelle, et cela contre cette parole prophétique : "Je serai ta mort, Ô mort, je serai ton fléau, enfer !" (Osée, 13,14), nous avons décidé qu'il faut tenir et enseigner simplement et fidèlement selon la vérité de l'Évangile et des Apôtres que nous devons tenir que ce prix a été donné pour ceux-là seulement dont Notre Seigneur Lui-même dit : "De même que Moïse a élevé le serpent dans le désert, de même le Fils de l'homme doit être élevé pour que tout homme qui croit en Lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle"."
Observation : le concile de Valence condamne explicitement les élucubrations à propos d'un salut possible de tous les hommes, tous sans exception. C'est ici que les idées de l'ex-chanteur français Michel Polnareff sont par avance condamnées.
Concile de Quierzy (853) :
"Dieu bon et juste, a choisi parmi cette masse de perdition, selon Sa prescience, ceux qu'Il a prédestinés par grâce à la vie éternelle; les autres, ceux que le jugement de Sa justice a laissés dans la masse de perdition, Il a su par avance qu'ils seraient perdus, mais Il ne les a pas prédestinés à la perdition : cependant, Il les a prédestinés à une peine éternelle parce qu'il est juste."
Observation : En somme, Dieu n'a contraint personne à être méchant. Les méchants sont méchants au final parce qu'ils l'auront bien voulu. Il n'est aucune fatalité, aucun destin aveugle pour obliger un athée à être athée, rebelle à Dieu et tout. Non, mais il entre bien une volonté personnelle de devenir tel ou telle (cf. incroyant(e); agnostique perpétuel et définitif). Il y a bien une volonté mauvaise chez certains que Dieu ne puisse pas régner sur eux.
Concile de Trente, Décret sur la justification (1547) :
Bien que Lui soit mort pour tous (2 Co 5,15), tous cependant ne reçoivent pas le bienfait de Sa mort, mais ceux-là seulement auxquels le mérite de Sa Passion est communiqué.
Observation : les justes sont les seuls auxquels les mérites de la Passion du Seigneur sont communiqués. C'est par leur faute au contraire si les méchants ne reçoivent pas cette communication, mais non pas parce que Dieu eût désiré les en priver arbitrairement, d'une manière capricieuse comme un despote le ferait, un tyran à la Hérode.
Grégoire XVI, Mirari vos (1832) :
Nous voulons dénoncer l'indifférentisme, cette opinion funeste répandue partout par la fourbe des méchants, qu'on peut, par une profession de foi quelconque, obtenir le salut éternel de l'âme, pourvu qu'on ait des moeurs conformes à la justice et à la probité [...] L'Apôtre nous en avertit : "Il n'y a qu'un Dieu, qu'une foi, qu'un baptême" (Ep 4,5); qu'ils tremblent donc ceux qui s'imaginent que toute religion conduit par une voie facile au port de la félicité; qu'ils réfléchissent sérieusement sur le témoignage du Sauveur Lui-même : "Qu'ils sont contre le Christ dès lors qu'ils ne sont pas avec le Christ" (Luc 11,23) ; qu'ils dissipent misérablement par là même qu'ils n'amassent point avec Lui, et que par conséquent, ils périront éternellement, sans aucun doute, s'ils ne gardent pas la foi catholique et s'ils ne la conservent entière et sans aliénation.