À propos de certaines doctrines
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Forum de discussions entre chrétiens sur les questions de théologie dogmatique
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À propos de certaines doctrines
1° Jésus n'est pas Prêtre ; le sacerdoce catholique n'est pas d'institution divine mais humaine (ecclésiale).
"Jésus ne tient aucun rôle de prêtre dans les évangiles. Par déduction du témoignage des évangiles, il est appelé prêtre, car pour nous chrétien son sacrifice surpasse les sacrifices offerts par les prêtres.
Les évangiles rendent bien compte d'un laïc qui ne tient pas son autorité sacerdotale d'une organisation religieuse, mais son autorité sacerdotale est reconnu par les témoins, et c'est en ses témoignages que nous avons foi.
Cette foi remet à tout chrétien, en Christ la vocation sacerdotale, et donc donne à tout chrétien d'exercer librement en plénitude cette vocation, nous sommes un peuple royal et sacerdotale en Christ"
"La lettre aux hébreux explique pourquoi en Christ il n'y a plus besoin de prêtres. Ce n'est d'ailleurs que tardivement que la vocation sacerdotale a été rétabli. En effet, les premières communautés choisissaient parmi elles, ceux qui faisaient autorité pour être leur chef, mais en aucun cas, il ne s'agissait alors de fonction sacerdotale à proprement parler.
Pourquoi avoir rétabli cette fonction sacerdotale ? Est-il opportun de l'avoir rétabli ?"
2° L'Eglise n'est pas Une mais fondamentalement multiple.
"L'unicité universelle de l'Eglise a été définitivement rompue avec le schisme d'Orient. Chacune des églises se targuent de légitimité universelle, mais en vérité l'Eglise est aujourd'hui multiple, et c'est au milieu de cette multiplicité que le Christ invisibla est vivant, et rendu visible au milieu de NOUS."
"En résumé : mieux vaut deux ou trois églises différentes rassemblées au nom du Christ, et vivant ensemble la charité entre elles, qu'une église prétentieuse de vérité et méprisante de ce que dis l'Esprit aux autres églises."
3° Corollaire : L'Eglise n'est pas infaillible.
"L'Eglise qui déclarerait infaillible sa propre vérité, serait comme une oreille bourdonnante et donc incapable d'écouter que ce l'Esprit dit par ailleurs.
Il n'y a d'infaillible que l'éternité de l'orgueil des humains qui cherchent à s'enfler désmesurément !"
Les évangiles sont un témoignage de l'expression christique, et où conduit la vie en Christ;
La vie christique conduit non pas à rabacher ce qui a été dit autrefois, et ce qu'il est convenu de dire, mais à exprimer en Christ l'inédit, le non encore dit, son originalité unique, en une solitude dont l'expression est dans le mystère de la croix : "tous contre moi, et moi pour tous"
"Si la vie christique consistait à rabacher ce qui a déjà été dit, et ce qu'il est convenu de dire, l'évangile nous aurait donner le témoignage d'un Grand Prêtre parfait exerçant sa fonction sacerdotale avec grand charisme, ou un Grand Roi parfait exerçant sa fonction royale avec justice. Ce n'est pas le cas. En Christ chacun est appelé à exercer librement sa vocation sacerdotale et royale envers et contre les autorités sacerdotales et royales institués quand les autorités institutions sont en négation de l'affirmation du Christ en soi.
C'est ainsi, même pour les plus fins connaisseurs théologiens, il y aura toujours une expression contradictoire du Christ pour remettre en question l'infaillible orgueil insitutionnel."
La seconde citation s'explique par la première : si l'Eglise ne possède pas le charisme d'infaillibilité, les théologiens ne pourront avoir aucune certitude doctrinale quant aux propositions magistérielles. Question : Comment alors connaître avec certitude la vérité ? Qu'on se rassure, l'auteur [ *** ] va nous donner sa réponse, constitutive du quatrième type d'élucubrations.
4° Corollaire : la vérité n'est pas d'ordre doctrinal ; elle n'est que de l'ordre du vécu ; c'est ce vécu qui nous donne le critère du vrai, en lequel nous rejoindrions "toutes les vérités de notre église catholique".
"L'Eglise qui déclarerait infaillible sa propre vérité, serait comme une oreille bourdonnante et donc incapable d'écouter que ce l'Esprit dit par ailleurs.
Il n'y a d'infaillible que l'éternité de l'orgueil des humains qui cherchent à s'enfler désmesurément ! "
"Les évangiles sont un témoignage de l'expression christique, et où conduit la vie en Christ;
La vie christique conduit non pas à rabacher ce qui a été dit autrefois, et ce qu'il est convenu de dire, mais à exprimer en Christ l'inédit, le non encore dit, son originalité unique, en une solitude dont l'expression est dans le mystère de la croix : "tous contre moi, et moi pour tous"
Si la vie christique consistait à rabacher ce qui a déjà été dit, et ce qu'il est convenu de dire, l'évangile nous aurait donner le témoignage d'un Grand Prêtre parfait exerçant sa fonction sacerdotale avec grand charisme, ou un Grand Roi parfait exerçant sa fonction royale avec justice. Ce n'est pas le cas. En Christ chacun est appelé à exercer librement sa vocation sacerdotale et royale envers et contre les autorités sacerdotales et royales institués quand les autorités institutions sont en négation de l'affirmation du Christ en soi.
C'est ainsi, même pour les plus fins connaisseurs théologiens, il y aura toujours une expression contradictoire du Christ pour remettre en question l'infaillible orgueil insitutionnel.
L'Amour seul est infaillible !"
"Il me semble aussi, que la vérité est dans l'authenticité de l'expérience de foi, dans l'authenticité de l'expérience éprouvante de la foi en relation aux autres en église, en relation donc en et au Christ.
Quand cette expérience est vraie, et authentiquement tournée vers la gloire de notre Dieu Amour, gloire qui est dans l'expression éprouvante et quotidiennement remise à l'épreuve de la charité, il me semble qu'alors l'expression authentique de cette expérience ne peut que rejoindre les vérités de notre église catholique, en les illuminant plus en vérité, donc plus en charité.
C'est cette authenticité de l'expérience quotidienne de vie charitable qui nous permet de distinguer le faux du vrai, le rabachage idéologique pseudo catholique sans intérêt, sinon de semer la zizanie entre nous, de l'enseignement spirituel véritable qui édifie chacun d'entre nous vers plus de charité. "
Remarques :
1° A s'en tenir aux trois premières assertions, on se dit que leur auteur est immanquablement protestant, de par la doctrine qu'il expose : refus de l'unicité de l'Eglise ; refus de l'infaillibilité de l'Eglise ; refus de la conception catholique du sacerdoce ou, à tout le moins, négation de son institution divine. Et bien non ! Car il s'agit pour lui - on appréciera le propos - de : "rejoindre les vérités de notre église catholique, en les illuminant plus en vérité" (quelle blague !).
2° Et comme on connait désormais sa méthode pour parvenir au vrai, on comprend que les théologiens sourcilleux d'orthodoxie ne soient pour lui que des pharisiens : "Il s'agit de distinguer le rabachage idéologique pseudo catholique qui est une défiguration hideuse de la foi catholique véritable, d'autant plus perverse que cette idéologie est savamment construite de toute sorte d'informations théologiques catholiques authentiques. Cette idéologie se distingue bien de la foi catholique véritable, car d'autant l'idéologie est gonflée d'orgueil, suffisante, et méprisante, d'autant la foi catholique véritable est humble et tournée vers l'écoute salutaire du prochain. Qui ne serait capable de reconnaitre un coeur de glace, d'un coeur de feu ?" [ L'auteur pense-t-il à moi, Popeye, en dénonçant les pseudo-catholiques au coeur de glace qui défigurent hideusement la foi catholique par leur idéologie gonflée d'orgueil, de suffisance et de mépris ? ] Et pour que [ la ] fête soit complète, il précise : "ce que j'appelle rabachage idéologique pseudo catholique, c'est une sorte d'attachement par certain à la lettre, je dirai aux lettres, sans recherche de tirer de la lettre l'esprit du Christ qui l'anime. Ceux-là rabachent des citations, des bribes de textes écclésiaux, sans tacher de s'élever personnellement en l'esprit qui anime ces lettres. Il est d'ailleurs caractéristique à ce type de comportement, de confondre son opinion personnelle pour enseignement de notre église, et de défendre ainsi cette opinion comme s'il s'agissait de Dieu lui-même qui était attaqué."
3° Le seul problème est que la doctrine qu'il expose est tout sauf catholique, de sorte que nous donner à lire que : "Quand cette expérience est vraie, et authentiquement tournée vers la gloire de notre Dieu Amour, gloire qui est dans l'expression éprouvante et quotidiennement remise à l'épreuve de la charité, il me semble qu'alors l'expression authentique de cette expérience ne peut que rejoindre les vérités de notre église catholique" ne peut que soulever le lecteur d'un grand éclat de rire.
[ *** ]
"Jésus ne tient aucun rôle de prêtre dans les évangiles. Par déduction du témoignage des évangiles, il est appelé prêtre, car pour nous chrétien son sacrifice surpasse les sacrifices offerts par les prêtres.
Les évangiles rendent bien compte d'un laïc qui ne tient pas son autorité sacerdotale d'une organisation religieuse, mais son autorité sacerdotale est reconnu par les témoins, et c'est en ses témoignages que nous avons foi.
Cette foi remet à tout chrétien, en Christ la vocation sacerdotale, et donc donne à tout chrétien d'exercer librement en plénitude cette vocation, nous sommes un peuple royal et sacerdotale en Christ"
"La lettre aux hébreux explique pourquoi en Christ il n'y a plus besoin de prêtres. Ce n'est d'ailleurs que tardivement que la vocation sacerdotale a été rétabli. En effet, les premières communautés choisissaient parmi elles, ceux qui faisaient autorité pour être leur chef, mais en aucun cas, il ne s'agissait alors de fonction sacerdotale à proprement parler.
Pourquoi avoir rétabli cette fonction sacerdotale ? Est-il opportun de l'avoir rétabli ?"
2° L'Eglise n'est pas Une mais fondamentalement multiple.
"L'unicité universelle de l'Eglise a été définitivement rompue avec le schisme d'Orient. Chacune des églises se targuent de légitimité universelle, mais en vérité l'Eglise est aujourd'hui multiple, et c'est au milieu de cette multiplicité que le Christ invisibla est vivant, et rendu visible au milieu de NOUS."
"En résumé : mieux vaut deux ou trois églises différentes rassemblées au nom du Christ, et vivant ensemble la charité entre elles, qu'une église prétentieuse de vérité et méprisante de ce que dis l'Esprit aux autres églises."
3° Corollaire : L'Eglise n'est pas infaillible.
"L'Eglise qui déclarerait infaillible sa propre vérité, serait comme une oreille bourdonnante et donc incapable d'écouter que ce l'Esprit dit par ailleurs.
Il n'y a d'infaillible que l'éternité de l'orgueil des humains qui cherchent à s'enfler désmesurément !"
Les évangiles sont un témoignage de l'expression christique, et où conduit la vie en Christ;
La vie christique conduit non pas à rabacher ce qui a été dit autrefois, et ce qu'il est convenu de dire, mais à exprimer en Christ l'inédit, le non encore dit, son originalité unique, en une solitude dont l'expression est dans le mystère de la croix : "tous contre moi, et moi pour tous"
"Si la vie christique consistait à rabacher ce qui a déjà été dit, et ce qu'il est convenu de dire, l'évangile nous aurait donner le témoignage d'un Grand Prêtre parfait exerçant sa fonction sacerdotale avec grand charisme, ou un Grand Roi parfait exerçant sa fonction royale avec justice. Ce n'est pas le cas. En Christ chacun est appelé à exercer librement sa vocation sacerdotale et royale envers et contre les autorités sacerdotales et royales institués quand les autorités institutions sont en négation de l'affirmation du Christ en soi.
C'est ainsi, même pour les plus fins connaisseurs théologiens, il y aura toujours une expression contradictoire du Christ pour remettre en question l'infaillible orgueil insitutionnel."
La seconde citation s'explique par la première : si l'Eglise ne possède pas le charisme d'infaillibilité, les théologiens ne pourront avoir aucune certitude doctrinale quant aux propositions magistérielles. Question : Comment alors connaître avec certitude la vérité ? Qu'on se rassure, l'auteur [ *** ] va nous donner sa réponse, constitutive du quatrième type d'élucubrations.
4° Corollaire : la vérité n'est pas d'ordre doctrinal ; elle n'est que de l'ordre du vécu ; c'est ce vécu qui nous donne le critère du vrai, en lequel nous rejoindrions "toutes les vérités de notre église catholique".
"L'Eglise qui déclarerait infaillible sa propre vérité, serait comme une oreille bourdonnante et donc incapable d'écouter que ce l'Esprit dit par ailleurs.
Il n'y a d'infaillible que l'éternité de l'orgueil des humains qui cherchent à s'enfler désmesurément ! "
"Les évangiles sont un témoignage de l'expression christique, et où conduit la vie en Christ;
La vie christique conduit non pas à rabacher ce qui a été dit autrefois, et ce qu'il est convenu de dire, mais à exprimer en Christ l'inédit, le non encore dit, son originalité unique, en une solitude dont l'expression est dans le mystère de la croix : "tous contre moi, et moi pour tous"
Si la vie christique consistait à rabacher ce qui a déjà été dit, et ce qu'il est convenu de dire, l'évangile nous aurait donner le témoignage d'un Grand Prêtre parfait exerçant sa fonction sacerdotale avec grand charisme, ou un Grand Roi parfait exerçant sa fonction royale avec justice. Ce n'est pas le cas. En Christ chacun est appelé à exercer librement sa vocation sacerdotale et royale envers et contre les autorités sacerdotales et royales institués quand les autorités institutions sont en négation de l'affirmation du Christ en soi.
C'est ainsi, même pour les plus fins connaisseurs théologiens, il y aura toujours une expression contradictoire du Christ pour remettre en question l'infaillible orgueil insitutionnel.
L'Amour seul est infaillible !"
"Il me semble aussi, que la vérité est dans l'authenticité de l'expérience de foi, dans l'authenticité de l'expérience éprouvante de la foi en relation aux autres en église, en relation donc en et au Christ.
Quand cette expérience est vraie, et authentiquement tournée vers la gloire de notre Dieu Amour, gloire qui est dans l'expression éprouvante et quotidiennement remise à l'épreuve de la charité, il me semble qu'alors l'expression authentique de cette expérience ne peut que rejoindre les vérités de notre église catholique, en les illuminant plus en vérité, donc plus en charité.
C'est cette authenticité de l'expérience quotidienne de vie charitable qui nous permet de distinguer le faux du vrai, le rabachage idéologique pseudo catholique sans intérêt, sinon de semer la zizanie entre nous, de l'enseignement spirituel véritable qui édifie chacun d'entre nous vers plus de charité. "
Remarques :
1° A s'en tenir aux trois premières assertions, on se dit que leur auteur est immanquablement protestant, de par la doctrine qu'il expose : refus de l'unicité de l'Eglise ; refus de l'infaillibilité de l'Eglise ; refus de la conception catholique du sacerdoce ou, à tout le moins, négation de son institution divine. Et bien non ! Car il s'agit pour lui - on appréciera le propos - de : "rejoindre les vérités de notre église catholique, en les illuminant plus en vérité" (quelle blague !).
2° Et comme on connait désormais sa méthode pour parvenir au vrai, on comprend que les théologiens sourcilleux d'orthodoxie ne soient pour lui que des pharisiens : "Il s'agit de distinguer le rabachage idéologique pseudo catholique qui est une défiguration hideuse de la foi catholique véritable, d'autant plus perverse que cette idéologie est savamment construite de toute sorte d'informations théologiques catholiques authentiques. Cette idéologie se distingue bien de la foi catholique véritable, car d'autant l'idéologie est gonflée d'orgueil, suffisante, et méprisante, d'autant la foi catholique véritable est humble et tournée vers l'écoute salutaire du prochain. Qui ne serait capable de reconnaitre un coeur de glace, d'un coeur de feu ?" [ L'auteur pense-t-il à moi, Popeye, en dénonçant les pseudo-catholiques au coeur de glace qui défigurent hideusement la foi catholique par leur idéologie gonflée d'orgueil, de suffisance et de mépris ? ] Et pour que [ la ] fête soit complète, il précise : "ce que j'appelle rabachage idéologique pseudo catholique, c'est une sorte d'attachement par certain à la lettre, je dirai aux lettres, sans recherche de tirer de la lettre l'esprit du Christ qui l'anime. Ceux-là rabachent des citations, des bribes de textes écclésiaux, sans tacher de s'élever personnellement en l'esprit qui anime ces lettres. Il est d'ailleurs caractéristique à ce type de comportement, de confondre son opinion personnelle pour enseignement de notre église, et de défendre ainsi cette opinion comme s'il s'agissait de Dieu lui-même qui était attaqué."
3° Le seul problème est que la doctrine qu'il expose est tout sauf catholique, de sorte que nous donner à lire que : "Quand cette expérience est vraie, et authentiquement tournée vers la gloire de notre Dieu Amour, gloire qui est dans l'expression éprouvante et quotidiennement remise à l'épreuve de la charité, il me semble qu'alors l'expression authentique de cette expérience ne peut que rejoindre les vérités de notre église catholique" ne peut que soulever le lecteur d'un grand éclat de rire.
[ *** ]
Dernière modification par Popeye le mer. 16 août 2006, 16:11, modifié 1 fois.
- monachorum
- Quæstor
- Messages : 219
- Inscription : mer. 28 sept. 2005, 14:25
- Contact :
Petit rappel, je cite :2° L'Eglise n'est pas Une mais fondamentalement multiple.
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saint ... unites.htm[/quote]
Vous contredisez ce que l'Eglise explique popeye.
En Christ,
"Monachorum"
Bonjour,monachorum a écrit : Vous contredisez ce que l'Eglise explique.
1° En quoi contredis-je ce que l'Eglise explique ??? Serai curieux de savoir, Monachorum, à quoi vous pensez. Pour votre info, je n'ai jamais affirmé que l'Eglise ne serait pas une mais multiple : je dénonçai le propos ! Les quatre assertions en rouge sont le résumé de propos que je condamne fermement. Cela eut été plus clair si Christophe n'eut pas supprimé l'exergue de mon post, où j'y dénonçais la fausse science en citant Pr IX 13. Vous auriez pu vous en rendre compte à la lecture de ma première remarque, où j'affirme expressément que les trois premières propositions sont de type protestant. En cas de doute, Christophe pourra vous confirmer tout ça.
2° Merci pour ce très beau texte.
Un très beau texte sur le lien indissoluble entre l’unité de l’Église et l’unité de la foi ; extraits choisis :
« Or comment jouir de l’immortalité, si vous n’observez les préceptes du Christ, qui nous rendent vainqueurs de la mort? […]
Or, comment peut-on dire qu’on croit en Jésus-Christ quand on n’accomplit pas ses commandements? Peut-on recevoir la récompense de la foi quand on n’a pas foi aux préceptes? Non; on ne peut qu’errer, tourbillonner sous le souffle de l’erreur, comme la poussière que le vent emporte, et on doit désespérer d’arriver au salut puisqu’on n’en suit pas le chemin. Evitez donc tous les pièges, mes frères bien-aimés, non-seulement ceux qui se montrent aux yeux; mais encore ceux, qui cachent dans les ténèbres leur astuce et leur malice. Quoi de plus astucieux, quoi de plus subtil que notre ennemi? […] Il invente les hérésies et les schismes pour troubler la foi, corrompre la vérité, scinder l’unité. Il séduit ceux qu’il ne peut retenir dans la voie des anciennes erreurs, et il les trompe en leur montrant de nouveaux chemins. Il ravit les fidèles à l’Eglise, et tout en leur persuadant qu’ils évitent la nuit du siècle et qu’ils approchent de la lumière, il les plonge, sans qu’ils s’en aperçoivent, dans de nouvelles ténèbres. Ainsi, déserteurs du l’Évangile et de la loi de Jésus-Christ, ils s’obstinent à se dire chrétiens; ils marchent dans les ténèbres, et ils croient jouir de la lumière. L’ennemi les flatte, il les trompe, cet ennemi qui, selon l’apôtre, se transfigure en ange de lumière, qui transforme ses ministres eux-mêmes en prédicateurs de la vérité, donnant la nuit au lieu du jour, la mort au lieu du salut, le désespoir à la place de l’espérance, la perfidie. sous le voile de la foi, l’antéchrist sous le nom adorable du Christ. C’est ainsi qu’au moyen d’une vraisemblance menteuse, ils privent les âmes de la vérité.
Cela arrive, mes frères bien aimés, parce qu’on ne remonte pas à l’origine de la vérité; parce qu’on ne cherche pas le principe, parce qu’on ne conserve pas la doctrine du maître céleste. […] Et celui qui ne tient pas à l’unité de l’Église croit avoir la foi! Et celui qui résiste à l’Église, qui déserte la chaire de Pierre sur laquelle l’Église repose, se flatte d’être dans l’Église! écoutez l’apôtre saint Paul; il expose lui aussi le dogme de l’unité : Un seul corps, un seul esprit, une seule espérance de votre vocation, un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu (Ephés., IV).
[L’unité de l’Église et l’unité de la foi sont donc indissolubles !!]
Nous devons tenir fortement à cette unité, nous devons la défendre […] Que personne n’altère, par le mensonge, la fraternité qui nous unit; que personne, par des enseignements perfides, ne nuise à la sincérité de notre foi. […] Quiconque se sépare de l’Église véritable, pour se joindre à une secte adultère, renonce aux promesses de l’Église. Les promesses du Christ ne sont pas pour celui qui abandonne son Église. Cet homme est un étranger, un profane, un ennemi. Non, on ne peut avoir Dieu pour père si on n’a pas l’Église pour mère. Au temps du déluge, pouvait-on se sauver hors de l’arche de Noé? De même aujourd’hui, hors de l’Église, le naufrage est certain. C’est l’enseignement de Jésus-Christ : Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui ne recueille pas avec moi dissipe (Matt., XII). Celui qui rompt les liens de la paix et de la concorde établis par le Christ agit contre le Christ; celui qui recueille hors de l’Église dissipe l’Église du Christ. […]
Ce dogme de l’unité est figuré dans l’Évangile par la tunique du Christ […] Or, comment posséder le vêtement du Christ, quand on scinde et qu’on divise l’Église du Christ? […]
Qui donc pousserait assez loin la scélératesse, la perfidie ou la fureur de la discorde pour croire qu’on peut scinder l’unité divine pour oser déchirer la robe du Seigneur, l’Église du Christ? Il nous dit lui-même dans son Évangile : Il n’y aura qu’un seul troupeau et un seul pasteur (Joan., X.) […] L’apôtre saint Paul nous recommande la même unité : Je vous supplie, mes frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de suivre tous la même doctrine, afin qu’il n’y ait pas de schismes parmi vous. Soyez unis dans le même sentiment, dans la même croyance (I Cor., I). […]
Ce ne sont pas les bons, croyez-le bien, qui peuvent se séparer de l’Église. Le vent n’emporte pas le pur froment, la tempête ne renverse pas le chêne solidement assis sur ses racines. C’est la paille inutile que le vent emporte; c’est l’arbre faible et sans vigueur qui est renversé par les tourbillons. Ils sont sortis du milieu de nous, dit l’apôtre saint Jean, mais ils ne furent jamais des mitres; s’ils l’avaient été, ils seraient restés avec nous (I Joan., II). La cause des hérésies passées et présentes ce sont ces esprits pervers qui ne peuvent rester en paix, ces hommes perfides qui brisent les liens de l’unité. Dieu permet et souffre ces désordres pour laisser à la liberté humaine toute son intégrité. Ainsi l’examen de la vérité devient pour le coeur et l’esprit une épreuve décisive, et la foi des élus en sort victorieuse pour se montrer au grand jour. L’Esprit-Saint, d’ailleurs, a eu soin de nous en prévenir par la bouche de l’apôtre: Il faut qu’il y ait des hérésies pour faire connaître les vrais disciples du Christ (I Corint., XI.). Par là les fidèles sont éprouvés, les perfides découverts; même avant le jour du jugement, les âmes des justes sont séparées de celles des méchants et le froment delà paille.
Ces chefs de secte […] L’esprit nous les représente, au livre des Psaumes, assis dans la chaire empestée; ce sont, dit-il, les fléaux de la foi; sur leur langue réside la malice du serpent; ils sont habiles à corrompre la vérité; ils vomissent de leur bouche empoisonnée des venins mortels; leur parole se glisse comme la vipère; leur contact seul frappe d’une blessure mortelle les esprits et les coeurs (I Corint., XI). Le Seigneur s’élève contre ces faux prophètes; il cherche à en détourner son peuple : N’écoutez pas leurs paroles, dit-il, car ils sont le jouet de leurs propres visions. Ils parlent, mais ce n’est pas Dieu qui parle par leur bouche. Ils disent à ceux qui repoussent la parole du Seigneur: la paix sera avec vous. Ils disent à ceux qui suivent leurs conseils perfides: tout homme qui suit le mouvement de son coeur n’a à craindre aucun mal. Je n’ai jamais parlé à ces faux prophètes, dit le Seigneur; ils prophétisent de leur propre autorité. S’ils étaient restés fidèles à ma loi, s’ils avaient écouté ma parole, s’ils avaient travaillé à instruire mon peuple, je les aurais détournés de leurs funestes pensées (Jér. XXIII). […] Nés du mensonge, ils n’ont aucun droit aux promesses de la vérité; issus de la perfidie, ils perdent la grâce de la foi. Peuvent-ils compter sur, la paix ceux qui, aveuglés par l’esprit de discorde, ont ruiné la paix du Seigneur?
Certains pourraient peut-être se faire illusion, en interprétant mal ces paroles du Christ : Là où se trouvent deux ou trois personnes réunies en mon nom, je suis au milieu d’elles ( Matt., XVIII..). Ces corrupteurs de l’Évangile, ces faux interprètes des Écritures citent la fini du texte et en suppriment le commencement, selon les besoins de leur cause. De même qu’ils sont eux-mêmes retranchés de l’Église, ils scindent, pour en altérer le sens, les paroles de l’Écriture. Le Seigneur, exhortant ses disciples à la concorde et à la paix, leur dit : Si deux d’entre vous s’entendent sur la terre pour une chose à demander, quelle qu’elle soit, elle vous sera accordée par mon Père qui est dans le Ciel; car là où se trouvent deux ou trois personnes réunies en mon nom, je suis au milieu d’elles. Il montre par là que la grâce est accordée, non à la multitude de ceux qui prient, mais à la concorde et à la charité qui les animent. Si deux d’entre vous, dit-il, s’entendent sur la terre: voilà la concorde; il la place en première ligne, il nous y exhorte de tout son pouvoir. Or, comment peut-on se mettre d’accord avec quelqu’un, lorsqu’on est séparé du corps de l’Église et de toute la société des frères? Comment deux ou trois personnes peuvent-elles se réunir au nom de Jésus-Christ, lorsqu’il est certain qu’elle sont séparées de Jésus-Christ et de son Évangile? Ce n’est pas nous qui nous sommes éloignés d’eux, mais ils se sont éloignés de nous. De là les hérésies et les schismes : en cherchant à former des assemblées hors du sein de l’Église, ils ont abandonné le principe et la source de la vérité. Mais le Seigneur parle du milieu de l’Église; il parle à ceux sont dans l’Église et il leur dit : Ne fussiez-vous que deux ou trois, si vos âmes sont unies par les liens de la charité, vous obtiendrez de Dieu l’effet de vos prières. […] Ainsi donc lorsqu’il dit : Là où seront deux ou trois personnes réunies en mon nom, je serai au milieu d elles, il ne sépare pas les hommes de l’Eglise, lui qui en est le fondateur, mais il reproche aux perfides hérétiques l’esprit de discorde qui les anime, il recommande la paix aux fidèles, il montre qu’il se trouve plutôt avec deux ou trois personnes priant d’une voix unanime qu’au milieu d’une foule en discorde, et que les voeux des premiers, vivifiés par la charité, auront plus d’empire sur le cœur de Dieu que les voix tumultueuses des autres. […]
Celui qui n’a pas la charité ne possède pas Dieu, dit l’apôtre saint Jean, car Dieu est amour; celui qui persévère dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu en lui (I Joan., IV.). Les déserteurs de l’Église de Dieu ne peuvent demeurer en Dieu. […] Le Seigneur établit en deux mots, dans l’Évangile, les fondements de notre espérance et de notre foi : Votre Dieu, dit-il, est un Dieu unique. Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre coeur, de tout votre esprit et de toutes vos forces c’est là le premier commandement. Le second commandement est semblable au premier : Vous aimerez votre prochain comme vous-même. Dans ces deux commandements se trouvent toute la loi et les prophètes (Marc, XII). En renfermant dans deux préceptes les prophètes et la loi, le Seigneur nous recommande l’unité et la charité. L’unité et la charité! ils s’en occupent bien ces fauteurs de discordes qui. emportés par une haine aveugle, scindent l’Église, détruisent la foi, troublent la paix, ruinent la charité, profanent nos mystères. Ce fléau, mes frères bien-aimés, a commencé depuis longtemps; mais, de nos jours, ses ravages deviennent plus affreux. Les hérésies et les schismes, en se multipliant, répandent davantage leurs poisons. N’en soyons pas étonnés; il doit en être ainsi au déclin du monde; l’Esprit-Saint, par la bouche de l’apôtre, l’a prédit: Aux derniers jours, viendront des temps difficiles. On verra paraître des hommes pleins de confiance en eux-mêmes, superbes, vaniteux, avares, blasphémateurs, désobéissants, ingrats, impies, sans affection, sans bonne foi, délateurs, débauchés, cruels, ennemis de tout bien, traîtres, insolents, enflés d’orgueil, préférant leurs passions à Dieu, altérant les dogmes de la religion et ne croyant pas à son origine et à sa vertu divine. Ces hommes se glissent dans les maisons; ils séduisent des femmes faibles et chargées de fautes qui se laissent conduire par de vains désirs. Ils cherchent sans cesse à apprendre et n’arrivent jamais à la science de la vérité. Autrefois Jamnès et Mambrès résistèrent à Moïse : eux de même résistent à la vérité, égarés qu’ils sont par leur corruption et leurs erreurs. Mais leur succès sera de courte durée; bientôt leur perversité sera découverte, comme celle des ennemis de Moïse (II Thess., III). Toutes ces prophéties s’accomplissent, et comme la fin du monde approche, ces hommes paraissent pour nous éprouver. Grâce à la fureur du démon, toutes les passions s’agitent à la fois: l’erreur séduit les âmes déjà, égarées par l’orgueil, la jalousie les enflamme, la cupidité les aveugle, l’impiété les déprave, la vanité les enfle, la discorde les exaspère, la colère les précipite à leur ruine. Ne nous laissons pas troubler ou émouvoir par l’excessive perfidie d’un si grand nombre; mais plutôt, puisque la chose est prédite, servons-nous-en pour fortifier notre foi. La conduite des hérétiques est conforme à la prédiction. Donc, mes frères, appuyés sur la prophétie, tenez-vous en garde contre eux, car le Seigneur a dit: Méfiez-vous; je vous ai tout annoncé d’avance. Évitez ces hommes, je vous en supplie, repoussez leurs paroles perverses comme une contagion mortelle, selon cette parole des Livres saints : Fermez rigoureusement vos oreilles et n’écoutez pas les méchants; et ailleurs : Les mauvais propos corrompent les bonnes moeurs.
Tels sont les hommes que nous devons fuir; la parole du Seigneur est formelle : Ce sont des aveugles, dit-il, et des conducteurs d’aveugles. Si un aveugle conduit un autre aveugle, tous deux tomberont dans la fosse (Matt., XV.). Si un homme est séparé de l’Église, évitez-le, fuyez-le. C’est un pervers, un pécheur, condamné par sa propre conduite. […] Ce crime est pire que celui des apostats qui, admis à la pénitence, cherchent à fléchir la justice du Ciel par leurs expiations. Chez ceux-ci on cherche l’Église, on implore son pardon; chez les hérétiques on lui résiste en face. Un apostat a pu céder à la violence; l’hérétique, de son plein gré persévère dans le crime. En succombant dans la persécution, on ne nuit qu’à soi-même; en se mettant à la tête d’une hérésie ou d’un schisme, on entraîne la multitude et on la trompe. Dans le premier cas, il n’y a danger que pour une seule âme, dans le second, que d’âmes se perdent! Celui qui tombe comprend sa faute, il la déplore amèrement; mais l’hérétique se glorifie de son crime, il s’y complaît, il sépare les enfants de la mère, les brebis du pasteur, il profane les sacrements institués par Dieu lui-même. […] Je vous en supplie, mes frères bien-aimés, si c est possible, qu’aucun de vous ne périsse : c’est là que tendent mes conseils et mes exhortations. Que l’Église, notre mère, fière de sa fécondité, renferme dans son sein tout un peuple ne formant qu’un seul corps, n’ayant qu une seule et même foi . Si certains schismatiques, auteurs de toutes nos dissensions, s’obstinent dans leur aveugle démence et repoussent nos conseils salutaires, vous, du moins, dont la simplicité a été surprise, vous, séduits un instant par les artifices de l’erreur, brisez ces liens perfides où vous êtes enveloppés, sortez de ces sentiers ténébreux, reconnaissez la route qui conduit directement au Ciel. Écoutez l’apôtre : Nous vous prescrivons, au nom de Jésus-Christ, de vous séparer des frères qui marchent en dehors de toute règle et non selon la tradition qu’ils ont reçue de nous. Ne vous laissez pas égarer, dit-il encore, par des paroles trompeuses; car c’est à cause de cela que Dieu a fait tomber sur le peuple rebelle le poids de sa colère. Ne participez donc pas à leurs erreurs (II Thess., III).
Éloignez-vous des transgresseurs de la loi, que dis-je, fuyez-les, de peur qu’unis à eux dans la voie de l’erreur et du crime vous ne quittiez le chemin véritable et ne partagiez leur châtiment. Dieu est un, le Christ est un, l’Église est une, la foi est une, et le peuple chrétien, uni par le ciment de la charité, ne forme qu’un seul corps.
[L’unité de la foi est donc au principe de l’unité de la charité ; par suite les infidèles positifs ne peuvent être sauvés]
« Or comment jouir de l’immortalité, si vous n’observez les préceptes du Christ, qui nous rendent vainqueurs de la mort? […]
Or, comment peut-on dire qu’on croit en Jésus-Christ quand on n’accomplit pas ses commandements? Peut-on recevoir la récompense de la foi quand on n’a pas foi aux préceptes? Non; on ne peut qu’errer, tourbillonner sous le souffle de l’erreur, comme la poussière que le vent emporte, et on doit désespérer d’arriver au salut puisqu’on n’en suit pas le chemin. Evitez donc tous les pièges, mes frères bien-aimés, non-seulement ceux qui se montrent aux yeux; mais encore ceux, qui cachent dans les ténèbres leur astuce et leur malice. Quoi de plus astucieux, quoi de plus subtil que notre ennemi? […] Il invente les hérésies et les schismes pour troubler la foi, corrompre la vérité, scinder l’unité. Il séduit ceux qu’il ne peut retenir dans la voie des anciennes erreurs, et il les trompe en leur montrant de nouveaux chemins. Il ravit les fidèles à l’Eglise, et tout en leur persuadant qu’ils évitent la nuit du siècle et qu’ils approchent de la lumière, il les plonge, sans qu’ils s’en aperçoivent, dans de nouvelles ténèbres. Ainsi, déserteurs du l’Évangile et de la loi de Jésus-Christ, ils s’obstinent à se dire chrétiens; ils marchent dans les ténèbres, et ils croient jouir de la lumière. L’ennemi les flatte, il les trompe, cet ennemi qui, selon l’apôtre, se transfigure en ange de lumière, qui transforme ses ministres eux-mêmes en prédicateurs de la vérité, donnant la nuit au lieu du jour, la mort au lieu du salut, le désespoir à la place de l’espérance, la perfidie. sous le voile de la foi, l’antéchrist sous le nom adorable du Christ. C’est ainsi qu’au moyen d’une vraisemblance menteuse, ils privent les âmes de la vérité.
Cela arrive, mes frères bien aimés, parce qu’on ne remonte pas à l’origine de la vérité; parce qu’on ne cherche pas le principe, parce qu’on ne conserve pas la doctrine du maître céleste. […] Et celui qui ne tient pas à l’unité de l’Église croit avoir la foi! Et celui qui résiste à l’Église, qui déserte la chaire de Pierre sur laquelle l’Église repose, se flatte d’être dans l’Église! écoutez l’apôtre saint Paul; il expose lui aussi le dogme de l’unité : Un seul corps, un seul esprit, une seule espérance de votre vocation, un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu (Ephés., IV).
[L’unité de l’Église et l’unité de la foi sont donc indissolubles !!]
Nous devons tenir fortement à cette unité, nous devons la défendre […] Que personne n’altère, par le mensonge, la fraternité qui nous unit; que personne, par des enseignements perfides, ne nuise à la sincérité de notre foi. […] Quiconque se sépare de l’Église véritable, pour se joindre à une secte adultère, renonce aux promesses de l’Église. Les promesses du Christ ne sont pas pour celui qui abandonne son Église. Cet homme est un étranger, un profane, un ennemi. Non, on ne peut avoir Dieu pour père si on n’a pas l’Église pour mère. Au temps du déluge, pouvait-on se sauver hors de l’arche de Noé? De même aujourd’hui, hors de l’Église, le naufrage est certain. C’est l’enseignement de Jésus-Christ : Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui ne recueille pas avec moi dissipe (Matt., XII). Celui qui rompt les liens de la paix et de la concorde établis par le Christ agit contre le Christ; celui qui recueille hors de l’Église dissipe l’Église du Christ. […]
Ce dogme de l’unité est figuré dans l’Évangile par la tunique du Christ […] Or, comment posséder le vêtement du Christ, quand on scinde et qu’on divise l’Église du Christ? […]
Qui donc pousserait assez loin la scélératesse, la perfidie ou la fureur de la discorde pour croire qu’on peut scinder l’unité divine pour oser déchirer la robe du Seigneur, l’Église du Christ? Il nous dit lui-même dans son Évangile : Il n’y aura qu’un seul troupeau et un seul pasteur (Joan., X.) […] L’apôtre saint Paul nous recommande la même unité : Je vous supplie, mes frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de suivre tous la même doctrine, afin qu’il n’y ait pas de schismes parmi vous. Soyez unis dans le même sentiment, dans la même croyance (I Cor., I). […]
Ce ne sont pas les bons, croyez-le bien, qui peuvent se séparer de l’Église. Le vent n’emporte pas le pur froment, la tempête ne renverse pas le chêne solidement assis sur ses racines. C’est la paille inutile que le vent emporte; c’est l’arbre faible et sans vigueur qui est renversé par les tourbillons. Ils sont sortis du milieu de nous, dit l’apôtre saint Jean, mais ils ne furent jamais des mitres; s’ils l’avaient été, ils seraient restés avec nous (I Joan., II). La cause des hérésies passées et présentes ce sont ces esprits pervers qui ne peuvent rester en paix, ces hommes perfides qui brisent les liens de l’unité. Dieu permet et souffre ces désordres pour laisser à la liberté humaine toute son intégrité. Ainsi l’examen de la vérité devient pour le coeur et l’esprit une épreuve décisive, et la foi des élus en sort victorieuse pour se montrer au grand jour. L’Esprit-Saint, d’ailleurs, a eu soin de nous en prévenir par la bouche de l’apôtre: Il faut qu’il y ait des hérésies pour faire connaître les vrais disciples du Christ (I Corint., XI.). Par là les fidèles sont éprouvés, les perfides découverts; même avant le jour du jugement, les âmes des justes sont séparées de celles des méchants et le froment delà paille.
Ces chefs de secte […] L’esprit nous les représente, au livre des Psaumes, assis dans la chaire empestée; ce sont, dit-il, les fléaux de la foi; sur leur langue réside la malice du serpent; ils sont habiles à corrompre la vérité; ils vomissent de leur bouche empoisonnée des venins mortels; leur parole se glisse comme la vipère; leur contact seul frappe d’une blessure mortelle les esprits et les coeurs (I Corint., XI). Le Seigneur s’élève contre ces faux prophètes; il cherche à en détourner son peuple : N’écoutez pas leurs paroles, dit-il, car ils sont le jouet de leurs propres visions. Ils parlent, mais ce n’est pas Dieu qui parle par leur bouche. Ils disent à ceux qui repoussent la parole du Seigneur: la paix sera avec vous. Ils disent à ceux qui suivent leurs conseils perfides: tout homme qui suit le mouvement de son coeur n’a à craindre aucun mal. Je n’ai jamais parlé à ces faux prophètes, dit le Seigneur; ils prophétisent de leur propre autorité. S’ils étaient restés fidèles à ma loi, s’ils avaient écouté ma parole, s’ils avaient travaillé à instruire mon peuple, je les aurais détournés de leurs funestes pensées (Jér. XXIII). […] Nés du mensonge, ils n’ont aucun droit aux promesses de la vérité; issus de la perfidie, ils perdent la grâce de la foi. Peuvent-ils compter sur, la paix ceux qui, aveuglés par l’esprit de discorde, ont ruiné la paix du Seigneur?
Certains pourraient peut-être se faire illusion, en interprétant mal ces paroles du Christ : Là où se trouvent deux ou trois personnes réunies en mon nom, je suis au milieu d’elles ( Matt., XVIII..). Ces corrupteurs de l’Évangile, ces faux interprètes des Écritures citent la fini du texte et en suppriment le commencement, selon les besoins de leur cause. De même qu’ils sont eux-mêmes retranchés de l’Église, ils scindent, pour en altérer le sens, les paroles de l’Écriture. Le Seigneur, exhortant ses disciples à la concorde et à la paix, leur dit : Si deux d’entre vous s’entendent sur la terre pour une chose à demander, quelle qu’elle soit, elle vous sera accordée par mon Père qui est dans le Ciel; car là où se trouvent deux ou trois personnes réunies en mon nom, je suis au milieu d’elles. Il montre par là que la grâce est accordée, non à la multitude de ceux qui prient, mais à la concorde et à la charité qui les animent. Si deux d’entre vous, dit-il, s’entendent sur la terre: voilà la concorde; il la place en première ligne, il nous y exhorte de tout son pouvoir. Or, comment peut-on se mettre d’accord avec quelqu’un, lorsqu’on est séparé du corps de l’Église et de toute la société des frères? Comment deux ou trois personnes peuvent-elles se réunir au nom de Jésus-Christ, lorsqu’il est certain qu’elle sont séparées de Jésus-Christ et de son Évangile? Ce n’est pas nous qui nous sommes éloignés d’eux, mais ils se sont éloignés de nous. De là les hérésies et les schismes : en cherchant à former des assemblées hors du sein de l’Église, ils ont abandonné le principe et la source de la vérité. Mais le Seigneur parle du milieu de l’Église; il parle à ceux sont dans l’Église et il leur dit : Ne fussiez-vous que deux ou trois, si vos âmes sont unies par les liens de la charité, vous obtiendrez de Dieu l’effet de vos prières. […] Ainsi donc lorsqu’il dit : Là où seront deux ou trois personnes réunies en mon nom, je serai au milieu d elles, il ne sépare pas les hommes de l’Eglise, lui qui en est le fondateur, mais il reproche aux perfides hérétiques l’esprit de discorde qui les anime, il recommande la paix aux fidèles, il montre qu’il se trouve plutôt avec deux ou trois personnes priant d’une voix unanime qu’au milieu d’une foule en discorde, et que les voeux des premiers, vivifiés par la charité, auront plus d’empire sur le cœur de Dieu que les voix tumultueuses des autres. […]
Celui qui n’a pas la charité ne possède pas Dieu, dit l’apôtre saint Jean, car Dieu est amour; celui qui persévère dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu en lui (I Joan., IV.). Les déserteurs de l’Église de Dieu ne peuvent demeurer en Dieu. […] Le Seigneur établit en deux mots, dans l’Évangile, les fondements de notre espérance et de notre foi : Votre Dieu, dit-il, est un Dieu unique. Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre coeur, de tout votre esprit et de toutes vos forces c’est là le premier commandement. Le second commandement est semblable au premier : Vous aimerez votre prochain comme vous-même. Dans ces deux commandements se trouvent toute la loi et les prophètes (Marc, XII). En renfermant dans deux préceptes les prophètes et la loi, le Seigneur nous recommande l’unité et la charité. L’unité et la charité! ils s’en occupent bien ces fauteurs de discordes qui. emportés par une haine aveugle, scindent l’Église, détruisent la foi, troublent la paix, ruinent la charité, profanent nos mystères. Ce fléau, mes frères bien-aimés, a commencé depuis longtemps; mais, de nos jours, ses ravages deviennent plus affreux. Les hérésies et les schismes, en se multipliant, répandent davantage leurs poisons. N’en soyons pas étonnés; il doit en être ainsi au déclin du monde; l’Esprit-Saint, par la bouche de l’apôtre, l’a prédit: Aux derniers jours, viendront des temps difficiles. On verra paraître des hommes pleins de confiance en eux-mêmes, superbes, vaniteux, avares, blasphémateurs, désobéissants, ingrats, impies, sans affection, sans bonne foi, délateurs, débauchés, cruels, ennemis de tout bien, traîtres, insolents, enflés d’orgueil, préférant leurs passions à Dieu, altérant les dogmes de la religion et ne croyant pas à son origine et à sa vertu divine. Ces hommes se glissent dans les maisons; ils séduisent des femmes faibles et chargées de fautes qui se laissent conduire par de vains désirs. Ils cherchent sans cesse à apprendre et n’arrivent jamais à la science de la vérité. Autrefois Jamnès et Mambrès résistèrent à Moïse : eux de même résistent à la vérité, égarés qu’ils sont par leur corruption et leurs erreurs. Mais leur succès sera de courte durée; bientôt leur perversité sera découverte, comme celle des ennemis de Moïse (II Thess., III). Toutes ces prophéties s’accomplissent, et comme la fin du monde approche, ces hommes paraissent pour nous éprouver. Grâce à la fureur du démon, toutes les passions s’agitent à la fois: l’erreur séduit les âmes déjà, égarées par l’orgueil, la jalousie les enflamme, la cupidité les aveugle, l’impiété les déprave, la vanité les enfle, la discorde les exaspère, la colère les précipite à leur ruine. Ne nous laissons pas troubler ou émouvoir par l’excessive perfidie d’un si grand nombre; mais plutôt, puisque la chose est prédite, servons-nous-en pour fortifier notre foi. La conduite des hérétiques est conforme à la prédiction. Donc, mes frères, appuyés sur la prophétie, tenez-vous en garde contre eux, car le Seigneur a dit: Méfiez-vous; je vous ai tout annoncé d’avance. Évitez ces hommes, je vous en supplie, repoussez leurs paroles perverses comme une contagion mortelle, selon cette parole des Livres saints : Fermez rigoureusement vos oreilles et n’écoutez pas les méchants; et ailleurs : Les mauvais propos corrompent les bonnes moeurs.
Tels sont les hommes que nous devons fuir; la parole du Seigneur est formelle : Ce sont des aveugles, dit-il, et des conducteurs d’aveugles. Si un aveugle conduit un autre aveugle, tous deux tomberont dans la fosse (Matt., XV.). Si un homme est séparé de l’Église, évitez-le, fuyez-le. C’est un pervers, un pécheur, condamné par sa propre conduite. […] Ce crime est pire que celui des apostats qui, admis à la pénitence, cherchent à fléchir la justice du Ciel par leurs expiations. Chez ceux-ci on cherche l’Église, on implore son pardon; chez les hérétiques on lui résiste en face. Un apostat a pu céder à la violence; l’hérétique, de son plein gré persévère dans le crime. En succombant dans la persécution, on ne nuit qu’à soi-même; en se mettant à la tête d’une hérésie ou d’un schisme, on entraîne la multitude et on la trompe. Dans le premier cas, il n’y a danger que pour une seule âme, dans le second, que d’âmes se perdent! Celui qui tombe comprend sa faute, il la déplore amèrement; mais l’hérétique se glorifie de son crime, il s’y complaît, il sépare les enfants de la mère, les brebis du pasteur, il profane les sacrements institués par Dieu lui-même. […] Je vous en supplie, mes frères bien-aimés, si c est possible, qu’aucun de vous ne périsse : c’est là que tendent mes conseils et mes exhortations. Que l’Église, notre mère, fière de sa fécondité, renferme dans son sein tout un peuple ne formant qu’un seul corps, n’ayant qu une seule et même foi . Si certains schismatiques, auteurs de toutes nos dissensions, s’obstinent dans leur aveugle démence et repoussent nos conseils salutaires, vous, du moins, dont la simplicité a été surprise, vous, séduits un instant par les artifices de l’erreur, brisez ces liens perfides où vous êtes enveloppés, sortez de ces sentiers ténébreux, reconnaissez la route qui conduit directement au Ciel. Écoutez l’apôtre : Nous vous prescrivons, au nom de Jésus-Christ, de vous séparer des frères qui marchent en dehors de toute règle et non selon la tradition qu’ils ont reçue de nous. Ne vous laissez pas égarer, dit-il encore, par des paroles trompeuses; car c’est à cause de cela que Dieu a fait tomber sur le peuple rebelle le poids de sa colère. Ne participez donc pas à leurs erreurs (II Thess., III).
Éloignez-vous des transgresseurs de la loi, que dis-je, fuyez-les, de peur qu’unis à eux dans la voie de l’erreur et du crime vous ne quittiez le chemin véritable et ne partagiez leur châtiment. Dieu est un, le Christ est un, l’Église est une, la foi est une, et le peuple chrétien, uni par le ciment de la charité, ne forme qu’un seul corps.
[L’unité de la foi est donc au principe de l’unité de la charité ; par suite les infidèles positifs ne peuvent être sauvés]
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