Oui enfin ce que vous définissez n'est pas vraiment une souffrance, la souffrance est quelque chose qui détruit l'homme jusque dans son identité profonde, son identité d'être humain.Certes. Mais de temps à autres, vous leur donnez des punitions, je suppose ? Pourquoi ? Pour les guider vers ce droit chemin pour les aider à comprendre ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire. Ils auront des épeuves dans la vie - stress avant la première compétition de sport, travail avant un examen, etc -. Et pourtant, vous allez les encourager à aller droit vers ces souffrances - parce que c'est pour leur bien, au final.
Je crois que la souffrance humaine est pour Dieu un moindre mal. Dans sa perspective, notre vie terrestre n'est pas très importante ; seule importe la vie éternelle, et ce qu'on ferra dedans. Reposons la question en sens inverse : si mettre un peu de souffrance dans le monde pouvait permettre à certaines personnes d'aimer d'avantage et donc d'aller rejoindre Dieu dans la communion du paradis, est-ce que Dieu ne serait pas un mauvais père si il refusait à l'homme ces souffrances ?
Pour reprendre votre exemple, si des individus tombent sur le gentil étudiant qui stresse à mort pour ses examens, le dépouille, le tabasse (en lui donnant par grâce quelques coups de couteau), il n'aura plus la même notion de la vie que celle qu''il pouvait avoir en allant à son examen.
Si après avoir été tabassé, il contracte le sida car un de ces bourreaux en était atteint, là aussi il aura de nouveau un peu plus de mal avec la vie et si après ça il se fait lâcher par tout le monde, se retrouve seul sous un pont et doit aller à la soupe populaire pour se nourrir avant de rejoindre son carton pour la nuit, là il sera complètement à l'ouest par rapport à la vie. S'il se fait de nouveau attraper par des bourreaux (des aficionados de la chasse aux phoques à coup de battes de Baseball), qu'ils le torturent pendant des semaines pour leur jouissance avant de le laisser à moitié mort dans une rue sombre et glauque, il sera proche de DIeu !
Quoiqu'en touchant à l'absurde de la souffrance, peut-être qu'on peut se rapprocher de DIeu, mais ce qui est sûr c'est que derrière le terme souffrance, on ne met pas tous la même chose.