Ce n'est pas du tout dérangeant pourtant.Trinité a écrit :
Ce qui me dérange ce sont toutes ces traces de fossiles datant de millions d'années, ou pour le moins de centaines de milliers d'années.
Je l'ai déjà dit : le vieillissement physique des êtres et leur disparition n'a rien à voir avec le péché d'Adam. Ce n'est pas "le" péché d'un premier homme qui est cause de la mort de Dickinsonia.
A part ça, que le "règne de la mort" ait pu être établi sur terre dans la foulée du péché de l'homme n'empêche en rien que des végétaux ou des animaux puissent mourir auparavant. Parce que le "règne de la mort" sur terre en terme de catégorie théologique (= humanité devenue captive du péché, Satan prince de ce monde, impossibilité pour l'homme d'avoir accès à la vision béatifique, etc) renvoie à "autre chose" qu'à l'usure ou à la dissolution/décomposition des corps.
Ce que la Bible dit c'est que l'homme, une fois qu'il aura été asservi au péché devient, lui-même, tel un complice des puissances de mort. L'homme se met à travailler au profit de la mort. Et ce n'est pas le genre d'accomplissement auquel Dieu destinait l'homme en l'amenant à l'existence. Dieu n'a pas crée l'homme pour en faire un agent des puissances des ténèbres, une courroie de transmission pour la désespérance et l'éloignement de Dieu.
Avec le péché vient la peur, le pervertissement des choses, la souffrance morale, la dissenssion, le monde en tant que puissance d'adversité, etc. La dimension humaine du péché et ses conséquences (la malice) n'a rien à voir avec le monde animal, son organisation naturelle et le destin des bêtes.
Le règne de la mort est instauré sur terre la journée où l'homme se perverti, quand de "prince de ce monde" que lui devait être, - Adam en marchant avec son Dieu, Adam devient plutôt l'esclave du Serpent antique. Car c'est l'homme qui laisse ainsi échapper sa vocation à être le véritable régent de la terre et pour le bien de tous.
Une fois que l'on aurait dit que, soumis au péché, l'homme devient un complice des puissances de mort et de destruction, on ne trouvera pas meilleure illustration de cela qu'avec l'univers des "camps de la mort" si bien nommés. Cette malice, cette force spirituelle morbide, ce parfum pestilentiel de révolte contre Dieu qui émane de la réalité crée des camps représente bien "autre chose" que le simple phénomène physique d'un corps qui meurt et décompose. Caïn qui devient l'assassin de son frère : c'est "autre chose" que le cycle naturel de fin de vie d'une fleur.
"De même que par le péché d'un seul ... ", mais quand on parle de l'avènement du règne du péché sur la terre. Il n'y a pas de règne du péché sur la terre au temps de Dickinsonia. Pour cause ! Il n'existe pas d'être humain à cette époque lointaine ! Mais l'absence de règne du péché ne veut pas dire que les arbres ne pourraient pas dépérir sur la terre, ni les oiseaux devoir chercher leur nourriture, de gros poissons manger des petits, un animal souffrir du froid ou de la chaleur, etc.
L'Apôtre Paul ne traite pas de science naturelle quand il nous parle du péché. Il n'essaie pas de nous expliquer qu'avant le Père Adam les arbres devaient être éternels tout comme leurs fruits produits; ou bien que l'ours devait jouer sûrement avec le chien, les chats faire bon ménage avec les souris ou encore que les dinosaures devaient se nourrir uniquement de graines et de petits fruits divins.