Les démons et les animaux

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Les démons et les animaux

Message non lu par Invité » sam. 05 juin 2010, 9:21

Bonjour,

Dans l'Evangile, au moment où Jésus allait libérer un possédé, les démons nommés Légion lui ont demandé de ne pas les renvoyer en enfer, mais dans les cochons. Et Jésus le leur a permis.

Mais une fois possédés, les cochons se sont précipités à la mer pour s'y noyer.

Je me demande quelle pourrait être la raison de ce geste de Jésus ? D'autant plus que cela a causé préjudice au(x) propriétaire(s )des cochons pour rien. Puisque les démons les ont tout de suite fait périr .

Autrement que seraient devenus les démons après la mort de ces refuges temporaires ?

J'ai également vu le témoignage d'un prêtre exorciste (qui s'appelle Halter je crois) qui lie les démons par le Sang de Jésus au pied de Sa croix au lieu de les renvoyer en enfer. Mais il n'a pas expliqué ce geste.

Et enfin des pasteurs et prêtres exorcistes, ainsi que des groupes de prières sont unanimes pour dire que les démons chassés se précipitent souvent dans les animaux les plus proches.

Est-ce qu'il y a une explication à cela ?

Merci et bon week end à tous.

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Olivier C
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Re: Les démons et les animaux

Message non lu par Olivier C » mar. 08 juin 2010, 20:30

Bonjour,
Matthieu 8, 28-33 a écrit :Quand il fut arrivé sur l'autre rive, au pays des Gadaréniens, deux démoniaques, sortant des tombeaux, vinrent à sa rencontre, des êtres si sauvages que nul ne se sentait de force à passer par ce chemin. Les voilà qui se mirent à crier: "Que nous veux‐tu, Fils de Dieu? Es‐tu venu ici pour nous tourmenter avant le temps ?" Or il y avait, à une certaine distance, un gros troupeau de porcs en train de paître. Et les démons suppliaient Jésus: "Si tu nous expulses, envoie‐nous dans ce troupeau de porcs" ‐‐ "Allez", leur dit‐il. Sortant alors, ils s'en allèrent dans les porcs, et voilà que tout le troupeau se précipita du haut de l'escarpement dans la mer et périt dans les eaux. Les gardiens prirent la fuite et s'en furent à la ville tout rapporter, avec l'affaire des démoniaques.
Il faut comprendre cette péricope avec l'arrière fond culturel juif...

La mer est un symbole de mort chez les juifs : un vestige du chaos ayant précédé la création du monde (cf. les récits de création de la Genèse). Cette mer est donc symboliquement l'un des séjours normal des démons...

... pour le séjour temporaire dans les porcs, je ne sais pas trop... à part que les porcs étaient considérés par les juifs (et eux seulement) comme des animaux impurs. Mais je ne sais pas la signification de ce séjours temporaire...

En tout cas le plus important c'est de voir la parole d'autorité de Jésus sur les démon : auparavant il a eu une parole d'autorité sur la mer, donc sur les forces obscures. Jésus démontre ainsi qu'il a des attributs divins... (idem ensuite avec le paralytique pour qui Jésus pardonne les péchés).

Bien à vous
Dernière modification par Olivier C le mar. 08 juin 2010, 21:00, modifié 1 fois.
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Re: Les démons et les animaux

Message non lu par Olivier C » mar. 08 juin 2010, 21:00

Je viens de trouver un commentaire intéressant : la demande des démons à Jésus reflète un souci des démons de ne pas abandonner le terrain possédé, on pourrait croire qu'ils abusent Jésus mais ils échouent dans leur volonté première de rester dans l'homme. Ensuite, incapables de contrôler leur force destructrice ils entraînent le troupeau entier dans la mer (Camille FOCANT, L'évangile selon Marc, pp. 198-199).
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Re: Les démons et les animaux

Message non lu par Job » mar. 08 juin 2010, 21:17

Bonsoir,

Tiré de la Catena aurea,
" Or il y avait non loin d’eux un nombreux troupeau de pourceaux qui paissaient ". — S. Grég. (Moral. liv, 2, chap. 6). Le démon sait fort bien qu’il ne peut rien faire par sa propre puissance, puisque ce n’est point de lui même qu’il tient son existence comme esprit. — Remi. Ils ne demandèrent pas à entrer dans d’autres hommes, parce que celui qui les tourmentait paraissait revêtu de la nature humaine. Ils ne demandèrent pas non plus à entrer dans un troupeau de moutons, car ces animaux étaient purs d’après la loi et pouvaient être offerts dans le temple de Dieu. Parmi les animaux immondes, ils choisirent de préférence les pourceaux, parce qu’il n’y a point d’animal plus immonde. Le mot de pourceau en latin est même synonyme de couvert d’ordures, car cet animal se plaît au milieu des immondices. Comme eux aussi les démons se plaisent dans les souillures du péché. Ils ne demandèrent pas à être envoyés dans les régions de l’air, à cause de l’extrême désir qu’ils ont de nuire aux hommes.


Et il leur dit : " Allez ". — S. Chrys. (hom. 29). Ce n’est point à leur persuasion que Notre-Seigneur agit de la sorte, mais pour plusieurs raisons dignes de sa sagesse : d’abord il voulait montrer combien sont malfaisants et pernicieux les démons qui cherchaient à perdre ces hommes ; en second lieu il voulait nous apprendre que sans sa permission ils n’osent rien entreprendre, même contre des pourceaux ; troisièmement il faisait voir par là qu’ils auraient fait endurer à ces hommes un traitement plus cruel qu’aux pourceaux, si la divine providence n’était venue à leur secours dans leur malheur, car les démons ont bien plus de haine contre les hommes que contre les animaux. Nous avons encore ici une preuve évidente que chacun de nous est l’objet des soins de la divine Providence ; elle ne suit pas à l’égard de tous les mêmes voies, elle n’emploie pas les mêmes moyens, et c’est en cela qu’éclate surtout sa sagesse, car la Providence se révèle en procurant à chacun de nous ce qui lui est le plus utile. En outre, nous voyons aussi que non-seulement elle a soin de tous en général, mais de chacun de nous en particulier, et nous en serons convaincus en considérant ce qui serait arrivé à ces possédés qui depuis longtemps auraient été étouffés si la divine Providence n’avait veillé sur eux. Jésus leur permit encore d’envahir ce troupeau de pourceaux, pour rendre sa puissance plus sensible aux habitants de cette contrée. En effet, dans les endroits où il n’était pas encore connu, il faisait des miracles plus éclatants pour attirer les hommes à la connaissance de sa divinité. — S. Jér. Ce n’est donc pas pour accéder à leur demande, qu’il leur dit : " Allez ", mais afin que la mort de ces pourceaux devint une occasion de salut pour les hommes. L’Évangéliste ajoute : " Et étant sortis (c’est-à-dire des possédés), ils entrèrent dans ces pourceaux, et aussitôt tout le troupeau courut avec impétuosité se précipiter dans la mer, et ils moururent dans les eaux ". Que le manichéen rougisse ici de son opinion ! Si les âmes des hommes et celles des bêtes ont une même substance et une même origine, comment deux mille porcs ont-ils été sacrifiés pour sauver un ou peut-être deux hommes ?

S. Chrys. (hom. 29). Les démons firent périr ces pourceaux, parce qu’ils n’ont point d’autre occupation que de jeter les hommes dans la tristesse et de se réjouir de leurs pertes. La grandeur du dommage augmentait la renommée de ce prodige. Bien des personnes allaient le rendre public, ceux qui avaient été guéris, ceux à qui les pourceaux appartenaient, et leurs gardiens ; c’est ce que nous lisons dans la suite du récit : " Ceux qui les gardaient s’enfuirent, et étant venus à la ville, ils racontèrent tout ceci, et ce qui était arrivé aux possédés des mauvais esprits, et aussitôt toute la ville sortit au devant de Jésus ". Mais alors qu’ils auraient dû l’adorer et admirer sa puissance, ils le renvoient loin d’eux. " Et l’ayant vu, ils le priaient de se retirer des confins de leur pays ". Remarquez la douceur de Jésus-Christ après le miracle de sa puissance. Ces hommes qu’il vient de combler de ses bienfaits le chassent loin d’eux ; il ne résiste pas et il abandonne ceux qui se jugent indignes de ses divines leçons, leur laissant pour docteurs ceux qu’il vient de délivrer de la possession des démons, et les gardiens des pourceaux. — S. Jér. Ou bien on peut dire que ce n’est point par un sentiment d’orgueil, mais d’humilité, qu’ils prient Jésus de s’éloigner de leur contrée. Ils se jugent indignes de la présence de Dieu, à l’exemple de Pierre, qui disait : " Seigneur, retirez-vous de moi, car je suis un homme pécheur ".


Rab. Le mot Gerasa signifie celui qui repousse son habitant, ou bien l’étranger qui approche, c’est-à-dire la gentilité qui repousse loin d’elle le démon, et qui d’abord éloignée du Christ s’approche de lui lorsqu’après sa résurrection il la visite par ses Apôtres. — S. Amb. (Liv. 6 sur saint Luc, chap. 18). Ces deux possédés du démon sont aussi la figure des païens, car Noé ayant eu trois enfants, Sem, Cham et Japhet, et la famille de Sem ayant seule formé le peuple de Dieu, ses deux frères sont comme la souche de la multitude des nations païennes. — S. Hil. (can. 8 sur S. Matthieu). Voilà pourquoi les démons retenaient ces deux possédés hors de la ville, hors de la synagogue, de la loi et des prophètes ; en effet, les origines de ces deux nations étaient comme situées au milieu des demeures des défunts et des cadavres des morts, rendant le chemin de la vie présente dangereux à tous ceux qui le traversent. — Rab. Ce n’est pas sans raison que l’Évangéliste nous fait remarquer que ces deux possédés habitaient dans les tombeaux. Que sont en effet, les corps de ceux qui sont infidèles à leur Dieu, si ce n’est des tombeaux où est renfermée non pas la parole de Dieu, mais l’âme que les péchés ont mise à mort ? L’auteur sacré ajoute que personne ne pouvait passer par le chemin, parce qu’avant l’avènement du Sauveur la gentilité était en marche et dans le chemin. Ou bien encore, ces deux hommes représentent les Juifs et les païens qui n’habitaient plus dans leur maison, c’est-à-dire qui ne trouvaient plus de repos dans leur conscience, mais qui demeuraient dans des tombeaux, c’est-à-dire dans des oeuvres mortes, et personne ne pouvait plus passer par le chemin de la foi, que les attaques des Juifs rendaient impraticable.


S. Hil. (can. 8). Ceux qui viennent au devant de Jésus figurent le concours de ceux qui se portent volontairement au devant du salut. Quant aux démons, voyant qu’ils ne peuvent plus demeurer au milieu des Gentils, ils demandent avec instance qu’on leur laisse habiter le cœur des hérétiques, et à peine s’en sont-ils emparés, que par 1’instinct qui leur est naturel, ils les précipitent dans la mer, c’est-à-dire dans les passions du monde, pour les y faire périr avec les restes de l’incrédulité. — Bède. Ou bien, les pourceaux sont ceux qui mettent leur jouissance dans la fange du vice, car le démon n’a de pouvoir sur personne à moins qu’il ne vive de la vie des pourceaux ou s’il a quelque pouvoir, ce n’est point celui de perdre, mais d’éprouver. Ces pourceaux qui ont été précipités dans le lac sont une figure de ceux qui après que les Gentils ont été délivrés de la tyrannie des démons, ont refusé de croire en Jésus-Christ et pratiquent dans des lieux retirés leurs rites sacrilèges, aveuglés qu’ils sont et comme submergés dans les abîmes de leur curiosité. Ces gardiens des pourceaux qui s’enfuient tout en annonçant ce prodige figurent ces princes des impies qui, tout en ne voulant point se soumettre à la loi chrétienne, ne cessent cependant de célébrer avec admiration la puissance de Jésus-Christ. Ceux qui frappés d’une grande crainte, prient le Sauveur de s’éloigner, représentent la multitude retenue par la fausse douceur de ses anciennes habitudes, qui ne veut point rendre honneur à la loi chrétienne, en disant qu’il lui est impossible de l’accomplir.

S. Hil. Ou bien encore, cette ville est une figure du peuple juif ; elle entend parler des oeuvres du Christ, et va au devant de son Seigneur, mais c’est pour lui défendre d’entrer sur les confins de son territoire et dans ses murs, car les partisans de la loi n’ont point voulu recevoir la prédication de l’Évangile.

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Re: Les démons et les animaux

Message non lu par Invité » jeu. 10 juin 2010, 19:02

Merci infiniment à tous pour votre aide. Je m'excuse de n'avoir pu vous répondre que maintenant, suite à une absence.

L'explication de Olivier C sur la mer comme symbole de séjour des démons est une découverte qui m'a fait comprendre une certaine croyance. :D

Chapeau pour le travail de Job ! :sun:

Vous m'avez donné une réponse au delà de ce que j'attendais. Ou plutôt celle que j'attendais de l'Esprit Saint. Je n'aurais jamais imaginé pouvoir obtenir autant d'interprétations de ce texte de l'Evangile.

Avant je ne comprenais pas pourquoi Jésus a cédé aux supplications des démons de sacrifier 2000 porcs (en pensant au préjudice des propriétaires), au lieu de les expédier tout simplement en enfer.

Je n'ai jamais pensé que c'était pour faire savoir à la ville ce qu'il a fait des 2 hommes.

Finalement, Légions n'étaient que des brutes pas très intelligents. Ils voulaient éviter l'enfer, alors que la mer est la même demeure pour eux, bien que moins brulant.

Vraiment je n'aurais jamais cru pouvoir vivre une méditation d'une parole sur des démons avec autant de profondeur.

Et je dois vous avouer que c'est la première fois que je sors d'une question sans en avoir d'autre à poser à propos de mon sujet.

Merci encore et que Dieu vous bénisse.

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Le diable et les animaux

Message non lu par Y4NK » dim. 26 févr. 2017, 17:38

Bonjour à vous.

Depuis plusieurs mois, je me demande si le Diable existe, et je pense qu'il est dans chaque être humain, tout comme le bien. (Désolé si je me trompe, c'est ce que je pense actuellement).

Hier soir, je me demandais si mon bébé Berger-Allemand (Que nous considérons comme un chien très gentils) pouvait faire le mal ou même.. Si le diable pouvait se mettre dans les animaux. Je me suis posé cette question juste avant d'aller me coucher, car il voulait monter dans ma chambre, quitte à me faire un peu mal au cœur dût à ses petits pleures.
Bref, je l'ai pas laissé à cause de cette question.

Ce matin, ma mère était très triste, mes parents ont vus le chien faire "du mal à l'une de nos poules", pourtant, avant, il s'amusait plus qu'autre chose avec elles, il était même capable de les rapatrier de lui même dans le poulailler, on a pensé que c'était magique (sachant qu'on lui a jamais appris).
Petit hic, nous avons constaté il y a plusieurs jours que nos poules se cachaient sous la voiture quand le chien était dehors, on pensait juste qu'il voulait jouer, vu qu'il nous embête souvent à toujours vouloir jouer avec nous..

Bref, nos trois poules étaient toutes cachées dans les tuyas de notre jardin, les trois, et j'ai donc vu que la poule qui a été victime du chien était écorchée au niveau du bas de son coup, il lui manquait de la peau, la chair était à vif.
J'ai donc tout organisé pour soigner cette poule, jusqu'à courir à la pharmacie de garde afin d'acheter du désinfectant qui ne fait pas mal (car oui, on a que de l'alcool pour désinfecter, et ça fait très mal, je voulais ce genre de désinfectant pour nous, bah au moins, c'est fait !)

Bref, à mon retour, les trois poules commençaient à sortir de leur cachette, et là.. J'ai vu l'horreur.
On voyait l'os de l'une de ses ailes.. Mon Dieu, c'était horrible, j'ai jamais vu autant de cruauté.. Elle était vivante, mais dans un triste état..
Nous avons jugé que même un vétérinaire ne pourrait la soigner, et de plus, nous ne sommes pas fortuné.
Nous avons donc décidé qu'il fallait la tuer.. Oui, la tuer, sachant que nous ne pourrons rien faire, et que même un vétérinaire de pourrait rien faire mis à part l'euthanasier..

Ma mère, mon père n'ayant jamais tué un animal, nous avons préféré appeler quelqu'un qui en soit capable.. Mais, il fallait attendre.. Mon père a donc pris son courage à deux mains et l'a fait. Je ne voulais pas qu'il fasse ça, il ne l'a jamais fait.. Enfin bref, j'ai très mal.

Ma mère a toujours dit qu'elle voulait que nos poules soient heureuses, qu'elles meurent de vieillesses et qu'elles ne passent jamais à la casserole.. Bref, ça été douloureux pour moi, que mon chien arrive à faire ça.. Pour ma mère, qui voulait le bien de ses trois poules.. Et pour mon père, qui n'était pas capable de tuer un animal.

Et donc, j'ai l'impression d'avoir eu la réponse à ma question d'hier soir.. Mais, je ne sais pas trop comment prendre cette réponse.. Je dirais qu'il ne faut jamais faire confiance à un animal, jamais, même si il est capable de faire du bien.
Je crois que notre défaut, c'est d'accorder trop de sentiment à l'animal.. Enfin, j'ai besoin de vos réponses, éclairez-moi s'il vous plait.
Et pensez-vous que ça puisse être une réponse à ma question d'hier ?

De plus ! Quand c'est arrivé, j'ai dit haut et fort : Il ne faut plus que Rocky (mon chien) descende dans le jardin tant que les poules ne seront en sécurité !
Bah devinez quoi ?
La porte qui permet de descendre au jardin c'est retrouvée verrouillée ! C'est jamais arrivé ! Et il n'y avait aucune raison qu'elle se retrouve verrouillée ainsi ! Nous allons devoir changer la clenche de la porte ^^

C'est moi qui suis fou où.. C'est une réponse, et un nouveau signe ? Je comprend pas, je me demande vraiment si c'est moi qui pète un plomb :roule:

Merci pour vos réponses (Si vous prenez mon sujet au sérieux, sinon, je comprendrais, vous inquiétez pas, mon peut-être que mon topic est un topic à la con)

Paix et bonheur sur vous !

Y4NK

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Re: Le diable et les animaux

Message non lu par Astya » dim. 05 mars 2017, 2:10

Je crois que notre défaut, c'est d'accorder trop de sentiment à l'animal..
Peut être que vous lui accordez des sentiments et un mode de pensée trop humain ?
Un chien a d'abord un instinct, qui le pousse à :
- rechercher sa nourriture en chassant, pour lui et sa "famille",
- protéger sa "famille" et la défendre contre les intrus,
- être reconnu et aimé par sa "famille", avoir sa place.

Comme ce souci d'être apprécié est grand chez le chien, il est facile de le "dresser" c'est à dire lui donner une éducation utile à l'homme : chien de berger, chien policier, chien d'aveugle ... Mais ces fonctions sont obtenues par l'homme, qui éduque patiemment le chien à faire ces diverses tâches.

Donc votre chien, au départ, ne pouvait pas jouer à être le berger des poules : il s’entrainait à jouer à la chasse, comme tout les jeunes prédateurs. Les poules ont eues peur et sont rentrées dans leur poulailler.
Vous avez laissé faire votre chien au départ : donc il a pensé avec sa logique que vous étiez d'accord pour la chasse aux poules : pour lui, les poules sont quelque chose à manger; il les voit comme vous voyez le contenu de votre frigidaire : il n'a fait aucun mal.

Donc il va falloir que vous fassiez son éducation, car il va grandir encore.
Cela n'est pas très difficile, mais il faut de la patience, et beaucoup de clarté : si le chien ne comprend pas ce que vous voulez, il va devenir malheureux, et là il y a un risque qu'il devienne méchant.

Les chiens comprennent le langage et les ordres simples, et surtout le ton de la voix.
- donc quand vous voulez lui apprendre les limites, dites avec une voix ferme "non !"
!Non! tu ne touches pas aux poules !
!Non! tu ne fouilles pas la poubelle !
!Non! tu ne couches pas sur le canapé !
etc,
- quand vous voulez arrêter un danger, dites d'une voix ferme avec un ton d'urgence "arrête"
!Arrête! bas les pattes !
!Arrête! monte sur le trottoir!
!Arrête! laisse le petit chien tranquille !
etc,
- quand quelqu'un vient vous voir, dites d'une voix gentille et ferme "c'est un ami !" et répétez jusqu'à ce que rocky ait bien compris et se laisse caresser.
- quand il a fait une bêtise dites "vilain chien!" avec une voix fâchée, et quand il se comporte bien, dites lui "gentil chien, bon toutou" avec une voix douce.
- Et "ICI" : le chien doit apprendre à venir quand on l'appelle, mais il vaut mieux le tenir en laisse s'il y a un risque qu'il se perde.

L'essentiel c'est le ton de la voix, que les ordres soient simples, toujours les mêmes à peu près : il ne peut pas comprendre un langage élaboré.
Il n'est pas du tout nécessaire de le punir, ni de lui donner des friandises pour le récompenser : c'est votre attitude et votre voix qui lui font comprendre ce qu'il doit faire.

C'est un travail de 3 ou 4 mois, et après le résultat est extraordinaire ! Votre chien comprendra que vous voulez son bien, et vous rendra une amitié sans faille.

PS : peut être que ce sujet devrait être changé de rubrique ?

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axou
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Re: Le diable et les animaux

Message non lu par axou » mar. 14 mars 2017, 15:18

Je suis d'accord avec Astya, votre chien n'a fait aucun mal, il a suivi son instinct de prédateur. mais il est tout à fait possible de lui apprendre à respecter les poules, il faut passer du temps ensemble dans le jardin et dès qu'il fait mine d'attaquer, de le stopper et d'utiliser la grosse voix.
C'est important de le récompenser aussi, pas forcément par de la nourriture mais par des caresses. Quand vous lui apprenez le "assis", le "coucher", le caresser quand il fait bien et quand il revient quand il rappelle.

Un berger allemand a besoin de beaucoup d'exercices, il a besoin de beaucoup se promener et de courir en liberté, pour être équilibré. Vous pouvez lui apprendre le rappel en le promenant d'abord dans la nature en loge de 7 m : vous le laissez musarder et vous l'appeller et vous l'apellez fermement. s'il ne vient pas, vous tirez sur la longe et vous le caressez chaleureusement pour le féliciter quand il est près de vous. Il va vite comprendre qu'il doit aller vers vous quand vous l'appellez.

Non, le diable n'a pas de contact avec les animaux (mais les anges gardiens si !). Un animal ne fait jamais le mal. Il a une forme de conscience morale, il obéit aux lois très strictes de son clan dans la meute de loups par exemple (sous peine de bannissement) et dans la famille humaine qui remplace la meute. Il veut faire plaisir aux membres de sa meute, il veut être aimé et intégré, il ne veut pas faire de bêtises et déplaire. Mais il ne peut pas deviner ce qu'on ne lui apprend pas et qui ne correspond pas à son instinct naturel.

Cela a du être très dur pour votre père et vous tous de devoir tuer cette poule et de constater ce carnage. mais il n'y aucun mal spirituel dans cela ni aucun mal dans votre chien : il y a vous tous qui avez commis une grave erreur d'appréciation en laissant seul un petit berger allemand non dressé avec des poules. Voilà.
Pour aller mieux, vous avez à reconnaître tous cette erreur, vous la pardonner, (on apprends avec ses erreurs !) et commencer l'éducation de votre chien. et lui offrir beaucoup d'espace et de course, vraiment : le berger allemand, c'est une race de chien d'attaque, donc potentiellement agressif. C'est la promenade, le jeu, la course, et des règles fermes qui lui permettent de se défouler et d'éviter les risiques d'agressivité;
il doit aussi impérativement rencontrer le plus tôt possible d'autres chiens en liberté, afin qu'il acquière les codes entre chiens, codes que seuls les chiens peuvent lui apprendre, par nous ! Les chiens qui ne sont pas sociabilisés petits parmi d'autres chiens font ensuite des erreurs graves de "bonne éducation canine" quand ils rencontrent d'autres chiens plus tard et cela génère des risques d'agressivité, ce serait dommage. Il faut rajouter que le contact avec les autres chiens est très important pour son équilibre, ils adorent jouer entre eux.

Bien à vous,

Axou

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zelie
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Re: Le diable et les animaux

Message non lu par zelie » lun. 08 mai 2017, 22:34

Quelques cours de dressage peuvent vous être aussi d'un grand secours, et régler le problème assez vite. Comme tous vous le disent, votre chien n'a fait qu'obéir à un instinct. Ce n'est pas une peluche, ni une prolongation de la façon de penser de l'humain, c'est un animal fort et bien doté de dents solides, prévues pour un prédateur dans la nature. Aucune mauvaise intention, juste un instinct.
Un bon dresseur pourrait vous donner quelques astuces rapidement, mais l'évidence et le plus sérieux dans l'immédiat, c'est un enclos pour les poules et le reste de la cour pour le chien. Chacun chez soi avec une barrière entre les deux: prudence est mère de sureté, et connaissance des besoins de vos différents animaux et prise en compte des nécessités de les protéger est source de sécurité pour eux.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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