Ah ! Non, je ne pensais à cela. Je ne voyais pas la chose ainsi. Je ne trouve vraiment pas de problème à s'adresser à Jésus. Si notre Dieu est le Dieu qui est plus intime à nous-même pour paraphraser saint Augustin, il ne s'agit pas d'un potentat lointain, dangereux ou menaçant (sourire)Mais peut-être est-ce de l'orgueil comme tu dis de vouloir s'adresser directement à Dieu car l'humilité même se sentirait peut-être indigne d'adresser directement ses prières à celui qui est Tout, qui est au-dessus de tout.
Non, je voulais bien dire qu'il semblait humiliant pour moi (une fois par année et ce serait déjà trop !) de devoir prier littéralement comme des gens simples, petites gens, pauvres, sans instruction, etc. Qu'il me fait mal aux os, la langue reste collée, les dents serrées, et puis quand je devrais essayer de faire une prière comme une Bernadette Soubirou en aurait fait une dans son temps à la bonne dame du ciel quoi. Je veux dire que mon problème est inverse à ce que les évangéliques croient, et en ce que je pense, moi, qu'il est tout probablement un problème d'humilité pour moi (manque d'humilité) dans le fait de ne pas être capable plus naturellement de faire ce que l'Église invite (parfois) à faire, ce qui n'aura peut-être pas posé trop de difficulté à une foule de saints, et de grands saints. Ce blocage m'est un indice. Ma volonté sous-jacente et irraisonnée me dirait d'éloigner de moi ce calice. « Que ce serait donc plus confortable pour moi si ... Non, je ne veux pas faire de prière à la sainte Vierge. Quelle honte pour moi ! » Une répulsion. Sentiment de déchoir, de devoir me mépriser moi-même par-devers si en se faisant. Une sacrée gêne.
Toutefois, je conçois en simultané qu'il serait mieux le faire que ne pas le faire ecclésialement parlant. Allez donc comprende ça ! C'est comme si une strate (une couche dans l'épaisseur ma personnalité) appréhendait la plus grande justesse, finesse, délicatesse ou je-ne-sais-quoi résidant bien tel que dans la prière des saints (communion des saints) or qu'une résistance est toujours chez moi. Pourtant ? Je sais aussi comment ces prières me font du bien.
Je viens de voir le fil où il est question de la mère de Dieu pour les nuls. Là où un Griffon pouvait écrire ceci : Surtout ne les écoutez pas...! C'est une position intellectuelle, très éloignée de l'amour de Dieu. C'est dit concernant ceux qui s'objecteraient toujours à trouver les catholiques donnant trop d'importance à la mère de Jésus. Moi ce serait plutôt l'inverse pour la dynamique : ma propre intellection est gagnée à la cause de ce que l'Église catholique envisage or que ce serait plutôt la strate émotive qui fait un écart de côté. C'est d'ordre émotionnel. Savoir que le brocoli est bon pour la santé mais le repousser quand même dans l'assiette. Manque de saveur. Et ce n'est pas parce que je juge, moi, le culte catholique être incorrecte. C'est comme si la piété mariale ne voulait absolument rien dire pour moi, était chose dénuée de signification dans mon fors intérieur, puis ceci en-dehors (en-deça) de mon intelligence.
Un truc comme celui-là :
Son seul souci est de nous conduire à Jésus.
Si vous vous perdez, elle vous remettra en route.
Si vous ne comprenez pas quelque chose, elle vous l'expliquera.
Si vous ne savez pas quelle attitude adopter, elle vous conseillera.
Il est bon pour vous de vivre proche de Marie.
Mais il va m'en impacter autant que la pluie sur le dos d'un canard en vérité. Il en impacte à rien. On me parlerait en araméen et ce serait à peu près semblable. C'est désagréable.