Du sens de la souffrance physique

« Assurément, il est grand le mystère de notre religion : c'est le Christ ! » (1Tm 3.16)
Règles du forum
Forum de discussions entre chrétiens sur les questions de théologie dogmatique
Tomtom19
Civis
Civis
Messages : 3
Inscription : dim. 28 déc. 2014, 21:48

Re: Du sens de la souffrance physique

Message non lu par Tomtom19 » dim. 28 déc. 2014, 22:40

Bonjour,
Je pense que Dieu permet la souffrance non pour elle-même (dolorisme) mais plutôt dans le but de faire acquérir à l'homme un cœur humble, brisé, comme l'est le cœur du Christ après sa résurrection.

Dieu est infiniment amour et kénose. La kénose est un terme d'origine grecque qui signifie la toute-humilité ou même un abaissement au dessous de soi-même. C'est donc encore plus fort que l'humilité. Deux exemples de kénose: lorsque Jésus s'est fait et est mort sur la croix pour les hommes ou bien lorsque Jésus a lavé les pieds de ses disciples.

Jésus n'est pas doloriste. Par exemple, avant de mourir sur la croix il a demandé au père s'il n'y avait pas au autre échappatoire à la souffrance sur la croix.

Belin
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 1864
Inscription : lun. 16 juin 2008, 18:28

Re: Du sens de la souffrance physique

Message non lu par Belin » dim. 11 janv. 2015, 13:38

Tomtom19 a écrit : Jésus n'est pas doloriste. Par exemple, avant de mourir sur la croix il a demandé au père s'il n'y avait pas au autre échappatoire à la souffrance sur la croix.
Cette interprétation de l'agonie du Christ est largement répandue, et je crois c'est même elle qui est retenue dans le catéchisme, mais cette interprétation n'est pas conforme à la perfection de l'amour. Il y a l'histoire d'une amie, qui se trouvait avec sa fille de 5 ans à l'époque en plein trottoir, quand subitement un gros chien est sorti d'une barrière et fonçait vers sa fille. Elle a par réflexe bondit pour s'interposer entre le chien et sa fille, le chien a finalement prit peur et c'est enfui. Cette amie c''est demandé après coup comment lui est venu ce courage, elle qui a d'habitude peur même des chiots! Quand on aime, on ne voit pas les souffrances qu'on peut endurer, mais l'amour aveugle la souffrance qu'on peut subir, car tout notre être est braqué vers l'objet de notre passion. Donc si les sueurs de sang de Jésus et sa supplication c'était par rapport à ce qu'il allait subir, cela signifie qu'il avait le regard tourné vers Lui même pourtant il disait à ses disciple de ne pas se faire des soucis pour ce qui peut les arriver, ça c'est de l'égoïsme, c'est que son amour pour nous était imparfait.
Voici une interprétation de l'agonie qui me semble plus conforme à ce que devrait être un amour parfait:
- Dieu a permis que le diable montre à Jésus la multitude des gens qui irait en enfer malgré sa passion
- La vue de la damnation de toute cette multitude a donné des sueurs de sang à Jésus
- Dieu a permit que l'intelligence humaine de Jésus soit obscurcie de façon qu'Il a cru que sa passion ne servirait à rien et que l'humanité serait entièrement damnée.
- Jésus pouvait alors dès ce moment renoncer à sa passion, mais il a préféré ne pas faire confiance à son intelligence et s'en est remis à Dieu ( d'où sa fameuse prière "Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi..." , donc il était prêt à souffrir par pure obéissance, sa raison et sa sensibilité humaine lui ayant montré que ce serait une souffrance inutile.
- Dieu a alors envoyé un bon ange éclairer son intelligence en lui montrant la multitude qui serait sauvée grâce à sa passion.
- Jésus lui même c'est alors précipité vers ses bourreaux, et ceux ci ont été tellement surpris par son comportement qu'ils sont tombés...

Avatar de l’utilisateur
Doloriste
Barbarus
Barbarus

Re: Du sens de la souffrance physique

Message non lu par Doloriste » sam. 10 sept. 2016, 19:16

Certes, le dolorisme, c est considérer que souffrir par notre propre volonté peut nous aider à obtenir le Salut.
Il vaut mieux, aussi, se mordre la langue que d'insulter quelqu'un...
Donc, pour la bonne cause, tout est assez autorisé.
Chercher Dieu autorise tous les excès, sans toutefois les imposer aux autres !
SI vous souffrez, acceptez le, donnez la au Christ, et si vous ne souffrez pas remerciez le.

C'est un chemin qui ne doit pas devenir une destination.
Une tendance masochiste, une "déviance" peut faire rater l'objectif, quand ce chemin devient l'objectif.

Donc, l'Eglise Catholique "condamne", ou "déconseille" cette tendance, car il y a le risque de s'enfermer dans cette pratique, et de ne plus servir à rien d'autre qu'à souffrir inutilement, et du coup faire l'inverse de ce que désire Dieu (qui est Amour) et aussi, qu'un nouveau converti fasse n'importe quoi, entraîné par la fougue.

A l'inverse, nous trouvons le quiétisme : Si Dieu m'aime, il ne veut jamais que je m'inquiète, jamais que je souffre.
Là, c'est l'obligation d'être en paix, et dans la joie, calme, pour trouver le Salut.

Mais rappelez vous que Dieu incarné LUI même a été de son plein gré au désert jeûner 40.. jours.

Vous préférerez prier le chapelet ? Faites.
Aller hurler Alleluhia pendant que d'autres tapent des mains ? Faites.
Et que ceux qui condamnent (suivez mon regard...) relisent l'Evangile, et surveillent leur âme, plutôt que d'en permanence regarder la paille dans l'oeil des autres.
Paix aux hommes de bonne volonté, et les vaches seront bien gardées.
;)

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Bing [Bot] et 274 invités