Rencontre avec le Christ à l'heure de la mort ?

« Assurément, il est grand le mystère de notre religion : c'est le Christ ! » (1Tm 3.16)
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Arnaud Dumouch
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Re: La théologie d'Arnaud Dumouch est-elle fiable ?

Message non lu par Arnaud Dumouch » mer. 28 sept. 2016, 22:19

Wycliff a été condamné pour la phrase : "Tout homme à une claire vision de Dieu à l'heure de la mort". Il entendait par là un moment de vision béatifique (vision face à face de l4Essence divine du Christ)


La proposition que je défends est très différente : "Tout homme à une claire vision de Jésus à l'heure de la mort". J'entends par là un moment de vision de l'humanité sainte du Christ (pas de son Essence divine).
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Re: La théologie d'Arnaud Dumouch est-elle fiable ?

Message non lu par Cepora » mer. 28 sept. 2016, 22:56

Arnaud Dumouch a écrit :La proposition que je défends est très différente : "Tout homme à une claire vision de Jésus à l'heure de la mort". J'entends par là un moment de vision de l'humanité sainte du Christ (pas de son Essence divine).
Comment conciliez-vous cette proposition avec la définition de l'union hypostatique indivisible et inséparable de Notre Seigneur ?

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Re: La théologie d'Arnaud Dumouch est-elle fiable ?

Message non lu par Arnaud Dumouch » jeu. 29 sept. 2016, 4:28

Ca ne change rien du côté de Jésus qui a deux natures et est Dieu fait homme.

Cela change tout de notre côté. On ne peut voir la divinité de Jésus qu'au terme, lors de notre entrée au paradis. En effet, voir la divinité de Jésus est le terme, lorsque le choix est stabilisé.
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Message non lu par Cepora » jeu. 29 sept. 2016, 11:16

Arnaud Dumouch a écrit :Ca ne change rien du côté de Jésus qui a deux natures et est Dieu fait homme.

Cela change tout de notre côté. On ne peut voir la divinité de Jésus qu'au terme, lors de notre entrée au paradis. En effet, voir la divinité de Jésus est le terme, lorsque le choix est stabilisé.
Si rien ne change du côté de Jésus, cette vision ne serait donc pas la conséquence d'une kénose. Et de notre côté on ne peut voir la divinité de Jésus qu'au terme. Peut-on dire que le Christ se laisserait plus ou moins voir selon notre disposition, notre capacité, nos choix ?

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Message non lu par Arnaud Dumouch » jeu. 29 sept. 2016, 14:08

Non, cette vision de l'humanité du Christ est donnée à tout homme, indépendamment de sa sainteté. Les pervers, en le voyant, le rejettent !

Tandis que les hommes de bonne volonté se tournent vers lui.

Par contre, la Vision béatifique ne peut être donnée sans kénose.
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Re: La théologie d'Arnaud Dumouch est-elle fiable ?

Message non lu par Cepora » jeu. 29 sept. 2016, 14:44

Merci d'avoir répondu à mes questions Arnaud. :)

Il s'agit d'une sorte d'option fondamentale contre Dieu si je comprends bien, qu'on ne ferait en définitive qu'à l'heure de notre mort.

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Message non lu par Arnaud Dumouch » jeu. 29 sept. 2016, 15:07

Oui, les damnés optent contre le vrai Dieu qui vient les chercher à l'heure de la mort. Ils agissent dans le sens de toute leur vie précédente. Ils sont logiques avec eux-mêmes.
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Message non lu par Cepora » ven. 30 sept. 2016, 22:52

C'est une proposition pour le moins novatrice, par rapport à toute la tradition de l'Eglise. Il semble que même saint Jean-Paul II dans « reconciliatio et paenitentia » précise qu'il faut éviter cette opinion, car elle a tendance à réduire l'importance du péché mortel.

Et à vrai dire, je rejoins tout à fait les recommandations du saint pape.

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Re: La théologie d'Arnaud Dumouch est-elle fiable ?

Message non lu par Arnaud Dumouch » sam. 01 oct. 2016, 5:20

Ce n'est pas un proposition si nouvelle que cela. Elle a juste été oubliée à cause de la prééminence de l'école scolastique en Occident.

Des preuves :

- Pape Célestin Ier (428) : La miséricorde de Dieu s’étend jusqu’à l’heure de la mort
Petit texte intéressant du Denzinger:


Lettre Cuperemus quidem aux évêques des provinces de Vienne et de Narbonne, 26 juillet 428.

La réconciliation à l'heure de la mort

« Nous avons appris que la pénitence était refusée aux mourants, et que l'on ne répondait pas aux désirs de ceux qui, au moment de leur mort, désiraient qu'on vienne en aide à leur âme par ce remède. Nous restons horrifiés, nous l'avouons, devant l'impiété de ceux qui osent mettre en doute la bonté de Dieu. Comme si Dieu ne pouvait pas secourir tous les pécheurs qui se tournent vers lui, à n'importe quel moment, et comme s'il ne pouvait pas délivrer l'homme, chancelant sous le poids de ses péchés, du fardeau dont il souhaite être débarrassé. Je vous le demande : que signifie ceci, sinon apporter une nouvelle mort à celui qui va mourir et tuer son âme, en se comportant de telle sorte qu'elle ne puisse plus être purifiée ? Or Dieu est toujours disposé au pardon ; il invite à la pénitence et déclare : "Le pécheur, quel que soit le jour où il se sera converti, son péché ne lui sera plus imputé " Ez 33,16.... Puisque c'est Dieu qui sonde les coeurs, il ne faut refuser à aucun moment la pénitence à qui la demande.... »



- Saint Grégoire, pape et Docteur de l’Eglise (540-604) : Récit d’une NDE

Saint-Grégoire fait état en 590 dans ses Dialogues de visions rapportées par certains religieux à l'instant de trépasser ou de personnes ayant été tenues pour mortes :
« Ce vénérable prêtre, ayant vécu fort longtemps, tomba malade la 40ème année de sa promotion aux Ordres, et fut travaillé d'une violente fièvre qui le réduisit à l'extrémité (...). Il était tout épuisé de force et étendu sur son lit comme une personne morte. Il s'efforça de parler et dit d'un ton assez vigoureux : « Messieurs soyez les bienvenus. Quelle est votre bonté de vivifier ainsi votre petit serviteur ? Je m'en vais, je m'en vais, je vous rends grâce. » Comme il répétait toujours ces mots, ses amis qui l'assistaient lui demandèrent à qui il parlait. Il leur répondit avec étonnement : « Ne voyez-vous pas que les Saints Apôtres sont venus ici ? " Puis, s'étant de nouveau tourné vers ces saints, il dit : "Me voici, je viens, me voici, je viens" et, prononçant ces paroles, il rendit l'esprit. »

« Un soldat fut attaqué de la peste et réduit à l'extrémité. Il sortit de son corps qui resta mort et sans âme, mais il y rentra bientôt, et il raconta ce qui lui était arrivé. Il disait donc qu'il y avait un pont sous lequel passait un fleuve dont l'eau était noire et d'où s'élevait un nuage obscur d'une puanteur insupportable. Mais après que l'on avait passé le pont, l'on entrait dans des prairies bien vertes, riantes et ornées d'herbes et de fleurs d'une odeur fort agréable, où il paraissait de petites compagnies d'hommes vêtus de blanc. L'air y était rempli d'une senteur si douce que ceux qui s'y arrêtaient en étaient tout parfumés (...). Il y avait aussi diverses demeures pour chacun, qui étaient pleines d'une grande lumière, faites d'un assemblage de lames d'or. » »



- Saint Paschase Radbert (?-v. 849), moine bénédictin, le jour du Seigneur à l’heure de la mort


Commentaire sur l'évangile de Matthieu, 11, 24 ; PL 120, 799 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 13).
« Tenez-vous donc prêts »
« Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l'heure. » Bien que le Seigneur parle ainsi pour tous, il s'adresse à ses contemporains, comme dans beaucoup d'autres de ses discours qu'on lit dans l'Écriture. Pourtant, ces paroles concernent tous les hommes parce que, pour chacun d'eux, le dernier jour arrivera pour lui, ainsi que la fin de ce monde, le jour où il devra quitter cette vie. Il faut donc que chacun en sorte comme s'il devait être jugé ce jour-là. C'est pourquoi tout homme doit veiller à ne pas se laisser égarer, mais à rester vigilant, afin que le jour du Seigneur, quand il viendra, ne le prenne pas au dépourvu. Car celui que le dernier jour de sa vie trouvera sans préparation serait encore trouvé sans préparation au dernier jour du monde.




- Le pape Innocent III (1160-1216) : l’apparition glorieuse du Christ crucifié à l’heure de la mort


Lotario, de la famille des comtes de Segni, (Gavignano, 1160–Pérouse, 1216), élu pape le 8 janvier 1198 sous le nom d'Innocent III, est considéré comme le plus grand pape du Moyen Âge. Intellectuel et homme d'action, préoccupé de remplir au mieux sa fonction religieuse, il fut un chef à la décision rapide et autoritaire1. Il cherchera à exalter au mieux la justice et la puissance du Saint-Siège de façon à renforcer son autorité suprême, gage selon lui de la cohésion de la chrétienté.
Avant d’être pape et comme théologien privé, enseigne que « tout homme, bon ou mauvais, au moment de quitter cette terre et avant de paraître devant son juge, voit lui apparaître Notre Seigneur Jésus Christ crucifié. Le méchant voit le Christ pour sa confusion, afin qu’il rougisse de n’être pas racheté par le sang du Sauveur. Ses fautes exigent qu’il en soit ainsi. »
D’Innocent III, Le mépris du monde ou la misère de la condition humaine, Livre 3
Chapitre 43.
Au sujet de la venue du Christ au jour de la mort de chaque homme.

« Tant le bon que le méchant voit le Christ en croix, avant que l’âme ne sorte du corps. Le méchant le voit à sa confusion, pour rougir de ne pas avoir été racheté par le sang du Christ, comme sa faute l’exige. C’est pourquoi il est dit des méchants dans l’évangile : « Ils verront celui qu’ils ont transpercé » (Jn 19, 37), ce qui s'entend de la venue du Christ au jugement, et de sa venue au jour de la mort de chaque homme.
Le bon, lui, le voit pour son exultation. Et nous tirons cela des paroles de l’Apôtre qui dit : « Jusqu'à l’avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ » (1Tm 6, 14), c’est-à-dire au jour de la mort, quand le Christ en croix apparaît tant aux bons qu’aux méchants ; et le Christ lui-même dit à propos de Jean l’évangéliste : « Si je veux que celui-ci demeure, jusqu’à ce que je vienne » (Jn 21, 22), c’est-à-dire « jusqu’à ce que je vienne à sa mort ».
De fait, nous lisons qu’il y a quatre venues du Christ : deux visibles et deux invisibles.
La première venue visible fut dans la chair, quand il est né de la Vierge ; la deuxième venue visible est au Jugement, quand il jugera les bons et les méchants, quand il mettra les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche.
La première venue invisible se fait dans l’esprit du juste par la grâce ; c’est pourquoi le Christ dit de l’homme juste : « Nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (Jn 14, 23). Donc l’âme du juste est le siège et la demeure de Dieu, ainsi qu’il est écrit : « L’âme du juste est le trône de Dieu », parce que Dieu siège en lui par la grâce. La deuxième venue invisible est à la mort de chaque fidèle ; c’est pourquoi Jean, dans l’Apocalypse, désirant être libéré de la prison du corps, dit au Christ : « Viens, Seigneur Jésus » (Ap 22, 20), c’est-à-dire à ma mort ; c’est pourquoi on dit qu’au jour de sa mort, le Christ vint à sa rencontre. »
Arnaud

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Re: La théologie d'Arnaud Dumouch est-elle fiable ?

Message non lu par Cepora » sam. 01 oct. 2016, 17:02

Merci pour ces références Arnaud. Je présume que les recherches historiques sur le sujet doivent représenter une tâche immense, elles méritent l'attention et sont dignes d'intérêt, nonobstant opposition ou adhésion à votre proposition. Le problème est que, justement, cette proposition ne fut pas continûment enseignée. Il y a quand même, me semble-t-il, incompatibilité avec la doctrine qui insiste sur l'immédiateté de la descente de l'âme en état de péché mortel.

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Re: La théologie d'Arnaud Dumouch est-elle fiable ?

Message non lu par Arnaud Dumouch » sam. 01 oct. 2016, 17:11

En fait il y a juste rupture avec la synthèse THOMISTE (saint Thomas d'Aquin) sur ce point.
Car saint Thomas considère la mort comme un instant où il ne se passe rien.

Sainte Faustine considère la mort comme UN PASSAGE où la grâce du Christ paraît et est proposé.

Les deux théories sont donc conformes au dogme (Constitution Benedictus Deus) puisque, APRES LA MORT, dans les deux cas, l'âme est déterminée définitivement dans son choix définitif.



J'ai cependant une magnifique nouvelle : le pape Benoît XVI partage, à titre privé, la pensée de sainte Faustine. Il n'a pas voulu en faire un dogme mais, humblement, il l'a proposée à la réflexion de l'Eglise dans Spe Salvi 47. Voici le texte :


- Pape Benoît XVI, décembre 2007 encyclique « Spe Salvi, 47 ».
« 47. Certains théologiens récents sont de l'avis que le feu qui brûle et en même temps sauve est le Christ lui-même, le Juge et Sauveur. La rencontre avec le Christ est l'acte décisif du Jugement. Devant son regard s'évanouit toute fausseté. C'est la rencontre avec Lui qui, nous brûlant, nous transforme et nous libère pour nous faire devenir vraiment nous-mêmes. Les choses édifiées durant la vie peuvent alors se révéler paille sèche, vantardise vide et s'écrouler. Mais dans la souffrance de cette rencontre, où l'impur et le malsain de notre être nous apparaissent évidents, se trouve le salut. Le regard du Christ, le battement de son cœur nous guérissent grâce à une transformation certainement douloureuse, comme « par le feu ». Cependant, c'est une heureuse souffrance, dans laquelle le saint pouvoir de son amour nous pénètre comme une flamme, nous permettant à la fin d'être totalement nous-mêmes et avec cela totalement de Dieu. Ainsi se rend évidente aussi la compénétration de la justice et de la grâce: notre façon de vivre n'est pas insignifiante, mais notre saleté ne nous tache pas éternellement, si du moins nous sommes demeurés tendus vers le Christ, vers la vérité et vers l'amour. En fin de compte, cette saleté a déjà été brûlée dans la Passion du Christ. Au moment du Jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette domination de son amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La souffrance de l'amour devient notre salut et notre joie. Il est clair que la « durée » de cette brûlure qui transforme, nous ne pouvons la calculer avec les mesures chronométriques de ce monde. Le « moment » transformant de cette rencontre échappe au chronométrage terrestre – c'est le temps du cœur, le temps du « passage » à la communion avec Dieu dans le Corps du Christ.[39] Le Jugement de Dieu est espérance, aussi bien parce qu'il est justice que parce qu'il est grâce. S'il était seulement grâce qui rend insignifiant tout ce qui est terrestre, Dieu resterait pour nous un débiteur de la réponse à la question concernant la justice – question décisive pour nous face à l'histoire et face à Dieu lui-même. S'il était pure justice, il pourrait être à la fin pour nous tous seulement un motif de peur. L'incarnation de Dieu dans le Christ a tellement lié l'une à l'autre – justice et grâce – que la justice est établie avec fermeté: nous attendons tous notre salut « dans la crainte de Dieu et en tremblant » (Ph 2, 12). Malgré cela, la grâce nous permet à tous d'espérer et d'aller pleins de confiance à la rencontre du Juge que nous connaissons comme notre « avocat » (parakletos) (cf. 1 Jn 2, 1). »
http://www.ktotv.com/videos-chretiennes ... e/00059302[/quote]
Je mets ici une retranscription de ses dires :
« Sainteté, Dans le Credo, on dit que Jésus est descendu aux enfers après sa mort. Pouvons-nous penser que nous le verrons-nous aussi après la mort et avant de monter au Ciel ?
- Tout d’abord, cette descente de l’âme de Jésus aux enfers ne doit pas être imaginée comme un voyage géographique local. C’est un voyage de l’âme. Nous ne devons pas oublier que l’âme de Jésus touche toujours le Père mais que, en même temps, cette âme humaine touche jusqu’aux dernières frontières de l’être humain. C’est pourquoi elle va en profondeur vers tous les égarées, vers tous ceux qui ne sont pas arrivés au but de leur vie, et jusqu’aux hommes du passé. Cette descente de Jésus aux enfers indique que même le passé est rejoint par Jésus. Il embrasse le passé et tous les hommes de tous les temps. Les Pères disent avec une image très belle que Jésus prend Adam et Eve par la main, c'est-à-dire l’humanité et la guide vers le haut. Il crée ainsi l’accès à Dieu parce que l’homme ne peut atteindre la hauteur de Dieu par lui-même. Il prend l’homme par la main et ouvre ainsi l’accès au Ciel. C’est pourquoi cette descente de Jésus aux enfers, c’est-à-dire dans les profondeurs de l’être humain, dans les profondeurs du passé de l’humanité, vers les hommes du passé est une partie essentielle de sa mission de rédempteur.
Cette descente de Jésus aux enfers des anciens ne s’applique pas à nous. Notre vie est différente. Nous avons déjà été racheté par le Seigneur. Pourtant nous verrons le visage du juge, de Jésus, à l’heure de notre mort. Et son regard sera purifiant car je pense que tous, plus ou moins, nous avons besoin de purification. Cette purification venant de son regard nous purifiera d’abord puis nous rendra capable de vivre avec Dieu et avec les saints, mais aussi en communion avec les personnes que nous aimons et qui nous ont précédé. »

Les choses se précisent. Benoît XVI semble prendre fait et cause pour ce qu'il présentait comme une simple hypothèse de théologiens récents dans Spe Salvi 47.
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Message non lu par Cepora » sam. 01 oct. 2016, 17:32

Arnaud, l'extrait de l'encyclique que vous citez ne confirme pas votre thèse. Le feu brûlant dont il est question, c'est la divinité du Christ et non pas son humanité. Ce feu nous transforme jusqu'à ce que nous soyons capables de Dieu, capax Dei, comme précisé dans le paragraphe 46.

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Re: La théologie d'Arnaud Dumouch est-elle fiable ?

Message non lu par Arnaud Dumouch » sam. 01 oct. 2016, 17:47

Où voyez vous que c'est la divinité du Christ face à face ?

Le pape parle "du regard Christ, des battement de son cœur". Ca c'est son Humanité sainte et glorieuse.

D'autre part, l'Eglise catholique a condamné comme hérétique au Moyen âge l'idée du Théologien Anglais Wikliff qui parlait d'un moment de Vision béatifique à l'heure de la mort : "Toute homme a un moment de claire vision de Dieu à l'heure de la mort" >>> Proposition condamnée.
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Message non lu par Cepora » sam. 01 oct. 2016, 17:57

Si nous passons par le feu cela veut dire que nous n'avons pas une claire vision de Dieu ! Avoir une claire vision de Dieu c'est être capable de Dieu.

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Re: La théologie d'Arnaud Dumouch est-elle fiable ?

Message non lu par Arnaud Dumouch » sam. 01 oct. 2016, 18:03

C'est une claire Vision de l'humanité glorieuse du Christ et dans son regard, nous devinons sa divinité selon cette parole de Jésus : "Qui m'a vu a vu le Père".
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