Ce qui me semble cocasse, c'est que vous sembliez trancher la question en un message, alors que l'on en est déjà à 50 pages de messages.
Ce serait cocasse si tel était vraiment le cas
Enfin, qu'importe, j'apporte seulement mon ressentit, et mon ressentit est celui-ci : au-delà des propos sur Ismaël et l'Islam, il y a un fond avec lequel je crois être en accord avec Mr. Dumouch. C'est tout. Et ce fond me semblait simplement être noyé par plein d'autres choses annexes.
Je doute qu'un catholique ayant vécu toute sa vie des sacrements commette un péché mortel 5 mn avant sa mort...Et s'il l'a commis, c'est sans doute parce que sa vie n'était déjà auparavant pas si pure que ça, même si en apparence elle l'était.
Mais aucune ne l'est, même pas celle d'un saint (de leur propre témoignage !). Il est facile de pécher mortellement, et surtout quand on est un "bon catholique", car on connaît le mal ! Rappelez-vous Paul :
"Que dire alors ? Que la Loi, c'est le péché ? Absolument pas : je n'aurais pas connu le péché s'il n'y avait pas eu la Loi ; en effet, j'aurais ignoré la convoitise si la Loi n'avait pas dit : Tu ne convoiteras pas."
Plus on est parfaitement chrétien, plus on risque de pécher mortellement !
Je crois que vous confondez deux situations bien différentes:
1) Les hommes n'ayant pas connu le message de l'Evangile. S'ils sont de bonne volonté et suivent la loi naturelle, ils peuvent être sauvés. A Dieu de juger au cas par cas.
2) Les hommes qui connaissent le message, ou peuvent le connaître, mais le refusent. Pour ceux-là, il nous faut être beaucoup plus pessimistes.
Pas du tout. En fait, vous oubliez une chose : l'ignorance n'est pas seulement l'ignorance du "nom du Christ", mais c'est aussi l'ignorance de qui Il est réellement.
Comme disait Thomas d'Aquin : si tu crois que le Christ est mauvais, alors ne crois pas en lui. Tu pécherais en le suivant, croyant qu'il est mauvais. En revanche, si tu fais bien de ne pas le suivre (pour cette raison), cependant tu pèches par ignorance.
Plus concrètement : on peut très bien ne pas suivre le Christ parce tout son environnement culturel le dépeint autre qu'Il n'est. D'où l'importance d'un vrai témoigne, et d'où la gravité des faux témoignages !
Pour ceux-là il y a peut-être une voie de salut, on peut l'espérer, et elle appartient à Dieu, elle est dehors des sacrements de l'Eglise.
Non, car il ne l'est pas. Nous pouvons certes prier pour les hommes d'aujourd'hui et pour les générations futures, mais ceux qui sont déjà condamnés, nous ne pouvons plus rien pour eux. Et nombre de saints ont eu des visions de l'enfer et il n'était pas vide.
Je dirais donc plutôt que l'on peut prier pour que l'enfer ne se remplisse pas plus...
Mais je ne partage pas l'idée de Balthasar comme une certitude. J'en parle comme espérance, comme prière si vous voulez.
Il est très certains que l'enfer n'est pas vide. Mais s'il plait à Dieu, dans son infinie miséricorde, qu'il le devienne, qu'avons-nous à faire sinon nous en réjouir ?
Ce que je veux dire c'est que Dieu n'est pas tenu par ses sacrements, et que l'avenir de toute chose Lui appartient.
L'Eglise sait ce qu'elle doit savoir pour sa mission sur terre en vue du Retour du Christ et l'avènement de Son Royaume. Mais qui peut prétendre tout savoir des desseins de Dieu ? Personne.
A partir de là, on peut simplement espérer et prier. C'est tout ce que je voulais dire.
Mais si cette histoire d'enfer vide vous ennuie, mettez-là de côté, c'est totalement "secondaire". Je n'en parlais qu'à titre d'illustration "maximaliste".