Cher Trebla,
Merci pour vos contributions auxquelles je réagis ci-après.
TREBLA a écrit : ↑ven. 17 févr. 2017, 18:43
J'aperçois un tout petit problème.
En l’état actuel de la science, l’« adam chromosomique » aurait vécu il y a environ 70.000 an et l’« Eve mitochondriale » aurait vécu il y a environ 150.000 ans.
Ma question est : comment ont-ils pu se reproduire jusqu'à nous en n'ayant pas été contemporains ?
Comme chacun de nous, Adam et Eve avaient, sur le plan biologique, un corps provenant d’une chaîne ininterrompue d’ancêtres qui remonte à l’apparition du vivant sur la planète. Nous avons tous des ancêtres biologiques à toutes les périodes du passé, y compris il y a 150.000 ans et y compris il y a 70.000 ans.
Celle qui est nommée « Eve mitochondriale » est un lointain ancêtre féminin de celui qui est nommé « Adam chromosomique » et le partenaire sexuel masculin de l’Eve mitochrondriale n’était évidemment pas l’Adam chromosomique, mais leur couple s’est reproduit et a eu une descendance qui, après de nombreuses générations, a engendré l’Adam chromosomique.
De même, la partenaire sexuelle féminine de l’Adam chromosomique avec lequel il a constitué l’un des nombreux couples successifs de notre généalogie biologique n’étais pas l’Eve mitochondriale.
L’Eve mitochondriale et l’Adam chromosomique n’étaient pas des contemporains puisqu’ils vivaient à des époques différentes, mais ils font tous deux partie de nos ancêtres biologiques et, selon toute vraisemblance, des ancêtres biologiques d’Adam et Eve que la Bible situe à une époque bien plus récente.
Bien évidemment, ce qui précède ne peut être accepté par ceux qui considèrent qu’aucun couple originel n’existe dans l’histoire concrète ou que le premier homme a été formé « d’un seul coup ». Je renvoie à ce sujet à mon message précédent.
TREBLA a écrit : ↑dim. 19 févr. 2017, 0:06
Cher Trinité,
Vous dites:
Il est impossible que l'âme humaine soit arrivé par un cheminement identique ,comme le processus biologique!
Lisez Genèse 2:7 -
L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint une âme vivante.
Qu'en pensez-vous ?
La notion d’âme vivante peut paraître attirante pour définir l’être humain ou l’âme humaine, mais, attention, dans la Genèse, ces mots ne sont pas distinctifs car ce sont exactement les mêmes mots qui sont utilisés, dans le texte biblique en hébreu pour les animaux.
L’humain n’est défini distinctement, dans la Genèse, que par sa création à l’image de Dieu.
TREBLA a écrit : ↑lun. 20 févr. 2017, 0:47
Veuillez considérer 1 Corinthiens 15:45 -
C’est pourquoi il est écrit: Le premier homme, Adam, devint une âme [ψυχὴν] vivante. Le dernier Adam est devenu un Esprit vivifiant.
De l’âme vivante à l’Esprit vivifiant : voilà le chemin pour toute l’humanité.
TREBLA a écrit : ↑lun. 20 févr. 2017, 22:14
Cher saperlipopette,
Vous avez raison quand vous dites le suivant.
Adam veut dire homme en hébreu.
Ensuite, vous considérez:
Il s'agit peut-être de la nature et non de la personne d'Adam.
Le premier homme, Adam
S'agit-il ici de la nature humaine ou de la personne d'Adam ? En bref, s'agit-il d'une idée ou d'une personne ?
Le dernier Adam
S'agit-il ici de la nature spirituelle ou de la personne de Jésus ? En bref, s'agit-il d'une idée ou d'une personne ?
Merci pour ces bonnes questions !
La nature humaine provient de l'histoire biologique.
Pour nous chrétiens, le mot de « personne » ne s’applique dans la création terrestre qu’aux humains créés à l’image de Dieu qui est communion éternelle de trois personnes.
Il n’y a aucune « personne » dans la création avant la création d’Adam et Eve. A l’image de Dieu, les personnes humaines sont créées immortelles dans la nature et, plus particulièrement, dans une population biologique naturelle d’homos sapiens que la Genèse nous présente très concrètement comme étant des « rouges » (c’est la signification en hébreu du mot « adam ») issus d’une région de terre rouge (c’est la signification du mot « adamah ») ce qui peut correspondre, par exemple, à l’argile rouge de la région à l’est du mont Ararat.
La Genèse ne nous présente pas des homos sapiens considérés abstraitement, mais une population spécifique avec des caractéristiques spécifiques à l’époque concrète en cause.
Il ne s’agit donc pas uniquement d’une idée ou d’un symbole. La création spirituelle d’Adam et Eve s’est produite dans le cours de l’histoire concrète.
Même ceux qui n’y voient qu’une allégorie ou des symboles devraient admettre que le sens des allégories et des symboles qu’ils perçoivent dans la Genèse les invite à percevoir la réalité concrète qui est signifiée.
La référence à Jésus ne doit pas non plus oublier la réalité concrète de son incarnation. Le Christ n’est évidemment pas une idée mais une personne vrai Dieu et vrai homme.
Sa nature n’est pas que spirituelle. Le Christ a une nature humaine en tout semblable à celle du premier Adam, sauf qu’il est toujours resté en communion avec son Père et l’Esprit Saint.
En tout, le Christ nous montre ce que l’homme aurait dû être sans le péché. S’incarnant dans la même nature, il nous ouvre aussi un nouveau chemin d’accès à la vie spirituelle que l’humanité n’aurait jamais dû perdre.
TREBLA a écrit : ↑mar. 21 févr. 2017, 0:58
Cher Voyageur,
Vous proposez quelque chose d'intéressant.
Au verset 49, l'allégorie est clairement explicitée :
Et de même que nous avons porté l'image du terrestre, nous porterons aussi l'image du céleste.
Il me semble qu'à partir de cet éclairage, on peut trancher en faveur de la "nature humaine".
Saint Paul nous parle clairement de deux images. Il nous présente l'image du terrestre et celle du céleste. Cette référence à
l'image du terrestre parle de
la nature humaine. Il n'y a pas de doute.
Mais cela ne change pas le fait que le verset 45 parle de deux hommes spécifiques. Dans ce cas, il s'agit d'Adam et de Jésus.
Dans ce chapitre, il faut aussi considérer les versets 21 et 22.
Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ
(1 Corinthiens 15, 21-22)
Saint Paul nous parle de deux hommes bien identifiés. L'un, c'est Adam et l'autre, c'est le Christ, c'est-à-dire Jésus.
Oui !
TREBLA a écrit : ↑mar. 21 févr. 2017, 17:55
Dans son Evangile de la création de son encyclique Laudato si, le Pape François enseigne que notre corps provient de « processus évolutifs » (Xavi)
Regardons le contexte de votre citation dans le document officiel:
81. Bien que l’être humain suppose aussi des processus évolutifs, il implique une nouveauté qui n’est pas complètement explicable par l’évolution d’autres systèmes ouverts.
(LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’ DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE)
Selon le Pape, « l'être humain suppose aussi des processus évolutifs ».
Selon Jésus, l'être humain suppose la création avec un plan spécifique.
Dieu fit l’homme et la femme (Marc 10, 6)
Il y a pas mal de différence entre ces deux idées.
L'EVOLUTION: En biologie, l’évolution est la transformation des espèces vivantes qui se manifeste par des changements de leurs caractères génétiques au cours des générations. Ces changements successifs peuvent aboutir, à partir d'une seule espèce, à la formation de nouvelles « espèces-filles » . (Wikipédia)
LA CREATION: Les formes de vie ont été créées spécialement et surnaturellement. (L'ASSOCIATION DE SCIENCE CREATIONNISTE DU QUÉBEC)
Tous les textes bibliques supposent la création de l'homme. L'image de la création biblique ne correspond pas à celle supposée par l'évolution. D'un côté, l'idée de la création est basée sur un plan. De l'autre côté, l'idée de l'évolution est basée sur le hasard. Ces deux idées sont incompatibles.
Vous écrivez que «
Selon le Pape, « l'être humain suppose aussi des processus évolutifs ».
Selon Jésus, l'être humain suppose la création avec un plan spécifique »
Il est évident que le Pape ne suppose des processus évolutifs que pour le corps terrestre des humains. Comme vous l’écrivez à juste titre, l’être humain, considéré comme créature à l’image de Dieu, suppose bien davantage : un plan spécifique pour tout son être depuis les débuts de la création (y compris pour son corps) et une création spécifique d’une âme spirituelle immortelle capable de partager éternellement la communion d’amour de Dieu.
Lorsque vous évoquez l’évolution et la création, vos définitions paraissent exactes, mais, dans votre commentaire vous semblez y ajouter des précisions contestables.
En effet, l’évolution n’est pas nécessairement «
basée sur le hasard ». Le hasard est une notion à la frontière de la science et de la philosophie. Les constatations scientifiques des processus évolutifs ne dépendent pas d’une éventuelle attribution au hasard des faits aléatoires. Rien n’empêche un croyant d’y voir la main de Dieu. La science expliquera demain des faits attribués aujourd’hui au hasard. Le hasard est souvent le recours pour ce qui est simplement inexpliqué dans les chaînes causales des évènements.
Les deux notions ne sont donc pas incompatibles. Bien au contraire, puisqu’il est assez manifeste que les six « jours » de la Bible évoquent une évolution de même que la création indirecte que le récit mentionne lui-même lorsqu’il présente, par exemple, la création des plantes comme « produites » par la terre puis les animaux comme produits par les eaux. Et pour que la terre produise une rose ou un moineau, il a fallu des millions, voire des milliards d’années.