Les larmes de Jésus

[etienne lorant]

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 19,41-44.

Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait :
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux.
Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ;
ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 19,41-44.
Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait :
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux. Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ; ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »

A propos de cet Evangile, je me souviens de ce que déclarait Jean-Paul II à André Frossard: "Une seule des larmes versées par Jésus sur Jérusalem eût satisfait la justice de Dieu. Cependant, le sens profond du mot "sacrifice" a été perdu: il s'agit d'un don intégral. Or, pour peu que l'on n'y pense, le don intégral de soi constitue la manière d'être ordinaire de la Trinité";.

Je me souviens encore des larmes que le Seigneur a versé sur moi, comme j'arrivais à l'âge d'homme, et que j'avais fondé un projet de vie fondé sur l'argent et le pouvoir. C'est tout étonné que je pleurais, car ce n'est pas vraiment moi qui versais ces larmes, c'était "un enfant en moi". Je n'ai compris que beaucoup plus tard, mais sur l'instant, je m'étais écrié: "Mais qui es-tu ?" A l'instant même, sans songer à Dieu, j'avais reconnu que mes projets n'étaient que mirages et que ma seule chance était d'essayer d'aimer de nouveau...

Jérusalem sur qui Jésus pleure, ce sont aussi les croyants de toutes époques qui ont baissé leur garde et abandonné Dieu; c'est vers eux que reviennent les démons dont ils avaient été délivrés. Ils sont plus enragés que jamais: "Ils t'encercleront et te presseront de tous côté". Je vois bien que nous en sommes, nous aussi, avec les angoisses suscitées par la crise bancaire et ce besoin quasi maladif qui saisit la plupart de fuir vers les plages ensoleillées à chaque congé qui s'annonce sur le calendrier. Tout oublier: c'est toujours çà de pris, après nous les mouches !

Je bénis le Seigneur de m'avoir donné un programme de vie intérieure, sans lequel chaque jour pourrait être le jour de ma propre chute... mes chutes sont déjà assez nombreuses en temps ordinaires !

Courage et prions les uns pour les autres, unissons-nous dans le désir d'un Noël du Renouveau !

[Anne]

Vue sur Jérusalem, à partir du site de l'Église Dominus Flevit, lieu où Jésus pleura sur Jérusalem.
On y voit la ligne de ramparts de la ville et les "bulbes" de l'Église Orthodoxe Sainte-Marie-Madeleine.

Quand il fut proche, à la vue de la ville, il pleura sur elle, en disant: «Ah! si en ce jour tu avais compris, toi aussi, le message de paix! Mais non, il est demeuré caché à tes yeux. Oui, des jours viendront sur toi, où tes ennemis t’environneront de retranchements, t’investiront, te presseront de toute part. Ils t’écraseront sur le sol, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le temps où tu fus visitée!». (Luc 19,41-44)

Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble sa couvée sous ses ailes…, et vous n’avez pas voulu! (Luc 13,31-35)