Les prédictions modernes de fin des temps

[etienne lorant]

Première lecture du 26 août 2008
Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2,1-3.14-16.
Frères, nous voulons vous demander une chose, au sujet de la venue de notre Seigneur Jésus Christ et de notre rassemblement auprès de lui : si l'on nous attribue une révélation, une parole ou une lettre prétendant que le jour du Seigneur est arrivé, n'allez pas aussitôt perdre la tête, ne vous laissez pas effrayer. Ne laissez personne vous égarer d'aucune manière (…) Ainsi donc, frères, tenez bon, et gardez ferme les traditions que nous vous avons enseignées, soit de vive voix, soit par lettre.
Laissez-vous réconforter par notre Seigneur Jésus Christ lui-même et par Dieu notre Père, lui qui nous a aimés et qui, dans sa grâce, nous a pour toujours donné réconfort et joyeuse espérance ;

Cette épître de saint Paul est très importante à mes yeux, car elle me réconforte au sujet de toutes les prophéties « apocalyptiques » que je suis parfois contraint d’entendre ou de lire. En effet, dans le passé, à une époque où j’étais plus fragile, j’ai subi de réelles pressions afin que j’approuve et adhère à un mouvement fondé par une voyante de notre temps … concernant l’extrême proximité du jour du Seigneur.

A la dernière lecture, qu’on m’a fait par téléphone, jusqu’à ce que je raccroche, il était question pour tous de partir à pieds sur les routes avec le peu que chacun pourrait emporter. Je me suis aussitôt imaginé une sorte de nouvel exode comme en 4O. Et à chaque fois, je suis horrifié. Je l’ai dit encore : « Cela me terrifie, mais quoi, nous savons bien que nous allons tous mourir un jour ». « Mais non, m’a dit mon interlocutrice, c’est pour aller vers la vie ! ».

Je ne le sens pas du tout ainsi. Quand j’avais ces textes de messages sous les yeux, bien qu’au point de vue de l’argumentation théologique, je ne trouvais rien à redire… je ne reconnaissais vraiment pas le ton de parole du Christ - que je retrouvais pourtant chez tous les autres mystiques (mais reconnus par l’Eglise pour saints et saintes). « Faîtes et je ferai ! », c’était l’expression courante attribuée au Christ, à laquelle étaient associées des prophéties de catastrophes qui mêleraient l’eau et le feu, la famine, les inondations, la guerre nucléaire, etc. Je me souviens que 1998 devait être la dernière année de l’Histoire, pour la simple raison que 1998 est égal à 3 fois 666, le chiffre de la Bête…

Malgré cette ultime prédiction, les publications ont continué, et continuent toujours, mais moi, de plus en plus envahi par la peur, j’ai décidé, dès 1998, quelles que soient les contraintes qui seraient exercées, de ne plus abîmer mes yeux et ma foi à ce genre de lecture. On reconnaît un arbre à ses fruits : chez moi les fruits s’appelaient : tristesse, peur et confusion… pas bon !

Et j’ai aujourd’hui la réponse de Pierre : « Ne vous laissez pas effrayer d’aucune manière ». Mais : « Laissez-vous réconforter par notre Seigneur Jésus Christ lui-même et par Dieu notre Père, lui qui nous a aimés et qui, dans sa grâce, nous a pour toujours donné réconfort et joyeuse espérance. »

J’en prends bonne note !!!