La Transfiguration

« Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures. » (Lc 24.45)
Règles du forum
Forum d'échanges sur la Sainte Bible.
etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

La Transfiguration

Message non lu par etienne lorant » mer. 06 août 2008, 17:36

Transfiguration du Seigneur
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 9, 28b-36)
28bi Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier.
29 Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d'une blancheur éclatante.
30 Et deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Élie,
31 apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem.
32 Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.
33 Ces derniers s'en allaient, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu'il disait.
34 Pierre n'avait pas fini de parler, qu'une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu'ils y pénétrèrent.
35 Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le. »
36 Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul.
Les disciples gardèrent le silence et, de ce qu'ils avaient vu, ils ne dirent rien à personne à ce moment-là.

Derrière l'extraordinaire événement de la transfiguration, tout mon esprit s'est trouvé comme attiré par les premiers mots: "Pendant qu'il priait..." C'est bien cet exercice de la prière par Jésus qui le fait apparaître avec un visage tout autre. Je reconnais cela, parce que j'ai vécu en quelques fois, très rares, des moments où la prière avait fait quelque chose d'autre de moi.

C'était au cours de cette année 2003, durant laquelle j'ai été complètement privé de travail, et je partais chaque jour, entre 14h30 et 16h00 marcher dans la campagne aux alentours, un chapelet dans la poche. Prier avait ce pouvoir d'éliminer mes soucis et l'angoisse qui s'en dégageait. Alors, je marchais et je récitais le chapelet jusqu'à ce que je me sente mieux: la marche peu à peu prenait le rythme de la récitation des Ave Maria, et la respiration s'y adaptait aussi.

Mais un jour, alors que j'étais passablement perturbé, le même exercice a produit un autre effet; simplement en allongeant le pas, j'ai senti une force dans mon coeur qui me tirait en avant, je ne sentais plus l'effort physique, je franchissais un seuil, j'avais cette impression qu'on a parfois dans certains rêves de flotter au-dessus du sol, mais en outre il me semblait que tout mon corps allait se dissoudre dans le soleil. J'ai dit: Seigneur, est-ce ainsi que l'on passe dans ton Royaume ? Prétendre que je me sentais heureux, c'est dire peu de choses - et j'ai continué, je n'avais plus de notion du temps, j'étais bien.

Lorsque je suis finalement rentré chez moi, j'avais l'impression d'avoir marché un peu vite, alors qu'en réalité j'avais marché deux heures de plus. Ce jour-là, j'ai découvert au moins ceci: c'est qu'en priant assez longtemps, de cette manière dont parlait aussi le Pèlerin russe, non seulement on n'est pas fatigué de prier, mais on a faim de continuer. Voici peut-être une nourriture qui ne comble pas la faim mais on dirait que la prière tisse sa propre maison de prière... que demander de plus ?
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Ce que la Transfiguration voile et dévoile...

Message non lu par etienne lorant » sam. 21 févr. 2009, 16:04

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,2-13.
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. »
Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts ».
Ils l'interrogeaient : « Pourquoi les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d'abord ? »
Jésus leur dit : « Certes, Élie viendra d'abord pour remettre tout en place. Mais alors, pourquoi l'Écriture dit-elle, au sujet du Fils de l'homme, qu'il souffrira beaucoup et sera méprisé ?
Eh bien ! je vous le déclare : Élie est déjà venu, et ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu, comme l'Écriture le dit à son sujet. »


Il y a quelques années, dans mon journal paroissial, d'esprit très "moderniste", j'ai découvert que la transfiguration, telle qu'elle est rapportée dans l'Evangile, n'était en réalité qu'une façon de représenter le Christ en prière. Un peu choqué par la brièveté et la légèreté de ce commentaire, j'ai écrit au rédacteur de l'article, mais je n'ai pas eu de réponse. Mon argumentation était celle-ci: que Jésus n'a jamais accompli de signes (miracles ou guérisons) dans le but de démontrer son lien intime d'avec le Père. En fait, c'est le type de signe qu'exigeaient les Pharisiens et qu'ils n'ont jamais obtenu. Et ici, il ne s'agit nullement d'une manifestation "gratuite": la raison pour laquelle Jésus choisit à ce moment, sur la montagne, de manifester la gloire divine en son corps transfiguré, tient dans ces termes: "Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu... avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts".

Car comment expliquer aux apôtres la résurrection du Seigneur ? Rien que le mot est étrange et, sur le chemin du retour, ils se demandent toujours "ce que ressusciter voulait dire". Les concepts de "corps spirituel" ou "corps métaphysique", ou encore: "corps de gloire" nous en disent-ils plus aujourd'hui ? La résurrection de Lazare et celle d'autres personnages des Evangiles, ne sont pas du même type que celle, éblouissante, que laisse entrevoir la transfiguration. En ce qui me concerne, je crois en la résurrection immédiate après la mort, mais je crois aussi au purgatoire, et que ma propre âme n'héritera pas d'office de ce corps de "parfaite lumière" qui attend Jésus à l'issue de sa Passion. Pour le reste, saint Paul nous en dit plus (quand il parle d'incorruptibilité) sans pour autant parvenir à m'ouvrir l'esprit complètement. L'image de la chenille et du papillon me parle plus... nous pourrions échanger nos impressions à ce sujet.

Mais au fond des choses, comme je sors d'une maladie qui aurait pu durer sept à huit semaines - dont je m'en suis sorti au bout de dix jours, je témoigne que la pensée de ma propre mort, dans ma prière, ne m'a pas plongé dans l'angoisse mais ma poussé à plus aimer le Christ, à l'aimer plus vivement. Impression paradoxale que j'ai eue là : plutôt que la pensée morbide, un coeur plus éveillé, plus prompt, mieux disposé. J'ai été réconforté et je n'oublierai pas cet épisode, car ma remise en question est profonde et aboutira à de réels changements.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

La Transfiguration

Message non lu par etienne lorant » dim. 08 mars 2009, 15:57

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,2-10.
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. »
Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts ».

Avec les moyens actuels, les écrans plats et numérisés, les effets spéciaux et tout le reste, il y aurait moyen de nous produire une scène de la Transfiguration des plus extraordinaires. Sauf que je n'en retirerais rien du tout. Car il y a certes une différence entre voir et vivre ! J'aime la réaction de Pierre qui est aussi héberlué que les autres, mais qui a du sens pratique et propose de dresser trois tentes: "Comme il est heureux que nous soyons ici !"

Cela me rappelle le moment de ma conversion, après qu'ayant pleuré longuement mes amertumes, j'ai levé les yeux sur le crucifix et, oh, stupeur: la tête de plâtre qui avait toujours été penchée sur l'une des épaules, dans l'abandon de la mort, cette tête était soudain toute droite et un regard me plongeait droit dans le coeur. je n'irai pas plus loin dans ce récit, mais c'est juste pour dire: jamais la qualité des effets spéciaux ni la qualité des jeux des acteurs ne peuvent donner qu'une très pâle idée de ce qui s'est passé là-bas sur la montagne sainte... car c'est autre chose que voir une scène et rencontrer le regard du seigneur, ce regard si pénétrant, à ce point chargé d'amour et de pitié que tout autre vécu n'a plus la moindre importance.

J'ai donc pleuré Jésus qui donnait sa vie à cause de moi, puis la Joie de la Résurrection est entrée de partout dans mon coeur, et à ce moment-là, j'ai dit tout haut pratiquement le contraire de ce que j'ai écrit ailleurs (Dans le fil :"Est-ce normal de craindre la mort ?") : Ô Jésus, accorde-moi de mourir maintenant pour que jamais je ne perde la Joie ! Mais j'avais déjà compris qu'il faudrait vivre, car il est nécessaire d'être témoin de la grâce, dans le monde. C'est ainsi que l'Eglise qu'on croit voir mourir à chaque génération, pourtant est toujours dressée... comme la Croix.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Transfiguration de Jésus

Message non lu par etienne lorant » jeu. 06 août 2009, 11:31

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,2-10.

Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. »
Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts ».

Jésus se révèle aux disciples dans son corps de gloire et il n'existe pas de mot pour décrire la blancheur acquise par ses vêtements. (Il est heureux qu'aucun publicitaire n'ait encore songé à s'emparer de ce détail !) Bien sûr, les disciples ne comprennent pas et ils ne comprennent pas non plus ce que signifie la résurrection d'entre les morts. C'est encore un mode de pédagogie de Jésus: Il leur montre à l'avance, de telle sorte que lorsque les événements se produirront, ils puissent s'appuyer sur ce qu'ils ont vu et vécu. Voilà le point qui m'intéresse: sur quels événements vécus repose ma foi aujourd'hui ? C'est une question que chacun d'entre nous peut se poser, puisque l'occasion s'en présente. Je réponds pour moi-même: il s'est produit un enchaînement de très nombreux événements dans un ordre tel (c'était incompréhensible sur le moment) que je ne puis aucunement douter d'avoir été tantôt attiré, tantôt arrêté, tantôt poussé dans le dos - ou alors: abandonné à mes propres forces, un jour blessé, un autre malade, une fois dépressif. Mais malgré mon incapacité à comprendre certains événements, je pourrais très bien faire comme un collier avec une aiguille et un fil: il suffirait d'ajouter les "perles" les unes après les autres. Par exemple, première perle: la crise qui m'a poussé à dire "Je ne ferai plus rien tant que je n'aurai pas compris pourquoi l'homme est malheureux"; deuxième perle: ma conversion, bien sûr; troisième perle: l'impossibilité de trouver un ordre religieux où demeurer (je devais rester dans le monde); quatrième perle: la part du diable, un épisode de neuf mois d'une passion amoureuse dévorante, qui m'a formidablement aidé (après coup) à faire un choix de vie,etc. Et je n'en suis qu'à l'année 1990. Je crois que chacun d'entre nous peut établir ce type de bilan.

Cependant, de bout en bout, le mystère reste entier. C'est cela qui est extraordinaire avec le Seigneur: Il nous montre qu'Il nous aime et nous préserve et nous conduit, mais après chaque intervention, il efface si bien ses traces qu'il ne reste aucune impression, aucun sentiment. Il n'y a finalement que la logique, le raisonnement et la mémoire qui permettent de dire: "C'est évident, il s'est passé quelque chose !"

Jésus, doux et humble de coeur, rendez notre coeur semblable au vôtre !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Avatar de l’utilisateur
sym
Censor
Censor
Messages : 134
Inscription : jeu. 16 oct. 2008, 19:32
Contact :

Le 6 août 2009, la transfiguration de notre Seigneur

Message non lu par sym » jeu. 06 août 2009, 19:04

16i Frères, pour vous faire connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus Christ, nous n’avons pas eu recours aux inventions des récits mythologiques, mais nous l’avons contemplé lui-même dans sa grandeur.

17 Car il a reçu du Père l'honneur et la gloire quand est venue sur lui, de la gloire rayonnante de Dieu, une voix qui disait :
Celui-ci est mon Fils bien-aimé,
en lui j'ai mis tout mon amour.

18 Cette voix venant du ciel, nous l'avons entendue nous-mêmes quand nous étions avec lui sur la montagne sainte.
19 Et ainsi se confirme pour nous la parole des prophètes ; vous avez raison de fixer votre attention sur elle, comme sur une lampe brillant dans l'obscurité jusqu'à ce que paraisse le jour et que l'étoile du matin se lève dans vos cœurs. (2P 1,16-19)


Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. » (Mc 9, 7)

Cela me fait penser au témoignage, que nous même pouvons avoir lorsque nous voulons parler de Jésus, nous le faisons aussi à partir de ce que nous avons vu. Ce témoignage des apôtres et de tous les témoins que nous pouvons retrouver dans ce livre qu'on appelle la Bible, il est cette étoile, cette lampe qui a brillé dans l'obscurité de nos vies, jusqu'à ce que se lève en elles aussi, cette étoile du matin dans nos cœurs, i.e. son règne en nous, notre propre histoire avec Jésus, notre propre expérience dans nos vies, de sa présence vivante et agissante, voilà. Je n'aurait pas pensé écrire cela, je trouvais seulement beau ce texte, maintenant, c'est fait le relevant, il m'a parlé davantage en vous l'écrivant. Puis regardant la suite des textes, l'Évangile, ce dernier bout* attire mon attention, car cela me fait faire le lien avec la Parole par laquelle je me laisse interpeller pour en écrire quelque chose et partager, la Parole, est son Fils aussi, le verbe incarné. Prendre du temps avec Lui, lui permet aussi de s'incarner en nous, de nous parler au cœur. L'écouterons-nous se révéler un peu plus de toute sa splendeur? Tellement qu'on a envie de passer un peu plus de temps avec Lui, pour le contempler, on es bien avec, Il nous réconforte. Mais voilà, il nous faut nous aussi redescendre, pour continuer de vivre ce message qui nous saisi et qu'on aura jamais fini de saisir. Bon voilà, je croyais mon partage terminé et voilà qu'il s'est poursuivi. Gloire à Dieu!

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Re: Le 6 août 2009, la transfiguration de notre Seigneur

Message non lu par etienne lorant » jeu. 06 août 2009, 19:13

Merci pour ce superbe partage, qui m'émeut profondément !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Avatar de l’utilisateur
sym
Censor
Censor
Messages : 134
Inscription : jeu. 16 oct. 2008, 19:32
Contact :

Re: Le 6 août 2009, la transfiguration de notre Seigneur

Message non lu par sym » jeu. 06 août 2009, 19:18

Merci Seigneur, je suis contente, tu m'en vois ravie.

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Fête de la Transfiguration

Message non lu par etienne lorant » ven. 06 août 2010, 9:55

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 9,28-36.
Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier.
Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d'une blancheur éclatante.
Et deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Élie,
apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.
Ces derniers s'en allaient, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu'il disait.
Pierre n'avait pas fini de parler, qu'une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu'ils y pénétrèrent.
Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le. »
Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul. Les disciples gardèrent le silence et, de ce qu'ils avaient vu, ils ne dirent rien à personne à ce moment-là.


Avec Pierre, Jacques et Jean, Jésus à emmené ses trois plus proches disciples sur la montagne. Il les a tirés de la plaine limoneuse sur le sol de laquelle leurs pieds étaient encore pesants, et Il les a conduits comme le Bon Pasteur, vers la montagne - là même où eurent lieu les grandes rencontre entre les patriarches et Dieu. Il y a bien une même image à retrouver entre ce feu qui ne se consumait pas losque Dieu se manifesta à Moïse, ainsi que le char de feu qui enleva Elie au Ciel : c'est cette blancheur éclatante qui rend le Christ "tout autre", et qui le dévoile dans la gloire.

Cette vision est difficile à supporter pour Pierre, Jacques et Jean. La situation est au-delà de leur capacité de compréhension et ils subissent l'événement plus qu'ils y participent? Une sorte de torpeur les a envahi et ils gardent le front penché vers le sol, comme ce sera le cas aussi au Jardin des Oliviers. Les grands mystères de Dieu ne se laissent pas facilement pénétrer. J'écris ceci, mais je devrais écrire l'inverse: c'est notre opacité aux choses d'En-Haut qui créé une résistance aux grâces qui nous sont cependant destinées.

En écoutant ce passage, ce matin, j'ai regretté amèrement d'être pécheur. Comment se fait-il, mon Dieu, qu'il ne soit pas plus simple (je ne dis pas 'plus facile, mais je dis 'plus simple') de se détacher des choses de ce monde ! Car "l'esprit est prompt, mais la chair est faible" dit Jésus. Nous avons besoin de temps, d'une attention soutenue, d'une foi vaillante - et, à l'autre bout, du secours de Dieu pour nous dégager de notre poids de chair et nous élever un tant soit peu. Je suis donc, moi aussi, accablé de sommeil devant ce qui me dépasse, alors, mon Dieu, éveille-moi !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Avatar de l’utilisateur
coeurderoy
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 5772
Inscription : sam. 31 mai 2008, 19:02
Localisation : Entre Loire et Garonne

Re: Fête de la Transfiguration

Message non lu par coeurderoy » ven. 06 août 2010, 10:03

etienne lorant a écrit : En écoutant ce passage, ce matin, j'ai regretté amèrement d'être pécheur.
Ah non ! pas vous Etienne ! et le Felix culpa alors ? Je suis sûr que si nous avions moins conscience de notre état...peccamineux, nous ne goûterions pas autant la joie douce et cachée de notre rencontre avec un Sauveur si attentif, si inquiet de notre bonheur, si intime : car nous sommes aussi cette drachme perdue qu'Il cherche en retournant et remuant constamment tout le fatras de notre "moi" afin que nous brillions de Sa Joie de nous saisir...

Cordialement !
"Le coeur qui rayonne vaut mieux que l'esprit qui brille"

Saint Bernard de Clairvaux

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Re: Fête de la Transfiguration

Message non lu par etienne lorant » ven. 06 août 2010, 10:45

Ceci explique cela: ce matin, j'ai lu un article concernant la déprime "après congé": moi qui ne suis pas parti pendant vingt ans, à peine suis-je revenu d'une semaine dans les Ardennes, que je ne me sens plus dans mes souliers !

:zut:
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Avatar de l’utilisateur
stephlorant
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 1714
Inscription : sam. 12 mars 2011, 21:09

La Transfiguration

Message non lu par stephlorant » sam. 06 août 2011, 10:52

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 17,1-9.
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l'écart, sur une haute montagne.
Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière.
Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s'entretenaient avec lui.
Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est heureux que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » Il parlait encore, lorsqu'une nuée lumineuse les couvrit de son ombre ; et, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour ; écoutez-le ! »
Entendant cela, les disciples tombèrent la face contre terre et furent saisis d'une grande frayeur. Jésus s'approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et n'ayez pas peur ! » Levant les yeux, ils ne virent plus que lui, Jésus seul. En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts. »


A propos de la Transfiguration, je me suis demandé parfois pourquoi ce sont Moïse et Élie qui sont apparus au côté du Seigneur tandis qu'Il est transfiguré. Pourquoi pas David, l'auteur des Psaumes ? Pourquoi pas Isaïe, le prophète qui a si bien annoncé la venue du Messie, non comme un foudre de guerre et de destruction mais Celui que Dieu a engendré afin de sauver son peuple ?

La réponse à cette question, c'est que Moïse symbolise l'ancienne Alliance, avec sortie du pays d’Égypte et le don des dix commandements, tandis qu’Élie, qui a accompli une foule de miracles, dont la résurrection du fils de la veuve de Sarepta, et qui a été enlevé au ciel sur un chariot de feu, représente la nouvelle Alliance. Le Christ rassemble en Lui et l'ancienne et la nouvelle Alliance, Il en est le cœur, le centre et la force vive.

Lorsque Pierre prend la parole pour dire: "Il est heureux que nous soyons ici!", c'est qu'il a saisi intuitivement une partie du mystère. C'est alors que la nuée lumineuse les couvre de son ombre (extraordinaire image !) et que Dieu leur fait entendre qu'il en est bien ainsi: Jésus est son Fils bien aimé, Celui que tous doivent écouter.

L'image des tentes que Pierre a proposé de dresser me fait encore songer à ces tentes que sont nos corps, qui doivent accueillir le Christ en elles, car c'est bien le Christ qui ramasse tout en Lui et fait progresser l'Histoire Sainte jusqu'à ce son accomplissement définitif. En cette occasion, je prie le Seigneur de parvenir à me dépouiller de tout ce qui, en moi, fait encore obstacle à l’œuvre de son Amour.

En cette année 2011, le monde me paraît plus sombre que jamais : nous sommes en plein été, mais l'été n'a jamais commencé, le soleil ne s'est pratiquement pas montré, les nouvelles connues sont catastrophiques et d'autres catastrophes, qui se préparent, nous attendent à la rentrée... Que d'âmes perturbées, que de blasphèmes, que de peuples ravagés par la guerre ou la faim, que de folie dans la gestion des États, que de haine ou d'indifférence dans les cœurs, que de rébellions contre l’Église et contre Dieu ! C'est le moment de se repentir, mais je n'attends personne, je l'ai déjà entrepris pour moi-même et je suis plus vigilant que je l'ai jamais été.
In manus tuas, Domine, commendo spiritum meum
http://www.youtube.com/watch?v=WDV94Iti5ic&feature=related (Philippe Herreweghe)

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

La transfiguration : le grand signe

Message non lu par etienne lorant » lun. 06 août 2012, 10:04

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,2-10.
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. »
Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux. En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts.Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts ».



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le signe, signe par excellence, que les juifs exigeaient de Jésus, le voici. Mais réservé exclusivement à Pierre, Jacques et Jean.

Je me suis représenté la scène dans la courte mesure de mon imagination ! Trois élus choisi dans le monde comme témoins; ensuite Moïse et Élie, qui apparaissent sur un plan spirituel - car c'est seulement en passant par ce niveau spirituel que les disciples ont pu connaître qu'ils étaient Moïse et Élie; ensuite Jésus transfiguré; et dans la nuée, Dieu le Père qui glorifie le Fils dans un épanchement familier: "Celui est mon Fils bien-aimé, écoutez-le". Il s'est produit comme une élévation de l'humain jusqu'au divin et une réponse du divin à l'humain. Mais tout passe par le Christ - car même le Père témoigne en faveur du Fils.

Si cette scène de la Transfiguration s'était déroulée dans le temple de Jérusalem, aussitôt tout le peuple, y compris les scribes et les pharisiens eurent reconnu le Seigneur. Mais le dessein du Seigneur est de passer par le témoignage des hommes. C'est quelque chose d'important à dire, car cela signifie aussi qu'il n'y a qu'une seule manière d'aimer qui vaut et nous devons nous en remettre à Dieu pour tout.

Eh bien, mon Dieu, qu'il m'en soit donc fait selon ton Amour !

.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Avatar de l’utilisateur
Géraldine
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2103
Inscription : lun. 21 nov. 2011, 15:08
Localisation : Province du Hainaut Occidental Belgique.

Re: La transfiguration : le grand signe

Message non lu par Géraldine » mar. 07 août 2012, 10:27

Et comment.....quand tout semble perdu, aller à vau- l' eau, confions nous dans le Seigneur car Lui Seul peut attiser notre Foi, notre confiance, renforcer notre façon de prier pour résister......
C' est capital, d' être chrétien...encore faut- il vivre cette identité d' enfants de Dieu
dignement.


En Christ.
Sancta Maria,Mater Dei, ora pro nobis.
Dirigátur, Domine, orátio mea sicut incénsum in conspéctu tuo.

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

La transfiguration est un encouragement

Message non lu par etienne lorant » sam. 23 févr. 2013, 16:27

Deuxième dimanche de Carême

Livre de la Genèse 15,5-12.17-18.
Le Seigneur parlait à Abraham dans une vision. Puis il le fit sortir et lui dit : « Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux… » Et il déclara : « Vois quelle descendance tu auras ! » Abram eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu'il était juste.


Psaume 27(26),1.7-8.9abcd.13-14.

Je le crois, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »



Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 3,17-21.4,1.

Mais nous, nous sommes citoyens des cieux ; c'est à ce titre que nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l'image de son corps glorieux, avec la puissance qui le rend capable aussi de tout dominer. Ainsi, mes frères bien-aimés que je désire tant revoir, vous, ma joie et ma récompense, tenez bon dans le Seigneur, mes bien-aimés
.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,28b-36.
Et voici qu'environ huit jours après avoir prononcé ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier.
Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d'une blancheur éclatante. Et deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.
Ces derniers s'en allaient, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu'il disait.
Pierre n'avait pas fini de parler, qu'une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu'ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le. »
Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul. Les disciples gardèrent le silence et, de ce qu'ils avaient vu, ils ne dirent rien à personne à ce moment-là.


Cy Aelf, Paris

Aux disciples qui s'effraient devant la soudaine transfiguration de Jésus qui s'entretient avec Moïse et Elie, c'est Dieu lui-même qui donne un encouragement : écoutez mon Fils.

Et c'est la caractéristique commune des lectures de ce dimanche de nous encourager et d'avoir foi.

Abram - qui n'est pas encore Abraham, reçoit la promesse de la multitude innombrable de sa descendance dans la foi, et c'est bien "dans la foi", puisque le texte dit: "Abram eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu'il était juste."

La descendance dans la foi est encore reprise par Jean le Baptiste quand il répond aux pharisiens qui ne se font pas baptiser, estimant qu'ils n'en ont nul besoin puisqu'ils sont la descendance d'Abraham. Et la répartie fuse: "Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez donc du fruit digne de la conversion- c’est-à-dire de la foi - et n'imaginez pas pouvoir dire: Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham !"

Le Psaume et l’Épître nous incitent également à nous "refonder" plus encore dans notre foi, afin que les évènements du monde (évènements qui ne nous concernent pas puisque: nous sommes citoyens des Cieux - dit Paul) ne trouvent pas en nous la moindre prise.

Vivons-nous une époque comparable à d'autres dans l'histoire de l'Eglise ? Sans doute, si l'on considère les persécutions dont une multitude de croyants pourront faire l'objet au nom de différentes idéologies - de plus en plus farfelues mais clairement anti religieuses - qu'on a vu germer très rapidement en ce nouveau millénaire. Quant la "fin des temps" et la Parousie, je garde confiance qu'il est possible de vivre l'union au Christ sans attendre son retour en gloire comme unique chance de salut. Le salut, il est déjà au milieu de nous. Le Seigneur est présent, déchiffrer sa Parole illumine, notre coeur n'est-il pas tout brûlant lorsqu'Il s'adresse à nous ? J'ai froid, mais c'est le corps; et mon âme est dans la Joie.

Bon dimanche !
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

etienne lorant
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 13131
Inscription : mar. 08 avr. 2008, 16:53

Transfiguration de Jésus

Message non lu par etienne lorant » mar. 06 août 2013, 16:20

Livre de Daniel 7,9-10.13-14. [/b]
La nuit, au cours d’une vision, moi, Daniel, je regardais : des trônes furent disposés, et un Vieillard prit place ; son habit était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête, comme de la laine immaculée ; son trône était fait de flammes de feu, avec des roues de feu ardent. Un fleuve de feu coulait, qui jaillissait devant lui. Des millions d'êtres le servaient, des centaines de millions se tenaient devant lui. Le tribunal prit place et l'on ouvrit des livres.
Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d'homme ; il parvint jusqu'au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et toutes les langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,28b-36.
Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier. Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d'une blancheur éclatante. Et deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s'en allaient, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu'il disait. Pierre n'avait pas fini de parler, qu'une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu'ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi, écoutez-le. » Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul. Les disciples gardèrent le silence et, de ce qu'ils avaient vu, ils ne dirent rien à personne à ce moment-là.


Cy Aelf, Paris

L'épisode de la Transfiguration est bien l'accomplissement de la vision de Daniel. La troisième personne de la Trinité n'est citée, car il fallut attendre le Concile de Nicée (325) et celui de Chalcédoine (451) pour que le dogme de la sainte Trinité soit définitivement établi.  

Cet épisode nous montre d'une part que la révélation n'est pas chose achevée, mais qu'elle se poursuit au travers des siècles. Il est intéressant, dans les missels, de lire les Litanies car elles nous montrent, à chaque ligne, une des facettes de gloire de la Trinité. Mais il n'y a pas que la sainte Trinité: il y a les saints et la Vierge Marie en premier - qu'il ne faut certes pas oublier.

En contemplant une seconfe fois le récit de cet événement de la transfiguration, tout mon esprit s'est trouvé comme attiré par les premiers mots: "Pendant qu'il priait..." C'est bien cet exercice de la prière par Jésus qui le fait apparaître avec un visage tout autre. Je reconnais cela, parce que j'ai vécu quelques fois, en de très rares occasions, des moments où la prière avait fait quelque chose d'autre de moi.

C'était au cours de cette année 2003, durant laquelle j'ai été complètement privé de travail, et je partais chaque jour, entre 14h30 et 16h00 marcher dans la campagne aux alentours, un chapelet dans la poche. Prier avait ce pouvoir d'éliminer mes soucis et l'angoisse qui s'en dégageait. Alors, je marchais et je récitais le chapelet jusqu'à ce que je me sente mieux: la marche peu à peu prenait le rythme de la récitation des Ave Maria, et la respiration s'y adaptait aussi.

Mais un jour, alors que j'étais passablement perturbé, le même exercice a produit un autre effet; simplement en allongeant le pas, j'ai senti une force dans mon coeur qui me tirait en avant, je ne sentais plus l'effort physique, je franchissais un seuil, j'avais cette impression qu'on a parfois dans certains rêves de flotter au-dessus du sol, mais en outre il me semblait que tout mon corps allait se dissoudre dans le soleil. J'ai dit: Seigneur, est-ce ainsi que l'on passe dans ton Royaume ? Prétendre que je me sentais heureux, c'est dire peu de choses - et j'ai continué, je n'avais plus de notion du temps, j'étais bien.

Lorsque je suis finalement rentré chez moi, j'avais l'impression d'avoir marché un peu vite, alors qu'en réalité j'avais marché deux heures de plus. Ce jour-là, j'ai découvert au moins ceci: c'est qu'en priant assez longtemps, de cette manière dont parlait aussi le Pèlerin russe, non seulement on n'est pas fatigué de prier, mais on a faim de continuer. Voici peut-être une nourriture qui ne comble pas la faim mais on dirait que la prière tisse sa propre maison de prière... que demander de plus ?
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Majestic-12 [Bot] et 237 invités