Eglise catholique et Coran
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Forum de débats dialectiques entre personnes de bonne volonté autour de la religion chrétienne (catholicisme) et des objections formulées à son encontre
NB : L'attention des intervenants est particulièrement attirée sur la courtoisie et le respect ; les blasphèmes et provocations visant à blesser le sentiment religieux des lecteurs seront modérés ; les discussions inutilement polémiques seront verrouillées et leur initiateurs sanctionnés.
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Eglise catholique et Coran
Bonjour,
Existe-t-il une position, une déclaration (officielles) de l'Eglise catholique à l'égard du Coran ?
Existe-t-il une position, une déclaration (officielles) de l'Eglise catholique à l'égard du Coran ?
- Foxy
- Prætor
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Re: Eglise (Catholique) et Coran
Bonsoir
Voici un extrait de "Nostra Aetate" :
Voici un extrait de "Nostra Aetate" :
http://www.vatican.va/archive/hist_coun ... te_fr.html3. La religion musulmane
L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre [5], qui a parlé aux hommes.
Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers.
Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété.
De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes après les avoir ressuscités.
Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne.
Même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le saint Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté.
La foi que j’aime le mieux,dit Dieu,c’est l’Espérance.
Charles Péguy
Charles Péguy
Re: Eglise (Catholique) et Coran
Merci Foxy et bonjour à tous,
Rien qui déclarerait, reconnaîtrait (ou nierait) le Coran comme une écriture sainte ?
Aucune déclaration qui reconnaîtrait ( ou nierait, ou autre) Muhammad comme un prophète (de Dieu) ?
"Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète", rapportez-vous. Par contre il me semble pouvoir dire qu'ils reconnaîtraient Jésus comme un des noms appartenant à Dieu, et, qu'à ce titre, ils peuvent invoquer Dieu par ce nom. D'ailleurs peut-être est-ce par ce même titre que, selon votre source, ils invoquent parfois Marie : "ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété" .
Merci encore Foxy.
Rien qui déclarerait, reconnaîtrait (ou nierait) le Coran comme une écriture sainte ?
Aucune déclaration qui reconnaîtrait ( ou nierait, ou autre) Muhammad comme un prophète (de Dieu) ?
"Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète", rapportez-vous. Par contre il me semble pouvoir dire qu'ils reconnaîtraient Jésus comme un des noms appartenant à Dieu, et, qu'à ce titre, ils peuvent invoquer Dieu par ce nom. D'ailleurs peut-être est-ce par ce même titre que, selon votre source, ils invoquent parfois Marie : "ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété" .
Merci encore Foxy.
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- Barbarus
Re: Eglise (Catholique) et Coran
Les musulmans ne reconnaissent pas « Jésus comme un des noms appartenant à Dieu », cher mfa.
S. Jean nous dit : « Le menteur n’est-il pas celui qui refuse que Jésus soit le Christ ? Celui-là est l’anti-Christ ».CEC 454 Croire que Jésus-Christ est le Fils de Dieu est nécessaire pour être chrétien (cf. Ac 8, 37 ; 1 Jn 2, 23).
En refusant le Fils, les musulmans n’ont pas non plus le Père. Ils ne connaissent pas le vrai Dieu.1 Jn 2, 22-23 Le menteur n’est-il pas celui qui refuse que Jésus soit le Christ ? Celui-là est l’anti-Christ : il refuse à la fois le Père et le Fils ; quiconque refuse le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui reconnaît le Fils a aussi le Père.
Les musulmans refusent à la fois le Père et le Fils.
Re: Eglise (Catholique) et Coran
Merci de votre soutien à notre foi, Carolus.Carolus a écrit : 1 Jn 2, 22-23 Le menteur n’est-il pas celui qui refuse que Jésus soit le Christ ? Celui-là est l’anti-Christ : il refuse à la fois le Père et le Fils ; quiconque refuse le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui reconnaît le Fils a aussi le Père.
En refusant le Fils, les musulmans n’ont pas non plus le Père. Ils ne connaissent pas le vrai Dieu.
Merci à mfa d'avoir créé ce fil
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- Barbarus
Re: Eglise (Catholique) et Coran
Je ne suis pas tout à fait d' accord avec ce qui a été dit jusque là. Il vaut peut-être mieux rappeler la position officielle du Pape, qui est plus humaine et ouverte.
250. Une attitude d’ouverture en vérité et dans l’amour doit caractériser le dialogue avec les croyants des religions non chrétiennes, malgré les divers obstacles et les difficultés, en particulier les fondamentalismes des deux parties. Ce dialogue interreligieux est une condition nécessaire pour la paix dans le monde, et par conséquent est un devoir pour les chrétiens, comme pour les autres communautés religieuses. Ce dialogue est, en premier lieu, une conversation sur la vie humaine, ou simplement, comme le proposent les évêques de l’Inde, une « attitude d’ouverture envers eux, partageant leurs joies et leurs peines ». Ainsi, nous apprenons à accepter les autres dans leur manière différente d’être, de penser et de s’exprimer. De cette manière, nous pourrons assumer ensemble le devoir de servir la justice et la paix, qui devra devenir un critère de base de tous les échanges. Un dialogue dans lequel on cherche la paix sociale et la justice est, en lui-même, au-delà de l’aspect purement pragmatique, un engagement éthique qui crée de nouvelles conditions sociales. Les efforts autour d’un thème spécifique peuvent se transformer en un processus dans lequel, à travers l’écoute de l’autre, les deux parties trouvent purification et enrichissement. Par conséquent, ces efforts peuvent aussi avoir le sens de l’amour pour la vérité.
251. Dans ce dialogue, toujours aimable et cordial, on ne doit jamais négliger le lien essentiel entre dialogue et annonce, qui porte l’Église à maintenir et à intensifier les relations avec les non chrétiens. Un syncrétisme conciliateur serait au fond un totalitarisme de ceux qui prétendent pouvoir concilier en faisant abstraction des valeurs qui les transcendent et dont ils ne sont pas les propriétaires. La véritable ouverture implique de se maintenir ferme sur ses propres convictions les plus profondes, avec une identité claire et joyeuse, mais « ouvert à celles de l’autre pour les comprendre » et en « sachant bien que le dialogue peut être une source d’enrichissement pour chacun ». Une ouverture diplomatique qui dit oui à tout pour éviter les problèmes ne sert à rien, parce qu’elle serait une manière de tromper l’autre et de nier le bien qu’on a reçu comme un don à partager généreusement. L’évangélisation et le dialogue interreligieux, loin de s’opposer, se soutiennent et s’alimentent réciproquement.
Pape François Evangelii Gaudium, 250-254
Je discute de temps en temps avec des musulmans. Mais on ne se dit JAMAIS mutuellement que nous sommes dans l' erreur, parce que cela mettrait une mauvaise ambiance. Et si on veut dialoguer et s' enrichir, mettre une mauvaise ambiance n' aide pas.
250. Une attitude d’ouverture en vérité et dans l’amour doit caractériser le dialogue avec les croyants des religions non chrétiennes, malgré les divers obstacles et les difficultés, en particulier les fondamentalismes des deux parties. Ce dialogue interreligieux est une condition nécessaire pour la paix dans le monde, et par conséquent est un devoir pour les chrétiens, comme pour les autres communautés religieuses. Ce dialogue est, en premier lieu, une conversation sur la vie humaine, ou simplement, comme le proposent les évêques de l’Inde, une « attitude d’ouverture envers eux, partageant leurs joies et leurs peines ». Ainsi, nous apprenons à accepter les autres dans leur manière différente d’être, de penser et de s’exprimer. De cette manière, nous pourrons assumer ensemble le devoir de servir la justice et la paix, qui devra devenir un critère de base de tous les échanges. Un dialogue dans lequel on cherche la paix sociale et la justice est, en lui-même, au-delà de l’aspect purement pragmatique, un engagement éthique qui crée de nouvelles conditions sociales. Les efforts autour d’un thème spécifique peuvent se transformer en un processus dans lequel, à travers l’écoute de l’autre, les deux parties trouvent purification et enrichissement. Par conséquent, ces efforts peuvent aussi avoir le sens de l’amour pour la vérité.
251. Dans ce dialogue, toujours aimable et cordial, on ne doit jamais négliger le lien essentiel entre dialogue et annonce, qui porte l’Église à maintenir et à intensifier les relations avec les non chrétiens. Un syncrétisme conciliateur serait au fond un totalitarisme de ceux qui prétendent pouvoir concilier en faisant abstraction des valeurs qui les transcendent et dont ils ne sont pas les propriétaires. La véritable ouverture implique de se maintenir ferme sur ses propres convictions les plus profondes, avec une identité claire et joyeuse, mais « ouvert à celles de l’autre pour les comprendre » et en « sachant bien que le dialogue peut être une source d’enrichissement pour chacun ». Une ouverture diplomatique qui dit oui à tout pour éviter les problèmes ne sert à rien, parce qu’elle serait une manière de tromper l’autre et de nier le bien qu’on a reçu comme un don à partager généreusement. L’évangélisation et le dialogue interreligieux, loin de s’opposer, se soutiennent et s’alimentent réciproquement.
Pape François Evangelii Gaudium, 250-254
Je discute de temps en temps avec des musulmans. Mais on ne se dit JAMAIS mutuellement que nous sommes dans l' erreur, parce que cela mettrait une mauvaise ambiance. Et si on veut dialoguer et s' enrichir, mettre une mauvaise ambiance n' aide pas.
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- Tribunus plebis
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- Inscription : mer. 25 avr. 2018, 19:50
- Conviction : chrétien catholique
Re: Eglise (Catholique) et Coran
Reste qu'à ce jeu là (qui n'est pas un jeu, certes) la partie crétienne est souvent tentée par une sorte de sympathie naive, pour ne "pas mettre une mauvaise ambiance", etc... à se taire quand en face les musulmans (pas tous, peut-être mais c'est quelque chose que d'autres et moi- même ont souvent remarqué) ont tendance à proposer insidieusement (ou tout simplement parce que cela leur semble l'évidence) une démarche inclusive, du genre : puisque les musulmans reconnaissent Jésus et Marie, pourquoi ne reconnaitriez-vous pas Mohamed ? Ou encore "pour nous Jésus est un prophète, pourquoi - par une sorte de symétrie attendue - ne révérez-vous pas notre Prophète "également", etc...? Sauf que le Jésus du Coran n'est pas celui des Evangiles, idem pour Marie en grande partie, etc...Le Pape nous invite à dialoguer sur les choses de la vie pas sur la théologie.
- Archidiacre
- Quæstor
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- Inscription : sam. 29 juil. 2017, 14:45
- Conviction : Catholique.
Re: Eglise (Catholique) et Coran
Saint Jean Paul II écrivait dans "Entrez dans l'espérance" :
http://www.totus-tuus.fr/article-l-isla ... 42081.html"Quiconque lit le Coran, en connaissant déjà bien l’Ancien et le Nouveau Testament, percevra clairement le processus de réduction dont la Révélation divine y est l’objet. Il est impossible de ne pas être frappé par l’incompréhension qui s’y manifeste de ce que Dieu a dit de Lui-même, d’abord dans l’Ancien Testament par les prophètes, ensuite de façon définitive dans le Nouveau Testament par son Fils. Toute cette richesse de l’auto-révélation de Dieu, qui constitue le patrimoine de l’Ancien et du Nouveau Testament, a été, en fait, laissée de côté dans l’islam.
Le Dieu du Coran est appelé des plus beaux noms connus dans le langage humain. Mais, en fin de compte, c’est un Dieu qui reste étranger au monde. Un Dieu qui est seulement Majesté et jamais Emmanuel, « Dieu-avec-nous ». L’islam n’est pas une religion de rédemption. Il n’offre aucun espace à la Croix et à la Résurrection. Jésus est mentionné, mais seulement comme prophète qui prépare la venue du dernier de tous les prophètes, Mahomet. Marie aussi, la Vierge-Mère, est nommée. Mais le drame de la Rédemption est complètement absent. C’est pourquoi non seulement la théologie mais encore l’anthropologie de l’islam sont très éloignées de celles du christianisme."
Chaîne Youtube: https://www.youtube.com/c/Archidiacre
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- Tribunus plebis
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- Inscription : lun. 06 juil. 2009, 21:35
- Conviction : catholique perplexe
Re: Eglise (Catholique) et Coran
Une citation bien choisie, Archidiacre. Bravo !
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- Tribunus plebis
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- Inscription : lun. 06 juil. 2009, 21:35
- Conviction : catholique perplexe
Re: Eglise (Catholique) et Coran
Donc votre échange n'est pas vrai.Bassmeg écrit :
Je discute de temps en temps avec des musulmans. Mais on ne se dit jamais mutuellement que nous sommes dans l' erreur, parce que cela mettrait une mauvaise ambiance. Et si on veut dialoguer et s' enrichir, mettre une mauvaise ambiance n' aide pas.
Parce que vous êtes incapable de dire à un musulman que ses idées sur la religion chrétienne sont fausses. Pourtant, Jésus était capable de dire en face à des experts religieux de son temps qu'ils étaient dans l'erreur cf "Votre erreur est grande ... Vous ne connaissez pas la puissance de Dieu, etc."
Pour préserver l'ambiance : vous aimerez mieux accréditer le mensonge. C'est une faiblesse assez commune. Et, là-dessus, je ne vous jetterais pas la pierre. Mais il siérait de le reconnaître quand même cf. Je suis faible, je me ménage, je ne fais pas ce qu'il faudrait ... Moi aussi il m'arrive d'être faible, de me ménager.
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- Barbarus
Re: Eglise (Catholique) et Coran
Cinci,
Vous n' y êtes pas. C' est tout l' inverse, en fait. Je suis tout à fait capable de ce dont vous me dites incapable. Ne me sous-estimez pas. Et mes amis n' ont pas d' idées fausses sur la religion chrétienne. Ils ont par contre une religion, non chrétienne. Moi, je veux dialoguer avec eux et eux aussi. Il serait très facile (et faible) de partir du point de vue qu' ils sont dans l' erreur et de leur dire. De la même manière, ils ne partent pas du principe que je suis dans l' erreur. Ca s' appelle un dialogue inter religieux, Cinci.
Si j' arrive en disant "ma religion est la bonne et toutes les autres sont des mensonges", puis qu' on me répond "Que nenni, c' est la mienne, la Seule, et toutes les autres sont des arnaques", on ne va pas aller bien loin. Mieux vaut dialoguer.
Et croyez moi, il faut de la force pour ça, bien plus que vous ne semblez le croire. Personne n' accrédite aucun mensonge. Et on ne traite pas les gens de menteurs en ce qui concerne la foi étant donnée la nature irréfutable de la foi, par principe. Je reconnais qu' il vous arrive de vous ménager, je ne vous en veux pas pour ça. Je comprends qu' il est plus facile pour vous de dire dans son coin "ils ne pensent pas comme moi, c' est donc qu' ils ont tort", plutôt que d' aller vers les autres. Peut -être un jour aurez vous la force suffisante pour ça. En attendant, je salue votre objectivité concernant votre faiblesse.
Peut être pourriez vous vous inspirer du Pape François, qui prône l' ouverture et le dialogue.
Vous n' y êtes pas. C' est tout l' inverse, en fait. Je suis tout à fait capable de ce dont vous me dites incapable. Ne me sous-estimez pas. Et mes amis n' ont pas d' idées fausses sur la religion chrétienne. Ils ont par contre une religion, non chrétienne. Moi, je veux dialoguer avec eux et eux aussi. Il serait très facile (et faible) de partir du point de vue qu' ils sont dans l' erreur et de leur dire. De la même manière, ils ne partent pas du principe que je suis dans l' erreur. Ca s' appelle un dialogue inter religieux, Cinci.
Si j' arrive en disant "ma religion est la bonne et toutes les autres sont des mensonges", puis qu' on me répond "Que nenni, c' est la mienne, la Seule, et toutes les autres sont des arnaques", on ne va pas aller bien loin. Mieux vaut dialoguer.
Et croyez moi, il faut de la force pour ça, bien plus que vous ne semblez le croire. Personne n' accrédite aucun mensonge. Et on ne traite pas les gens de menteurs en ce qui concerne la foi étant donnée la nature irréfutable de la foi, par principe. Je reconnais qu' il vous arrive de vous ménager, je ne vous en veux pas pour ça. Je comprends qu' il est plus facile pour vous de dire dans son coin "ils ne pensent pas comme moi, c' est donc qu' ils ont tort", plutôt que d' aller vers les autres. Peut -être un jour aurez vous la force suffisante pour ça. En attendant, je salue votre objectivité concernant votre faiblesse.
Peut être pourriez vous vous inspirer du Pape François, qui prône l' ouverture et le dialogue.
Re: Eglise (Catholique) et Coran
Bonjour,
je ne peux plus consulter internet qu'en médiathèque depuis un certain temps, et relativement peu. De plus j'ai mes propres contraintes. Il va me falloir un certain temps pour traiter vos réponses, déjà pour intégrer vos articles par la lecture, gérer mes émotions, retrouver et trouver mon axe.
J'avais posté mon 1er message dans Ecriture sainte. Foxy m'avait répondu dans ce même forum. J'ignore si c'est avec mon mon 2ème message que j'ai été déplacée dans Religion>Apologétique (et pourquoi pas) néanmoins dois-je en déduire que le Coran n'est pas reconnu comme une écriture sainte par l'Eglise (ce qui était une de mes questions) ? le nie-t-elle?
Cependant dans le fond peu importe pour moi : Dieu merci si elle a raison et qu'il la garde, Dieu l'aide si elle a tort, Dieu l'aide si elle n'a pas tort mais qu'elle gagnerait de la raison et comme elle est mère universelle, avec elle garde et aide quiconque, (non?)
Fils de Dieu : problème. Dieu éclaircira lui-même l'objet de vos différends dit le Coran : séduction maligne? (séduire est-il toujours quelque chose de malin?) fils=?christ on est fils de Dieu ou fils du père? Les deux?
Ce que personnellement j'ai pu dire : il est fils du père. L'esprit procède du père et du fils Dieu est père, fils , esprit saint comme les cinq doigts de la main sont une seule main. Il est Dieu le père, Dieu le fils, Dieu l'esprit saint. En invoquant le Père on invoque Dieu puisqu'il s'agit d'un de ses noms. De même avec le Fils et l'Esprit.
je ne peux plus consulter internet qu'en médiathèque depuis un certain temps, et relativement peu. De plus j'ai mes propres contraintes. Il va me falloir un certain temps pour traiter vos réponses, déjà pour intégrer vos articles par la lecture, gérer mes émotions, retrouver et trouver mon axe.
J'avais posté mon 1er message dans Ecriture sainte. Foxy m'avait répondu dans ce même forum. J'ignore si c'est avec mon mon 2ème message que j'ai été déplacée dans Religion>Apologétique (et pourquoi pas) néanmoins dois-je en déduire que le Coran n'est pas reconnu comme une écriture sainte par l'Eglise (ce qui était une de mes questions) ? le nie-t-elle?
Cependant dans le fond peu importe pour moi : Dieu merci si elle a raison et qu'il la garde, Dieu l'aide si elle a tort, Dieu l'aide si elle n'a pas tort mais qu'elle gagnerait de la raison et comme elle est mère universelle, avec elle garde et aide quiconque, (non?)
Fils de Dieu : problème. Dieu éclaircira lui-même l'objet de vos différends dit le Coran : séduction maligne? (séduire est-il toujours quelque chose de malin?) fils=?christ on est fils de Dieu ou fils du père? Les deux?
Ce que personnellement j'ai pu dire : il est fils du père. L'esprit procède du père et du fils Dieu est père, fils , esprit saint comme les cinq doigts de la main sont une seule main. Il est Dieu le père, Dieu le fils, Dieu l'esprit saint. En invoquant le Père on invoque Dieu puisqu'il s'agit d'un de ses noms. De même avec le Fils et l'Esprit.
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- Quæstor
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- Inscription : lun. 04 juil. 2016, 16:07
- Conviction : baptisée catholique assurément déiste
Re: Eglise (Catholique) et Coran
Très simplement : le canon des écritures saintes catholiques a été établi avant la naissance de Mahomet : vers 400-450 après JC.
Il en résulte que le Coran ne peut en aucun cas être reconnu comme en faisant partie.
De plus, ce canon retient 4 évangiles (celles de Mathieu, Marc, Jean et Luc) et pas d'autres (comme ceux dits de Thomas et Jude ou autres qui sont dits "apocryphes").
Géographiquement les écrits apocryphes étaient lus en orient, le Coran (pour les sourates qui évoquent Jésus et Marie) est donc plus proche de ces écrits apocryphes que du canon catholique. Ces deux religions ont donc des différences notables.
Vos autres questions :
Si vous vous replacez dans le contexte historique de l'Egire : l'Islam s'est constitué comme une religion de conquête, et a conquis des territoires qui était chrétiens et romanisés à cette époque : les chrétiens, de Byzance comme de Rome, n'étaient pas du tout d'accord et se sont défendus. Pour eux cette religion nouvelle était une hérésie.Rien qui déclarerait, reconnaîtrait (ou nierait) le Coran comme une écriture sainte ?
Aucune déclaration qui reconnaîtrait ( ou nierait, ou autre) Muhammad comme un prophète (de Dieu) ?
Les chrétiens avaient (et ont toujours) une citation réfutant la prophétie de Mahomet : Matthieu
Et les musulmans s'appuient sur une autre citation : JeanSi quelqu'un vous dit alors: Le Christ est ici, ou: Il est là, ne le croyez pas. 24Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. 25Voici, je vous l'ai annoncé d'avance.
Pour les chrétiens, l'évangéliste Jean transcrit dans ce texte l'annonce de la Pentecôte : la manifestation de l'Esprit Saint aux apôtres : rien à voir avec Mahomet qui naîtra à peu près 500 ans après cet événement.'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. 13Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. 14Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera.…
Vos questions sont tournées bizarrement :
L'Eglise n'a aucune raison de nier que le Coran est le livre saint des musulmans : c'est la réalité.le nie-t-elle?
Mais ce n'est pas un livre saint pour les chrétiens : c'est la réalité.
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- Tribunus plebis
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- Inscription : lun. 06 juil. 2009, 21:35
- Conviction : catholique perplexe
Re: Eglise (Catholique) et Coran
Astya,
C'est l'expression de Paul dans sa lettre aux Galates qui est la plus "assassine" pour l'identité de Muhammad à mon avis. Pour résumer l'Apôtre dans mes mots : quand un individu se présenterait avec un autre Évangile que celui des Apôtres et en prétendant l'avoir reçu directement d'un ange du ciel ... Paul peut décrire littéralement d'avance le genre de prétention qui va être celle de Muhammad plus tard. Et Jean dit que celui qui nie le Fils est un antichrist. Or que nier le Fils mais c'est très exactement ce que fera Muhammad.
En vérité, pour l'Église catholique, dans son jargon le plus savant et le plus authentique : Muhammad est un infidèle. C'est un type qui a eu vent qu'il existait bien une Église de Jésus Christ pour commencer, que cette dernière annonçait l'Évangile et tout. Mais il n'en a pas voulu. Il a préféré se rabattre sur un soi-disant stade de la révélation qui serait plus ancien et supposément plus vrai et meilleur. Il a boudé le stade ultime de la révélation dont Jésus est le vecteur. Muhammad préfère en rester au stade de la révélation comme elle aurait dû être à l'époque d'Abraham ou avant si c'est possible !
C'est un refus de recevoir la dernière (et véritable) communication qui provient de Dieu. C'est une infidélité ! C'est une infidélité au même titre que celle des Saduccéens qui, de leur côté, refusaient eux aussi de recevoir le dernier éclairage (L'annonce de la résurrection, la venue du Messie, etc.) provenant de Dieu. J'ajoute : c'est une infidélité au même titre que celle de nos ex-catholiques occidentaux, devenus apostats et préférant se rabattre sur un stade religieux plus archaïque avec leur Force, leurs énergies, leur Être Suprême anonyme et dépersonnalisé. Ce sont des infidèles.
Se détourner du meilleur au profit du moins bon. C'est comme dans la parabole des invités de la noce qui se défilent : Non. Pas le temps. Désolé. Je ne vais pas bouger d'ici. J'ai une autre obligation. Il me faudrait d'abord ... Et puis il y a mieux par là-bas ... plus intéressant
Matthieu 12, 40
… Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu'ils se repentirent à la prédication de Jonas; et voici, il y a ici plus que Jonas. La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec cette génération et la condamnera, parce qu'elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon.
Il y a ici plus que ... Jésus = plus que ... les uns sont condamnables parce qu'ils veulent bien se repentir en fonction de ce qui est moins mais non pas en fonction de ce qui est plus.
C'est comme disait Pascal aussi à propos des anciens Hébreux, des Pharisiens ... grands amateurs de prophéties mais ennemis de la réalisation.
C'est l'expression de Paul dans sa lettre aux Galates qui est la plus "assassine" pour l'identité de Muhammad à mon avis. Pour résumer l'Apôtre dans mes mots : quand un individu se présenterait avec un autre Évangile que celui des Apôtres et en prétendant l'avoir reçu directement d'un ange du ciel ... Paul peut décrire littéralement d'avance le genre de prétention qui va être celle de Muhammad plus tard. Et Jean dit que celui qui nie le Fils est un antichrist. Or que nier le Fils mais c'est très exactement ce que fera Muhammad.
En vérité, pour l'Église catholique, dans son jargon le plus savant et le plus authentique : Muhammad est un infidèle. C'est un type qui a eu vent qu'il existait bien une Église de Jésus Christ pour commencer, que cette dernière annonçait l'Évangile et tout. Mais il n'en a pas voulu. Il a préféré se rabattre sur un soi-disant stade de la révélation qui serait plus ancien et supposément plus vrai et meilleur. Il a boudé le stade ultime de la révélation dont Jésus est le vecteur. Muhammad préfère en rester au stade de la révélation comme elle aurait dû être à l'époque d'Abraham ou avant si c'est possible !
C'est un refus de recevoir la dernière (et véritable) communication qui provient de Dieu. C'est une infidélité ! C'est une infidélité au même titre que celle des Saduccéens qui, de leur côté, refusaient eux aussi de recevoir le dernier éclairage (L'annonce de la résurrection, la venue du Messie, etc.) provenant de Dieu. J'ajoute : c'est une infidélité au même titre que celle de nos ex-catholiques occidentaux, devenus apostats et préférant se rabattre sur un stade religieux plus archaïque avec leur Force, leurs énergies, leur Être Suprême anonyme et dépersonnalisé. Ce sont des infidèles.
Se détourner du meilleur au profit du moins bon. C'est comme dans la parabole des invités de la noce qui se défilent : Non. Pas le temps. Désolé. Je ne vais pas bouger d'ici. J'ai une autre obligation. Il me faudrait d'abord ... Et puis il y a mieux par là-bas ... plus intéressant
Matthieu 12, 40
… Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu'ils se repentirent à la prédication de Jonas; et voici, il y a ici plus que Jonas. La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec cette génération et la condamnera, parce qu'elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon.
Il y a ici plus que ... Jésus = plus que ... les uns sont condamnables parce qu'ils veulent bien se repentir en fonction de ce qui est moins mais non pas en fonction de ce qui est plus.
C'est comme disait Pascal aussi à propos des anciens Hébreux, des Pharisiens ... grands amateurs de prophéties mais ennemis de la réalisation.
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- Quæstor
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- Inscription : lun. 04 juil. 2016, 16:07
- Conviction : baptisée catholique assurément déiste
Re: Eglise (Catholique) et Coran
Pour approfondir la question : ce matin, l'interview d'un RP dominicain et islamologue :
https://www.franceculture.fr/emissions/ ... 01-07-2019
Il aborde l'histoire de l'étude de l'Islam par les dominicains et la place de Jésus et Marie dans le coran, dans un esprit de dialogue.
Cinci :
A mon opinion la différence entre Christianisme et Islam est facile à identifier : le principe majeur du Christianisme est l'amour (de Dieu et des humains) et ce n'est pas le principe majeur de l'Islam, qui serait plutôt la soumission aux décrets de Dieu.
Plus : le Christianisme porte (depuis saint Augustin et sans doute avant) le principe du libre arbitre.
D'après ce que j'ai compris de l'Islam (ce qui est sans doute assez superficiel) : l'Islam n'a pas intégré le principe du libre arbitre, mais est resté sur une conception de destin.
Plus encore : le Christianisme s'est proclamé très vite universel (catholicos) et il semble que l'Islam est portée d'emblée une vision communautariste (ouma).
Et encore : le Christ porte une religion de paix. Même si les chrétiens sont capables de faire la guerre , leur religion est une religion de paix.
Il semble (encore une fois ma lecture du coran a été superficielle) que l'Islam encourage l'extension de la religion par les armes.
Ce sont donc deux religions extrêmement différentes sur le fond même des doctrines.
En ce qui concerne la révélation : saint Paul est sage mais on peut douter qu'il fasse référence à Mahomet qui, encore une fois, est né 450 ans plus tard. Mais saint Paul est sage de donner de strictes limites aux chrétiens de son époque.
La prédication de Jésus n'est pas prophétique en général (sauf pour Jérusalem) mais axée sur la morale, la spiritualité et la vie bonne.
Ce qui est dit par les évangiles fait réfléchir, et en général on trouve un principe très vrai : en ce sens, Jésus révèle la vérité tout le temps.
Chacune des phrases ou des paraboles "révèle" donc une vérité qui n'était pas cachée mais pas encore dite : pas encore révélée.
Aucun rapport avec Mahomet : la religion musulmane se proclame révélée directement par l'intermédiaire de l'ange Gabriel.
A mon opinion, c'est très différent : dans le Christianisme, on a une révélation par adhésion à une vérité spirituelle, et dans l'Islam, ça serait plutôt une révélation par proclamation, en quelque sorte ? où il ne s'agirait pas tant de comprendre que d'accepter ?
Mais je n'ai pas une opinion très définie sur l'Islam, d'une part je connais des musulmans très pieux et très bons (et sympas), d'autre part je suis témoin parfois d'incivilités ou d'agressivité de la part de gens qui se proclament musulmans.
https://www.franceculture.fr/emissions/ ... 01-07-2019
Il aborde l'histoire de l'étude de l'Islam par les dominicains et la place de Jésus et Marie dans le coran, dans un esprit de dialogue.
Cinci :
A mon opinion la différence entre Christianisme et Islam est facile à identifier : le principe majeur du Christianisme est l'amour (de Dieu et des humains) et ce n'est pas le principe majeur de l'Islam, qui serait plutôt la soumission aux décrets de Dieu.
Plus : le Christianisme porte (depuis saint Augustin et sans doute avant) le principe du libre arbitre.
D'après ce que j'ai compris de l'Islam (ce qui est sans doute assez superficiel) : l'Islam n'a pas intégré le principe du libre arbitre, mais est resté sur une conception de destin.
Plus encore : le Christianisme s'est proclamé très vite universel (catholicos) et il semble que l'Islam est portée d'emblée une vision communautariste (ouma).
Et encore : le Christ porte une religion de paix. Même si les chrétiens sont capables de faire la guerre , leur religion est une religion de paix.
Il semble (encore une fois ma lecture du coran a été superficielle) que l'Islam encourage l'extension de la religion par les armes.
Ce sont donc deux religions extrêmement différentes sur le fond même des doctrines.
En ce qui concerne la révélation : saint Paul est sage mais on peut douter qu'il fasse référence à Mahomet qui, encore une fois, est né 450 ans plus tard. Mais saint Paul est sage de donner de strictes limites aux chrétiens de son époque.
La prédication de Jésus n'est pas prophétique en général (sauf pour Jérusalem) mais axée sur la morale, la spiritualité et la vie bonne.
Ce qui est dit par les évangiles fait réfléchir, et en général on trouve un principe très vrai : en ce sens, Jésus révèle la vérité tout le temps.
Chacune des phrases ou des paraboles "révèle" donc une vérité qui n'était pas cachée mais pas encore dite : pas encore révélée.
Aucun rapport avec Mahomet : la religion musulmane se proclame révélée directement par l'intermédiaire de l'ange Gabriel.
A mon opinion, c'est très différent : dans le Christianisme, on a une révélation par adhésion à une vérité spirituelle, et dans l'Islam, ça serait plutôt une révélation par proclamation, en quelque sorte ? où il ne s'agirait pas tant de comprendre que d'accepter ?
Mais je n'ai pas une opinion très définie sur l'Islam, d'une part je connais des musulmans très pieux et très bons (et sympas), d'autre part je suis témoin parfois d'incivilités ou d'agressivité de la part de gens qui se proclament musulmans.
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