Bonjour Mac,
Je conçois que mes contributions puissent vous surprendre car n’entrant pas dans vos catégories habituelles de pensée. Cela dit il me semble être un interlocuteur sérieux. Aussi si vous ne comprenez pas mes propos demandez-moi des précisions au lieu d’aller imaginer on ne sait quoi et d’essayer de vous engouffrer dans ce que vous croyez être une contradiction ou une erreur de ma part.
Cela étant vous posez des questions pertinentes :
L’expression « fin du monde », souvent employée, est vague et peut laisser supposer à tort qu’il ne se passera rien après. La question est en fait plus complexe. Avant tout je rectifie mon précédent message : « la consommation du siècle » n’est pas exactement la fin de l’ère chrétienne, mais le moment qui suivra quelques années après où Jésus Christ établira son royaume en gloire.Et pourquoi consommation des siècles serait une meilleure traduction [ que « fin du monde » pour Matthieu 28, 20] ? Et par quelle opération mystérieuse consommation des siècles pour vous signifie fin de l'ère chrétienne ? Fin de ceux qui croient en Jésus Christ ? C'est vraiment douter de Jésus Christ et de Sa puissance cher ami.
Voici plus précisément quelle est notre vision des évènements prophétiques futurs. Dans un premiers temps, qui est proche, Jésus reviendra sur les nuées pour prendre son Eglise (c'est-à-dire la communauté des chrétiens) et l’emmener dans la maison du Père. Cela est décrit à diverses reprises dans la Bible, mais particulièrement dans Jean 14, 3 ainsi que 1 Cor 15, 51-54 et 1 Thess 4, 13-18. Ce sera la fin de l’Eglise sur la terre, mais les chrétiens seront dans le ciel où ils régneront avec le Christ. Peu après viendront environ sept années très troublées et très éprouvantes qui sont décrites dans l’essentiel des livres de l’Apocalypse. A la fin de cette période Jésus reviendra en gloire pour vaincre les ennemis et établir pendant 1000 ans (chiffre peut-être symbolique) son royaume effectif sur la terre, en compagnie d’une nouvelle race de croyants juifs d’abord mais aussi non juifs. Puis il y aura un dernier combat contre les forces du mal et Dieu établira de nouveaux cieux et une nouvelle terre.
Vous me reprochez ensuite de « prendre 3 bouts de phrases dans 3 textes les sortir de leur contexte pour faire une fable ». Je suppose que vous parlez de Jean 14, 3 ainsi que 1 Cor 15, 51-54 et 1 Thess 4, 13-18. Ce sont davantage que des bouts de phrases (et je vous rappelle que le fil de discussion auquel vous participez porte sur le verset Apoc 19, 10, que pour le coup vous pourriez aussi reprocher d’être « un bout de phrase »). Si l’on voulait être complet, il faudrait citer toute la Bible et non des extraits, ce que le Seigneur lui-même n’a pas fait. Non : il s’agit même bien davantage que des bouts de phrases. Et si vous regrettez qu’ils soient sortis de leur contexte, je vous invite à les remettre vous-même dans le contexte, puis à me dire comment vous les interprétez dans leur contexte ou en dehors.
Par la seule miséricorde de Dieu, il m’a été donné jusqu’ici à mon sens de ne pas dévier sur le plan doctrinal, quoique vous puissiez en penser. Mais il me faut bien avouer que ma marche chrétienne n’est pas à la hauteur de celle de nos devanciers des époques précédentes. Je m’estime « ni froid ni bouillant mais tiède » ce qui est reproché à l’église de Laodicée (Apoc 3, 15-16). Je dois cependant déplorer que certains de nos amis proches se soient placés sur un terrain de communion différent du nôtre et qu’il a fallu constater cette brèche. Je suis aussi triste des divisions et des erreurs doctrinales dans les milieux protestants et évangéliques, pour ne pas parler des errements catholiques. Je ne me désolidarise pas des déviations morales et doctrinales du reste de la chrétienté et je pense en avoir une part de responsabilité. Ainsi le prophète Daniel (auquel je n’oserais pas me comparer en sainteté et en piété) s’est-il adressé à Dieu au sujet de tout Israël : « nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons agi méchamment, et nous nous sommes rebellés et nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances ; et nous n’avons pas écouté tes serviteurs les prophètes, qui parlaient en ton nom à nos rois, à nos princes, et à nos pères, et à tout le peuple du pays. À toi, Seigneur, la justice, et à nous la confusion de face, comme [elle est] aujourd’hui ». (Daniel 9, 5-7)Donc dois-comprendre que vous déviez aussi? Je ne vous contredirais pas car vous avez dévié considérablement.
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