Hymne à la mystique nuptiale

« Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures. » (Lc 24.45)
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Cinci
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Re: Hymne à la mystique nuptiale

Message non lu par Cinci » jeu. 01 mars 2018, 13:13

NOIRE COMME LES TENTES DE QÉDAR

« Je suis noire et belle, filles de Jérusalem, comme les tentes de Qédar, comme les tentures de Salomon » (Ct 1, 5).

La noirceur de l'épouse : « noire … comme les tentes de Qédar », rappelle à la fois l'exil loin de l'Époux et le péché qui nous sépare du Seigneur. Les « tentes de Qédar » sont dans le désert aride, exposées au soleil, loin de Jérusalem, loin de celui dont David nous dit :
« Le Seigneur est ton gardien, le Seigneur est ton ombrage, le Seigneur, à ta droite, de jour, le soleil ne peut te frapper » (Ps 121,5-6).
L'épouse qui s'est écartée de l'ombre du Bien-Aimé, est brûlée par le soleil.


D'autre part, la tribu de Qédar est de la descendance d'Ismaël :
« Voici les noms des fils d'Ismaël (…) Qédar » (Gn 25,13).

La descendance d'Ismaël n'est pas dans l'Alliance qui se transmet par Isaac et ses fils. Être « noire comme les tribus de Qédar », c'est une façon de dire « avoir refusé l'Alliance » et c'est un grand malheur, comme Quel malheur pour moi que d'habiter les tentes de Qédar ! »


Tout en confessant sa noirceur, l'épouse affirme : je suis belle comme « les tentures de Salomon ». Les tentures de Salomon [voiles de Salma], ce sont les rideaux entourant le Saint des saints, dont on nous dit :
« Tu feras un rideau (…) Tu mettras le rideau sous les agrafes, tu introduiras là, derrière le rideau, l'Arche du Témoignage » (Ex 26,33).
« Noire comme les tentes de Qédar » (Ct 1,5) quand le péché m'éloigne de l'Époux, « belle comme les tentures de Salomon » (Ct 1,5) quand la miséricorde divine me revêt de la beauté de Dieu.

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Re: Hymne à la mystique nuptiale

Message non lu par Cinci » jeu. 01 mars 2018, 13:19

Selon la tradition chrétienne :

« Il a pris sur lui la saleté de mes fautes et m'a donné une part de sa pureté ; il m'a associée à sa beauté. De laide, il m'a rendue charmante et ainsi m'a aimée ». (Le Cantique des cantiques, Grégoire de Nysse, Éditions Migne, Les Pères dans la foi, p. 60. )

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Re: Hymne à la mystique nuptiale

Message non lu par Cinci » jeu. 01 mars 2018, 13:32

LA PREMIÈRE DÉCLARATION D’AMOUR


« À ma jument attelée aux chars de Pharaon, je te compare, mon amie » (Ct 1,9).

Il s'agit de la première déclaration d'amour de l'Époux, et elle a de quoi étonner : il compare l'épouse à une jument et une jument en Égypte, qui est dans la Bible le pays de tous les esclavages ! La déclaration d'amour est dans le possessif : « ma jument ».

En effet, à l'époque où Israël était esclave de Pharaon, obligé de tirer tous les chars de Pharaon, écrasé par une terrible oppression, à cette époque où tout le monde le croyait abandonné, de fait il continuait à appartenir à Dieu, Dieu veillait sur lui et l'aimait. La référence à l'Égypte est le rappel que le Bien-Aimé, Dieu, est essentiellement un Dieu Sauveur. Il s'est révélé à Moïse comme le libérateur du peuple qu'il a fait sortir d'Égypte : à « main forte et à bras Etendu : Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens » (Ex 3,8).

À partir de là, le peuple sait que Dieu, quoi qu'il arrive, ne l'oublie pas : il peut bien être semblable à une jument soumise à un tyran, il demeure la propriété de Dieu.

Pour la première fois aussi, il appelle l'épouse « mon amie ». En effet, pour bien souligner que ce Chant d'amour est unique parce qu'il concerne l'union de la créature avec son Créateur, le mot Bien-Aimé : en hébreu dodi (qui a donné le prénom David), n'a pas d'équivalent au féminin ; l'épouse est appelée tour à tour : « mon amie, ma sœur, fiancée, ma colombe, ma parfaite », mais jamais ma bien-aimée. Le grec et le latin ensuite ont gardé fidèlement ce langage.

Ce mot « amie » en hébreu, possède les mêmes lettres que le mot qui signifie « le mal, la méchanceté ». L'Époux du Cantique aime l'épouse malgré le mal qui est en elle ; on pourrait dire qu'Il l'aime en connaissance de cause, avec tout ce qu'elle est, y compris ses infidélités, ses trahisons, ses adultères. Cet Époux Unique aime d'une manière Unique. La première parole qu'Il prononce est une parole de réconfort, de miséricorde : « A ma jument attelée aux chars de Pharaon » ; Dieu fait mémoire de la délivrance du pays d'Égypte : la référence sur laquelle on s'appuie toujours pour se rappeler que Dieu est fidèle en toutes circonstances, autrement dit, ici, le sens de cette première déclaration est : « Si tu retournes à l'esclavage dont je t'ai tirée lorsque tu étais en Égypte, de nouveau je te libérerai. Même quand tu es réduite à n'être qu'une jument esclave de Pharaon, tu restes mienne et je viens te sauver ».

La fidélité de l'Époux ne fait jamais défaut, selon qu'il est dit dans l'épître de saint Paul à Timothée :

« Si nous sommes infidèles, Lui reste fidèle car Il ne peut se renier lui-même » (2 Tm 2,13).


L'ÉPOUX.

9 A ma cavale, quand elle est attelée aux chars de Pharaon,
je te compare, ô mon amie.
10 Tes joues sont belles au milieu des colliers,
ton cou est beau au milieu des rangées de perles.
11 Nous te ferons des colliers d'or, pointillés d'argent.

L'ÉPOUSE.

12 Tandis que le roi était à son divan,
mon nard a donné son parfum.
13 Mon bien-aimé est pour moi un sachet de myrrhe,
qui repose entre mes seins.
14 Mon bien-aimé est pour moi une grappe de cypre,
dans les vignes d'Engaddi.


(Cantique, traduction Crampon)

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Re: Hymne à la mystique nuptiale

Message non lu par Cinci » ven. 02 mars 2018, 1:55

DES CHAÎNES DE L’ESCLAVAGE
AUX BIJOUX DES NOCES


« Tes joues sont belles entre les pendeloques, et ton cou dans les colliers » (Ct 1, 10).

Avec le verset précédent qui fait allusion à l'Égypte, on peut comprendre que les « pendeloques et les colliers » de l'épouse sont en réalité des chaînes d'esclavage. L'Époux affirme que, même ainsi, réduite en esclavage, il la trouve belle, mais il va faire beaucoup plus que de s'extasier devant cette beauté qui demeure, même au plus profond de la détresse, il va transformer les chaînes d'esclavage en bijoux de noces.


Avant d'épouser une femme, l'homme lui signifie son amour en la couvrant de bijoux, tel le serviteur d'Abraham, qui, au nom d'Isaac, apporte à Rébecca de superbes bijoux :

« L'homme prit un anneau d'or, et pour ses bras deux bracelets pesant dix shekels d'or » (Gn 24,22).

ou encore Dieu lui-même, quand il veut dire à Jérusalem combien il l'a aimée, raconte :
« Je te parais de bijoux, je mis des bracelets à tes poignets et un collier à ton cou. Je mis un anneau à ton nez, des boucles à tes oreilles, et sur ta tête un splendide diadème. Tu étais parée d'or et d'argent » (Ez 16,11-12).
On remarque ici que l'Époux ne dit pas : « Je t'enlèverai les chaînes d'esclavage et à la place, je mettrai des bijoux », mais il semble dire : « avec ces colliers et ces pendeloques (d'esclave), je ferai des bijoux de noces ».

Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus s'est interrogée sur le sens de ces « chaînes d'or incrustées d'argent ».
« Quelle chose étrange ! Il serait plus compréhensible que l'Époux dise à sa Bien-Aimée : 'Nous vous ferons des colliers d'argent marquetés d'or ou des colliers d'or marquetés de pierres précieuses', car habituellement on ne rehausse pas un bijou de prix par un métal inférieur. Pendant mon oraison, Jésus m'a donné la clef du mystère, j'ai compris que ces colliers d'or figuraient l'amour, la charité et qu'ils ne pouvaient être agréables à Jésus qu'autant qu'ils étaient marquetés d'argent, c'est-à-dire d'humilité, de simplicité, d'esprit d'enfance. Oh ! qui pourra dire la valeur que Dieu attache à ces humbles vertus puisque seules, elles sont trouvées dignes de rehausser l'éclat de la charité ! ». (Thérèse de L'Enfant-Jésus)
Quelle chaîne retient ma générosité ?
Quelle servitude dans ma vie ralentit mon cheminement spirituel ?

Prière :

"Je crois Seigneur que de celle que je suis tu peux faire surgir sainteté et fécondité."

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Re: Hymne à la mystique nuptiale

Message non lu par Cinci » ven. 02 mars 2018, 2:13

LES COULEURS DE L’ÉPOUX


« Mon Bien-Aimé est d'une blancheur étincelante et Il est rouge » (Ct 5,10).

À la question des filles de Jérusalem :

« Qu'a donc ton Bien-Aimé de plus que les autres ? » (Ct 5 ,9).

L’épouse du Cantique des Cantiques répond :

« Mon Bien-Aimé est d'une blancheur étincelante et Il est rouge » (Ct 5,10).

Les deux couleurs qui revêtent le Bien-Aimé représentent un magnifique résumé théologique de la mission du Seigneur Jésus parmi nous. On pourrait dire ainsi : Jésus, c'est Dieu qui a renoncé à la blancheur étincelante de la condition divine pour prendre la couleur rouge de notre humanité pécheresse et mortelle (cf. Ph 2,6 et suivants).

« La blancheur étincelante » de la gloire de Dieu c'est cette clarté brûlante évoquée par le prophète Isaïe :

« Je veux rester ici impassible et observer du lieu où je suis, comme une chaleur étincelante au-dessus de la lumière » (Is 18,4).

Ou encore le souffle venu du désert chez Jérémie :
« Un souffle étincelant arrive des solitudes du désert, sur la fille de mon peuple » (Jr 4, 11).
Il s'agit là de la grande puissance de Dieu, à l'œuvre pour éduquer le peuple, dans tout l'éclat de sa gloire. Cette « couleur » est celle des vêtements de Jésus sur la montagne de la Transfiguration, comme il est écrit :

« Ses vêtements devinrent d'une blancheur étincelante » (Lc 9, 29).
Les disciples de Jésus avaient besoin de Le contempler dans sa blancheur divine étincelante, pour Le reconnaître quand ils Le contempleraient revêtu de pourpre par dérision, puis ruisselant de sang, au jardin des Oliviers.

« Mon Bien-Aimé est d'une blancheur étincelante et Il est rouge » (Ct 5,10).

« Rouge » de la couleur d'Adam : en effet, en hébreu, « rouge » se dit aussi adam. Adam pécheur est comme habillé de « rouge », accablé par un monde de sang (qui se dit dam), par un monde de mort.

Quand Dieu, dans sa miséricorde, vient offrir à l'homme le pardon, Il lui parle en ces termes :

« Si vos péchés sont comme l'écarlate, qu'ils deviennent blancs comme la neige ; s'ils sont rouges comme la pourpre, qu'ils deviennent comme la laine » (Is 1,18).


C'est pourquoi au cours de sa Passion, Jésus a été revêtu de pourpre :
« Ils le revêtent de pourpre, puis, ayant tressé une couronne d'épines, ils la lui mettent sur la tête » (Mc 15, 17).

C'est parce que Jésus, le Bien-Aimé, a accepté librement la « couleur rouge » que nous pouvons connaître le pardon des péchés, et la blancheur étincelante de la Rédemption ainsi qu'il est écrit au livre de l'Apocalypse :

« Ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l'Agneau » (Ap 7,14).

Par le sang précieux de Jésus, nous retrouvons la blancheur étincelante de la divinité, celle que Dieu veut pour nous.

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Re: Hymne à la mystique nuptiale

Message non lu par Cinci » ven. 02 mars 2018, 3:05

Cantique des Cantiques
Notes :

Le Cantique des cantiques occupe une place singulière dans la littérature biblique. La tradition juive le classe parmi les cinq meguillôt, ces rouleaux attachés à des fêtes liturgiques. Il est lié à la célébration de la Pâque. (Michel Berder, Bible Bayard)

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Re: Hymne à la mystique nuptiale

Message non lu par Cinci » lun. 05 mars 2018, 1:25

Fuis, mon Bien-Aimé !
Sois semblable à une gazelle, à un jeune faon, sur les montagnes embaumées ! » (Ct 8,14)

L'ultime prière de l'épouse, celle qui clôt le texte du Cantique des cantiques, est des plus surprenantes. Au début, l'épouse s'écriait :

« Qu'il m'embrasse des baisers de sa bouche » (Ct 1,2).

Elle dit maintenant : « fuis mon Bien-Aimé ! ».

Le dernier verset du Cantique nous invite à entrer, avec l'épouse, dans le mystère de l'Ascension du Seigneur. Après une expérience de libération de l'esclavage, l'épouse a reçu la Parole de l'Époux, et l'Epoux lui-même s'est donné à elle. Aujourd'hui, il lui faut accepter de vivre dans la foi en la présence de l'Époux, une présence réelle mais invisible : comme le dit le Père Karl Rahner :

« Nous ne deviendrons riches que par le dépouillement, nous ne connaîtrons l'illumination intérieure que si nous acceptons de voir s'obscurcir en nous les lumières du monde, et notre intimité avec le Christ grandira lorsque nous aurons l'impression de voir s'évanouir le caractère sensible de sa présence ».


Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus disait :

« Ô mon Bien-Aimé, pour ton amour, j'accepte de ne pas voir ici-bas la douceur de ton Regard, de ne pas sentir l'inexprimable baiser de ta Bouche ».

C'est pourquoi l'épouse peut s'écrier dans un grand élan d'amour : « Fuis, mon Bien-Aimé ! ». Car elle ajoute aussitôt : « Sois semblable à une gazelle, à un jeune faon, sur les montagnes embaumées ».

Ce qu'on pourrait traduire dans le langage chrétien : « je te retrouverai dans le parfum du Saint-Esprit, au long des liturgies ». Les « montagnes » sont les lieux de rendez-vous avec Dieu, et les « parfums », c'est la prière, selon qu'il est écrit au livre de l'Apocalypse :
« Tenant chacun une harpe et des coupes pleines de parfums, les prières des saints » (Ap 5,8).


Ainsi le cycle liturgique est comme achevé : avec la fête de Pentecôte et le don du Saint-Esprit, l'épouse n'a plus rien à attendre, sinon des rendez-vous d'amour dans l'onction du Saint-Esprit, puisque Jésus a dit :


« Il faut que je parte ; car si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous, mais si je pars, je vous l'enverrai » (Jn 16,7).

Chaque prière liturgique peut être appelée « montagne des aromates » et, si l'épouse dit : « Fuis, mon Bien-Aimé », c'est parce qu'elle connaît les lieux où il continue de se donner à tous ceux qui le cherchent dans la foi et l'amour.

D'étape en étape, l'épouse a gravi les échelons de la vie spirituelle qui l'ont fait passer du désir possessif et sensible du Bien-Aimé à la vie de foi pure, à la suprême déclaration d'amour : « Fuis, mon Bien-Aimé ! »

« Fuis », non pas parce que je ne t'aime plus, mais au contraire parce que je crois en ton amour quoi qu'il arrive, et que j'accepte d'aller avec toi, et en toi, de rendez-vous en rendez-vous, dans la contemplation et la prière, sans rien attendre d'autre que de me savoir aimée par toi.

Laissons la conclusion à une contemplative qui a vécu pas à pas le Cantique des cantiques, qui a reçu le Bien-Aimé dans sa vie et s'est donnée à lui d'une manière parfaite et exemplaire jusqu'à la fin, malgré les obscurités et les nuits de son chemin spirituel :


« Bien que je souffre sans Lumière
En cette vie qui n'est qu'un jour
Je possède au moins sur la terre
La vie céleste de l'Amour …
Dans le chemin qu'il me faut suivre
Se rencontre plus d'un péril,
Mais par l'Amour je veux bien vivre
Dans les ténèbres de l'exil »


Nous achevons notre méditation du Cantique avec ce poème d'exil, mais d'exil joyeux, à cause de l'espérance en l'Amour de Dieu, qui transfigure déjà notre existence terrestre avant de nous illuminer dans les cieux.

Tant que nous sommes sur cette terre, en effet, nous vivons dans les ténèbres de la nuée, dans la foi et non dans la vision, mais nous savons que cette nuée, semblable à celle qui accompagnait le peuple au désert, est une nuée de « ténèbres qui illumine la nuit », selon qu'il est écrit :

« La nuée était ténébreuse et elle éclairait la nuit » (Ex 14,20).

Laissons-nous illuminer par les ténèbres du Bien-Aimé, par son absence apparente ; désirons même cette absence et disons avec foi : « Fuis, mon Bien-Aimé ! », car c'est ainsi que nous le retrouverons jour après jour, dans la prière et la contemplation, en vivant amoureusement avec lui sur les « montagnes des aromates ».

Source : Claire Patier, Le Cantique des cantiques

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