Pour reprendre cet élément :
Saperlipopette a écrit :
Pourquoi pas transgression avant la loi, puisqu'il y avait la loi naturelle?
Avant la Loi ...
La Bible raconte que le mal pouvait prospérer de façon exponentielle à la surface de la terre. Les histoires du Déluge ou de la punition de la ville de Sodome sont assez parlantes. Il n'est pas besoin d'attendre après le don de la Loi sur la montagne du Sinaï pour que les hommes puissent devenir d'importants transgresseurs, des pécheurs pis que nos "sépulcres blanchis" de l'Évangile.
Alors, c'est quoi la différence entre avant et après? sans la loi de Moïse ou avec la loi de Moïse pour les Hébreux, la différence? Ce sera l'argument de Paul et comme s'adressant à des Juifs un samedi à la synagogue.
Après,
c'est pire ...
Sans la loi de Moïse, le mal moral existe, mais
il ne revêt pas encore le caractère de gravité d'ordre personnel qu'il va prendre après que Dieu ait pu s'être manifesté avec éclat comme le libérateur de la nation prisonnière en Égypte.
Dieu intervient en Égypte spécifiquement pour que les Hébreux aillent lui rendre un "culte de louange" dans le désert. Dieu ne s'est pas contenté de libérer les Hébreux de leurs chaînes en Égypte juste pour les libérer de leurs chaînes. Non, mais il leur a fait don de la Loi, dans la foulée de cette libération d'Égypte, afin d'indiquer quel était le moyen de rester libre. C'est le propos de la Bible. A cette occasion, Dieu et le peuple hébreux ont contracté une Alliance.
Si le mal pouvait exister auparavant et compris pour les Hébreux, désormais le péché revêt
un caractère encore pire, parce qu'il s'y révèle comme une
rupture de l'Alliance, telle une traîtrise d'ordre personnelle, envers ce partenaire si bon, après tout ce qu'il a fait pour lui, pour ce peuple et chacun de ses membres.
Le mal présent dans l'homme prend occasion de l'Alliance et du don de la Loi de Moïse, pour s'y révéler plus que jamais pour ce qu'il est vraiment soit une rébellion d'ordre personnelle, à l'encontre de ce Dieu ayant fait la preuve de sa bonté. Le péché prend une tournure dramatique après la Loi. C'est "plus dramatique" à proportion du fait que Dieu s'y sera davantage engagé et révélé comme étant un Dieu Sauveur, un Dieu bon. A raison de la révélation de Dieu : le péché ressort davantage, en pleine lumière, comme étant bien l'acte malicieux qu'il est. La Loi qui est bonne devient pratiquement cause instrumentale de notre perte, n'en peut que faire ressortir à quel point il se trouve quelque chose de détraqué dans l'homme. Je pense que c'est ce que Paul voulait dire.
On pourrait y ajouter : avec encore, au moment d'écrire sa lettre, en arrière-fond ou en filigrane, la connaissance chez lui de la manière dont Jésus aura été reçu à la fin par les spécialistes de la Loi.