Les Evangiles et l'âme

« Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures. » (Lc 24.45)
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Yves54
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Les Evangiles et l'âme

Message non lu par Yves54 » jeu. 24 mai 2007, 11:25

Je me pose plusieurs questions car je ne suis pas un grand théologien et donc il y a certaines questions qui sont sans réponses dans mon esprit.

Tout d'abord pour l'âme, où dans les Evangiles parles t'on de l'âme, ou plutôt sur quels écrits l'Eglise se base pour cela ?

Ensuite de façon plus générale, sur quoi se base l'Eglise pour ses positions morales ? (amour avant le mariage, contraception, etc)

Merci de vos réponses.
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marchenoir
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Re: Plusieurs questions sur les Evangiles.

Message non lu par marchenoir » jeu. 24 mai 2007, 15:37

Yves54 a écrit :
Tout d'abord pour l'âme, où dans les Evangiles parles t'on de l'âme, ou plutôt sur quels écrits l'Eglise se base pour cela ?
Bonjour Yves54,

pour cette partie de la question, le Catéchisme de l'Eglise Catholique donne des éléments de réponse très intéressants :
362 La personne humaine, créée à l'image de Dieu, est un être à la fois corporel et spirituel. Le récit biblique exprime cette réalité avec un langage symbolique, lorsqu'il affirme que "Dieu modela l'homme avec la glaise du sol; il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l'homme devint un être vivant" ( Gn 2,7 ). L'homme tout entier est donc voulu par Dieu.

363 Souvent, le terme âme désigne dans l'Ecriture Sainte la vie humaine (cf. Mt 16,25-26; Jn 15,13 ) ou toute la personne humaine (cf. Ac 2,41 ). Mais il désigne aussi ce qu'il y a de plus intime en l'homme (cf. Mt 26,38; Jn 12,27 ) et de plus grande valeur en lui (cf. Mt 10,28; 2M 6,30 ), ce par quoi il est plus particulièrement image de Dieu: "âme" signifie le principe spirituel en l'homme.

364 Le corps de l'homme participe à la dignité de l'"image de Dieu": il est corps humain précisement parce qu'il est animé par l'âme spirituelle, et c'est la personne humaine toute entière qui est destinée à devenir, dans le Corps du Christ, le Temple de l'Esprit (cf. 1Co 6,19-20; 1Co 15,44-45 ):

Corps et âme, mais vraiment un, l'homme, dans sa condition corporelle, rassemble en lui-même les éléments du monde matériel qui trouvent ainsi, en lui, leur sommet, et peuvent librement louer leur Créateur. Il est donc interdit à l'homme de dédaigner la vie corporelle. Mais au contraire il doit estimer et respecter son corps qui a été créé par Dieu et qui doit ressusciter au dernier jour ( GS 14 ).

365 L'unité de l'âme et du corps est si profonde que l'on doit considérer l'âme comme la "forme" du corps (cf. Cc. Vienne en 1312: DS 902 ); c'est-à-dire, c'est grâce à l'âme spirituelle que le corps constitué de matière est un corps humain et vivant; l'esprit et la matière, dans l'homme, ne sont pas deux natures unies, mais leur union forme une unique nature.

366 L'Eglise enseigne que chaque âme spirituelle est immédiatement créée par Dieu (cf. Pie XII, enc. "Humani generis", 1950: DS 3896 SPF 8) - elle n'est pas "produite" par les parents -, et qu'elle est immortelle (cf. Cc. Latran V en 1513: DS 1440 ): elle ne périt pas lors de sa séparation du corps dans la mort, et elle s'unira de nouveau au corps lors de la résurrection finale.

367 Parfois il se trouve que l'âme soit distinguée de l'esprit. Ainsi S. Paul prie pour que notre "être tout entier, l'esprit, l'âme et le corps" soit gardé sans reproche à l'Avènement du Seigneur ( 1Th 5,23 ). L'Eglise enseigne que cette distinction n'introduit pas une dualité dans l'âme (Cc. Constantinople IV en 870: DS 657 ). "Esprit" signifie que l'homme est ordonné dès sa création à sa fin surnaturelle (Cc. Vatican I: DS 3005 cf. GS 22 ), et que son âme est capable d'être surélevée gratuitement à la communion avec Dieu (cf. Pie XII, Enc. "Humani generis", 1950: DS 3891 ).

368 La tradition spirituelle de l'Eglise insiste aussi sur le coeur, au sens biblique de "fond de l'être" ( Jr 31,33 ) où la personne se décide ou non pour Dieu (cf. Dt 6,5; Dt 29,3; Is 29,13; Ez 36,26; Mt 6,21; Lc 8,15; Rm 5,5 ).
Bonne fin de journée.

Marchenoir.
Il n'y a qu'une tristesse, c'est de n'être pas des saints (Léon Bloy, La Femme Pauvre)

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Veritatis Splendor
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Message non lu par Veritatis Splendor » mer. 06 juin 2007, 16:06

Bonjour,

l'âme semble dans la définition de l'Eglise être un fondement plus essentiel que tout en l'homme. L'âme serait en quelque sorte la partie spirituelle de l'homme, le principe qui le relie à Dieu.
Il ne faut pourtant pas oublié que l'âme est indissociable du corps, et que au jour de la résurection, le corps ressucite également. Sans corps, l'âme serait comme une sève sans arbre, si l'âme donne au corps sa vie, le corps donne à l'âme son pouvoir. C'est le composé des deux qui donne la personne individuelle (cf rapport forme-matière dans la philosophie aristotélicienne).
"Puisque tu fus conçu pour te réjouir, ouvre tes yeux, et sache de qui te viennent les saintes inspirations qui t'illuminent le coeur."

Miguel Mañara

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