Méditation pour le temps de Carême

« Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures. » (Lc 24.45)
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jean_droit
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Méditation pour le temps de Carême

Message non lu par jean_droit » mar. 27 févr. 2007, 10:59

De monseigneur Chauvet :

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Ecoutez cette méditation quotidienne de Mgr Patrick Chauvet tous les jours à 8h20 sur Radio Notre-Dame 100.7

Méditation de Carême - 1ère semaine de Carême, mardi 26 février 2007
Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 6, 7-15)
07 Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait: "Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens: ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
08 Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé.
09 Vous donc, priez ainsi :
Notre Père, qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié.
10 Que ton règne vienne ;
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
11 Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
12 Remets-nous nos dettes,
comme nous les avons remises nous-mêmes
à ceux qui nous devaient.
13 Et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du Mal.
14 Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
15 Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

Je vous rappelle que tout au long de cette semaine, la Parole de Dieu va nous faire découvrir nos fragilités, nos tentations, mais aussi le force que nous portons pour les chasser.

Hier, un appel à nous donner. Aujourd’hui, un retour à la contemplation. Nos prières sont toujours souvent encombrées. Mais peut-être avons-nous peur de ce silence intérieur.

Saint Augustin nous exhorte à entrer dans nos cœurs pour découvrir celui nous habite. Ce chemin d’intériorité est essentiel pour nous connaître.

Cette peur est celle du regard du Père ; pourtant « notre Père sait de qui vous avez besoin avant même que vous l’ayez demandé. » Il connaît lui aussi nos blessures ; il nous connaît mieux que nous, car son regard est celui de la tendresse.

Si nous avons tant de mal à nous aimer, c’est parce que nous ne regardons pas avec les yeux de Dieu. Parfois, on se survalorise ; c’est alors l’orgueil, la suffisance, l’incapacité à changer d’appui.

Parfois, on se dévalorise ; c’est alors les complexes, la destruction de l’image de soi-même.

Nous devons plutôt nous valoriser, c’est-à-dire découvrir nos valeurs, mieux notre valeur aux yeux du Seigneur. Nous avons du prix et si le Père a envoyé son Fils, c’est parce qu’il ne supportait pas de voir ses enfants s’égarer et se déshumaniser. Chacun d’entre nous a au moins un talent. Notre devoir n’est-il pas de le faire fructifier ?

Aujourd’hui, prenez un temps de silence, dans votre chambre ou dans une église. Soignez la mise en présence de Dieu et pour cela, commencez par
un signe de croix,
puis un acte de foi : Seigneur, je crois que tu es là.
Une reconnaissance de nos péchés par un je confesse à Dieu ou le psaume 50,
Une invocation à l’Esprit-Saint, comme le Veni Créator ou la séquence de la Pentecôte ou toute prière spontanée,
Enfin un acte d’offrande, car ce temps est pour le Seigneur… Mais aussi pour vous, puisqu’ainsi vous répondez à votre vocation en devenant louange. C’est alors le temps de descendre en vos cœurs et d’y demeure. C’est de l’ordre du combat, mais vous recevrez le centuple…

Vous avez des questions, vous souhaitez écrire à Mgr Patrick Chauvet, merci d'écrire à communication@diocese-paris.net qui transmettra

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Méditation du 28 février

Message non lu par jean_droit » mer. 28 févr. 2007, 13:04

Ecoutez cette méditation quotidienne de Mgr Patrick Chauvet tous les jours à 8h20 sur Radio Notre-Dame 100.7

Méditation de Carême - 1ère semaine de Carême, mercredi 28 février 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 11, 29-32)
29 Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que celui de Jonas.
30 Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération.
31 Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
32 Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

"Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas".

Nous cherchons toujours de signes pour nous sécuriser. Hier, dans votre temps de prière, avez-vous vu des signes ? On cherche parfois des frissons, des sensations fortes et on a un calme plat. "Mon père, je ne sais pas prier, car je ne ressens rien !", On voudrait tellement sentir la présence de Dieu ! Le curé d’Ars disait pendant plus d’un quart d’heure à ses paroissiens, en montrant le tabernacle : « Il est là ! Il est là ! » Les fruits de sa présence : la paix et la joie intérieure.

Rappelez-vous la rencontre d’Élie avec Dieu : Ce ne fut pas à travers un ouragan, ni un tremblement de terre, ni le feu, mais dans un brise légère. (1 Rois 19,11)

À vouloir toujours des signes, cela devient insignifiant… Mais à refuser le signe, c’est tout aussi insignifiant.

La Parole de Dieu est la présence de Dieu en nous. N’est elle pas un signe, mieux n’est-elle pas le signe qui nous est donné aujourd’hui ? Le signe, c’est une Personne vivante, c’est le Christ, le Ressuscité.

C’est lui, l’unique médecin qui peut nous guérir, si toutefois nous osons lui montrer nos blessures.

Mais nous ne sommes pas passifs dans cette guérison. Comment la Parole va-t-elle me convertir ? Aujourd’hui le Christ nous rappelle tous ceux qui sont restés sourds à l’appel ! tous ceux qui ont la nuque raide et qui résistent à la grâce.

Prenez le temps de repérer vos résistances : Avant-hier, c’était le refus de se donner, or tant qu’on n’a pas tout donné, on a rien donné ! Hier, la peur du regard du Père sur nous-mêmes ; et maintenant, les incessants délais. Demain, on tentera de nommer la résistance, les chaînes qui nous rendent esclaves.

Non ! Le Seigneur vous dit : « oses ce regard, nomme ton péché » pas demain ! Profite de ce signe qui est bien plus que Jonas ! C’est le Vivant pour toujours qui va t’aider.


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Message non lu par jean_droit » jeu. 01 mars 2007, 10:24

De monseigneur Chauvet :

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Méditation de Carême - 1ère semaine de Carême, jeudi 1er mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 7, 7-12)
07 Moi-même, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver. Mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri.
08 Moi qui suis un subalterne, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je dis : 'Va', et il va ; à l'autre : 'Viens', et il vient ; et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
09 Entendant cela, Jésus fut dans l'admiration. Il se tourna vers la foule qui le suivait : « Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi ! »
10 De retour à la maison, les envoyés trouvèrent l'esclave en bonne santé.
11 Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu'une grande foule.
12 Il arriva près de la porte de la ville au moment où l'on transportait un mort pour l'enterrer ; c'était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

« Demandez-vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. »

Hier, vous avez peut-être repéré une résistance en vous. Là le Seigneur vous exhorte à la confiance.

Demandez, même si le Seigneur connaît ce dont vous avez besoin ! Exercez votre liberté. D’après vous, que faut-il lui demander ? La santé, le bonheur, les joies… N’hésitez pas ! ne soyez pas frileux. Mais demandez en ce temps de conversion de voir votre péché. Certains me disent : je demande et ne reçois rien ! Alors, regardez à côté ; tu reçois toujours plus que ce que tu as reçu.

Le Curé d’Ars avait demandé de voir sa misère… « J’ai failli désespérer », avoua-t-il.

Alors, Seigneur, montre-moi « un peu ma misère ! »

« Cherchez » Prenons-nous le temps de chercher ? C’est-à-dire de descendre en nos cœur.

« Frappez, la porte sera ouverte. » La porte de votre cœur ! La porte du royaume ! C’est aussi le Seigneur qui frappe à votre porte pour s’inviter à votre table.

Mais voulez-vous que le Seigneur entre ainsi dans votre intimité ?

« Interrogez votre prière, si elle est tiède, votre charité est tiède » nous redit Saint Augustin.

« Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi ».

Si nous manquons d’audace dans la prière d’intercession, de demandes, alors nous manquerons d’audace dans la charité. Mais si nous manquons d’audace, c’est peut pêtre parce que nous sommes déçus ; peut être par manque de confiance !

Si vous manquez de confiance en Dieu, vous manquerez aussi de confiance en vous.

Aujourd’hui dans votre prière, qu’allez vous demander ? Voir votre misère, pourquoi pas, mais demandez aussi de voir la miséricorde du Père ! Croyez-moi vous serez comblés !

À demain

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Message non lu par jean_droit » ven. 02 mars 2007, 12:11

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Méditation de Carême - 1ère semaine de Carême, vendredi 2 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 5, 20-26)

20i Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Je vous le déclare : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux.
21 Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal.
22 Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu.
23 Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
24 laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
25 Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison.
26 Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou.

Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

Depuis le début de cette semaine, nous commençons à voir nos résistances. En ce vendredi, jour de pénitence, il y a un véritable appel à la sainteté. En effet, le Christ nous exhorte à la loi nouvelle qui n’enlève pas un iota de la loi ancienne, mais qui l’accomplit.

« Et bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. »

La colère, l’insulte, la médisance… c’est si facile ! Et voilà que le Seigneur me dit toutes ces pulsions, ces violence,s si tu les mettais au service de la charité.

Il est difficile de supprimer une tendance ; elle fait parti de nous-mêmes ! Mais on peut la rendre positive. Un tempérament colérique peut devenir une force au service des plus pauvres.

Cette loi nouvelle est nettement plus difficile à vivre que les dix commandements, mais le Seigneur nous donne la grâce pour vivre cette loi. C’est l’Esprit-Saint qui nous travaille en profondeur et qui nous pousse à positiver nos tendances que nous devons accepter.

Il y a tellement de gens qui les refusent ! C’est un combat perdu !

Enfin le Christ nous demande nous réconcilier avant de répondre à notre vocation : devenir vivante offrande.

« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » Ce n’est pas un futur ! C’est un présent.

Mais la réconciliation est parfois difficile : cela demande de l’humilité et cela suppose que celui que j’ai offensé accueille ma demande… Il faut parfois du temps ! Il faut sûrement désarmé. Mais quel chemin de libération !

Alors, si vous avez à poser un geste, n’hésitez-pas ! Un coup de téléphone, un couriel, un sourire, une lettre..

Si vous avez une mauvais habitude, celle de dire du mal de votre prochain, alors aujourd’hui un effort… non pas de vous taire, mais de dire du bien de celui qui vous agace et qui est antipathique !

Bon courage… parfois, il en faut beaucoup.


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Méditation du lundi 5 mars

Message non lu par jean_droit » lun. 05 mars 2007, 11:51

Ecoutez cette méditation quotidienne de Mgr Patrick Chauvet tous les jours à 8h20 sur Radio Notre-Dame 100.7

Méditation de Carême - 2ème semaine de Carême, lundi 5 mars 2007
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 6, 36-38)
36 Jésus disait à la foule: "Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
37 Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
38 Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

Cette semaine, nous allons contempler le Transfiguré. Peut-être avez-vous une Icône ? Dans ce cas, n’hésitez pas à prendre du temps pour la regarder au cœur de votre prière et ainsi vous laisser regarder par Celui qui, transfiguré, vous illumine.

Nous avons besoin de voir la vérité de notre être ; nous avons besoin de redécouvrir l’Image de Dieu que nous portons.

« Soyez miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. »

Regardons cette miséricorde du Père. Elle n’est pas opposée à la justice divine. La justice distributive consiste à donner à chacun ce qui lui est dû. En vertu de cette justice, Dieu doit donner à chacun des hommes ce qui lui revient ; mais dans l’histoire du Salut, Dieu décide de ne pas s’en tenir avec l’homme à la stricte justice, mais de le sauver gratuitement et miséricordieusement.

Dieu s’engage vis-à-vis de l’homme dans une histoire de Salut. Ainsi la stricte justice n’est pas le dernier mot de Dieu. Au-delà de la stricte justice, Dieu est Amour et Miséricorde.

L’amour, tout en dépassant la justice, ne l’élimine pas, mais l’inclut. Il instaure un nouvel ordre de justice.

Dieu est juste en étant fidèle à ce qu’il est, c’est-à-dire : amour miséricordieux.

Dieu est juste en faisant miséricorde, car il donne à chacun ce qui lui est dû depuis qu’il a fait alliance avec lui.

La justice de Dieu est un attribut de l’Amour qu’il est. Son jugement n’est qu’un acte d’amour.

Il n’y a en effet, en Dieu, aucune vengeance. Le Père ne répond au mal et au péché que par l’amour. N’étant qu’Amour, son Amour est à la fois totalement vulnérable et totalement inattaquable : rien, ni personne ne peut faire naître en Dieu, autre chose que de l’Amour.

Alors, n’oublions pas que c’est notre miséricorde pour autrui qui nous obtient miséricorde. Et Jésus nous donne la règle d’or : « Tout ce que vous voudrez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux. » Pas une règle de réciprocité ! À vous de prendre l’initiative ! Imitons l’amour gratuit de Dieu.

Le Seigneur met ainsi en lumière la dignité de notre action, capable d’initiative à la manière divine et qui devient la règle même à laquelle se soumet le jugement de Dieu.


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Méditation du mardi 6 mars

Message non lu par jean_droit » mar. 06 mars 2007, 10:12

Ecoutez cette méditation quotidienne de Mgr Patrick Chauvet tous les jours à 8h20 sur Radio Notre-Dame 100.7

Méditation de Carême - 2ème semaine de Carême, mardi 6 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 23, 1-12)
01 Jésus déclarait à la foule et à ses disciples:
02 « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
03 Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
04 Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
05 Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ;
06 ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues,
07 les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
08 Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères.
09 Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux.
10 Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ.
11 Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
12 Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

Hier, nous avons contemplé la miséricorde du Père. Aujourd’hui, l’évangile nous montre les attitudes fondamentales pour répondre à notre vocation à la sainteté, ainsi que les moyens surnaturels qui jaillissent du cœur du Christ. En les adoptant, nous deviendrons des témoins illuminés.

Nous sommes TOUS appelés à la Sainteté et la réponse est possible pour chacun d’entre nous. Nous en avons les moyens. La Parole de Dieu va nous montrer les attitudes fondamentales pour répondre à notre vocation, ainsi que les moyens surnaturels qui jaillissent du cœur du Christ.

L’attitude essentielle est l’humilité. En cette vertu s’enracinent toutes les vertus. « Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé » Il ne s’agit pas de faire des contresens ! Le Christ ne nous demande pas d’être les derniers et de ne pas assumer des responsabilités au cœur de ce monde.

Être humble, c’est rechercher sans cesse l’unification de notre vie.

« Ils disent et ne font pas » Il ne suffit pas de dire de bonnes paroles, encore faut-il que le prédicateur vive lui-même cet appel à la Sainteté. La prédication n’a pas pour finalité de culpabiliser « ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ».

La pédagogie divine est très différente. Dieu le Père nous prend là où nous en sommes pour nous faire avancer. Comme le dit Grégoire de Nysse, Père Cappadocien du 4ème siècle « de commencement en commencement, en éternel recommencement.»

Là encore, ce n’est pas une spiritualité de la médiocrité, mais une ascension progressive, parfois un peu lente, que nous voudrions plus rapide, mais qui prend en compte ce que nous sommes et donc notre devenir spirituel. Nous ne pouvons pas trahir la Parole de Dieu, sinon elle ne nous convertira pas. Le prédicateur ne peut pas la réduire à des idées au goût du jour ! Mais cette Parole nous rejoint dans notre vie quotidienne.

Être humble, c’est être et vivre dans la vérité. « Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes ». Être dans la vérité ce n’est plus vivre dans l’apparence, sinon nous restons à l’extérieur de nous-mêmes ; notre vie devient superficielle. Il y a comme un dédoublement de la personnalité, l’orgueil nous installe dans le mensonge. Finalement c’est un refus de s’accepter comme nous sommes, ou un aveuglement sur ce que nous sommes.

Ne cherchons pas les premières places et si nous y sommes, soyons des serviteurs.

Être humble, c’est accepter de se laisser enseigner par le Seigneur, ne prenez pas la place du Christ, mais mettez-vous à son école. Ne vous prenez pas pour Dieu le Père, mais soyez des fils de ce Père. Prenez le chemin que le Christ vous a tracé.

« Le plus grand parmi vous sera votre serviteur

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Méditation du mercredi 7 mars

Message non lu par jean_droit » mer. 07 mars 2007, 11:22

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Méditation de Carême - 2ème semaine de Carême, mercredi 7 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 20, 17-28)

17 Au moment de monter à Jérusalem, Jésus prit à part les Douze et, pendant la route, il leur dit :
18 « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort
19 et le livreront aux païens pour qu'ils se moquent de lui, le flagellent et le crucifient, et, le troisième jour, il ressuscitera. »
20 Alors la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.
21 Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
22 Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. »
23 Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. »
24 Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères.
25 Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
26 Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ;
27 et celui qui veut être le premier sera votre esclave.
28 Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

Le Christ nous a montré hier que l’humilité transfigurait. Peut-être avons-nous du mal à vivre cette vertu. C’est pourquoi, Jésus revient sur la mission du serviteur transfiguré.
Le Christ, part de la demande de la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée : «Ordonne que mes deux fils siègent l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton royaume.»
Je comprends la demande de cette mère qui veut que ses enfants soient bien placés ; malheureusement, elle ne se rend pas compte des conséquences.
Les Apôtres sont appelés à suivre le Christ sur ce chemin d’obéissance.
« Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? »
L’humilité est liée à l’obéissance. Prenons le temps de contempler l’obéissance du Fils. Toute sa vie ne fut qu’obéissance au Père. En acceptant la mission de l’Incarnation, le Christ savait que ça le conduirait à la mission de la Rédemption. Le Fils ne fait que la volonté de son Père, telle est sa nourriture. Et cette obéissance le conduira jusqu’à la mort et la mort sur une Croix. Cette coupe est celle de son sang versé pour notre salut.
Le disciple doit mourir avec le Christ pour vivre avec lui. Quelle merveilleuse humilité ! Le Christ, de condition divine, accepte de prendre un corps, d’entrer dans le temps, pour le salut de tous les hommes. À nous, de suivre ce chemin.
Cette obéissance, nous la vivons dans la prière. Suis-je à l’écoute de la volonté du Père et prêt à lui obéir ? Mais, pour ne pas être dans l’imaginaire, il est bon de vérifier comment nous vivons cette obéissance ; or, nous avons toujours à obéir !
L’obéissance aux évènements vous allez me dire : « on ne peut pas faire autrement ». Mais la vivons-nous comme une fatalité ? ou la vivons-nous comme un chemin proposé par Dieu ? Si toutefois Dieu y est présent ! Là, il faut du discernement.
L’obéissance se vit dans cette attitude du serviteur.
« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude ».
Ce service, il le vivra le Jeudi Saint mais à travers toutes les rencontres de l’Évangile, le Christ apparaît comme le serviteur ; point de jugement écrasant, disponibilité, écoute, accueil ...
L’appel que nous entendons aujourd’hui est radical :
« Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur, et celui qui veut être le premier sera votre esclave.» Les valeurs de ce monde sont comme inversées. Dans notre système éducatif où nous formons des êtres de compétition, comme il est bon de réentendre cette parole de Jésus.
Les jeunes peuvent être premiers et devenir des êtres de communion. Alors, leurs talents seront mis au service de l’humanité.


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Méditation du jeudi 8 mars

Message non lu par jean_droit » jeu. 08 mars 2007, 10:47

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Méditation de Carême - 2ème semaine de Carême, jeudi 8 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 16, 19-31)

19 Jésus disait cette parabole : « Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux.
20 Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies.
21 Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies.
22 Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham. Le riche mourut aussi, et on l'enterra.
23 Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui.
24 Alors il cria : 'Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. —
25 Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et toi, c'est ton tour de souffrir.
26 De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne vienne pas vers nous.'
27 Le riche répliqua : 'Eh bien ! père, je te prie d'envoyer Lazare dans la maison de mon père.
28 J'ai cinq frères : qu'il les avertisse pour qu'ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture !’
29 Abraham lui dit : 'Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent ! ¦
30 Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu'un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.'
31 Abraham répondit : 'S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

Est Saint, celui qui, le cœur ouvert, est prêt à tout recevoir du Seigneur. Il lui faut un cœur humble, disponible, prêt à servir jusqu’au bout et à mettre ses talents, dons du Seigneur, au service de ses frères.

L’appel à la Sainteté est celui de la charité.

La parabole du pauvre Lazare vient de nous le rappeler. Là encore, n’allons pas faire de contresens. Ce n’est pas parce que nous sommes heureux sur terre, qu’au ciel nous serons malheureux. Le problème est celui de la charité, et donc du partage.

Le riche peut être sauvé et peut connaître le bonheur éternel s’il a su user de sa fortune. De même que ceux qui ont des responsabilités dans ce monde et qui les vivent comme un service, de même les riches qui mettent leur richesse au service des plus pauvres, seront sauvés.

La charité est une vertu théologale, c’est à dire qu’elle est un don de Dieu, répandu par l’Esprit en nos cœurs. Ce qui caractérise la charité, c’est la gratuité et l’universalité. Le Christ en mourrant sur la Croix nous le montre, il est mort gratuitement et pour tout homme sans exception.

Ceux qui vivent de la charité savent bien que c’est de l’ordre du don. En effet, comment arriver à aimer ceux qui sont si peu aimables ? Le secret d’un Monsieur Vincent, d’un Père Brottier, d’une mère Thérésa, c’est d’avoir transformé leur pauvre amour en amour divinisé. S’ils voient le Christ à travers les plus pauvres, c’est grâce à cette vertu. S’ils se sont donnés aux pauvres, c’est parce qu’ils ont reçu ce don et surtout en ont usé. Ils ne se sont pas appuyés sur leur pauvre amour, mais sur Celui qui vient d’en haut. Cet amour, nous le recevons tous, mais est-ce que nous vivons avec ? La vie Trinitaire en nos cœurs est efficace ; le Fils aime le Père dans cette communion d’amour qu’est l’Esprit, et cette circulation d’amour se passe en nos cœurs. En sommes-nous toujours conscients ? A chaque messe, je reçois ce trésor d’amour ; le Corps du Christ en moi fait grandir mon union avec le Seigneur ; cette communion est une communion d’amour.

Accompagnant un jour un pèlerinage en Algérie sur les pas de Saint Augustin, j’avais à demander la route, le lieu était proche d’une maison de retraite tenue pas les sœurs de saint Vincent de Paul ; l’algérien musulman m’a parlé avec émotion de ces sœurs de Saint Vincent de Paul qui se donnaient totalement à toutes ces personnes âgées et abandonnées.

Comme le dit l’Évêque de Tunis, le seul dialogue possible est celui de la charité. « Si tu vois la charité, dit Augustin, tu vois la Trinité. »

Posez un acte de charité, c’est cela qui transfigure.

Vous avez des questions, vous souhaitez écrire à Mgr Patrick Chauvet, merci d'écrire à communication@diocese-paris.net qui transmettra.

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Méditation du vendredi 9 mars

Message non lu par jean_droit » ven. 09 mars 2007, 10:30

Ecoutez cette méditation quotidienne de Mgr Patrick Chauvet tous les jours à 8h20 sur Radio Notre-Dame 100.7

Méditation de Carême - 2ème semaine de Carême, vendredi 9 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 21, 33-43)

33i Jésus disait aux chefs des prêtres et aux pharisiens : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et partit en voyage
34 Quand arriva le moment de la vendange, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de la vigne.
35 Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l'un, tuèrent l'autre, lapidèrent le troisième.
36 De nouveau, le propriétaire envoya d'autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais ils furent traités de la même façon.
37 Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : 'Ils respecteront mon fils.'
38 Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : 'Voici l'héritier : allons-y ! tuons-le, nous aurons l'héritage !'
39 Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.
40 Eh bien, quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? »
41 On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il donnera la vigne en fermage à d'autres vignerons, qui en remettront le produit en temps voulu. »
42 Jésus leur dit : « N'avez-vous jamais lu dans les Écritures :
La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C'est là l'oeuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux !
43 Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

Le Christ nous parle en parabole. Il nous propose celle des vignerons homicides qui nous révèle le dessein d’Amour du Père.

Rappelez-vous l’hymne aux Éphésiens : « C’est ainsi que Dieu nous a élus en son Fils, dès avant la création du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l’amour » (Eph1,3) . Dieu le Père n’a pas abandonné son projet. S’il nous a créés, c’est pour être saint, c’est à dire pour participer de sa divinité et de son amour. Pour réaliser son projet, il doit livrer son Fils.

Les serviteurs de la parabole sont les prophètes qui sont envoyés pour inviter à la conversion des cœurs. Mais ce ne fut pas suffisant. C’est alors qu’il envoya ce qu’il avait de plus cher, son Fils unique. Par le mystère de la Rédemption, le Fils meurt et nous recevons l’héritage ; cet héritage est la vie qui ne meurt plus ; c’est l’illumination, notre divinisation.

L’héritage est cette grâce de sanctification.

Le catéchisme développe l’action de cette grâce, écoutez plutôt :

« Cette grâce nous rend capable de croire en Dieu, d’espérer en lui et de l’aimer par les vertus théologales ; Elle nous donne de pouvoir vivre et agir sous la motion de l’Esprit Saint par les dons du saint Esprit.

Elle permet de croître dans le bien par les vertus morales.

Ainsi, tout l’organisme de la vie surnaturelle du chrétien a sa racine dans le Saint Baptême » (CEC 1266)

Frères et Sœurs, n’allez pas chercher ailleurs les moyens pour répondre à votre vocation ! Par le Saint Baptême vous êtes devenus des Saints ! Oh ! je vous entends : « Comment se fait-il que je ne progresse pas ? Que je tombe toujours dans les mêmes péchés ? Est-ce une fatalité ? » Non bien sûr, le péché n’est pas une fatalité ! Nous n’avons pas été créé pour pécher mais pour être saints. Le problème c’est le bon usage de la grâce ! Ai-je donné au Seigneur ma liberté ? Si je n’écoute que moi, si je ne m’appuie que sur moi, alors oui, la grâce ne pourra pas agir. Dieu nous respecte jusque là !

Vivre avec la grâce, c’est vivre dans l’intimité du Seigneur, c’est être à l’écoute de sa Parole, c’est obéir au Père et se laisser entraîner par l’Amour. Laissez-vous saisir par ce mouvement d’amour trinitaire ; alors vous serez étonnés d’avoir pu poser tel acte, d’avoir pu répondre à telle demande, d’avoir renoncé à tel projet. La grâce vous transfigure progressivement.


Vous avez des questions, vous souhaitez écrire à Mgr Patrick Chauvet, merci d'écrire à communication@diocese-paris.net qui transmettra.

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Lundi 12 mars 2007

Message non lu par jean_droit » lun. 12 mars 2007, 10:54

Ecoutez cette méditation quotidienne de Mgr Patrick Chauvet tous les jours à 8h20 sur Radio Notre-Dame 100.7

Méditation de Carême - 2ème semaine de Carême, lundi 12 mars 2007


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 4, 24-30)
24i Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclarait: "Amen, je vous le dis, aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays. 25 En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; 26 pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. 27 Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. » 28 A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. 29 Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. 30 Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

Tout au long de cette semaine, je vous invite à poser un acte de conversion… Rappelez-vous la parole du Vigneron : « Seigneur, laisse encore ce figuier, cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. »

Puisse cette semaine nous aider à bêcher nos cœurs et à y mettre l’engrais qui produit des miracles : la grâce !

« Amen, je vous le dis, aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays. »

Par notre baptême, nous sommes devenus des prophètes. Comment exerçons-nous cette fonction ?

Dans notre famille, nous sommes prophètes par la transmission de la foi, par la transmission de nos valeurs. Mais lorsque les enfants sont plus grands, il y a peut-être une certaine timidité !

Dans la vie professionnelle, nous sommes peut-être des signes de contradiction ! La foi, la vie spirituelle appartiennent au domaine du privé. Que de fois ai-je entendu : « À partir d’un événement, on tente de parler de Dieu ! »

La mort de Jean-Paul II a délié les langues. Mais faut-il attendre de tels évènements pour parler de Dieu !

On peut être prophète par la parole, mais aussi par la qualité d’écoute, par l’accueil, par l’attention aux autres. Pour les responsables, une attention à son équipe qui collabore à un projet… que sais-je !

Cette parole du Christ : « aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays » n’est pas une invitation à baisser les bras ! Mais plutôt à prendre conscience que la tâche est difficile !

Le Christ n’abandonne pas sa mission ! Bien au contraire ! Et sa parole a touché ses auditeurs au point de le chasser de la synagogue ! « Mais lui, passant au milieu d’eux allait son chemin ».

Le Christ ne veut faire que la volonté de son Père et il sait que ce chemin spirituel va le conduire au don total. Comme il est bon de contempler la liberté du Fils ! N’allez pas croire qu’il est imperméable à la violence de ceux qui étaient à la synagogue ! Il n’y a pas de mépris de sa part ! Non ! Il sait simplement que le message de son Père ne peut que déranger ceux qui sont installés dans un savoir qui les rend esclaves !

À vous de poser un acte prophétique sans chercher de résultat concret ! C’est l’affaire de l’Esprit-Saint.


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Méditation du mrdi 16 mars

Message non lu par jean_droit » mar. 13 mars 2007, 11:04

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Méditation de Carême - 3ème semaine de Carême, mardi 13 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 18, 21-35)

21 Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? »
22 Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
23 En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
24 Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
25 Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
26 Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.'
27 Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
28 Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : 'Rembourse ta dette !'
29 Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai.'
30 Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé.
31 Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître.
32 Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
33 Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ?'
34 Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé.
35 C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son coeur. »


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

« Combien de fois dois-je lui pardonner ?... Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix-sept fois sept fois ».

Nous avons déjà évoqué le pardon, mais du côté de celui qui a blessé. Aujourd’hui, nous sommes les blessés. Ce n’est pas si facile de pardonner ; il faut de l’humilité ; il faut transformer son regard vers celui qui m’a offensé.

C’est pour cela qu’il faut du temps. Si l’on vient vous demander pardon, n’hésitez pas ! Car ce n’est pas si évident de faire une telle démarche !

Mais peut-être faut-il moi-même aller vers celui qui m’a blessé ? Rappelez-vous le Christ en croix : « Pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »

D’ailleurs, est-il vraiment conscient de blesser ? Par exemple, celui qui aime se moquer, sait-il qu’il peut blesser ? Ne faut-il pas lui dire avec simplicité : « Attention, tu ne te rends pas compte !... »

Nous sommes proches de la correction fraternelle qui doit se faire, non comme une revanche, mais comme un acte de charité.

J’entends souvent dire : « j’ai pardonné, mais je n’ai pas oublié. »

Permettez-moi de vous renvoyer au Catéchisme de l’Église Catholique : « “C’est ainsi que vous traitera mon Père céleste, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur.” C’est là, en effet, au fond du cœur, que tout se noue et se dénoue. Il n’est pas en notre pouvoir de ne plus sentir et d’oublier l’offense ; mais le cœur qui s’offre à l’Esprit-Saint retourne la blessure en compassion et purifie la mémoire en transformant l’offense en intercession. » (n° 2843)

Alors, je vous propose, comme acte de conversion, soit de faire une démarche pour pardonner à un frère ; soit dans votre prière, d’offrir votre blessure et de prier pour celui qui vous a blessé.

Vous ferez des pas de géant…


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Méditation du mercredi 14mars 2007

Message non lu par jean_droit » mer. 14 mars 2007, 10:19

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Méditation de Carême - 2ème semaine de Carême, mercredi 7 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 20, 17-28)

17 Au moment de monter à Jérusalem, Jésus prit à part les Douze et, pendant la route, il leur dit :
18 « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort
19 et le livreront aux païens pour qu'ils se moquent de lui, le flagellent et le crucifient, et, le troisième jour, il ressuscitera. »
20 Alors la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.
21 Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
22 Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. »
23 Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. »
24 Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères.
25 Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
26 Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ;
27 et celui qui veut être le premier sera votre esclave.
28 Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

Le Christ nous a montré hier que l’humilité transfigurait. Peut-être avons-nous du mal à vivre cette vertu. C’est pourquoi, Jésus revient sur la mission du serviteur transfiguré.
Le Christ, part de la demande de la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée : «Ordonne que mes deux fils siègent l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton royaume.»
Je comprends la demande de cette mère qui veut que ses enfants soient bien placés ; malheureusement, elle ne se rend pas compte des conséquences.
Les Apôtres sont appelés à suivre le Christ sur ce chemin d’obéissance.
« Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? »
L’humilité est liée à l’obéissance. Prenons le temps de contempler l’obéissance du Fils. Toute sa vie ne fut qu’obéissance au Père. En acceptant la mission de l’Incarnation, le Christ savait que ça le conduirait à la mission de la Rédemption. Le Fils ne fait que la volonté de son Père, telle est sa nourriture. Et cette obéissance le conduira jusqu’à la mort et la mort sur une Croix. Cette coupe est celle de son sang versé pour notre salut.
Le disciple doit mourir avec le Christ pour vivre avec lui. Quelle merveilleuse humilité ! Le Christ, de condition divine, accepte de prendre un corps, d’entrer dans le temps, pour le salut de tous les hommes. À nous, de suivre ce chemin.
Cette obéissance, nous la vivons dans la prière. Suis-je à l’écoute de la volonté du Père et prêt à lui obéir ? Mais, pour ne pas être dans l’imaginaire, il est bon de vérifier comment nous vivons cette obéissance ; or, nous avons toujours à obéir !
L’obéissance aux évènements vous allez me dire : « on ne peut pas faire autrement ». Mais la vivons-nous comme une fatalité ? ou la vivons-nous comme un chemin proposé par Dieu ? Si toutefois Dieu y est présent ! Là, il faut du discernement.
L’obéissance se vit dans cette attitude du serviteur.
« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude ».
Ce service, il le vivra le Jeudi Saint mais à travers toutes les rencontres de l’Évangile, le Christ apparaît comme le serviteur ; point de jugement écrasant, disponibilité, écoute, accueil ...
L’appel que nous entendons aujourd’hui est radical :
« Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur, et celui qui veut être le premier sera votre esclave.» Les valeurs de ce monde sont comme inversées. Dans notre système éducatif où nous formons des êtres de compétition, comme il est bon de réentendre cette parole de Jésus.
Les jeunes peuvent être premiers et devenir des êtres de communion. Alors, leurs talents seront mis au service de l’humanité.

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Méditation du jeudi 15 mars 2007

Message non lu par jean_droit » jeu. 15 mars 2007, 10:36

Ecoutez cette méditation quotidienne de Mgr Patrick Chauvet tous les jours à 8h20 sur Radio Notre-Dame 100.7

Méditation de Carême - 3ème semaine de Carême, jeudi 15 mars 2007
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 11, 14-23)
14 Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et la foule fut dans l'admiration.
15 Mais certains se mirent à dire : « C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons. »
16 D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel.
17 Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres.
18 Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons.
19 Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
20 Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous.
21 Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité.
22 Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris.
23 Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

« Quand l’homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l’équipement de combat qui lui donnait confiance.»

Ces paroles du Christ éclairent notre fragilité et nous invitent en même temps à réfléchir sur l’équipement du combat. Hier, nous avons vu l’importance de la loi.

Il est sûr que les défenses de la loi morale peuvent sembler parfois contraires à la liberté et à une certaine spontanéité de l’amour ! Mais elles sont nécessaires pour que nos sentiments acquièrent leur rectitude, leur vérité et parviennent à s’accorder à la spontanéité spirituelle profonde. Il nous faut alors passer à la deuxième étape, celle du progrès. Cette étape correspond à l’adolescence ; m’étant occupé de jeunes, je sais combien cette étape est difficile, mais tellement riche. C’est l’étape de la formation à la vertu, comme disposition stable et personnelle à agir avec qualité.

C’est l’apprentissage du travail bien fait, du courage quotidien, de l’effort, de la persévérance, de la patience, patience aussi des éducateurs, car cet âge est très prenant.

Sans doute faut-il redécouvrir ce que sont les vertus cardinales et théologales et comment elles construisent notre personnalité.

La vertu n’est pas une habitude formée par la répétition d’actes matériels engendrant en nous un mécanisme psychique ! Nous ne sommes pas des singes ! C’est une capacité personnelle d’action, le fruit d’une succession d’actes de qualité, une forme de progrès et de perfectionnement. La vertu s’inscrit dans la durée ; elle construit le progrès de la personne et de ses actes.

Durée et fidélité ; cette fidélité est d’abord spirituelle, mais elle ne peut pas se passer des fidélités matérielles.

Cela suppose un accompagnement personnalisé ; on ne doit pas, par exemple, humilier un jeune qui est déjà souvent blessé par la vie. Mais il faut prendre du temps avec lui pour regarder son échec, ses erreurs, ses chutes, pour lui montrer quelle vertu il doit travailler : la patience, la force, la justice ou la tempérance !

Cela suppose beaucoup d’écoute et en même temps de la rigueur. Mais il nous faut valoriser ses réussites. La pédagogie divine est celle de l’encouragement.

Si depuis le début de la semaine, vous n’arrivez pas à poser un acte de conversion, interrogez vos vertus cardinales ! Et surtout, travaillez la vertu de force, c’est elle qui fait grandir la volonté.

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Méditation du lundi 19 marts 2007

Message non lu par jean_droit » lun. 19 mars 2007, 11:06

Ecoutez cette méditation quotidienne de Mgr Patrick Chauvet tous les jours à 8h20 sur Radio Notre-Dame 100.7

Méditation de Carême - 4ème semaine de Carême, lundi 19 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (Mt 1, 16-24a)
16 Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie,
de laquelle fut engendré Jésus,
que l'on appelle Christ (ou Messie).
17 Le nombre total des générations est donc : quatorze d'Abraham jusqu'à David, quatorze de David jusqu'à l'exil à Babylone, quatorze de l'exil à Babylone jusqu'au Christ.
18 Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ.
Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
19 Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
20 Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
21 elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
22 Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
23 Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

La semaine dernière, nous avons vu les limites et les fragilités qui nous invitaient à poser des actes de conversion. Mais, il n’y a pas de conversion sans exode vers l’amour du Père, sinon nous serions dans une illusion moralisante et désespérante.

La conversion est théologale et nous ouvre à l’adoration qui est un retour dans la volonté du Père.

Cette semaine, nous faisons la vérité pour accueillir le pardon de Dieu. Et nous commençons en fêtant Saint Joseph.

On sait peu de choses sur Saint Joseph, cet homme juste ! Aujourd’hui à travers l’évangile de Matthieu, on découvre ce qu’est l’obéissance de la foi.

Tout le projet de Joseph s’écroule ! Les faire-part sont envoyés, la fête est préparée et voilà que Marie est enceinte par l’action de l’Esprit-Saint ! Joseph a du respect pour sa fiancée et il refuse de la répudier publiquement. C’est alors l’action de l’Esprit-Saint. Comme pour Marie, il écoute la Parole de l’Ange ; pas une simple écoute, mais une obéissance. La Parole de Dieu a touché le cœur de Joseph. Il a découvert sa vocation et il a répondu oui.

Et si en cette fête, on prenait le temps de regarder nos désobéissances, nos refus de répondre aux appels du Seigneur et de les noter pour préparer le sacrement de la réconciliation, et en même temps pour rendre grâce pour toutes vos réponses joyeuses.

Saint Joseph, modèle de l’acte d’offrande : n’est-ce pas notre vocation baptismale ? Nous sommes un peuple de prêtres et notre vocation à la sainteté n’est-elle pas de devenir vivante offrande à la louange de Dieu le Père ?

Dans votre prière d’aujourd’hui, pourquoi ne pas reprendre un acte d’offrande, celui du Père Charles de Foucauld par exemple :

Mon Père, Je m'abandonne à toi, fais de moi ce qu'il te plaira.

Quoi que tu fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout, j'accepte tout.

Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures, je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.

Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur, parce que je t'aime,

et que ce m'est un besoin d'amour de me donner, de me remettre entre tes mains sans mesure,

avec une infinie confiance car tu es mon Père.

ou tout simplement un acte d’offrande que l’Esprit Saint vous suggèrera.

À tous les Joseph, bonne fête.

À chacun d’entre nous d’entrer dans l’obéissance de la foi.

« En raison de sa foi, Dieu estima qu’il était juste. »


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Méditation du mardi 20 mars 2007

Message non lu par jean_droit » mar. 20 mars 2007, 10:22

Ecoutez cette méditation quotidienne de Mgr Patrick Chauvet tous les jours à 8h20 sur Radio Notre-Dame 100.7

Méditation de Carême - 4ème semaine de Carême, mardi 20 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 5, 1-16)
01i A l'occasion d'une fête des Juifs, Jésus monta à Jérusalem.
02 Or, à Jérusalem, près de la Porte des Brebis, il existe une piscine qu'on appelle en hébreu Bézatha. Elle a cinq colonnades,
03 sous lesquelles étaient couchés une foule de malades : aveugles, boiteux et paralysés.
04
05 Il y en avait un qui était malade depuis trente-huit ans.
06 Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu'il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »
07 Le malade lui répondit : « Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l'eau bouillonne ; et pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. »
08 Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
09 Et aussitôt l'homme retrouva la santé. Il prit son brancard : il marchait !

Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
10 Les Juifs dirent à cet homme que Jésus avait guéri : « C'est le sabbat ! Tu n'as pas le droit de porter ton brancard. »
11 Il leur répliqua : « Celui qui m'a rendu la santé, c'est lui qui m'a dit : 'Prends ton brancard, et marche !' »
12 Ils l'interrogèrent : « Quel est l'homme qui t'a dit : 'Prends-le, et marche' ? »
13 Mais celui qui avait été guéri ne le savait pas ; en effet, Jésus s'était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.
14 Plus tard, Jésus le retrouva dans le Temple et lui dit : « Te voilà en bonne santé. Ne pèche plus, il pourrait t'arriver pire encore. »
15 L'homme partit annoncer aux Juifs que c'était Jésus qui lui avait rendu la santé.
16 Et les Juifs se mirent à poursuivre Jésus parce qu'il avait fait cela le jour du sabbat.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

« Est-ce que tu veux retrouver la santé ? » Cette question de Jésus au paralysé de la piscine de Bézatha, elle s’adresse à chacun d’entre nous. Comme le paralysé, nous exprimons notre désir, mais aussi notre handicap pour descendre dans cette piscine.
Quels sont nos handicaps ? Permettez-moi d’en citer quelques uns :
En confession, je dis toujours la même chose ! Et je réponds : « moi aussi… mais sur la durée, on voit des progrès ! »
Je n’arrive pas à trouver le prêtre qui me comprenne ! Vous cherchez le curé d’Ars… Il fut unique et il est au ciel ! Mais croyez-moi, il y a encore des prêtres qui vivent de la spiritualité du Curé d’Ars !
Je n’oserai jamais dire au Seigneur ce que je porte depuis tant d’années ! Mais osez montrer votre blessure, si vous voulez la guérison. Lorsque vous allez chez votre médecin, vous dites où vous souffrez, sinon il est incapable de faire un diagnostic. De même pour la réconciliation.
Je n’ai pas l’impression de faire des péchés ! Pourtant l’Écriture dit qu’un saint en fait au moins sept par jour ! Alors, vous êtes peut-être amnésique ! ou vous avez du mal à faire votre examen de conscience.
Cela ne change rien dans ma vie !
Reprenons les actes du pénitent :

La contrition : qui est « une douleur de l’âme et une détestation du péché commis avec la résolution de ne plus pécher à l’avenir ».

Avouons que nos contritions sont souvent imparfaites ! Rappelez-vous celle de l’enfant prodigue ; il revient vers son père non pas à cause de son péché, mais parce qu’il a faim !

La confession des péchés, je n’y reviens pas ; car je viens de l’évoquer.

La satisfaction : la grâce reçue enlève tous nos péchés, mais nous devons encore retrouver la pleine santé spirituelle. Pour cela, il faut réparer les torts que j’ai pu faire à mon prochain.

La pénitence reçue doit chercher mon bien spirituel ; elle consiste dans la prière, une offrande, dans les œuvres de miséricorde, le service du prochain, etc…

Prenez le temps de nommer vos handicaps et soignez ce soir votre examen de conscience.

Vous avez des questions, vous souhaitez écrire à Mgr Patrick Chauvet, merci d'écrire à communication@diocese-paris.net qui transmettra.

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