Méditation pour le temps de Carême

« Alors il leur ouvrit l'esprit à l'intelligence des Écritures. » (Lc 24.45)
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jean_droit
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Méditation du mercredi 21 mars

Message non lu par jean_droit » mer. 21 mars 2007, 11:43

Ecoutez cette méditation quotidienne de Mgr Patrick Chauvet tous les jours à 8h20 sur Radio Notre-Dame 100.7

Méditation de Carême - 4ème semaine de Carême, mercredi 21 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 5, 17-30)
17i Après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs: "Mon Père, jusqu'à maintenant, est toujours à l'œuvre, et moi aussi je suis à l'œuvre."
18 C'est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le faire mourir, car non seulement il violait le repos du sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l'égal de Dieu.
19 Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu'il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement.
20 Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu'il fait. Il lui montrera des oeuvres encore plus grandes, si bien que vous serez dans l'étonnement.
21 Comme le Père, en effet, relève les morts et leur donne la vie, le Fils, lui aussi, donne la vie à qui il veut.
22 Car le Père ne juge personne : il a donné au Fils tout pouvoir pour juger,
23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui l'a envoyé.
24 Amen, amen, je vous le dis : celui qui écoute ma parole et croit au Père qui m'a envoyé, celui-là obtient la vie éternelle et il échappe au Jugement, car il est déjà passé de la mort à la vie.
25 Amen, amen, je vous le dis : l'heure vient - et c'est maintenant - où les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue vivront.
26 Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d'avoir la vie en lui-même ;
27 et il lui a donné le pouvoir de prononcer le Jugement, parce qu'il est le Fils de l'homme.
28 Ne soyez pas surpris ; l'heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux vont entendre sa voix, et ils sortiront :
29 ceux qui ont fait le bien, ressuscitant pour entrer dans la vie ; ceux qui ont fait le mal, ressuscitant pour être jugés.
30 Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d'après ce que j'entends, et ce jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma propre volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

Que de fausses culpabilités ! Que de fausses images du Père. Hier, vous avez eu du mal à saisir la profondeur de la miséricorde.

Aujourd’hui, le Christ veut faire grandir notre espérance. Écoutons-le : « Le Père ne juge personne… celui qui écoute ma parole et croit au Père qui m’a envoyé, celui-là obtient la vie éternelle et il échappe au jugement. »

Quelle révolution spirituelle !

L’intention de Dieu qui n’est qu’amour n’est que de sauver. Il ne veut pas juger. C’est l’homme qui se met lui-même en situation d’être jugé. Oui, c’est l’homme qui se juge.

Pour le Père, personne ne lui est extérieur, mais l’homme peut dire non à l’Amour, se maintenir à l’extérieur de l’amour. C’est d’ailleurs le péché qui crée la situation d’extériorité propre au jugement.

Le jugement de Dieu consiste en ceci : c’est l’Amour qui respecte le jugement de l’homme et dans un acte d’Amour, le ratifie.

Par la foi et l’amour, l’homme échappe à l’extériorité par rapport à Dieu et au jugement.

Pour celui qui croit, il n’y a pas de jugement ; dans la relation entre le Père et l’homme, il n’y a pas de place pour le jugement.

En Saint Jean, la doctrine du jugement s’achève dans la doctrine de l’Amour.

Rappelez-vous Sainte Thérèse-de-l’Enfant-Jésus : « De quoi donc aurais-je peur ?... Il n’est qu’amour et miséricorde ».

Répondant à sa sœur Léonie qui défendait les droits de la justice divine, Thérèse lui disait qu’il dépend de l’homme de se situer par rapport à la justice ou à la miséricorde et d’obliger Dieu à agir envers lui en vertu de sa justice ou de sa miséricorde.

Seul, celui qui se situe par rapport à l’Amour miséricordieux se situe par rapport au vrai Dieu, tandis que l’autre se juge lui-même et oblige Dieu à le juger.

« Ma sœur, vous voulez de la justice de Dieu, vous aurez de la justice. Votre âme reçoit exactement ce qu’elle attend de Dieu ».

Offrez-vous à l’Amour miséricordieux ; c’est moins sécurisant, mais c’est plus libérant.

Vous avez des questions, vous souhaitez écrire à Mgr Patrick Chauvet, merci d'écrire à communication@diocese-paris.net qui transmettra.

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Méditation du jeudi 22 mars

Message non lu par jean_droit » jeu. 22 mars 2007, 11:43

Toujours du site de l'archevêché de Paris :

....................

Méditation de Carême - 4ème semaine de Carême, jeudi 22 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 5, 31-47)
31i Jésus disait aux Juifs: "Si je me rendais témoignage à moi-même, mon témoignage ne serait pas vrai;
32 il y a quelqu'un d'autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu'il me rend est vrai.
33 Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité.
34 Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage d'un homme, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
35 Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire, et vous avez accepté de vous réjouir un moment à sa lumière.
36 Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les oeuvres que le Père m'a données à accomplir ; ces oeuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m'a envoyé.
37 Et le Père qui m'a envoyé, c'est lui qui m'a rendu témoignage. Vous n'avez jamais écouté sa voix, vous n'avez jamais vu sa face,
38 et sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous ne croyez pas en moi, l'envoyé du Père.
39 Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez trouver en elles la vie éternelle ; or, ce sont elles qui me rendent témoignage,
40 et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
41 La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
42 d'ailleurs je vous connais : vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu.
43 Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là, vous le recevrez !
44 Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique !
45 Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
46 Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi, car c'est de moi qu'il a parlé dans l'Écriture.
47 Mais si vous ne croyez pas ce qu'il a écrit, comment croirez-vous ce que je dis ?


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

« Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ».

Et nous ? Allons-nous recevoir celui qui est venu pour nous réconcilier avec le Père, avec nous-mêmes et avec notre prochain.

Reprenons quelques extraits du message de Benoît XVI :

« La croix révèle la plénitude de l’amour de Dieu. »

Et si aujourd’hui, nous prenions un peu de temps au pied de la croix.

Contemplons celui que nous avons transpercé. (Jn 19, 37)

« C’est dans le mystère de la croix que se révèle pleinement la puissance irrésistible de la miséricorde du Père céleste ».

Le Christ est monté en croix par charité. Le Père ne demandait pas le sang du Fils ; la Croix est la réponse d’amour du Fils au Père pour notre propre salut.

« Regardons le Christ transpercé sur la Croix ! Il est la révélation la plus bouleversante de l’amour de Dieu ».

Non pas un amour possessif, mais un amour totalement donné et le pape Benoît XVI d’ajouter : « Sur la croix, c’est Dieu lui-même qui mendie l’amour de sa créature ».

Alors comment lui donner notre pauvre amour blessé ? Tout simplement en puisant les eaux vives qui jaillissent du cœur de son Fils.

Recevoir le sacrement du pardon, c’est donner notre amour blessé pour qu’il devienne transfiguré.

Un pécheur pardonné renouvelle son amour pour ses frères. Il est de nouveau ouvert à la grâce, notamment celle de l’Eucharistie qui l’invite à se donner sans compter.

« Nous vivons alors le carême comme un temps eucharistique, dans lequel, en accueillant l’amour de Jésus, nous apprenons à le répandre autour de nous dans chaque geste et dans chaque parole. »

Faites résonner ce message de carême en vos cœurs, ce sera la plus belle façon de préparer la rencontre avec le Christ dans le sacrement du pardon.

« Le carême est pour chaque chrétien une expérience renouvelée de l’amour de Dieu qui se donne à nous dans le Christ, amour que chaque jour nous devons à notre tour redonner au prochain, surtout à ceux qui souffrent le plus et sont dans le besoin. De cette façon seulement, nous pouvons participer pleinement à la joie de Pâques. »

Vous avez des questions, vous souhaitez écrire à Mgr Patrick Chauvet, merci d'écrire à communication@diocese-paris.net qui transmettra

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lundi 26 mars 2007 : L'annonciation

Message non lu par jean_droit » lun. 26 mars 2007, 9:58

Ecoutez cette méditation quotidienne de Mgr Patrick Chauvet tous les jours à 8h20 sur Radio Notre-Dame 100.7

Méditation de Carême - 4ème semaine de Carême, lundi 26 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc (Lc 1, 26-38)
26i L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
27 à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
28 L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
29 A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
30 L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
32 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
34 Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
35 L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
36 Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
37 Car rien n'est impossible à Dieu. »
38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Alors l'ange la quitta.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

Hier, la liturgie de la Parole nous exhortait à découvrir que nous portions la Vérité et c’était ainsi que nous pouvions grandir dans la liberté.

Aujourd’hui, l’Église célèbre l’Annonciation du Seigneur. La liturgie nous fait contempler le Fiat de Marie ; notre pauvre oui s’enracine dans le oui de Marie. Marie, comblée de grâce, nous encourage à vivre avec la grâce. Souvent, on m’a posé la question de la liberté de Marie. Pouvait-elle dire non ? Comme si être libre, c’était de dire non au Seigneur, non au bonheur proposé par le Père. Si nous posons une telle question, c’est parce que nous sommes blessés par notre péché. Marie, l’Immaculée, est une créature épanouie parce que totalement livrée à l’Amour. « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. »

En méditant la vie de Marie, nous apprenons ce que c’est que vivre pour le Christ et avec le Christ, dans la vie quotidienne, dans une proximité intérieure parfaite.

En contemplant l’existence de Marie, nous nous plongeons aussi dans l’obscurité qui est imposée à notre foi. Le rosaire reprend toute l’histoire du salut. Dans la succession des Ave s’ouvre pour l’orant l’espace presque infini du monde de la prière. Marie est donnée comme point d’appui. En elle, le mystère de la Trinité éclot pour la première fois. Elle accompagne le Dieu incarné du berceau à la tombe et à la vie glorifiée. Elle est bien au cœur de notre carême.

Comme il est bon dans cet évangile de l’Annonciation, de voir combien l’humilité de Marie est joyeuse.

« Toutes les générations me proclament bienheureuse. » Et si Marie se met en avant, c’est pour manifester par elle la grâce de Dieu. Sans le langage humain de la Parole de Dieu, nous n’aurons jamais compris le cœur du Père ; le Fils était nécessaire pour manifester le Père qu’aucun œil n’a jamais vu. Peut-être est-il en notre temps nécessaire de voir Marie ; de la voir telle qu’elle se montre, non comme il nous plait de l’imaginer ; de la voir pour ne pas oublier son rôle essentiel dans l’œuvre du salut et dans l’Église ;

Nous sommes sans cesse occupés à transformer et à réformer notre Église : très bien ! Mais ne perdons pas de vue l’unique modèle parfait. Dans nos réformes, ne devrions-nous pas garder constamment le regard fixé sur Marie pour savoir ce que sont l’Église et l’esprit ecclésial ; je ne sais si nous avons besoin de réformateurs ; mais ce dont je suis sûr, c’est que nous avons besoin de saints à l’école de Marie.

Achevez cette journée en priant le Magnificat ou toute autre prière mariale.


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Méditation du mardi 27 mars 2007

Message non lu par jean_droit » mar. 27 mars 2007, 9:50

Ecoutez cette méditation quotidienne de Mgr Patrick Chauvet tous les jours à 8h20 sur Radio Notre-Dame 100.7

Méditation de Carême - 4ème semaine de Carême, mardi 27 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 8, 21-30)
21i Jésus disait aux Juifs: "Je m'en vais; vous me chercherez et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller."
22 Les Juifs disaient : « Veut-il donc se suicider, puisqu'il dit : 'Là où moi je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller' ? »
23 Il leur répondit : « Vous, vous êtes d'en bas ; moi, je suis d'en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.
24 C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. Si, en effet, vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »
25 Ils lui demandaient : « Qui es-tu donc ? » Jésus leur répondit : « Je n'ai pas cessé de vous le dire.
26 J'ai beaucoup à dire sur vous, et beaucoup à condamner. D'ailleurs celui qui m'a envoyé dit la vérité, et c'est de lui que j'ai entendu ce que je dis pour le monde. »
27 Ils ne comprirent pas qu'il leur parlait du Père.
28 Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien par moi-même, mais tout ce que je dis, c'est le Père qui me l'a enseigné.
29 Celui qui m'a envoyé est avec moi ; il ne m'a pas laissé seul parce que je fais toujours ce qui lui plaît. »
30 Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

La liturgie nous invite à méditer le chapitre 8 de saint Jean qui nous prépare à entrer dans le mystère pascal :

« Là où moi je m’en vais, vous ne pouvez pas y aller. »

Le temps de la mort du Christ et de sa résurrection est proche et il est sur le point de retourner au Père.

Il est temps pour nous de choisir : croire et suivre le Christ ou l’abandonner. Le seul moyen d’éviter le péché et la mort est de croire en Jésus-Messie, par qui Dieu entre dans l’histoire ; c’est passer “du monde d’en bas” au “monde d’en haut” : cette condition introduit l’homme là où est Jésus, dans le monde du Père et de la vie.

Le Fils nous a révélé son Père et cette révélation atteint son paroxysme sur la croix : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS et que je ne fais rien par moi-même, mais tout ce que je dis, c’est le Père qui me l’a enseigné. »

Le mystère de la personne du Christ va être manifesté. Ce moment est imminent, ce sera lorsque les hommes crucifieront Jésus. Les prédictions que Jésus fait sur sa mort en croix par “l’élévation” contiennent déjà l’allusion à sa mort comme événement qui dépassera la mort elle-même par le triomphe de la plénitude de l’amour et de la vie. Sans le savoir, ceux qui le mettent à mort seront les instruments de sa glorification.

Après son automanifestation, comme transparence de Dieu et annonce de sa mort et de sa résurrection, le Maître ne se décourage pas en face de l’incompréhension des uns et de l’opposition des autres. Il sait qu’il est en union vitale et personnelle avec le Père, qui le soutient toujours ; c’est pourquoi, avec une fidélité renouvelée, il adhère à sa volonté et accomplit le dessein de salut qui plaît à Dieu.

« Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui. »

« Alors, Seigneur, fais grandir en nous la foi. Donne-nous la force de te suivre jusqu’au Golgotha afin d’être les témoins de ton Amour et d’entrer avec toi dans le Royaume de ton Père.

Fais-nous participer à ta gloire pour que dès maintenant nous soyons ces témoins transfigurés dont notre monde a tant besoin. »


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Méditation du mercredi 28 mars 2007

Message non lu par jean_droit » mer. 28 mars 2007, 10:56

Ecoutez cette méditation quotidienne de Mgr Patrick Chauvet tous les jours à 8h20 sur Radio Notre-Dame 100.7

Méditation de Carême - 4ème semaine de Carême, mercredi 28 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 8, 31-42)
31 Jésus disait à ces Juifs qui maintenant croyaient en lui :
32 « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
33 Ils lui répliquèrent : « Nous sommes les descendants d'Abraham, et nous n'avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : 'Vous deviendrez libres' ? »
34 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : tout homme qui commet le péché est esclave du péché.
35 L'esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours.
36 Donc, si c'est le Fils qui vous rend libres, vous serez vraiment libres.
37 Je sais bien que vous êtes les descendants d'Abraham, et pourtant vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n'a pas de prise sur vous.
38 Je dis ce que moi, j'ai vu auprès de mon Père, et vous, vous faites aussi ce que vous avez entendu chez votre père. »
39 Ils lui répliquèrent : « Notre père, c'est Abraham. » Jésus leur dit : « Si vous êtes les enfants d'Abraham, vous devriez agir comme Abraham.
40 Et en fait vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Abraham n'a pas agi ainsi.
41 Mais vous, vous agissez comme votre père. »
Ils lui dirent : « Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ! Nous n'avons qu'un seul Père, qui est Dieu. »
42 Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car moi, c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même ; c'est lui qui m'a envoyé.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

Nous poursuivons la méditation du chapitre 8 de Saint Jean.

« Si vous demeurez fidèles à ma Parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres ».

Le verbe “demeurer” revient souvent chez saint Jean. Demeurez en moi, en mon amour, en ma parole… Dans nos villes agitées, il n’est pas facile de demeurer. Prendre le temps de descendre en nos cœurs pour y demeurer avec le Seigneur.

Demeurer dans la Parole, c’est à la fois la lire et la méditer quotidiennement, comme nous l’avons fait depuis le début du carême. Mais c’est aussi en vivre et la vivre.

Est-ce que nous nous sommes laissés blesser par la Parole, aussi tranchante que le glaive ?

Demeurer fidèle à l’appel du Seigneur : veux-tu être mon disciple ? Es-tu prêt à aller jusqu’au bout ?

Demeurer dans la Parole, c’est être disciple et c’est ainsi que nous serons dans la vérité ; parce que la Parole du Christ est vérité, mais aussi et surtout parce que le Christ est la Vérité.

La connaissance de la vérité me fait découvrir ma propre vérité ; elle donne sens à la vie. En ce sens, elle est source de liberté ; non pas de faire ce que je veux, mais d’orienter ma vie vers Celui qui est la Vérité.

Apprenons aujourd’hui à être de vrais disciples ; pas seulement celui qui croit, mais par-dessus tout celui qui accueille, pénètre et vit la Parole de Dieu. L’union avec Jésus dans l’approfondissement de sa Parole et le don de celle-ci aux frères dans l’amour caractérise le disciple.

La connaissance de la vérité est celle du Christ qui promet d’expérimenter sa présence salvifique et libératrice. Cette liberté rend l’homme participant de la liberté même de Dieu qui est un don dynamique ouvert à la vie.

Pour saint Jean, la vérité qui rend libre, c’est Dieu lui-même qui par amour pour l’homme, a donné son propre Fils. Plus que la formulation d’un contenu de vérités à croire, c’est un projet de vie. Pour les juifs, la vérité, c’était la loi. Pour Jésus, elle est le message qu’il proclame à l’homme, le mystère de sa Personne qui se dévoile dans le plan salvifique de Dieu.

Cette vérité doit devenir pour nous une nourriture ; nous devons tâcher de l’assimiler pour acquérir le sens de la vérité, le sens du Christ. C’est ainsi que nous deviendrons des fils de la vérité, « des âmes toutes resplendissantes de la lumière et de la vérité ». La vérité, c’est construire chaque jour dans sa propre histoire le dessein de Dieu déjà accompli par Jésus. Profitons de cette journée pour accueillir la Vérité.

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Méditation du jeudi 29 mars 2007

Message non lu par jean_droit » jeu. 29 mars 2007, 9:55

Ecoutez cette méditation quotidienne de Mgr Patrick Chauvet tous les jours à 8h20 sur Radio Notre-Dame 100.7

Méditation de Carême - 4ème semaine de Carême, jeudi 29 mars 2007

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 8, 51-59)
51i Jésus disait aux Juifs: "Amen, amen, je vous le dis: si quelqu'un reste fidèle à ma parole, il ne verra jamais la mort."
52 Les Juifs lui dirent : « Nous voyons bien maintenant que tu es un possédé. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi, tu dis : 'Si quelqu'un reste fidèle à ma parole, jamais il ne connaîtra la mort.'
53 Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort, et les prophètes aussi. Qui donc prétends-tu être ? »
54 Jésus répondit : « Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien ; c'est mon Père qui me glorifie, lui que vous appelez votre Dieu,
55 alors que vous ne le connaissez pas. Mais moi, je le connais, et, si je dis que je ne le connais pas, je serai un menteur, comme vous. Mais je le connais, et je reste fidèle à sa parole.
56 Abraham votre père a tressailli d'allégresse dans l'espoir de voir mon Jour. Il l'a vu, et il a été dans la joie. »
57 Les Juifs lui dirent alors : « Toi qui n'as pas cinquante ans, tu as vu Abraham ! »
58 Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu'Abraham ait existé, moi, JE SUIS. »
59 Alors ils ramassèrent des pierres pour les lui jeter. Mais Jésus, en se cachant, sortit du Temple.


Méditation par Monseigneur Patrick Chauvet

« Si je me glorifie moi-même, ma gloire n’est rien ; c’est mon Père qui me glorifie, lui que vous appelez votre Dieu, alors que vous ne le connaissez pas. ».

Nous approchons de la semaine sainte, nous suivons le Christ jusque là ! Jésus ne se préoccupe pas de l’opinion de ses ennemis au sujet de sa personne, parce que son agir n’a pas pour motif la recherche du prestige personnel, du succès ou de la gloire ; quant à sa dignité, le Père en a le souci. Lui s’occupe seulement d’honorer son Père par le témoignage de sa vie. Tout ce que le prophète de Nazareth possède, il le tient comme don du Père et sa vie a un seul but : montrer le vrai visage de Dieu et corriger la fausse image que les autres se font de lui.

C’est ainsi qu’il proclame solennellement sa divinité : « En vérité je vous le dis : avant qu’Abraham ait existé, moi, je suis ». Et sa mission est bien de révéler le vrai visage de son Père, celui de la tendresse. Le message de saint Jean nous invite à définir nettement notre option.

Le refus d’accueillir Jésus en tant que révélateur de l’amour infini du Père ne concerne pas seulement les contemporains du Maître mais il reste aussi le refus du monde qui ne s’ouvre pas au salut.

Hier, nous avons choisi d’accompagner le Christ au Golgotha.

Aujourd’hui, nous sommes envoyés au cœur de ce monde pour poursuivre la mission du Christ : proposer le salut à tous ceux que nous rencontrons.

Pour cela, il faut prendre conscience que nous avons besoin du salut.

Nous sommes sauvés de quoi ? Du mal, du péché, de la mort.

Nous sommes sauvés par qui ? Par le Christ, le Rédempteur de l’homme.

Nous sommes sauvés comment ? Par le bois de la croix.

Notre mission n’est pas de culpabiliser, mais bien plutôt de montrer la beauté de notre foi. En effet, par ce salut, la vie devient chemin de bonheur. La mort devient consécration, ouverture au don de l’Esprit.

Nous devenons vainqueurs du mal, puisque nous portons celui qui a vaincu le Prince de ce monde.

Nous participons de la nature divine ; nous vivons le désir que tout homme porte : devenir Dieu, non pas prendre sa place, mais le voir debout, comme des ressuscités, dans la plénitude de l’Amour.

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