Je viens de lire les neuf pages de ce fil, six ans après le dernier message .
Je voudrais tous vous remercier pour toutes ces contributions qui m'ont permis, notemment, de découvrir l'importance de la place chronologique de la Septante et de la Vulgate dans l'histoire de la traduction en terme de proximité au texte source.
Concernant le "Yahvé" de la Bible de Jérusalem, j'ai eu un peu plus de mal à comprendre le manque de mesure dans certains de vos écrits.
Je suis assez d'accord avec l'idée de laisser le tétragramme YHWH tel quel, Cela permettrait au lecteur d'être directement confronté avec le caractère innéfable de ce nom. LE SEIGNEUR me paraît également un bon choix si c'était celui de la LXX qui semble être un témoin parfait de l'usage des tous premiers siècles après Jésus.
Mais je pense qu'il faut remettre cette particularité à sa place de simple choix de traduction. Nous le savons tous, traduire c'est faire des choix et je ne vois pas tellement pourquoi ces choix seraient condamnables. D'autant que dans ce cas précis :
- l'instruction de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements date de 2008 alors que la dernière révision de la Bible de Jérusalem date de 1998.
- que cette même instruction ne concerne que les usages liturgiques et ne concerne pas la lecture privée (en ce qui nous concerne d'ailleurs, en 2013 est parue la Traduction officielle liturgique, qui utilise LE SEIGNEUR et qui, étant la traduction de référence, rend quasi caduque cette lettre de la CCDDS.
J'ai vu passer quelques messages, à la rétorique un peu agressive, du style "Donc selon vous l'Eglise se trompe quand elle écrit cette instruction en 2008 ?
"
A cela je ne peux que répondre que la même Eglise a apposé son Imprimatur sur les textes dont nous parlons les validant ainsi pleinement, "Yahvé" y compris.
Pour finir en regardant vers le futur, on dit qu'une traduction de la bible nécessite une révision tous les vingt ans. La TOB est en cours de révision, la Traduction officielle liturgique sent encore le neuf et l'EBAF travaille actuellement sur son projet La Bible et ses traditions.
Pourtant la dernière révision de la Bible de Jérusalem a déja plus de vingt ans. Sait-on si ce nouveau projet accouchera d'une version révisée ?
Fraternellement,