Libremax a écrit : ↑mar. 07 avr. 2020, 20:29
Pour l'heure, c'est la même foule à Jérusalem qui criait "béni soit celui qui vient au nom du Seigneur" et qui réclamait ensuite sa mort avec le sanhédrin.
C'est peut-être le cas, en effet, mais je faisait référence à cette parole de Jésus de Mt 23,39: "car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!" Comment la comprenez-vous, svp?
Perso, j'entends la parole sur le joug et le fardeau à porter comme une injonction à effet immédiat. Je ne dis pas d'aller gratuitement au devant des ennuis, mais de ne pas les fuir me semble correspondre au bien que Jésus nous veut.
Lorsque par exemple Joseph décide d'emmener sa femme enceinte (et presque à terme) au recensement, cette parole, dans la mesure où elle est crue, apporte sans doute des grâces..
Se sauver, je pense, passe par l'abandon à sa manière de mettre en oeuvre le salut. On ne se sauve pas sans le Sauveur: C'est lui, qui nous enseigne la marche à suivre. On a peut-être le sentiment d'aller au casse-pipe, mais c'est peut-être à la force du renoncement à sa zone de confort, ou à sa sécurité qu'on parviendra à passer le chas d'une aiguille, avec la grâce de Dieu.
Enfin , en tout cas, perso, c'est cette foi qui m'aide à avancer dans l'adversité.
Ainsi, je crains peu la mort. Sans la rechercher, (surtout pas), je me dis qu'elle a été le chas d'aiguille de Jésus, cette porte étroite, personnalisée pour lui, au travers de laquelle il ouvre une brèche dans notre sentiment très humain qu'elle a le dernier mot sur la vie.
Par la foi en Christ, on est rendu apte à croire qu'il existe quelque part notre chas d'aiguille à nous, notre porte étroite à nous, au travers desquelles il nous faut passer, chargés de notre croix. Notre chas d'aiguille, ou notre porte étroite personnels ne sont pas nécessairement un passage par la mort, mais par l'épreuve.
C'est je crois là que se trouvent son joug, son fardeau. Et en approchant de l'épreuve, on découvre leur légèreté, facilité à porter qu'on aurait pas cru.
Songez à Joseph ne trouvant pas d'auberge pour sa femme prête à accoucher..