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1 corinthiens 11 : 23-29 : manger sa propre condamnation ...

Publié : mar. 15 juin 2010, 14:02
par muirgheal
1Co 11:23- Pour moi, en effet, j'ai reçu du Seigneur ce qu'à mon tour je vous ai transmis : le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain
1Co 11:24- et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit : " Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. "
1Co 11:25- De même, après le repas, il prit la coupe, en disant : " Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi. "
1Co 11:26- Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.
1Co 11:27- Ainsi donc, quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement aura à répondre du corps et du sang du Seigneur.
1Co 11:28- Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe ;
1Co 11:29- car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s'il ne discerne le Corps.


J'ai souvent entendu/lu que d'aller communier en état de péché mortel, c'est manger et boire sa condamnation. Mais faut-il prendre ceci au sens premier ou pas ?

Avant d'aller communier, on doit être humble, respectueux envers le Christ, prendre conscience que c'est bien le Christ qui se donne à nous. Le Christ qui s'est fait chair pour nous sauver. Sans le Christ, on ne peut pas être sauvé. Si l'on prend conscience de nos péchés, on va se confesser pour obtenir le pardon, ouvrir notre coeur à la grâce du Seigneur et demander au Seigneur la guérison de notre âme. Et si on n'a pas eu l'occasion de se confesser, on s'abstient de communier et on va le faire au plus vite.

Par manger et boire sa propre condamnation, cela ne voudrait-il pas dire que lorsqu'on est en état de péché mortel, et/ou qu'on ne discerne pas le corps du Christ dans l'hostie, on ferme son esprit, son coeur à Dieu. On refuse donc l'action de l'Esprit Saint à nous guérir. Comme Dieu n'impose rien, l'Esprit Saint n'agira pas et la personne communiant en cet état tombera encore plus dans son péché et ne s'ouvrira pas à la grâce de Dieu. Et en persistant dans cette voie, cette personne s'éloigne du salut et surtout se coupe de Dieu.

De même lorsqu'on dit que seul le péché contre l'Esprit Saint ne peut être remis, c'est à cause du refus de l'homme d'accepter l'action de l'Esprit Saint sur lui, de se refuser à Dieu et donc de continuer à persister dans ses péchés, sans pouvoir guérir son âme.
Si l'homme refuse l'Esprit Saint, il se coupe de Dieu et donc il ne pourra pas recevoir le pardon car il refuse ce pardon.

Mais il ne faudrait pas voir celà d'une manière définitive. Une personne ayant été communier dans cet état, peut s'en apercevoir, s'en repentir sincèrement, s'en confesser et donc s'ouvrir à la grâce de Dieu.

Re: 1 corinthiens 11 : 23-29 : manger sa propre condamnation

Publié : mar. 15 juin 2010, 20:50
par archi
Je pense qu'il n'y a rien à redire à votre exposé.

Et oui, n'importe quel péché peut être pardonné (il faut bien sûr faire le geste de demander pardon au Christ). Le contraire, c'est ce que Satan voudrait nous faire croire pour nous désespérer.

Je crois que c'est dans la littérature orientale, peut-être les Récits d'un Pèlerin Russe (j'ai un doute), qu'on trouve cette histoire de 2 ermites vivant à proximité l'un de l'autre, dans l'ascèse et la mortification. Un jour, Satan parvient à les pousser tous les 2, à aller ensemble passer une soirée en ville et à s'y livrer à toutes les débauches. Le lendemain, le premier se lamente en prenant conscience de ce qu'il a fait, pense à tout le travail d'ascèse qu'il a accompli en vain. Son compagnon reste gai et optimiste, en faisant presque mine d'ignorer ce qui s'est passé, et en pensant à sa vie d'ascèse habituelle. Mais l'autre ne l'écoute pas, se désespère et finit par se suicider.

Cette histoire illustre bien la nécessité de ne jamais désespérer et d'avoir pleinement confiance en la miséricorde divine, je trouve.

Et c'est bien vers la miséricorde et l'aide divine que nous nous tournons en particulier dans le Sacrement de la Confession.

In Xto,
archi.

Re: 1 corinthiens 11 : 23-29 : manger sa propre condamnation

Publié : mar. 15 juin 2010, 21:03
par philémon.siclone
D'accord avec vous deux. Cette citation du péché contre l'Esprit est si souvent interprétée de façon extrémiste... Et en effet, on voit l'Esprit Saint à l'oeuvre à travers tous les sacrements. C'est lui qui agit au Baptême, comme il avait agi de même au Baptême du Seigneur. C'est lui qui agit à la Confirmation. C'est encore lui qui agit à la Réconciliation, qui restaure l'état de baptême. Il est clair que l'on peut voir dans le refus délibéré et conscient de se tourner vers le Père, vers son pardon et son amour, une forme de péché contre l'Esprit. La porte du Père restant ouverte, il est bien évidemment toujours possible de revenir sur sa décision.

Re: 1 corinthiens 11 : 23-29 : manger sa propre condamnation

Publié : mer. 16 juin 2010, 0:24
par gerardh
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Bonjour

Dans ma version (protestante ;)) il y a :"[il] mange et boit un jugement contre lui-même ne distinguant pas le corps". Notons le verset 28 : "mais que chacun s'éprouve soi-même et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe".


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Re: 1 corinthiens 11 : 23-29 : manger sa propre condamnation

Publié : mer. 16 juin 2010, 14:25
par philémon.siclone
gerardh a écrit :________

Bonjour

Dans ma version (protestante ;)) il y a :"[il] mange et boit un jugement contre lui-même ne distinguant pas le corps". Notons le verset 28 : "mais que chacun s'éprouve soi-même et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe".


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Quelle conclusion en tirez-vous ? D'après ce que je comprends, St Paul demande que l'on communie en étant conscient de ce que l'on fait. "Ainsi", c'est-à-dire "de cette façon", et non pas "par conséquent". D'ailleurs, dans ma version, je lis : "Que l'homme donc s'éprouve lui-même, et qu'il mange ainsi de ce pain et boive de ce calice." Qu'il mange ainsi, c'est-à-dire en s'éprouvant lui-même. Le "donc" renvoie à la phrase précédente ("Quiconque mange et boit indignement sera coupable du corps et du sang"). Le raisonnement est, pour récapituler :
1. Ne pas manger et boire indignement, c'est-à-dire sans discerner le corps et le sang.
2. Donc s'éprouver soi-même (discerner le corps et le sang).
3. Manger et boire ainsi, cad en s'éprouvant, cad en discernant le corps et le sang.

Ensuite, il ajoute : "Car quiconque en mange et en boit indignement, mange et boit sa propre condamnation, ne faisant pas le discernement qu'il doit du corps du Seigneur", ce qui résume tout.

Re: 1 corinthiens 11 : 23-29 : manger sa propre condamnation ...

Publié : sam. 26 mai 2018, 3:59
par Alain Thomas
Quand j'ai été baptisé en 1991 lors de la veillée pascale du Chemin Néo-Catéchuménal, j'ai commencé ma série de communions sans confession et je trouv(ais) ça très bien. Se confesser sans savoir ce qu'est une confession, c'est pas non plus le top.

Re: 1 corinthiens 11 : 23-29 : manger sa propre condamnation ...

Publié : lun. 14 juin 2021, 8:48
par Clarisse
Le Seigneur donne ses prescriptions pour la communion. En très peu de mots, comme d'habitude pour ne pas perturber les esprits, Il résume. Celui qui mange et boit sans Le reconnaître sous ces espèces, mange et boit sa propre condamnation. Donc, si, en pleine conscience du mal que l'on fait, on mange son hostie, il saura faire tomber sa justice. Dieu est bon et miséricordieux mais il est aussi juste et parfaitement équitable. Beaucoup vont à la communion sans être en état de grâce. Pour faire comme tout monde, par ignorance coupable (si on ne cherche pas, on ne trouve pas!)ou pour paraître devant les autres.. a méditer