Ictus2b a écrit :À défaut de parler l'araméen/grec/hébreux croiser les traductions permet de se faire une idée plus précise du texte ou du/des sens du texte.
A moins au contraire de tomber dans une grande confusion?
Il y a une grande différence entre une Bible "populaire", disons grand public, une Bible de lecture pour catholiques ou protestants, et une Bible d'Etude.
Araméen/grec/hébreux? L'araméen est très rare dans le NT, on le découvre masqué dans sa poésie, sa rythmique, quelques indices, sans plus. Le grec du NT est de la koinè, il est simple mais n'oublions jamais qu'ils étaient tous juifs et ne parlaient pas ce grec certainement au niveau des Douze. L'AT est le Pentateuque ou la Torah si vous préférez travailler ainsi, donc en hébreu biblique très particulier.
Il importe de connaitre les principaux codex. Par exemple, Luc chapitre VI, varie selon que c'est le Sinaiticus ou le Bezae. Vous ne pouvez pas comprendre pourquoi Segond traduit "second premier sabbat" alors que Jérusalem traduit "un des sabbats". Ils ne s'appuient pas sur les mêmes codex et, pardonnez-moi humblement, je ne crois pas que beaucoup en soient à ce niveau de lecture.
Il n'y a dans cet exemple aucune faute, simplement un choix différent de codex.
Comment traduire les Béatitudes selon Luc, et comment les comparer avec celles de Matthieu? Je ne vois pas comment des traductions vous apporteront la moindre réponse. Et d'abord, comment faut-il traduire et comment comprendre? Faut-il traduire par "Malheur à vous" ou "malheureux"? "Heureux les pauvres" dans Luc face à "heureux les pauvres en esprit" ou autre terme qu'esprit? Et qui a conservé la parole la plus authentique du Christ? Ah! Pas si simple.
Comment lirez-vous tout le règne social de Jésus-Christ au Moyen-Age si vous ignorez le latin médiéval? Et où vous procurer de tels documents, œuvres, car si elles sont encore traduites, tout n'est pas traduit, loin s'en faut.
C'est comme votre ombre au soleil, plus vous travaillez dur, plus vous avancez de moins en moins, et plus votre ombre diminue et vous n'êtes que cette ombre. Certainement pas la Lumière. C'est dur de n'être plus rien, de ne rien valoir, de diminuer tant qu'on dure...
Et la moisson n'est pas dans les livres, mais sur le terrain, ingrat, désolant. Plus vous travaillerez l'exégèse plus vous aurez besoin naturellement de prier et de vous rapprocher de l'Eglise de vivre dans votre chair cela. C'est un choix de vie, finalement, et une vie, c'est peu. Surtout quand on s'aperçoit qu'on n'est rien.
Ce forum est une lumière qui nous ressource. Ressourcez-vous, car toujours vous aurez de la disponibilité pour recevoir. Deo gratias!
Sursum corda.