Message non lu
par steph » ven. 02 sept. 2011, 11:57
On a déjà traité ce sujet sur ce forum.
J'avais noté que la liturgie latine elle-même utilisait différentes traductions selon qu'elles se trouvent à tel ou tel jour de l'année, au Graduel ou au Psautier (même Gallican)... Cela est dû évidemment à l'histoire de l'Eglise et de la liturgie qui n'est jamais quelque chose de figé ou d'uniforme (même s'il y a toujours un souci d'uniformité pour favoriser l'unité)... Le problème, s'il y a réellement problème, c'est qu'ici les différences seraient faites sans histoire, sans être la marque de rien du tout sinon de l'inconstance de traduction ou de l'usage très libre de la faculté d'adaptation.
Je défendrai seulement la différence entre le verset d'introduction de tout l'office (celui de l'invitatoire, donc): Il est aussi la marque de l'histoire de la liturgie en français, du moins je le crois. Car le Psautier de Jérusalem existait avant les tentatives de PTP, ou de l'AELF que nous connaissons: il a, je crois, été utilisé dans la liturgie de communautés et a sans doute eu l'occasion de marquer les esprits (au point que maintenant encore, des communautés continuent de l'utiliser!). Or, le psautier de Jérusalem traduit "Et ma bouche publiera ta louange"... On a gardé le verset d'introduction et on a changé la traduction du psaume... Cela me semble cohérent, mais on ne peut pas donner la même explication pour le "Dieu, viens à mon aide" (69, 2 et non 70)... Peut-être cependant ce verset était-il aussi employé au tout début de l'office en français et l'a-t-on conservé...
Pour ce qui est des Preces, d'accord, on ne les a pas traduites (enfin, si! on les a traduites (enfin une partie au moins) mais pas de la même manière que St Martin), le problème se pose surtout quand la structure des Preces n'est pas respectée en français, de même que pour les hymnes: le premier problème est un problème de structure: que l'on adapte, c'est très bien, je crois, mais alors selon le plan habituel...
On peut donc contester et regretter les choix qui sont faits ou ont été faits, mais tout n'est pas à jeter...
Stat Crux dum volvitur orbis!
Dic animae meae: “ Salus tua ego sum ” Ps XXXIV 3