D'abord, je pense que vous faites erreur sur cette femme. Elle ne venait pas chercher un spectacle ou des sensations, mais au contraire le recueillement. Relisez son article.Amfortas a écrit :Le grand prêtre d’Israël (patati patata...)
Blogueuse a écrit :mais j'ai besoin de ce lieu de recueillement, de ces moments de partage "médiatisé" par le prêtre que sont les eucharisties.
Au bout d'une heure et demie, je me suis demandée ce que j'étais venue faire
Pourquoi tant d'ineptie ? Des dizaines de personnes étaient venues échapper pour un moment à la société de l'image et du message.
Son message est quand même clair. Elle dit : D'accord, je ne suis pas une croyante modèle, mais pour le soir de Noël j'aurais voulu me recueillir pour échapper à mon quotidien de superficialité qui m'occupe tout le reste de l'année. Mais en arrivant sur place, je n'ai fait que trouver ma propre vie de tous les jours, dont j'ai ressenti la vulgarité comme jamais.certainement pas ce succédanée de show pathétique et ringard.
Bien fait pour elle ? Peut-être... et il y a sans doute de l'ironie amère dans cette circonstance providentielle où le Christ, dont la fête de Noël illustre à merveille la vie cachée, continue de fuir, de se cacher, de se dérober aux regards de ceux qui le fuient eux-même le reste du temps. D'accord, il y a une justice et une ironie divines dans cette situation. Peut-être même une forme de pédagogie. Qui sait si cette expérience douloureuse et frustrante ne sera pas mystérieusement utile à cette pauvre femme ?
Mais gare à ceux qui organisent ces simulacres, crucifient les âmes en les éloignant délibérément de leur Sauveur, et qui ne sont que des instruments inconscients dans la main de Dieu, lequel fait feu de tout bois, comme de Pharaon en un autre temps, comme de Pilate, Hérode, et tous les persécuteurs que Dieu emploie malgré eux et à leur insu pour éprouver les âmes saintes.
Quant à se réjouir que les misérables gueux pécheurs et infidèles soient chassés de l'Eglise, laquelle ne devrait rassembler que des gens complètement saints, conscients et satisfaits de leur sainteté, voilà l'idée la plus inouïe que je n'ai jamais vue formuler par un chrétien.
L'Eglise ne doit pas être une mauvaise auberge qui reçoit mal les pécheurs. Pensons à Marie et Joseph qui ne trouvèrent aucun lieu pour les accueillir à Béthléem. L'Eglise, c'est l'accueil même, le refuge des pécheurs ! La moindre âme aussi lamentable soit-elle doit y être accueillie somptueusement en présence du Prince du Ciel !