Anonymus
La problématique, que vous faites semblant de ne pas comprendre, est celle-ci : «
Comment, à partir d'une population (primate) au caryotype homogène (24 paires), peut émerger une seconde population (homme) au caryotype également homogène (23 paires) distinct du premier ? »
Je me permets en outre de vous demander de
citer vos sources.
Anonymus a écrit :Un trisomique 21 est par exemple fécond avec un personne "saine"... le nombre de chromosomes n'est finalement pas si important que ça.
La trisomie est une maladie dans laquelle le patient a un chromosome surnuméraire pour la 21e paire. Mais il n'a pas - que je sache - une 24ème paire de chromosome…
Le caryotype des individus sains des espèces sexuées comporte toujours un nombre pair de chromosomes : les parents transmettant à leurs enfants un exemplaire de chromosome pour chacune des paires.
Les hommes atteints de trisomie 21 sont stériles (
source), seules les femmes trisomiques 21 sont fécondes.. Les femmes atteintes peuvent transmettre la trisomie 21 à leur descendance : cela ne crée pas une nouvelle espèce ni ne représente un « avantage sélectif ».
EDIT : C'est amusant que vous citiez la trisomie 21 comme argument, alors le découvreur de l'origine chromosomique de cette maladie (le Professeur Lejeune), affirme justement avec force le lien entre caryotype, barrière de fécondité et espèce.
Ce qui compte c'est les gènes. Un chromosome, c'est juste un assemblage de molécules d'ADN. Et ce n'est pas pour rien qu'on dit que l'ADN porte l'information génétique (et non chromosomique). Les chromosomes peuvent se casser, s'assembler aussi.
Merci de citer des sources scientifiques qui confirmeraient que le nombre, la taille ou la forme des chromosomes n'a aucune influence sur 1) le phénotype ; 2) l'inter-fécondité.
En effet, mais c'était pour dire que ce n'était pas une barrière aussi infranchissable que le pensait Christophe.
Si ce n'est pas une barrière infranchissable, merci de citer un exemple probant d'inter-fécondité biologique entre deux groupes de populations au phénotype distinct, dont les descendant seraient féconds non seulement entre eux mais aussi avec les deux populations d'origine.
Il est probable que notre dernier ancêtre commun avec les singes possédait 24 paires de chromosomes et non 23.
Qu'en dit précisément la paléobiologie ? Je suppose que ce point est assez simple à mettre en évidence et que les scientifiques ne se contentent pas d'une obscure probabilité…
Mais la question importante n'est pas tant celle de notre dernier ancêtre commun, que celle de notre premier ancêtre propre ! Car, à un moment de l'histoire de notre lignée, il y a eu un changement du nombre de chromosomes. J'aimerai savoir comment.
Ce changement s'est-il opéré par diffusion progressive d'un nouveau caryotype au sein d'une population, ce qui suppose que 1) cette anomalie cytogénétique représente un avantage sélectif ; 2) les individus porteurs de cette anomalie cytogénétique sont inter-féconds entre-eux et avec le reste de l'espèce.
Ou bien ce changement s'est-il opéré de façon brutale par séparation d'au moins un couple de la population initiale, avec perte immédiate d'inter-fécondité ?
Vous soutenez la première thèse. Prouvez sa possibilité théorique, en citant des travaux scientifiques reconnus à l'appui de celle-ci.
Pour ma part, je soutiens la seconde, et j'ai déjà cité mes sources (le Professeur Lejeune).