À quoi correspond l'étoile de Bethléem ?

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Marcel__
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Re: En tant que théologien, seriez-vous prêt à entendre/admettre un argument scientifique concernant Jésus ?

Message non lu par Marcel__ » dim. 27 mars 2022, 20:44

Fée Violine a écrit :
dim. 27 mars 2022, 17:59
Oui, c'est mal parti pour le dialogue.
Dommage ! Nous aurions pu apprendre des choses intéressantes, peut-être.
Oui :D, :cowboy: en fait de dialogue !

Chère Fée, ne vous laissez pas dicter ce que vous devez penser ou croire.

Ces gens parlent par la crainte qu'ils ont face à un argument scientifique, qui pense-t-il leur serait fatal.

Car selon eux, tout ce qui vient de la science est considéré comme une menace mortelle à leur foi.

Leur peur est telle, qu'ils condamneront même si l'argument scientifique est hautement favorable à l'Évangile.
nicolas-p a écrit :
dim. 27 mars 2022, 18:23
je ne crois pas.
:siffle:

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Perlum Pimpum
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Re: En tant que théologien, seriez-vous prêt à entendre/admettre un argument scientifique concernant Jésus ?

Message non lu par Perlum Pimpum » dim. 27 mars 2022, 21:36

Marcel__ a écrit :
dim. 27 mars 2022, 20:44
Ces gens parlent par la crainte qu'ils ont face à un argument scientifique, qui pense-t-il leur serait fatal.
N'importe quoi !
Marcel__ a écrit :
dim. 27 mars 2022, 20:44
Car selon eux, tout ce qui vient de la science est considéré comme une menace mortelle à leur foi.
N'importe quoi !
Marcel__ a écrit :
dim. 27 mars 2022, 20:44
Leur peur est telle, qu'ils condamneront même si l'argument scientifique est hautement favorable à l'Évangile.
N'importe quoi !

Ce n'est pas être hostile à la science que dire que vous ne pouvez pas prouver l'existence des rois mages à partir d'une conjonction planétaire.

Le discours prétendant prouver l'existence historique des rois mages à partir d'une modélisation mathématique ne relève pas de la science mais de la charlatanerie la plus grossière.

Bonne soirée, et bonne continuation.
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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Re: En tant que théologien, seriez-vous prêt à entendre/admettre un argument scientifique concernant Jésus ?

Message non lu par Jean-Mic » dim. 27 mars 2022, 21:41

Marcel__ a écrit :
sam. 26 mars 2022, 6:41
Depuis 35 ans, dans le domaine scientifique informatique, je n’ai jamais vu un tel déchaînement insensé.

Y aura-t-il une seule âme charitable pour m’expliquer franchement ce qui s’est passé ?
Peut-être parce que vous avez lassé tout le monde avec votre manière de tourner autour du pot.

Allez-y ! Accouchez ! Où voulez-vous en venir ?
Tout le monde n'attend que ça !
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !

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Re: En tant que théologien, seriez-vous prêt à entendre/admettre un argument scientifique concernant Jésus ?

Message non lu par Fée Violine » dim. 27 mars 2022, 23:20

Marcel__ a écrit :
dim. 27 mars 2022, 20:44
Fée Violine a écrit :
dim. 27 mars 2022, 17:59
Oui, c'est mal parti pour le dialogue.
Dommage ! Nous aurions pu apprendre des choses intéressantes, peut-être.
Oui :D, :cowboy: en fait de dialogue !

Chère Fée, ne vous laissez pas dicter ce que vous devez penser ou croire.

Ces gens parlent par la crainte qu'ils ont face à un argument scientifique, qui pense-t-il leur serait fatal.

Car selon eux, tout ce qui vient de la science est considéré comme une menace mortelle à leur foi.

Leur peur est telle, qu'ils condamneront même si l'argument scientifique est hautement favorable à l'Évangile.
Marcel, vous dites vraiment n'importe quoi, en effet.
Nous vous avons accueilli sur ce forum avec bienveillance et patience, mais si vous n'êtes pas capable de vous exprimer raisonnablement, ce fil sera verrouillé et vous serez banni car un forum est fait pour dialoguer, pas pour insulter les autres.
Sauf si vous voulez faire un effort et reconnaître que personne ne vous veut de mal ni ne craint vos (prétendues) révélations.
Autrement dit, je vous retourne votre question de départ : en tant que chercheur, seriez-vous prêt à entendre/admettre une critique concernant votre théorie ?

cmoi
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Re: En tant que théologien, seriez-vous prêt à entendre/admettre un argument scientifique concernant Jésus ?

Message non lu par cmoi » lun. 28 mars 2022, 8:11

Perlum Pimpum a écrit :
dim. 27 mars 2022, 15:01
cmoi a écrit :
dim. 27 mars 2022, 9:51
Mon cher Marcel,
C’est la seconde fois que vous me traitez comme un imbécile.
Rassurez-vous...
[+] Texte masqué

Jamais deux sans trois.

:rire:
J'apprécie votre humour, merci.

cmoi
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Re: En tant que théologien, seriez-vous prêt à entendre/admettre un argument scientifique concernant Jésus ?

Message non lu par cmoi » lun. 28 mars 2022, 8:19

Marcel__ a écrit :
dim. 27 mars 2022, 20:44
Ces gens parlent par la crainte qu'ils ont face à un argument scientifique, qui pense-t-il leur serait fatal.
Totale inversion !

Ce qui personnellement me choque, c’est cette façon maintenant de généraliser les choses. Quelques forumeurs ont objecté (sans vraiment contredire : personne ne l’a réellement fait) sur un sujet précis et cela devient un sujet général qui implique toute une catégorie présumée de personnes pour leur faire un procès sévère – au lieu de répondre à des questions précises.
La généralité se trouve rétrécie au génie de la part de celui qui n’en donne aucun signe, mais se contente de l’annoncer sans l’exprimer : mais en réalité, à quoi la conduit sa longue réflexion sur le texte devant lui permettre de déterminer ce que la science pourrait prouver ?
A l’interprétation du texte que font tous les enfants !

Ensuite, me choque cette façon de la personnaliser en les accusant de standards éculés pour ne pas avoir à leur répondre. L’orgueil démesuré qui transparaît dès le départ derrière ce discours est navrant.
Car la seule vraie réponse a été : j’y ai déjà pensé, mais attendez voir ce que vous allez voir. Pourquoi ne pas donner la réponse qui justement montrerait qu’il y a quelque chose à voir !
Parce qu’il n’y en a pas, et pour conserver le plaisir des honneurs de sa démonstration qui, une fois faite et serait-elle bonne, n’apportera pas davantage de réponse.

Retraité je le suis aussi, et informaticien je l’ai aussi longuement été, par une pratique de « haute intensité », pour parler actualité.
Or la pratique professionnelle de l’informatique apporte en principe une merveilleuse leçon d’humilité, car quand un programme ne fait pas ce qu’on lui demande de faire et même se plante, on a beau ne pas comprendre pourquoi, c’est toujours lui qui a raison et nous qui nous sommes trompés. L’explication peut ne pas relever d’une faute de notre part, mais c’est à nous de la trouver : erreur dans les données, dans le fichier employé, le JCL, oubli de lignes de codes présentes dans le programme qui par facilité avait été repris d’un autre au départ, initialisation oubliée, incorrecte ou annulée d’une zone. Non prévision de l’emploi d‘une touche particulière du clavier par un « utilisateur » (si TP), peu importe ! Pour reprendre de ce dernier cas, j’ai connu des responsables (ne voulant pas se donner la peine de résoudre la difficulté) qui prétendaient que c’était à l’utilisateur de ne pas employer cette touche : oubliant les « conditions du direct » et que c’est à l’informaticien de tout prévoir.
Bref : leçon d’humilité.

Seconde leçon qui fait l’objet de plein de dessins humoristiques souvent affichés dans les bureaux : il y a entre ce que l’utilisateur demande, ce que l’informaticien a compris, et ce qu’il a réalisé, des écarts énormes. Du genre ; il demande une chaise à bascule et on lui livre une balançoire ! Pour éviter cela, on « valide » chaque étape, mais quand même, cela dérape…
Alors ici ce Mr a tout fait tout seul dans son coin, et il s’étonne qu’on lui demande ce qu’il a voulu faire et qu’on lui dise que ce n’est pas ce qui est demandé. Il refuse de comprendre et durcit le ton en prétendant que son programme est bon et ne se « plante pas ». C’est donc peut-être un bon programmeur, mais alors un mauvais analyste, et un encore plus mauvais chef de projet.
Et il serait encore plus mauvais à un poste plus élevé !

Il serait temps pour lui de lever sa tête, et de faire preuve de cette humilité qui consiste à reconnaître que l’utilisateur sait mieux que lui en quoi consiste son travail (même si quand l’informaticien aura fini le sien, s’il l’a bien fait et su comprendre et analyser celui de l’autre, momentanément il connaitra effectivement celui de l’utilisateur aussi bien sans l’avoir jamais pratiqué ni en avoir subi les revers).



Ici, il s’agit d’un signe étoilé. A quoi il y a 2 réponses possibles : un long (2 années environ ou MAX) miracle instantané, ou l’utilisation d’un signe astrologique qui sans être un miracle, expliquerait l’événement.

La première explication a pour elle la difficulté à comprendre le phénomène, et qui aurait été si étrange qu’il aurait inspiré le voyage. Il n’explique pas l’explication qui en sera trouvée par les mages ni n’en donne le moment, mais il y a quelques indices : ainsi ce songe donné aux mages pour qu’ils ne reviennent pas donner à Hérode leur réponse sur l’identité du Roi dont la naissance fut annoncée : n’en auraient-ils pas pu avoir un autre avant leur voyage ?
Elle a aussi pour elle le parcours pour le moins étrange de cette étoile qui après les avoir jusque-là bien conduits, disparaît à priori plusieurs jours sur Jérusalem, puis réapparaît plus loin avant de conduire les mages juste au-dessus de la maison (il est bien écrit « la maison » et cela n’est pas neutre pour quelqu’un d’habitué à lire les évangiles : cela veut dire que ce n’est plus à Bethléem et oblige à chercher où…)
Il n’est pas neutre non plus qu’elle se soit arrêtée là où ils pourront recevoir une explication prophétique et documentée à une interprétation qu’ils auront déjà acquise on ne sait comment.

La seconde a pour elle de ne pas nécessiter de miracle. Très faible avantage au vu de la somme de miracles présents dans le texte ! Elle a surtout celui de pouvoir être vérifiée, et de pouvoir confirmer ainsi l’hypothèse que nous pourrions avoir déduit des lieux de départ et surtout d’arrivée à partir du texte. Elle a pour repère de crédibilité et de recherche le recensement annoncé par Luc, médecin qui a longuement enquêté avant d’écrire son évangile et qui connaissait probablement les 2 autres synoptiques dans des versions peut-être moins élaborées que celles que nous connaissons.
Si elle s’avérait juste et probante, elle ne résoudrait certes pas la question de l’interprétation faite par les mages, elle relancerait néanmoins un débat sur « les sciences occultes » condamnées par l’Eglise et au nombre desquelles se compte l’astrologie (et non l’astronomie). Comment ont-ils pu en déduire et interpréter ce phénomène comme ils l’ont fait, au point de se lancer dans une aventure peu banale ? Car enfin, en tant qu’astrologues, le phénomène que nous pouvons identifier comme naturel, ne le pouvaient-ils pas autant ? Quel est ce « plus » qui relève d’un miraculeux aussi grand que dans la première explication ?
Cela fait penser à Saül consultant (péché grave) la sorcière d’En-dor, et obtenant une réponse qui pourtant lui vient manifestement de Dieu ! Ces « sciences occultes », il n’a jamais été prétendu qu’elles disaient faux, ou toujours faux. La raison de leur condamnation est autre et oui, un chrétien pour cette raison les évite et cette foi-là n’a rien à voir avec de l’obscurantisme ou le refus de la science.

Autrement dit, la science n’est ici nullement en jeu ! C’est elle qui veut toujours se mêler de ce qui ne la regarde pas, et rendre « scientifique » ce qui ne l’est pas. Quand le soleil a dansé à Fatima, quand il y a des guérisons à Lourdes, etc. , tout ce que la science peut prétendre (et cette prétention peut aller si loin qu’elle n’a plus rien de scientifique : pourquoi le soleil a-t-il dansé seulement à Fatima ? Etc.) c’est affirmer que « oui », cela peut arriver, mais pas toujours, et elle ne saura jamais expliquer ce « pas toujours » que par des effets placebo ou autres mots qui relèvent eux du charlatanisme pur (déjà contre elle-même par exemple contre l’homéopathie, mais passons sur les motifs économiques…) !
Elle ne voudra jamais reconnaître sinon que s’il y a un miracle (je parle de ceux qui ne sont pas dans les écritures, mais dans la vie de l‘Eglise), c’est parce qu’une personne ayant la foi a voulu ce miracle, explication la plus simple et probante qui soit !
Et c’est très bien comme cela…

ademimo
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Re: En tant que théologien, seriez-vous prêt à entendre/admettre un argument scientifique concernant Jésus ?

Message non lu par ademimo » lun. 28 mars 2022, 17:58

Marcel__ a écrit :
dim. 27 mars 2022, 20:44
Fée Violine a écrit :
dim. 27 mars 2022, 17:59
Oui, c'est mal parti pour le dialogue.
Dommage ! Nous aurions pu apprendre des choses intéressantes, peut-être.
Oui :D, :cowboy: en fait de dialogue !

Chère Fée, ne vous laissez pas dicter ce que vous devez penser ou croire.

Ces gens parlent par la crainte qu'ils ont face à un argument scientifique, qui pense-t-il leur serait fatal.

Car selon eux, tout ce qui vient de la science est considéré comme une menace mortelle à leur foi.

Leur peur est telle, qu'ils condamneront même si l'argument scientifique est hautement favorable à l'Évangile.
nicolas-p a écrit :
dim. 27 mars 2022, 18:23
je ne crois pas.
:siffle:
Votre rhétorique est pénétrée d'une certaine paranoïa. Dès lors que l'on émet la moindre discussion sur des détails que vous n'avez qu'esquissés et que vous refusez de dévoilez, alors que vous annoncez que le but de votre venue serait justement d'en discuter avec nous, aussitôt vous nous attribuez collectivement des craintes imaginaires. Personnellement, je puis vous assurer que je ne me sens en aucun cas menacé dans ma foi par vos découvertes, vu que ma foi dans le récit littéral des mages est quasiment inexistante. Je crois très franchement qu'on a tissé un récit mythique venant en appui à la doctrine théologique de la naissance miraculeuse de Jésus-Christ. Je vous le disais : l'étoile de Bethléem est imaginaire, fictive, ou si l'on veut surnaturelle (et donc indémontrable et invérifiable). Alors en quoi je me sentirais menacé ? Il me semble que c'est plutôt vous qui tenez mordicus à ce que le récit de Saint Mathieu soit rigoureusement exact et conforme à la science. Donc si l'un d'entre nous se sent menacé dans sa foi, il me semble que c'est vous et seulement vous ! Vous êtes donc dans l'incohérence la plus totale !

Allez, Marcel, reconnaissez que vous êtes venu troller et que vous recherchez par fantasme à rejouer la scène de Galilée attaqué par l'inquisition. Vous jouissez très certainement de camper le rôle du "savant" persécuté par l'Eglise, et tous les participants sont tombés dans le panneau !

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Re: En tant que théologien, seriez-vous prêt à entendre/admettre un argument scientifique concernant Jésus ?

Message non lu par Fée Violine » lun. 28 mars 2022, 20:45

Marcel discute du même sujet sur le forum Docteur Angélique :
https://docteurangelique.forumactif.com ... ientifique

Et plus précisément sur la date de Noël :
https://docteurangelique.forumactif.com ... e-original

https://docteurangelique.forumactif.com ... 5-decembre

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Re: En tant que théologien, seriez-vous prêt à entendre/admettre un argument scientifique concernant Jésus ?

Message non lu par Perlum Pimpum » mar. 29 mars 2022, 8:27

Fée Violine a écrit :
lun. 28 mars 2022, 20:45
Marcel discute du même sujet sur le forum Docteur Angélique
Qu'il y reste...
« L’âme bavarde est vide intérieurement. Il n’y a en elle ni vertus fondamentales ni intimité avec Dieu. Il n’est donc pas question d’une vie plus profonde, d’une douce paix, ni du silence où demeure Dieu. L’âme qui n’a jamais goûté la douceur du silence intérieur est un esprit inquiet et elle trouble le silence d’autrui. J’ai vu beaucoup d’âmes qui sont dans les gouffres de l’Enfer pour n’avoir pas gardé le silence. »

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Re: En tant que théologien, seriez-vous prêt à entendre/admettre un argument scientifique concernant Jésus ?

Message non lu par Olivier JC » ven. 15 mars 2024, 16:30

Bonjour,

Ayant lu dans l'épilogue de la biographie de Notre Seigneur écrite par Jean-Christian Petitfils cette histoire de conjonction Jupiter-Saturne en -7 selon le calendrier grégorien, j'ai fait une petite recherche sur mon forum préféré et suis tombé sur ce fil pour le moins surprenant, et il m'apparaît bien triste que les échanges aient tourné court pour des question de méthodologie, certes importantes, sans aborder véritablement le fond.

Toujours est-il, à supposer que l'accueil qui lui a été réservé et qu'il a bien maladroitement contribué à faire naître soit de nature à l'exclure, que si Marcel repasse un jour par ici, qu'il soit vivement remercié pour son travail et la mise à disposition de celui-ci, qui m'a permis d'avoir plus de précisions sur cette conjonction que ce qu'en expose M. Petitfils en son ouvrage et sur la cohérence entre la description astronomique et les descriptions faites par S. Matthieu.

J'espère ne pas excéder le droit de citation en retraçant ci-dessous ce qu'en dit Jean-Christian Petitfils dans l'épilogue de son excellent ouvrage que je ne peux que vous conseiller de lire.
[+] Texte masqué
Cependant, une autre donnée – parfaitement scientifique celle-là – vient conforter le récit évangélique. Le 17 décembre 1603, au château de Prague, l’astronome officiel de la cour impériale, Johannes Kepler, observait la conjonction très lumineuse de Jupiter et de Saturne dans la constellation des Poissons. Leur rencontre apparente donnait dans le ciel l’aspect d’un astre volumineux, visible à l’œil nu. Le 9 octobre 1604, Mars se joignit à ces deux planètes. Par calcul, il établit que le même phénomène s’était produit en l’an 7 avant notre ère. C’est alors qu’il se rappela un texte du rabbin portugais Isaac Abravanel (1437-1508) selon lequel le Messie devait apparaître lorsque Jupiter et Saturne uniraient leur lumière dans la constellation des Poissons. Kepler refit plusieurs fois ses calculs et arriva à la conclusion que l’étoile de Bethléem avait été un phénomène naturel et non surnaturel et que Jésus était né non pas en l’an 1, comme l’avait pensé le moine Denys le Petit, mais en l’an 7 avant notre ère.

Longtemps, cette découverte fut rejetée par les savants, en dépit d’autres textes semblant la confirmer, mais auxquels on ne prêta aucune attention. Avant Abravanel, un juif de Bassora vivant au IXe siècle, Masha’allah, dont les travaux avaient été traduits d’arabe en latin par Jean de Séville au début du XIIe, estimait lui aussi qu’une telle conjonction était le signe du Messie. Au début du XIXe siècle, un savant danois, Frédéric Munter, en trouva confirmation dans un commentaire médiéval du livre de Daniel. En 1902, un papyrus égyptien, la Table planétaire, aujourd’hui conservé à Berlin, qui donnait tous les mouvements des planètes de 17 avant jusqu’à 10 après J.-C., indiquait que cette figure astronomique s’était bien réalisée dans le ciel du Proche-Orient en -7 avant l’ère chrétienne.

Tout changea en 1925, lorsqu’un orientaliste germanique, Peter Schnabel, examinant les milliers de tablettes en terre cuite découvertes quelques décennies plus tôt à Abbu-Habbah (l’ancien site sumérien et néo-babylonien de Sippar, à 32 km au sud de Bagdad), tomba sur un calendrier précisant que la conjonction des deux planètes s’était opérée à trois reprises dans le courant de l’année 305 de l’ère séleucide, soit 7-6 avant J.-C.. Comment ne pas songer aux textes de Matthieu et de Flavius Josèphe dans lesquels il est question d’un astre qui apparaît puis disparaît avant de réapparaître ? Inutile de dire que les calculs ont été refaits par les astronomes modernes et ont confirmé les mouvements planétaires. La conjonction fut presque parfaite à la fin de mai, au début d’octobre et de décembre de l’année en question. L’année suivante, en 6 avant J.-C., la planète Mars vint rejoindre le couple Jupiter-Saturne, formant avec lui un superbe triangle rayonnant.

Le lien établi entre le Messie et cette étrange figure à répétition d’une extrême rareté – elle n’apparaît que tous les 754 ans – n’est pas gratuit. En Chaldée, l’ancienne Babylonie, depuis des centaines d’années une caste de prêtres-devins observait les astres et interprétait les rêves et les haruspices. Au Ier siècle avant notre ère, l’historien grec Diodore de Sicile disait que c’étaient les « hommes les plus avancés dans la connaissance de l’astrologie et ceux qui s’étaient le plus appliqués à l’étude des sciences ». Chaque nuit, ils montaient à leur terrasse-observatoire et contemplaient la voûte céleste, cette voûte si limpide dans les cieux d’Orient. Grâce à l’examen systématique du ciel et des phénomènes qui l’affectaient (éclipses, halos lunaires, conjonctions d’astres, chutes de météores, trajectoires de comètes et de planètes) ainsi qu’à leurs connaissances mathématiques, ils avaient établi des éphémérides et des almanachs en écriture cunéiforme, dont quelques-uns sont conservés au British Museum, au musée du Louvre et au Vorderasiatisches Museum de Berlin, et connaissaient les douze constellations du zodiaque. D’ailleurs, on a constaté l’apparition des premiers horoscopes vers la fin du Ve siècle avant J.-C. Chaque grande cité avait son école – Babylone, Nippour, Ourouk. Le Ier siècle avant notre ère marqua la suprématie de celle de Sippar, où se trouvaient un vaste temple et une ziggurat dédiée au dieu tutélaire du soleil Shamash (l’ancien Utu sumérien).

Pour ces scribes à la fois astronomes et astrologues, les astres constituaient le lien principal entre les mondes céleste et humain. On pouvait lire dans leur trajectoire des messages envoyés par les dieux. À chaque pays correspondait un signe du zodiaque et une planète. Jupiter représentait la domination souveraine, celle du principal dieu de Babylone, Mardouk, le soleil du printemps, l’organisateur du ciel et de la terre. Saturne était la planète du dieu assyrien Kaiwan, mais aussi celle des contrées de l’Ouest, royaume de Judée et province de Syrie (Amarru, pays des Amorrhéens). La constellation des Poissons, qu’on appelait les Queues, avait à peu près la même symbolique.

Quelle était la signification de cette rencontre à trois reprises de Jupiter et de l’astre d’Amarru ? Était-elle l’annonce d’un événement extraordinaire qui allait se produire près des rives de la Méditerranée ? Pourquoi ces astronomes mésopotamiens auraient-ils pris intérêt à un événement qui ne les concernait pas et entrepris un voyage de près de mille cinq cents kilomètres à travers le désert et les oasis, sur de poussiéreuses pistes caravanières ? Pour rendre hommage à un hypothétique nouveau roi de Syrie ou du pays des juifs ? Leurs croyances mythologiques ne les poussaient pas à une telle démarche. C’est ici que prend toute sa valeur la suggestion de Christopher Walker : « Si les Mages ont jamais existé, je pense que la seule explication plausible est qu’ils étaient des juifs de la diaspora. » Ce seraient donc, au sein de la confrérie des mages chaldéens, des astrologues juifs, fixés sur les bords de l’Euphrate depuis la grande déportation, qui auraient conservé les attentes messianiques de leur milieu d’origine. Dans la mémoire juive, en effet, l’étoile était le symbole phare du Messie à venir. La plus ancienne représentation de l’étoile de la maison de David figure sur un sceau du VIIe siècle avant J.-C. On a vu que le clan des Nazôréens, à côté de Nazareth, avait nommé l’autre établissement qu’il occupait à l’est du Golan « Kokhaba » (l’étoile). Plus tard, au IIe siècle de notre ère, quand le chef zélote Shimon Bar Keziva voulut se faire passer pour le Messie, il se fit appeler Bar Kokhba (le « fils de l’étoile »).

Rien n’interdit de penser, par conséquent, qu’en l’an 7 avant notre ère quelques-uns de ces lettrés juifs avaient compris ce que leurs confrères chaldéens ne parvenaient à décrypter et avaient acquis la conviction que la naissance du Messie d’Israël était imminente. Au début de mai de cette année-là, de leur observatoire de Sippar, ils virent Jupiter s’éloigner de la constellation du Verseau et entrer dans celle des Poissons, où l’attendait Saturne. Leur rencontre, visible à l’est dans le ciel matinal, eut lieu le 29 mai et dura jusqu’au 8 juin. La deuxième les frappa davantage. La concentration se fit à partir du 26 septembre. Le samedi 10 de Tishri (3 octobre) fut le moment de la plus grande intensité de l’étoile. Or, ce jour-là, à Jérusalem, c’était la fête de Kippour. On peut conjecturer que c’est cette coïncidence qui les décida au voyage. Sippar, établie dans une palmeraie de l’ancien pays d’Akkad, sur un canal reliant le Tigre et l’Euphrate, était un des principaux centres de départs caravaniers vers la Syrie. Nos mages se mêlèrent aux marchands syriens et babyloniens et à leurs dromadaires lourdement chargés. Il leur était en effet impensable de voyager seuls, en raison de fréquents raids de pillards. Au bout de six semaines, ils arrivèrent à Jérusalem. On était vraisemblablement à la fin de novembre. Après leur visite à Hérode, ils prirent la route de Bethléem à huit kilomètres de là. « Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue au levant les précédait… », écrit Matthieu. Dans le ciel, du 5 au 15 décembre, se produisit la troisième conjonction dans la même constellation des Poissons. Elle était plus parfaite que les précédentes. L’étoile nouvelle étincelait dans le crépuscule en direction du sud. Descendant par la route de Jérusalem, ils avaient l’étoile devant eux, qui semblait les guider vers Bethléem…
+
MOTUS IN FINE VELOCITOR

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Re: En tant que théologien, seriez-vous prêt à entendre/admettre un argument scientifique concernant Jésus ?

Message non lu par Fée Violine » ven. 15 mars 2024, 21:01

Merci Olivier ! C'est passionnant :)

cmoi
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Re: En tant que théologien, seriez-vous prêt à entendre/admettre un argument scientifique concernant Jésus ?

Message non lu par cmoi » sam. 16 mars 2024, 8:53

Olivier JC a écrit :
ven. 15 mars 2024, 16:30
Toujours est-il, à supposer que l'accueil qui lui a été réservé et qu'il a bien maladroitement contribué à faire naître soit de nature à l'exclure,
Me concernant il n'a jamais été question de l'exclure, il s'est auto-exclu par sa démarche qui était de refuser toute critique et de n'exposer son "génie" que si on l'applaudissait. De ne pas se contenter d'exposer simplement ses "travaux" pour accueillir des remarques/commentaires.

Cette étoile des bergers s'inscrit dans un problématique plus vaste concernant le lieu et le moment de la naissance du Christ.

Pour le lieu, Mathieu semble dire que Joseph et sa famille vivaient à Bethléem et non Nazareth (avoir envisagé pour Joseph d'y retourner depuis l'Egypte et n'être allé à Nazareth que par prudence est un argument fort) tandis que Luc a dû faire appel à un recensement pour justifier une naissance à Bethléem (certains exégètes qui lui donnent la priorité vont jusqu'à penser que Jésus est né à Nazareth).
Il se trouve en effet que ce recensement n'eut lieu qu'en +6, ce qui ferait que Jésus aurait eu environ 12 ans (si né comme la configuration du ciel expliquerait l'étoile en -7) et qui rend possible un amalgame...
-7 est cohérent puisque à cause du massacre des innocents (certains exégètes en contestent l'authenticité), Jésus n' a pu naître qu'avant la mort d'Hérode en -4 et qu'il y a bien des traces sur la fuite en Egypte : donc avantage historique à Mathieu.

La mort de Jésus qui est en voie d'obtenir l'unanimité des exégètes se situerait elle le 7 avril 30, donc vers ses 36 ans : cohérent. (Moins s'il était né en +6 !)

Bref, le contexte aurait été favorable à l'exposé de sa thèse si il n'avait pas voulu prétendre à plus qu'un exposé scientifique et s'était pris les pieds dans le tapis.

Merci à vous pour ce qu'expose le texte que vous citez et qui, comme le dit Fée Violine, est fort intéressant.

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Fée Violine
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Re: En tant que théologien, seriez-vous prêt à entendre/admettre un argument scientifique concernant Jésus ?

Message non lu par Fée Violine » sam. 16 mars 2024, 12:05

Pour la date du recensement, j'ai lu (je ne sais où) qu'il s'agissait apparemment d'un autre recensement, moins important, donc pas nécessairement mentionné par les historiens. C'est bien possible.
Pour la date de la mort de Jésus, il semble que les historiens hésitent entre avril 30 et avril 33, il y a des arguments pour les deux hypothèses.
Quant à savoir s'ils habitaient Nazareth ou Bethléem, en effet ce n'est pas clair. Je suppose que les évangélistes ont recueilli des bribes d'informations, partielles et contradictoires, sans chercher à approfondir car c'était pas leur problème.
Quelles traces y a-t-il de la fuite en Égypte ?

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Olivier JC
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Re: À quoi correspond l'étoile de Bethléem ?

Message non lu par Olivier JC » sam. 16 mars 2024, 20:47

Bonjour,

Sur cette question du recensement, j'ai trouvé une étude qui semble assez poussée et sourcée d'un point de vue historique. Je n'ai pas eu le temps de vraiment l'étudier, mais je vous donne le lien. Je précise que pour l'auteur, s'appuyant en cela sur des sources patristiques, la naissance de Notre Seigneur intervient en -2.

J'ai vu qu'il y a avait également des questions de traduction, relevées assez anciennement (par Kepler, par exemple). Ainsi ne serait-il pas contraire au texte de traduire, non pas qu'il s'agit du premier recensement sous Quirinus, mais du recensement avant celui de Quirinus. Or, il y a précisément eu un recensement ordonné en -6.

Pour continuer avec l'ouvrage de M. Petitfils, voici ce qu'il en dit :
Mais ce texte pose une difficulté plus sérieuse. Il s’agit de l’historicité du recensement. Écartons l’idée d’un recensement général des peuples décrété par Auguste. Une telle mesure ne correspond pas à la réalité, même si l’on sait aujourd’hui que ces opérations à vocation fiscale ont été nombreuses dans l’Empire romain à partir de 12 avant J.-C. Plus troublant est le fait que Publius Sulpicius Quirinius ne serait venu en Syrie qu’en l’an 6 de notre ère et qu’il aurait procédé en tant que « juge du peuple et censeur des biens » (selon le titre que lui donne Flavius Josèphe) à un recensement afin de placer la province d’Archélaos sous l’administration directe de Rome. Or, ce ne peut être le dénombrement dont parle Luc.

Cette affaire a fait couler beaucoup d’encre, suscitant parfois de vifs débats entre croyants et incroyants, à l’époque pas si lointaine où l’on tenait les écrits évangéliques pour vérité historique irréfragable. Plus du tiers du livre d’Arthur Loth Jésus-Christ dans l’Histoire, par exemple, lui est consacré. Luc a-t-il commis une erreur factuelle ? A-t-il tout imaginé ? Les spécialistes sont divisés. Certains ont fait observer que la formulation grecque est ambiguë. « Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie » pourrait signifier : « Ce recensement fut antérieur à celui qui fut fait alors que Quirinius était gouverneur de Syrie. » Or, Tertullien parle d’une première initiative qui débute en 8 avant J.-C. sous la conduite de Sentius Saturninus, légat ordinaire de Syrie.

Selon d’autres, il faudrait admettre que Quirinius a présidé à deux recensements à plusieurs années d’intervalle. Mais était-il en Orient vers l’an 8 avant notre ère ? Une inscription découverte en 1764 en Italie, près de Tivoli, la Lapis Tiburtinus, parle d’un personnage puissant qui aurait été deux fois légat en Syrie. Une autre, trouvée en 1912 à Antioche de Pisidie, indique que Quirinius se trouvait bien au Proche-Orient entre 12 et 7 avant J.-C. Muni de pouvoirs très étendus, il combattit victorieusement des tribus révoltées dans la chaîne du Taurus. Il est possible (mais nullement prouvé) qu’il ait participé au dénombrement de Sentius Saturninus, dont parle Tertullien. Niant la vraisemblance de cette entreprise, on a objecté qu’à cette époque la Judée ne dépendait pas directement de Rome, mais de son vassal Hérode, ayant rang de roi. Comment aurait-on pu n’en pas tenir compte ? C’est oublier que celui-ci était tombé en disgrâce pour avoir déclaré la guerre aux Nabatéens et avait de ce fait perdu une grande partie de son autonomie. Le décompte de sa population était peut-être le prélude à un tribut qu’Auguste envisageait de lui imposer pour avoir violé la Pax romana dans la région. Il y aurait donc eu un premier dénombrement touchant les personnes, lancé par Sentius Saturninus en 8 avant notre ère, puis un second à caractère cadastral, en l’an 6 de notre ère, auquel le consul Quirinius procéda, cette fois en tant que legatus Augusti ad censum accipiendos.

Peu importe en définitive que Luc se soit ou non trompé sur le nom de l’organisateur du premier. Comment imaginer qu’il ait inventé cette procédure administrative à seule fin de faire accoucher Marie à Bethléem, le village de naissance de David, et de démontrer ainsi la pertinence de la prophétie de Michée ? Comme l’observe Arthur Nisin, auteur d’une Histoire de Jésus (1961), « on voit mal l’intérêt apologétique de la naissance à Bethléem. Elle n’est en rien nécessaire pour affirmer l’essentielle descendance davidique905 ». L’origine nazôréenne de Jésus était un marqueur plus puissant que la prophétie de Michée, qui ne fut jamais « une donnée ferme de l’attente messianique906 ».

Une autre difficulté tient au fait que les recenseurs romains n’exigeaient pas habituellement des habitants qu’ils retournassent dans leur lieu d’origine. Mais la règle n’était pas générale. On notera qu’un papyrus égyptien du début du iie siècle, conservé à Londres, mentionne de façon expresse cette obligation. Il est possible que, le dénombrement de la Judée étant fait du vivant d’Hérode, on ait respecté les coutumes juives, ce qui expliquerait le calme dans lequel il s’est déroulé, contrairement à l’opération cadastrale quatorze ans plus tard, qui déclencha la révolte de Judas le Galiléen. Joseph, chef du clan davidique de Nazareth, aurait donc éprouvé la nécessité de se rattacher à la circonscription d’origine de sa tribu, celle de l’antique Éphrata. Étant marié à une jeune fille de Nazareth, appartenant elle-même à la descendance de David, il aurait décidé de l’emmener avec lui, malgré son état. Tout cela, même sans preuve, n’a rien d’invraisemblable.
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Re: À quoi correspond l'étoile de Bethléem ?

Message non lu par cmoi » dim. 17 mars 2024, 6:00

Fée Violine a écrit :
sam. 16 mars 2024, 12:05
Pour la date du recensement, j'ai lu (je ne sais où) qu'il s'agissait apparemment d'un autre recensement, moins important, donc pas nécessairement mentionné par les historiens. C'est bien possible.
C’est en effet possible mais à ce jour et à ma connaissance il n’y en a aucune preuve formelle. C’est aussi le cas pour la fuite en Egypte mais à l’égard de laquelle il y a tout de même une tradition que vous retrouverez assez bien résumé sous ces 2 liens sur un même site :
https://www.eecho.fr/la-sainte-famille-en-egypte-1/
https://www.eecho.fr/la-sainte-famille- ... tineraire/
Fée Violine a écrit :
sam. 16 mars 2024, 12:05
Pour la date de la mort de Jésus, il semble que les historiens hésitent entre avril 30 et avril 33, il y a des arguments pour les deux hypothèses.
Je me suis rangé pour ma part ou rallié aux arguments présentés par John P. Meier dans « un certain juif Jésus » et qui certes n’excluent pas totalement une reprise partielle pour retenir une configuration proche en 33 mais il faudrait rentrer trop dans les détails pour en dire plus.
Fée Violine a écrit :
sam. 16 mars 2024, 12:05
Quant à savoir s'ils habitaient Nazareth ou Bethléem, en effet ce n'est pas clair. Je suppose que les évangélistes ont recueilli des bribes d'informations, partielles et contradictoires, sans chercher à approfondir car c'était pas leur problème.
Ce sont manifestement 2 sources différentes, et différentes aussi de celles évoquant la vie publique de Jésus et sa mort. Ce qui les rend intéressantes car lorsqu’elles concordent (ainsi concernant le fait qu’il soit né à la fin du règne d‘Hérode le Grand) cela commence à prendre valeur de preuve.
La source de Luc pourrait être ici Marie (voire Jésus) – qui d’autre ? Or Marie (ni son fils) n’aurait pas pu faire certaines erreurs qu’elle contient : la présence de Jésus n’était pas nécessaire au Temple, il s’agissait de le racheter (5 sicles) et le couple de colombes (pigeons) servait non à cela mais à sa purification à elle qui certes demandait sa présence, mais pas celle de Joseph or (2 : 22) parle de « leur » purification, etc.
L’histoire du recensement pour justifier une naissance à Bethléem ne « colle pas bien » non plus : la présence de Marie n’était pas nécessaire alors la sachant enceinte pourquoi l’y avoir obligée ?
Du côté de Mathieu, les mages n’arrivent pas pile poil au moment de la naissance, et l’étoile s’arrête au-dessus d’une maison (pas d’une étable qui ne dut servir qu’une nuit…). Pour le massacre des innocents, Hérode « ramasse » d’ailleurs 2 années !
Mais peu importe… Marcel devait répondre à 4 questions :
  • Pourquoi les mages se sont déplacés
    Pourquoi l’étoile a disparu un certain temps au-dessus de Jérusalem
    Pourquoi est-elle réapparue comme ils étaient en route vers Bethléem
    Pourquoi s’est-elle arrêtée au-dessus de leur maison et où.
De mémoire il n’a répondu à aucune, (il a même « trahi » l’histoire (c’est l’étoile qui les aurait conduit de Jérusalem à Bethléem et pour quelqu’un qui a étudié les textes assidument pendant 1 an, il est incapable de rendre compte de bien des choses écrites et de cibler à quoi il lui convient de répondre) la dernière étant la plus intéressante.
Car la première peut s’inventer sans rien à voir avec l’astronomie, et les 2 et 3 peuvent s’expliquer par des conditions météo (avec un éventuel coup de pouce miraculeux). La 4 ne me semble pas pouvoir avoir d’autre réponse que miraculeuse, mais elle aurait indiqué un lieu quand même par la trajectoire suivie.
De fait, le côté scientifique de l’astronomie n’avait d’intérêt que par ses différences d’avec les récits et pour répondre à leurs énigmes.
Olivier JC a écrit :
sam. 16 mars 2024, 20:47
(citant Petitfils) Étant marié à une jeune fille de Nazareth, appartenant elle-même à la descendance de David, il aurait décidé de l’emmener avec lui, malgré son état. Tout cela, même sans preuve, n’a rien d’invraisemblable.
Il n’est pas certain qu’elle descendait de David (sa cousine Elizabeth descendait de Lévi, mais cela encore ne veut rien dire tant qu’on ne sait pas à quoi tient ce cousinage) que ce soit vrai pour Joseph suffisait même s’il n’en était pas le géniteur pour que Jésus soit à l'époque tenu pour en descendre aussi (outre que son statut de « roi des juifs », cause de sa mort, puisse aussi ultérieurement y suffire, et plein d’autres choses déjà auparavant dont les épîtres de Paul rendent compte comme d'un élément de foi … Or croire que Jésus était le Messie n'impliquait pas nécessairement qu'il soit fils de David, cela aurait pu même nuire si cela n'avait été considéré pour exact le concernant déjà avant sa mort).
En complément à ce que j’ai écrit juste avant, l’installation à Nazareth au retour d’Egypte, ne peut s’expliquer par le motif invoqué que curieusement : Joseph veut éviter Archélaüs, car fils d’Hérode le Grand, mais en Galilée régnait Hérode Antipas, autre fils de ce tyran et qui plus tard tuera lui-même Jean-Baptiste…
Autre détail : le recensement de Quirinus en +6 concernait la Judée seule et non la Galilée…
Bref, comme dirait Pépin… Ce qui fait que toute thèse comme celle de ce Mr Petitfils vaut d'être écoutée, pourvu de respecter les données scripturaires.

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