Toutes les théories concernant « l'avant Big Bang » sont effectivement pure spéculation.Raistlin a écrit :
Bonjour Alain
Vous croyez ? Mais que dire alors de ceux qui avancent des théories invérifiées et invérifiables sur ce qu'est censé avoir été l'Univers avant le Big Bang ? Est-ce toujours de la science ?aroll a écrit : La raison humaine n'est bien entendu pas moins faible en science qu'en philosophie, mais justement les scientifiques se méfient du raisonnement seul et n'acceptent comme vérité (partielle) que ce qui est vérifié et revérifié par de multiples expériences et mesures.
Parmi les plus connue il y a celle qui découle de la théorie des cordes, mais puisque même cette théorie, n'est toujours pas validé, alors à fortiori les spéculations qui en découleNT sur « l'avant Big Bang »...........
On ne peut pas « voir » apparaître une nouvelle expèce. Déjà que le concept d'espèce est flou, mais la différenciation ET L'IMPOSSIBILITÉ DE CROISEMENT, sont toutes deux progressives (l'inter-fertilité décrois doucement, et il existe encore de nos jour des espèces différentes qui conservent une petite capacité d'hybridation).Raistlin a écrit : Et la théorie de l'évolution, qui n'a jamais été vérifiée (sauf erreur de ma part) par l'observation directe du passage d'une espèce à une autre ?
C'est comme la légende du chaînon manquant, supposé forme intermédiaire plus ou moins adaptée. TOUTES les étapes de différenciation sont adaptées............. aux conditions du moment.
À part ça, il existe des exemples de nouvelles espèces dont on a la preuve absolue qu'elles sont apparues récemment (ce qui invalide déjà la théorie de la fixité des espèces), et dont on sait qu'elles sont le résultat d'une évolution. Les deux les plus connues (pour moi) sont : le moustique du métro de Londres, et le lézard Podarcis sicula de l'île de Pod Mrcaru (Croatie)
1) Je n'ai pas dit que la science ne pouvait jamais se tromper (j'ai plutôt dit que c'était encore pire pour la philosophie)Raistlin a écrit : En outre, le réel observable est modélisé par le raisonnement humain. Jusqu’à Copernic, le modèle de Ptolémée était scientifiquement valide car vérifié et revérifié par l’expérience : on pouvait, grâce à lui, prédire de façon très précise les mouvements des astres.
2)Lorsque l'on parle de prédictions en physique, cela ne signifie pas la possibilité de donner une réponse exacte à un calcul concernant un fait connu (pour cela il suffit « d'ajuster » la théorie), cela signifie annoncer un phénomène auquel on n'avait peut être même pas pensé, mais qui est conséquence de la théorie.
Un exemple :
La relativité générale implique que les rayons lumineux sont eux aussi déviés par un champ gravitationnel, et elle peut « chiffrer » la valeur de cette déviation.
Eh bien cette prédiction s'est révélée exacte en 1919 lorsque des étoiles de l'amas des Hyades furent visibles lors d'une éclipse totale, alors qu'elles se trouvaient derrière le soleil (leur lumière était déviée exactement comme le prévoyait la théorie).
Oui, mais elle ne peut pas vérifier, après coup, la validité du raisonnement.Raistlin a écrit : Mais je ne veux pas faire un procès à la science expérimentale : je suis d’accord pour dire qu’elle s’appuie, comme son nom l’indique, sur l’expérience. Mais vous savez, la métaphysique aussi par du réel observable…
1) Les axiomes mathématiques, et les postulats et principes physiques, sont généralement bien plus évidents, et surtout ils peuvent être soit « vérifiés empiriquement », (on n'a jamais trouvé la moindre exception au principe de conservation de la quantité de mouvement après un nombre si énorme d'essais que l'on peut tenir cela pour une quasi preuve), soit être « vérifiés » par la certification des conséquences (constance de c) , soit encore, commencer par être des principes et être ensuite vraiment démontrés ( principe d'exclusion de Pauli)Raistlin a écrit :Mais attendez un instant : les mathématiciens arrivent aux mêmes conclusions s’ils partent des mêmes axiomes, usent des mêmes théorèmes et univers de référence. Mais si vous vous placez, par exemple, dans un espace non euclidien, êtes-vous certain que deux mathématiciens, l’un exerçant dans un espace euclidien, l’autre dans un espace non euclidien, arriveront aux mêmes conclusions ? Pour la métaphysique, il en va exactement de même : par exemple, l’existence d’une Cause première et ayant l’être par soi est absolument certaine, du même degré de certitude qu’une démonstration mathématique rigoureuse, sous réserve d’admettre les mêmes axiomes de départ, et de reconnaître comme valides les principes utilisés.aroll a écrit : Le raisonnement mathématique est basé sur la logique la plus absolue, et la plus basique aussi, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle, même les ordinateurs sont capables d'en faire, c'est aussi la raison pour laquelle les MÊMES questions mathématiques reçoivent les MÊMES réponses, et cela QUELS QUE SOIENT les mathématiciens qui font les « calculs ». On ne peut pas en dire autant de la philosophie où il y a presque autant de réponses que de philosophes..........
2) L'exemple donné : « l’existence d’une Cause première et ayant l’être par soi est absolument certaine, du même degré de certitude qu’une démonstration mathématique rigoureuse » est faux, justement parce que les axiomes et principes de départ qu'il est nécessaire de reconnaître comme valides pour admettre cette affirmation sont trèèèès loins d'être des évidences aussi claires que les axiomes, postulats, et principes des maths et de la physiques, et ils ne sont de toute façon pas indirectement « vérifiables »
Je veux bien le croire (quoique j'ai déjà vu des réfutations de ces « preuves » par les même genre de raisonnement), mais il est possible aussi que ce ne soit que le signe que, en philosophie, beaucoup de choses ne sont objectivement, ni vraiment démontrables, ni vraiment réfutables.Raistlin a écrit : D’ailleurs, cette vérité n’a pas été réfutée par les philosophes athées. Ils se sont contentés, pour la nier, de nier la capacité de la raison à parler de ce genre de choses. Mais jamais ils n’ont montré que la démonstration était fausse.
Amicalement, Alain