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par ti'hamo » lun. 19 mai 2008, 19:48
° Concernant l'évolution :
Il y a d'autre sujets dédiés à ce thème, nul besoin de les multiplier. Rappelons ici que, d'un point de vue scientifique autant que papal, l'évolution est "bien plus qu'une théorie". Il est assez clair maintenant qu'il y a eu évolution.
Maintenant, la discussion porte sur les mécanismes de cette évolution (hasard et sélection naturelle uniquement pour certains, c'est le "néodarwinisme pur et dur", évolution canalisée et "forcée" par les lois physiques et chimiques mises en place dès l'origine, etc...).
° Concernant le concept de races :
Je peux peut-être apporter des réponses du monde animal : comme il a été très justement rapporté dans certaines réponses :
-> l'origine unique d'un groupe n'empêche pas l'apparition de races.
-> l'interfécondité signe l'appartenance à une même espèce. Tous les humains sont de l'espèce humaine, c'est entendu.
-> chez les animaux, dans certaines espèces, peuvent apparaître des groupes aux caractéristiques morphologiques vraiment caractéristiques et héréditaires, permettant de les regrouper et de les caractériser comme "race".
Ainsi, chez les chiens : tout le monde connaît le berger allemand, le chiwawa, le berger des pyrénées (hé, "Belle et Sébastien" ! :-), le caniche, le yorkshire, etc...
Tous sont des chiens, interféconds si du moins ils arrivent à s'accoupler (navré pour les détails sordides...), mais pour autant il ne viendrait à personne l'idée de confondre un berger allemand et un caniche nain.
Cela dit, les frontières entre races sont plus floues ; dans le cas du chien, une race est obtenue et maintenue en contrôlant les croisements et les naissances,
tout en se référant aux conditions d'appartenance à la race édictés par le club de la race. Vous pouvez donc avoir des chiens "de type racial" de telle ou telle race, sans s'y rattacher complètement.
Il en va de même pour les chevaux, vaches, chats, etc... Mais aussi des plantes. Ces races ou ces variétés ayant été créées et contrôlées par l'homme pour répondre à des impératifs techniques ou de loisir.
Dans la nature sauvage, certaines espèces, de la même façon, peuvent être subdivisées en différentes variétés - qui restent de la même espèce mais ont développé des caractéristiques légèrement différentes séparément, pour des causes géographiques par exemple.
° Concernant l'application à l'être humain du concept de race :
D'un strict point de vue biologique, considérant que certains groupes humains se sont développés et reproduits séparément les uns des autres, développant, du coup, génétique oblige, des caractéristiques qui leurs sont communes localement et les différencient des autres groupes,
on pourrait, à mon sens, parler de race.
Certains scientifiques disent que nom ; mais enfin, qu'on les nomment "races" ou "variétés", cela revient au même.
Cependant, pour les raisons que l'on sait, on évite maintenant ce terme trop mal compris et très mal utilisé.
"Ethnie" semble plus approprié, mais son usage est différent : ce terme implique, comme cela a été rapporté plus haut, des caractéristiques également culturelles. "race" ou "variété" ne s'intéresse qu'à la biologie, voire qu'à la morphologie.
Dans tous les cas, les frontières, on l'a dit, sont plus floues dans ce domaine que concernant l'espèce ; mais si l'on veut appliquer strictement ce concept, il ne s'agirait de toute façon pas de "race noire" ou de "race blanche",
mais de types pygmée, éthiopien, slave, mongol, amérindien, aborigène, égyptien, etc... Concepts qui, assez vite, se retrouverait supplanté par celui d'"ethnie", beaucoup plus approprié et intéressant quand on étudie des êtres humains.
D'autant qu'avec les métissages, brassages, et mélanges de populations actuels, le concept de race se trouve de plus en plus difficile à appliquer.
° Concernant les "aptitudes des différentes races" :
-> la mesure de qi n'a rien d'un mètre-étalon universel ; si vous regardez bien, vous vous rendrez même compte qu'il ne correspond qu'à l'évaluation d'une partie seulement de l'intelligence, et d'un certain type d'intelligence seulement.
Si vous vous entraînez au genre d'exercice proposé, vous acquerrez des réflexes et des rapidités de réponse vous donnant une mesure de QI honorable, pour une intelligence tout juste dressée à computer des petites formes de couleur ou des suite de nombres,
et pas forcément à créer de l'art ou à raisonner sur des questions existentielles.
Les intelligences se développant dans des cadres très différents, et selon des références complètement différentes, d'un peuple à l'autre, des mesures de QI n'ont de toute façon aucun sens.
(un peu de la même façon, si vous voulez, que selon le peuple et la culture dans laquelle vous avez été éduqué, vous ne distinguerez pas, visuellement, les mêmes nuances de couleurs ! - les aborigènes semblent très forts pour distinguer des nuances, évidentes pour eux, dans des gammes de couleurs où nous mêmes ne verrions toujours que le même rouge-brun) (logique, quand on jette un oeil au paysage où ils vivent)
-> Associer un certain degré d'intelligence à une race ou une variété n'a pas de sens. ça n'est déjà pas vrai chez les chiens et les chats... Il existe dans une race animale diversité de caractères et de capacité d'éveil (tout dépendant après du milieu de développement).
Ce que l'on peut trouver, par contre, génétique oblige, ce sont des caractéristiques biologiques :
la sensibilité à telle ou telle maladie, la plus grande fréquence de tel type d'affection, la plus grande résistance à telle autre, etc... qui du coup sont très intéressantes voire primordiales d'un point de vue médical.
Il apparaît donc :
- absurde de vouloir faire du concept de race un usage de "classification" (surtout en utilisant des tests conçus et formatés dans un seul type de culture)
- inutile de le laisser tomber complètement, il serait sans doute important en médecine.
“Il serait présomptueux de penser que ce que l'on sait soi-même n'est pas accessible à la majorité des autres hommes.”
[Konrad Lorenz]
“Celui qui connaît vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme.”
[Konrad Lorenz]
Extrait de L'Agression