Sur nos inondations, nos crues, sont-elles ordinaires?

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ange2b
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Re: Inondation sud de la France signe de l'apocalypse ?

Message non lu par ange2b » ven. 28 nov. 2014, 23:16

Dans tout cela que faisons-nous pour nos compatriotes sinistrés ? Que peut-on faire ? Ils ont besoin de secours, d'aide, de compassion de nourriture, de vêtements. Comment les aider ? Mermci de me donner des idées. Polémiquer, c'est bien. Aider, c'est mieux!

etienne lorant
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Inondations à Cannes : l'exemple hollandais

Message non lu par etienne lorant » mer. 07 oct. 2015, 10:32

Article de Libération sur les précautions continuelles prises par le voisin Hollandais :

Image

Près d'une digue du canal de l'Ems, à Woltersum, en janvier 2012. Des pluies diluviennes avaient causé l'évacuation de 800 personnes dans le nord du pays, par peur de l'effondrement des digues. AFP PHOTO / ANP / KOEN VAN WEEL

La décision de fermer les barrages, elle, est automatique, et les limites fixées par la loi. «On ne veut pas qu’il y ait de tergiversations politiques à ce moment-là, précise Stefan. Surtout pour un barrage comme celui de Rotterdam : un grand barrage fermé, ce sont des milliers de bateaux immobilisés au port, et, pour un seul gros cargo, ça coûte plusieurs millions d’euros par jour. A l’inverse, les habitants voudraient, par sécurité, qu’on ferme le barrage plus vite.»

Les Pays-Bas peuvent subir différents types de crises : trop de vent, trop d’eau, trop de pluie. Ou au contraire pas assez : ce mois d’août, c’est plutôt ce qui inquiète les équipes de Lelystad. En cas de sécheresse, les digues en tourbe, très anciennes (certaines datent du XVIIe siècle), doivent être irriguées. «Sinon elles flottent, avertit Stefan Nieuwenhuis. Chaque été, on a des problèmes de sécheresse pires que l’année précédente. Et de salinité de l’eau douce : avec la mer du Nord qui monte, l’eau salée rentre dans le pays.» Un problème, notamment pour l’irrigation des terres agricoles.
Des crues hors normes

Les groupes de crise sont en ligne directe avec La Haye. Et particulièrement mobilisés pendant la saison des tempêtes et des grandes marées, d’octobre à avril. Selon les prévisions, les risques sont évalués par des codes couleurs. Le dernier code rouge remonte à décembre 2013. «Mais on a eu de la chance : les vents les plus forts ont soufflé au moment de la marée basse, se rassure Stefan Nieuwenhuis. Sinon on aurait eu des vagues de plus de 5 mètres, et les dégâts auraient été énormes.»

http://www.liberation.fr/evenements-lib ... de_1395909
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Teano
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Re: Inondation côte d'Azur, Apocalypse?

Message non lu par Teano » mar. 13 oct. 2015, 14:55

Bonjour,

Ces intempéries n'ont rien à voir avec l'Apocalypse : elles se produisent 2 fois par an. A l'automne et au printemps, nous avons des pluies abondantes et intenses. Ce qui est exceptionnel, c'est le nombre de victimes humaines et le fait que c'est l'ouest du département qui a été touché car il est médiatiquement plus "porteur" (Cannes, Marineland).

Le 06 est traversé par 2 torrents : le Var et le Paillon et une multitude de rivières. Quasi secs en période estivale, ils peuvent grossir voire déborder en période de pluies abondantes. Depuis que des observations sont disponibles (16ème siècle), les crues les plus importantes se sont toujours produites en octobre/novembre ou avril/mai, à l'occasion de pluies diluviennes. C'est donc un phénomène bien connu depuis environ 400 ans. Les mânes des lavandières (bugadiere) niçoises pourraient vous le dire : il y avait des gardes à cheval dans le Paillon qui prévenaient de l'arrivée brutale du torrent au cri de "Païoun ven !" ("le Paillon arrive !")

En 1994, le Var a débordé et inondé le centre administratif.
En 2000, c'est la vallée du Paillon qui a subi de gros dégâts : je n'avais jamais vu le Paillon aussi gros et les maisons construites dans son lit majeur (oui, oui) ont été partiellement détruites. La seule route qui nous reliait au reste du monde civilisé a été coupée quelques jours.
Et on peut remonter la chronologie des crues...de décennies en décennies et de siècles en siècles...

Tous ces risques sont en réalité bien connus et même cartographiés dans les plans de prévention des risques d'inondation dont notre département ne manque pas.

En revanche, ce qui manque, ce sont des politiques publiques pour essayer de limiter les risques et les dégâts. : cela passe par l'entretien des vallons et des cours d'eaux, le contrôle de l'urbanisation (des zones anciennement cultivées ou inhabitées sont devenues des zones résidentielles qui sont très exposées aux risques naturels) et la gestion des eaux pluviales.

Tout cela est plus ou moins du ressort des collectivités territoriales et des EPCI.

Dans la joie de Marie,

Teano
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Comment Paris se prépare à la crue centenale

Message non lu par etienne lorant » jeu. 03 mars 2016, 18:01

Le 6 décembre, un exercice placé sous le nom de code "Evagglo" a eu lieu à grande échelle pour tester la réactivité des services concernés. Une équipe vient de partir à New York pour tirer les leçons de l'ouragan Sandy et confronter ce scénario à la réalité.

"Nous aurons une crue centennale. C'est une certitude. La seule inconnue, c'est quand ? La crue maximale durera entre dix et vingt jours, pendant lesquels on ne pourra rien faire, juste survivre. Le retour à la normale ne sera pas espéré avant quarante-cinq jours", assure Serge Garrigues, secrétaire général de la zone de défense de Paris, chargé de la protection des huit départements de la région francilienne.
A Paris, le 8 février.

Paris ne sera pas la seule touchée. En Ile-de-France, 500 communes seront atteintes ; 870 000 personnes pourraient être directement inondées pendant six à huit semaines, 60 000 entreprises impactées, 63 000 emplois détruits. Au total, 4 à 5 millions d'habitants seront concernés dans la région, dont un million seront privés d'électricité et 1,5 million d'eau potable. Le coût de cette crue de Paris est évalué entre 20 et 40 milliards d'euros.

De grands chantiers ont pourtant été réalisés pour protéger Paris. Quatre grands réservoirs artificiels en amont de la capitale ont été mis en service entre 1950 et 1990, permettant de réguler le débit de la Seine et de la Marne et d'abaisser de 50 à 70 cm le niveau de la Seine en cas de crue. Le lit du fleuve a été creusé. La municipalité s'est équipée de parapets amovibles pour rehausser les murets sur tout le linéaire des berges.

PARIS PLUS VULNÉRABLE QU'EN 1910

"En principe, la voie publique parisienne est ainsi protégée jusqu'à une hauteur de 8,62 m, c'est-à-dire au niveau de 1910", assure Eric Defretin, responsable du pôle de gestion de crises de la ville. Mais les experts considèrent que Paris n'est pas à l'abri d'une crue plus intense. En 1658, la Seine était montée jusqu'à 8,96 m ! Dans son livre Paris coule-t-il ? (éd. Fayard 2012), la géographe Magali Reghezza-Zitt souligne que les "murets des quais doivent être entretenus car avec le temps ils perdent leur étanchéité". En cas de crue, ils pourraient céder et devenir un danger plutôt qu'une défense. Car le débit du fleuve peut tout emporter sur son passage.

L'auteure relève un paradoxe : Paris est mieux protégé mais la ville est beaucoup plus vulnérable. En 1910, la capitale comptait tout juste deux millions d'habitants et une banlieue beaucoup moins urbanisée. "Paris n'était pas aussi développée en termes de réseaux et d'infrastructures et la ville n'était pas aussi dépendante des technologies et de l'électricité", confirme Anne Le Strat, adjointe au maire de Paris chargée de l'eau, de l'assainissement et de la gestion des canaux. Le sous-sol est devenu un gruyère, entremêlant galeries, tunnels, égouts, canalisations, parkings, caves, autant de passages dans lesquels l'eau s'infiltrera, fragilisant le sol, provoquant des effondrements.

Mais l'inondation sera aussi nourrie par la remontée de la nappe phréatique avec le risque de faire pression sur les murs des bâtiments et de provoquer des fissures. En temps habituel, des dizaines de pompes dans Paris rejettent de l'eau située sous les immeubles dans le fleuve, comme sous l'Opéra Garnier, sous le Musée du quai Branly ou dans le métro. Sans électricité, ces pompes ne fonctionneront plus.
Dans le quartier new-yorkais de Breezy Point, le 14 novembre après le passage de Sandy.

Les autorités travaillent sur un plan de secours et un scénario de retour à la normale, "la résilience". Le plan de crise sera activé quand les 5,50 m seront atteints sur l'échelle de référence, placée sous le pont d'Austerlitz. Le préfet prendra alors la commande des opérations. Deux cent cinquante partenaires de toute l'Ile-de-France ont été associés au dispositif. Les services publics, les mairies, les hôpitaux, la RATP, la SNCF ont élaboré des plans de continuité de leur activité.

MAINTIEN DES ASCENSEURS DANS LES MAISONS DE RETRAITE

"L'Etat civil, par exemple, doit fonctionner, même si la mairie est inondée, car les naissances et les décès ne s'arrêteront pas. Les ordures doivent être collectées, même si elles ne sont pas traitées. Il faudra assurer le maintien des ascenseurs dans les maisons de retraite", explique Eric Defretin. ERDF a prévu de redéployer mille groupes électrogènes pour assurer l'alimentation électrique des points stratégiques. Dans le secteur privé, les banques se sont engagées à installer des distributeurs mobiles d'argent liquide, la grande distribution de mettre en place des plateformes de vente des produits courants. L'armée sera mobilisée pour éviter les pillages.

Dans les premières heures de crise, les autorités françaises, s'inspirant de la gestion de Sandy à New York, comptent équiper les quartiers d'antennes relais mobiles pour communiquer avec les Parisiens grâce aux réseaux sociaux.

Le 6 décembre, un exercice placé sous le nom de code "Evagglo" a eu lieu à grande échelle pour tester la réactivité des services concernés. Une équipe vient de partir à New York pour tirer les leçons de l'ouragan Sandy et confronter ce scénario à la réalité.

"Nous aurons une crue centennale. C'est une certitude. La seule inconnue, c'est quand ? La crue maximale durera entre dix et vingt jours, pendant lesquels on ne pourra rien faire, juste survivre. Le retour à la normale ne sera pas espéré avant quarante-cinq jours", assure Serge Garrigues, secrétaire général de la zone de défense de Paris, chargé de la protection des huit départements de la région francilienne.
A Paris, le 8 février.

Paris ne sera pas la seule touchée. En Ile-de-France, 500 communes seront atteintes ; 870 000 personnes pourraient être directement inondées pendant six à huit semaines, 60 000 entreprises impactées, 63 000 emplois détruits. Au total, 4 à 5 millions d'habitants seront concernés dans la région, dont un million seront privés d'électricité et 1,5 million d'eau potable. Le coût de cette crue de Paris est évalué entre 20 et 40 milliards d'euros.

De grands chantiers ont pourtant été réalisés pour protéger Paris. Quatre grands réservoirs artificiels en amont de la capitale ont été mis en service entre 1950 et 1990, permettant de réguler le débit de la Seine et de la Marne et d'abaisser de 50 à 70 cm le niveau de la Seine en cas de crue. Le lit du fleuve a été creusé. La municipalité s'est équipée de parapets amovibles pour rehausser les murets sur tout le linéaire des berges.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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antoine75
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Re: Sur nos innondations, nos crues, sont-elles ordinaires?

Message non lu par antoine75 » mer. 30 août 2017, 16:05

Les récentes inondations aux USA sont-elles signes d'apocalypse ? :D

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Re: Sur nos innondations, nos crues, sont-elles ordinaires?

Message non lu par Pathos » mer. 30 août 2017, 17:34

antoine75 a écrit :
mer. 30 août 2017, 16:05
Les récentes inondations aux USA sont-elles signes d'apocalypse ? :D
et bien j'a lu (Sulima - Illumination des esprits) que ce pays aurait beaucoup à souffrir des révoltes de la nature...
Une nation n'est pas ce qu'elle pense d'elle même dans le temps mais ce que Dieu pense sur elle dans l'éternité. Soloviev

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