lmx a écrit :Vous n'avez rien justifié scientifiquement. C'est comme l'existence d'une réalité extérieure supposée être une "évidence" mais qui demande en réalité demande une justification philosophie.
Tout ceci me fait penser aux doctrines néo-thomistes qui se servaient d'une pseudo doctrine du "sens commun" impliquant des évidences soit-disant acceptées par l'ensemble des hommes pour écraser les autres philosophies.
Que la réalité existe est bien plus fort qu'une évidence, c'est une tautologie.
lmx a écrit :C'est vrai, et c'est cela qui m'intéresse et c'est ce qui suffit à montrer qu'une théorie n'est pas cet objet pur auquel vous rêvez, ce qui ne l'empêche pas de permettre d'extraire des vérités, comme la vieille théorie avec l'éther.
Non, elle n'a pas permis d'apporter de connaissances nouvelles. Bien sur, elle était compatible avec les observations faites
avant sa formulation, mais ses prédictions se sont révélées fausses (exceptée le résultat d'une expérience sur l'entrainement partiel de l'ether parce que par pur hasard, le résultat était très proche de celui donné par la relativité). Après l'expérience de Michelson, Lorentz et Poincaré ont commencé a développer une théorie proche de la relativité restreinte, mais justement le fait qu'ils n'ont pas abandonné la notion d'ether leur a posé beaucoup de problèmes. Les quelques résultats correct obtenus l'ont été parce qu'ils s'approchaient du vrai en réduisant le rôle de l'ether, certainement pas parce que l'existence ou non de l'ether n'aurait aucune importance.
lmx a écrit :l'éther n'existe pas et comme il le disait il n'avait pas besoin d'exister pour que la science fonctionne bien. Il avait raison. Il n'y croyait pas alors que bon nombre pensaient qu'une théorie dût être absolument vraie pour donner de bon résultats.
Poincaré croyait à l'éther, c'était justement son problème. C'est d'ailleurs surprenant puisqu'il reconnut que l'ether n'était pas physiquement décelable.
lmx a écrit :C'est ennuyeux de parler dans le vide, mais je vais m'y essayer une dernière fois.
L'intérêt de ce monde était sur le plan de l'histoire de la pensée qu'il avait une signification et qu'il impliquait une anthropologie.
Premièrement, la cosmologie est née quand l'homme s'est éprouvé dans sa différence spécifique, qu'il a mis la nature à distance et donc qu'il est apparu comme un sujet autonome irréductible, sujet qui n'existe encore aujourd'hui pas dans toutes les pensées et qui donc n'est en rien une évidence. L'apparition d'un sujet autonome face à une nature mise à distance est un fruit de la pensée juive et grecque, non de la science. Aussi, n'y avait-il pas de cosmologie en tant que telle chez les égyptiens qui pensaient la réalité comme une totalité organique. Pour qu'il y ait un cosmos, un ordre, il faut des distinctions et partant des qualités objectives qui puissent établir une hiérarchie. Aujourd'hui l'univers amoral de la science qui est peut-être un joli décor ne me dit rien sur la place de l'homme dans l'univers si ce n'est qu'il constitue une espèce parmi d'autres sur terre, un habitant parmi d'autres dans l'univers, qui pourrait disparaître de la surface du globe et de l'univers sans que cela ne prête à des conséquences. Ce ne serait qu'une espèce disparue comme celle des dinosaures.
Que la cosmologie ne dise rien sur la place de l'homme dans l'Univers, c'est simplement parce que la cosmologie n'a rien à nous apprendre de spécial sur ce sujet, pour autant qu'il s'agisse d'un vrai sujet. Elle montre quand même la possibilité de la pluralité des mondes habités ce qui est déjà en soit remarquable.
lmx a écrit :Deuxièmement, l'intérêt de ce cosmos qui va être développé en se voyant donné par les astronomes une cosmographie est qu'il permettait une articulation avec l'anthropologique précisément parce que le bien était inscrit dans la nature des choses. Il y avait une articulation entre l'homme et le monde qui constituait un milieux où non seulement tout lui rappelait son destin et sa finalité, et c'est en ce sens qu'on pouvait dire que le cosmos était "éthique", mais il pouvait aussi contempler les essences des choses qui étaient des miroirs de Dieu.
Les modèles cosmologiques d'aujourd'hui, qui ne sont que des cosmographies, sont peut-être "beaux" et "élégants" ils ne disent rien sur l'homme et sur sa place dans le monde, ils ne disent pas ce qu'est l'homme, ils ne disent pas si la vie humaine est bien, s'il est meilleur de naître que de ne pas naître.
J'ai l'impression que vous n'imaginez même pas que peut-être que
réellement, le bien n'est tout simplement
pas inscrit dans la nature des choses.
lmx a écrit :99% de la population dont je fait partie ne sait quasiment rien des théories scientifiques modernes, de leur beauté, car elles sont tout simplement trop complexes et demandent des années d'études en facultés.
Combien s'imaginent que l'univers est un espace absolu "infini" qui a des "bords" ?
Je crois que personne ne s'imagine que l'Univers a des bords, sinon il est tout à fait possible que l'Univers soit infini.
lmx a écrit :Il n'y pas de choses cachées, il y a du métaphysique dans les choses qui par définition échappe à la science physique, c'est ce à quoi je crois et c'est ce qui paraît clair depuis le début.
Qu'il ait du métaphysique dans les choses, si c'est vraiment si certain, cela demande justification.
lmx a écrit :Il n'y a aucun relativisme chez moi. Par contre j'ai horreur du scientisme qui, en déniant aux savoirs non scientifiques la possibilité d'accéder à la vérité mène au relativisme car s'il n'y aucune possibilité de dire une chose vraie en philosophie ou dans n'importe quel autre domaine tout devient sans grande importance. Les ravages du relativisme, dont vous n'avez pas assez horreur, ce n'est pas la science qui a à les subir mais l'homme de tous les jours.
On peut dire des choses vraies en philosophie, on peut avoir des arguments plus ou moins convainquant (donc tout ne se vaut pas), mais on ne peut arriver à un niveau de certitude suffisant pour qualifier ces choses de «connaissance». Pour moi, l'expression «démonstration philosophique» est un oxymore.
Si il était possible de dire une chose vraie et certaine en philosophie, il se dégagerait un certain consensus sur certaines questions. Force est de constater que ce n'est pas le cas.
Toi, tu crois qu'il y a un seul Dieu? Tu fais bien. Les démons le croient aussi, et ils tremblent.
Veux-tu savoir, homme insensé, que la foi sans les œuvres est stérile?