Dieu doit-il vraiment rentrer dans l'isoloir ?

À l'occasion de la sortie de son livre Dieu est dans l'isoloir
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michel
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Message non lu par michel » jeu. 15 févr. 2007, 21:03

Dieu doit-il vraiment rentrer dans l'isoloir?

michel
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Message non lu par michel » jeu. 15 févr. 2007, 21:04

Car rendez à Dieu ce qui appartient à Dieu et rendez à césar....

Christian
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Message non lu par Christian » jeu. 15 févr. 2007, 21:10

Dieu doit-il vraiment rentrer dans l'isoloir?
Oui, certes, avec ceux qui croient en lui. Mais Il ne doit pas en sortir.

En d'autres termes, le gouvernement ne peut pas invoquer un quelconque enseignement divin pour légiférer. Sa légitimité serait nulle pour ceux qui ne croient pas en Dieu.

Malheureusement, je dois arrêter ici une discussion à peine entamée. Je dois sortir.

Bien à vous

Christian

Matthieu GRIMPRET
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Message non lu par Matthieu GRIMPRET » jeu. 15 févr. 2007, 21:12

D'accord avec vous, bien sûr : mais qui vous dit que l'isoloir appartient à César et non à Dieu ?

michel
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Message non lu par michel » jeu. 15 févr. 2007, 21:14

Matthieu GRIMPRET a écrit :D'accord avec vous, bien sûr : mais qui vous dit que l'isoloir appartient à César et non à Dieu ?
Tout dépend des élections? La république islamique iranienne ou la république laïque française?

Matthieu GRIMPRET
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Message non lu par Matthieu GRIMPRET » jeu. 15 févr. 2007, 21:17

quelle est votre question ?

michel
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Message non lu par michel » jeu. 15 févr. 2007, 21:19

Je pense que la perception du fait religieux et de la politique doit être très différente en Iran et en France (pour donner deux exemples). En Iran, on rentre facilement avec dieu dans l'isoloir mais en France?

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Message non lu par in aeternum » jeu. 15 févr. 2007, 22:17

Si je peux me permettre, pour moi le politique est le lieu même où la religion à sa place.
La politique est avant tout affaire de morale, de "valeurs", et ce pour tout "bord" confondu, droite comme gauche.
De même s'il doit y avoir un frein à l'action politique (parce qu'il doit y en avoir un, bien entendu), ce ne peut être le bien de la nation (nationalisme), de la classe ou de la race (tout le monde aura compris)... mais le Bien tout court, universel et invariable, c'est à dire le Bien tel que Dieu nous "l'apprend".

Pour reprendre la citation biblique : rendez à César ce qui est à César (parce que la pièce était à l'effigie de César), et à Dieu ce qui est à Dieu... or nous sommes bien à l'effigie de Dieu...

Matthieu GRIMPRET
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Message non lu par Matthieu GRIMPRET » jeu. 15 févr. 2007, 22:25

Je suis assez d'accord (c'est pourquoi le slogan sarko-villiéro-lepéniste : La France tu l'aimes ou tu la quittes ! ne me semble pas recevable d'un point de vue chrétien) même s'il faut nuancer. Le Bien, comme tout ce qui commence par une majuscule, est une notion à manier avec des pincettes en politique. Il doit être incarné dans des mesures qui, là encore, ne visent pas l'idéal mais le meilleur possible.

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Message non lu par in aeternum » jeu. 15 févr. 2007, 22:44

Le Bien, comme tout ce qui commence par une majuscule, est une notion à manier avec des pincettes en politique. Il doit être incarné dans des mesures qui, là encore, ne visent pas l'idéal mais le meilleur possible.
C'est pour cela qu'une certaine forme de démocratie s'impose... au moins pour que l'action politique visant l'Idéal (le Bien) puisse tenir compte des avis toujours imparfaits des uns et des autres.

Mais pensez vous que le régime actuel de la démocratie libérale puisse vraiment s'accorder au Bien tel le Christ l'a révélé ?
Autrement dit est ce que pour vous la démocratie libérale ne peut pas être rendue responsable de la démission morale à laquelle nous n'avons cessé d'assister depuis des décennies ? La démocratie libérale n'est elle pas le cadre idéal de la décadence vu qu'elle a renoncée à tout idéal autre qu'un bien être matériel mal compris et une liberté qui est plus une liberté individuelle de jouir sans limite qu'une liberté qui, comme l'enseigne l'Eglise et le christianisme, trouverait ses limites dans le Mal, et donc devrait avoir pour référence le Bien ?

(je m'excuse pour ma rédaction : je fais au plus vite)

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Message non lu par Matthieu GRIMPRET » jeu. 15 févr. 2007, 22:54

Vous avez raison. Mais je ne suis pas sûr que nous soyons dans une démocratie authentiquement libérale, voilà le problème. Quoi qu'il en soit, on ne peut reprocher à la démocratie libérale de conduire au relativisme moral puisque son principe même est de laisser l'individu libre de décider ce qu'il veut faire de son esprit et de son corps, dans les limites imposés par l'impératif de paix civile.

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Message non lu par in aeternum » jeu. 15 févr. 2007, 23:03

Je comprends bien... mais justement, ne s'agit il pas d'une démission ?

LA PAIX CIVILE PEUT ELLE ETRE LA VALEUR MORALE SUPREME D'UNE SOCIETE ????
Les pires abandons ne viennent ils pas au contraire d'une certaine lâcheté devant un effort qui peut être aussi moral ? Le libéralisme n'est il donc pas une forme de lâcheté, de renoncement, de trahison (si vous voyez ce que je veux dire) ?

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Message non lu par in aeternum » jeu. 15 févr. 2007, 23:04

Pouvez vous en 2 mots me dire :
- en quoi nous ne sommes pas dans une démocratie authentiquement libérale ;
- et en quoi cela poserait-il problème ?

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Message non lu par in aeternum » jeu. 15 févr. 2007, 23:06

Dernier point : la démocratie n'est-elle pas l'abandon de l'homme à sa concupiscence, et ce sous PRETEXTE de liberté ?

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Message non lu par Charles » jeu. 15 févr. 2007, 23:11

Matthieu GRIMPRET a écrit :Quoi qu'il en soit, on ne peut reprocher à la démocratie libérale de conduire au relativisme moral puisque son principe même est de laisser l'individu libre de décider ce qu'il veut faire de son esprit et de son corps, dans les limites imposés par l'impératif de paix civile.
Très amusant !

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