Dites, quel livre lisez-vous en ce moment ?

[Gaudens]

Pas besoin de se référer à Arnaud Dumouch pour savoir que Saint Thomas l'Apôtre ait été martyrisé en Inde du Sud (à Mylapore où on vénère toujours le Mont Saint Thomas; le corps de l'évangélisateur de l'Orient est vénéré à Chennai (ancienne Madras),non loin de là.
Quant au lieu d'inhumation de Saint Jean-Baptiste, il est probablement l'emplacement de l'actuelle grande mosquée de Damas (ancienne église chrétienne).

[Jean-Mic]

Pas besoin de se référer à Arnaud Dumouch pour savoir que Saint Thomas l'Apôtre ait été martyrisé en Inde du Sud (à Mylapore où on vénère toujours le Mont Saint Thomas; le corps de l'évangélisateur de l'Orient est vénéré à Chennai (ancienne Madras),non loin de là.

Il m'a fallu prendre le temps pour regarder et écouter attentivement le lien cité par cedricspandrell.
(Je passe pudiquement sur les interventions d'A.D. qui se fait tacler par la conférencière - presque - à chaque fois qu'il prend la parole.)

C'est absolument passionnant et, de toute évidence, aussi documenté que possible. La conférencière apporte un regard nouveau sur le Christianisme "oublié" à l'Est de l'Euphrate. Elle montre notamment que Thomas est bien parti "vers l'Est", et qu'il y a bien eu une évangélisation précoce à l'Est de l'Euphrate et aux abords de l'Indus (grosso modo, de l'Irak au Pakistan actuels). Remarquez bien qu'elle se garde d'affirmer quoi que ce soit sur l'Inde actuelle et plus encore sur les contrées encore plus à l'Est (la Chine notamment). Elle avance que l'évangélisation a suivi les routes de la soie. Mais les routes de la soie ne passent pas vraiment par l'Inde (Sud de l'Himalaya), bien plutôt par l'Asie centrale (Nord de l'Himalaya, Kazakhstan et Kirghizistan actuels). L'évangélisation de l'Inde est attestée à une époque antérieure à l'avènement de l'Islam, et a fortiori de la nouvelle évangélisation (jésuite notamment) des 16ème et 17ème siècles, mais l'expansionnisme musulman n'en a laissé quasiment aucune trace archéologique (c'est elle qui le dit !) et bien peu de traces liturgiques. Elle se garde, là encore très prudemment, de préciser quelque date que ce soit quant à l'implantation chrétienne dans les différentes contrées citées. Les périodes renseignées restent extrêmement vagues (entre le temps apostolique et l'expansion de l'Islam !), faute de preuves crédibles (là encore, ce n'est pas moi qui le dit !).

Quant à la part exacte que Thomas aurait prise dans cette primo-évangélisation à l'Est de l'Euphrate, aux lieux qu'il aurait effectivement traversés et personnellement évangélisés, la conférencière n'en fait absolument pas, mais vraiment-vraiment pas du tout, mention. A fortiori quant au lieu de sa mort et à celui de sa sépulture. Je rappelle quand même que la vénération du prétendu tombeau d'un saint est rarement pris par les historiens et scientifiques pour preuve suffisante du lieu réel de décès ou de martyr dudit saint ! Je rappelle aussi que, dans l'histoire de l'évangélisation, l'attribution à un saint prestigieux, un apôtre par exemple, peut aussi bien être le fait de ses disciples plutôt que du saint lui-même.

En conclusion, une conférence passionnante, riche de perspectives quant à l'histoire du Christianisme. Dont les non-dits (tout ce que la conférencière, dans sa rigueur scientifique, se garde d'affirmer faute de preuve suffisante) sont aussi enrichissants que les éléments nouveaux qu'elle apporte.

[Jean-Mic]

Quant au lieu d'inhumation de Saint Jean-Baptiste ,il est probablement l'emplacement de l'actuelle grande mosquée de Damas (ancienne église chrétienne).

Votre affirmation montre bien toute l'ambiguïté des écrits dits apocryphes.
Là, c'est un apocryphe contre un autre, une tradition contre une autre !
Dans les écrits en copte, on parle de la Haute-Egypte. Dans les écrits en syriaque, de Damas... Et dans d'autres écrits, que trouvera-t-on ?
Si les Pères de l'Eglise ont choisi de ne pas retenir ces écrits que nous qualifions d'apocryphes, ce n'est pas sans raison...

Cf. ce que j'ai écrit plus haut :

... la vénération du prétendu tombeau d'un saint est rarement pris par les historiens et scientifiques pour preuve suffisante du lieu réel de décès ou de martyr dudit saint !

... ni, dans le cas de Jean-Baptiste, du lieu de son inhumation authentique.
Comment savoir où a été réellement inhumé saint Jean-Baptiste ?
Ne vaudrait-il pas mieux avouer que nous ne savons pas, et que nous ne le saurons probablement jamais avec certitude ?

[Minne]

La théologie symbolique de Saint Bonaventure
Laure Solignac Editions Parole et Silence collège des Bernardins.

[Léon]

Vie de Bernadette_ René Laurentin (1979)

Sainte Bernadette de Lourdes est morte le 16 avril 1879: voici son centenaire, 20 ans après celui des apparitions.

Qui est Bernadette ?

La fille d'un meunier ruiné que l'excès de sa misère fit mettre en prison, une bergère, une voyante, un témoin étonnant:
petit David, victorieux de plusieurs Goliath ligués contre elle; une religieuse, une infirmière qui finit dans "l'emploi de malade" en assumant sa passion de manière bouleversante.
On a beaucoup mythifié(imaginé faussement) autour de tout cela.
La vérité est plus belle que les mythes.
Bernadette est une sainte... Tout simplement.
Elle révèle la sainteté des pauvres, reçue de bonne source.
Cette sainteté méconnue fut chez elle, très antérieure aux apparitions.

Après 20 ans d'études et 25 volumes de publications scientifiques qui font autorité, l'abbé René Laurentin, professeur à l'Université catholique, Docteur ès-Lettres, mais aussi journaliste, a écrit une vie transparente et simple comme Bernadette, selon la consigne qu'elle a livrée à l'intention des historiens, sur son lit de mort:
<< Ce qu'on écrira de plus simple sera le meilleur. A force de vouloir fleurir les choses, on les dénature>>.

Rien de romancé... un style alerte, une histoire... vivante, je souhaite que beaucoup de chrétiens lisent de livre: à bon droit, le livre du centenaire.
(Préface de Mgr Donze, Evêque de Tarbes et Lourdes)

[Jean-Mic]

Vie de Bernadette_ René Laurentin (1979)

Parmi les innombrables ouvrages (j'en ai recensé près d'une quarantaine entre 1858 et aujourd'hui !!!) parus sur sainte Bernadette, la biographie écrite par René Laurentin sj fait référence.

Pour une belle lecture spirituelle de la vie et des écrits de Bernadette, je vous recommande :
- Bernadette et nous, de Mgr Francis Deniau, qui fut évêque de Nevers (éd. Lethielleux),
- Prier 15 jours avec Bernadette, de François Vayne, dans la collection du même nom (éd. Nouvelle Cité),
- Carnet de notes intimes, recueil de pensées de Bernadette durant sa vie de religieuse chez les Sœurs de Nevers ; un petit bijou de spiritualité, sans fioriture (à ma connaissance, vous ne le trouverez que là : https://boutique.sainte-bernadette.fr/a ... 06459.html ; au prix de 5,00 €, les frais de port vous coûteront plus chers que l'ouvrage lui-même).

Et puis bien sûr, je vous recommande de faire un pèlerinage à Nevers, où Bernadette est devenue religieuse huit ans après les apparitions de Lourdes. Son corps, resté intact, est exposé dans une châsse de bronze et de verre. Al'inverse des foules et du bruit de Lourdes, un havre de calme et de silence, propice au recueillement.

[Léon]

Je viens de terminer ce petit ouvrage de Jean Bonfils, Evêque émérite de Nice, publié en 2018:

https://www.laprocure.com/product/34899 ... catholique

Le sens de l'Eglise est Vital pour chacun des fidèles du Christ, car chacun est membre de son corps qui est l'Eglise.
Et aucun membre ne peut vivre plus ou moins en marge du corps, ni a fortiori, séparé du corps.
C'est l'appartenance à ce corps qui le fait vivre, sinon il végète.
Le sens de l'Eglise est d'ordre intellectuel et pratique; intellectuel d'abord car de la rectitude des idées dépend la justesse du comportement.(page 103)
[...]La fermeté doctrinale est celle de l'équilibre et non celle de l'étroitesse et de la dureté.
[...] La recherche des équilibres est le meilleur remède contre les idéologies intégristes ou progressistes.

De saint Augustin: <<Ce n'est pas parce qu'une chose est dure qu'elle est droite, ni parce qu'elle est stupide qu'elle est saine>>.

[Jean-Mic]

Introduction à la vie dévote, de saint François de Sales, éd. Lexio, coll. Trésors du christianisme

Il s'agit d'une toute nouvelle édition dite "en français contemporain", recommandée sur plusieurs sites d'inspiration salésienne. Infiniment plus facile et à lire que l'édition originale au langage très marqué par son époque, le 17ème siècle (plutôt imbuvable pour nous aujourd'hui). Pour avoir pu comparer les deux versions, je peux vous assure que la hauteur spirituelle du texte et l'exigence pastorale de l'auteur sont intactes, mais que cela évite bien des contre-sens et des incompréhensions.

Je l'ai utilisé comme programme de retraite pendant une retraite monastique de cinq jours en silence. Le frère cistercien qui m'accompagnait a été épaté par cette nouvelle édition. Il compte la commander pour la bibliothèque de l'hôtellerie, afin de la mettre à la libre disposition des hôtes et des retraitants.

[Altior]

Couvert, Étienne : La Gnose en question éditions de Chiré, 2002 (214 pages)

Un livre très intéressant sur la Gnose. Un recueil qui part des contributions dans divers périodiques des années 60-70 et la correspondance, non dépourvue parfois d'accents polémiques, entre l'auteur et ses lecteurs. Le livre met un fort appui sur les Manuscrits de la Mer Morte, domaine dans lequel l'auteur est visiblement bien documenté. J'ai retenu quelques idées, des unes surprenantes par rapport à ce que je savais antérieurement.
1. Par "Gnose" on comprend une attitude de l'esprit plutôt qu'une théorie.
2. Le trait fondamental de la Gnose réside dans son caractère ésotérique, tandis que le christianisme orthodoxe est exotérique.
3. Les "esséniens" ne sont pas antérieurs au christianisme, mais une variante des ébionites, secte des judéo-chrétiens des premiers temps du christianisme. (Cela chambarde tout ce que j'avais lu antérieurement).
4. Les grottes de Qumran étaient des "poubelles à manuscrits", où on mettait des copies et des textes considérés non conformes.

[Altior]

Dom de Monléon, Commentaire sur le prophète Jonas. (éditeur Quentin Moreau, 2022, 102 pages)

Dans ce bouquin, l'auteur, moine bénédictin, offre les arguments à l'appui de l'interprétation traditionnelle qui voit dans ce livre un récit historique, en opposition à l'interprétation moderne qui ne voit dans ce livre prophétique qu'une fable. C'est la réédition d'un livre que je cherchais depuis des années.