Poésie, vos poèmes chrétiens préférés

« Que le juste pratique encore la justice, et que le saint se sanctifie encore. » (Ap 22.11)
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Guillaume C.
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Sainte Philomène (fête : le 11 août)

Message non lu par Guillaume C. » jeu. 10 août 2017, 18:56

Sainte Philomène (fête : le 11 août)

Martyre à Rome (Italie), sous l’empereur romain Dioclétien – Fin du IIIe siècle.



Philomène !
Chère petite sainte !
La paix soit avec toi !

Tu nous mènes,
Nous fais franchir l’enceinte
Du Seigneur, Roi des rois !



Soeur Marie Louise de Jésus
Se recueillait en sa cellule
Devant une belle statue.
Voix dans la nuit ! Elle recule.

« Ces suaves paroles,
Qui dans l’obscur résonnent…
Suis-je devenue folle ?
L’heure de ma mort sonne…

- Marie Louise, ce tendre écho
Que tu entends sans ne rien voir
C’est la sainte de Mugnano
Qui te raconte son histoire. »



Et la suave voix poursuit :
« Dieu en la Grèce m’a fait naitre.
Mon père était roi, puissant maître
Mais en son âme : complète nuit !

Tant d’holocaustes aux faux dieux
N’ont pu lui obtenir des cieux
Cet enfant que son cœur désire
De Rome un docteur va venir…

" Votre patience en cette épreuve
Sera par Dieu récompensée.
Vous obtiendrez postérité
Qui ira le Ciel habiter
Si les faux dieux vous délaissez.
À vin nouveau, outre neuve. "

Un an après, ma noble mère
Me mit au monde en son domaine :
" Gloire à Jésus, la vraie lumière !
Elle aura pour nom Philomène. "

Un jour (j’avais treize ans à peine),
Ma famille quitta Athènes
Pour rencontrer Dioclétien
Le bourreau du peuple chrétien !

Ce prince en sa chair animé
D’un vice étrange mais commun
Aux hommes qu’excite Asmodée
Demande à mon père ma main !

Mes géniteurs voulant complaire
Au plus puissant roi de la terre,
Me supplièrent : " Philomène !
Consens donc à ce noble hymen ! "

- J’ai fait à Jésus mon Epoux
Vœu de rester fidèle en tout.
Dieu daigne lui-même élever
Un rempart pour ma pureté ! "

Mes faibles parents me livrèrent
A Dioclétien, à sa colère.
Pour affaiblir ma volonté
Il me fit en prison jeter.

Enchaînée en l’étroite geôle,
Je dus chaque jour soutenir
Les assauts répétés de ce sire.
Dieu ne permit pas un tel viol !

Je fus ainsi trente-sept jours
Tourmentée en la sombre tour.
Puis parut une belle dame :
Marie vint consoler mon âme !

" Mon enfant, ton nom de baptême
Est un signe que Jésus t’aime
Il est ton Epoux, ta Lumière ;
Moi, je suis l’Aurore, et ta Mère !

Il te faudra trois jours souffrir
Pour triompher par ton martyre.
Je te recommande aux bons soins
De Saint Gabriel, mon gardien ! "

Le jour fixé enfin arrive :
" Que de ses habits on la prive ! "
Ma chair est toute lacérée
De fouets aux lanières acérées !

Remise en prison pour mourir,
Deux anges vinrent m’y guérir.
L'empereur en colère enjoint
Aux archers de hâter ma fin.

Vois-tu, Marie-Louise, les flèches
Et l’ancre peintes sur ma tombe ?
Dieu ne voulut que je succombe
Ni à ces traits, ni même aux flots
Où je fus jetée, l’ancre au dos.
Je sortis des eaux toute sèche.

Ravi par de si grands miracles,
Le peuple louait le Tout-puissant
" Gloire à ce Jésus admirable
Qui protège si noble enfant ! "

L'empereur, craignant que le culte
Des faux dieux ne fût mis en doute
Fit trancher, en haut d’une butte
Ma tête, en ce dixième d’août.

Sur mon tombeau, quelqu’un peignit
A côté de l’ancre et du dard
Un lys, figurant ce don rare :
La pureté, de Dieu bénie.
Il n'y a qu'une Église, une par l'unité de la doctrine comme par l'unité du gouvernement, c'est l'Église catholique (Léon XIII, lettre Testem benevolentiæ sur la condamnation de l'américanisme)

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Re: Vos poèmes chrétiens préférés

Message non lu par Guillaume C. » ven. 22 sept. 2017, 12:40

Saint Maurice et ses compagnons (fête : le 22 septembre)

Martyrs à Agaune - Saint-Maurice (Suisse), sous l'empereur romain Maximien - 286


Ils étaient six cent et six mille,
Venus d’une cité du Nil.
Ils étaient pieux, vaillants guerriers,
Prompts à combattre, prêts à prier.

Saint Maurice et ses compagnons,
Pour Jésus, pour Son Très Saint Nom,
Résistèrent à César même,
A ceux servant sous ses emblèmes.
C’est leur plus illustre victoire,
Et c’est là leur plus grande gloire.

César, alors, voulait mater
Une révolte née en Gaule.
Ses légions s’étaient transportées,
Franchissant des Alpes les cols.

En son campement d’Octodure ,
Au pied du massif du Mont-Blanc,
Ce tyran inflexible et dur
Ordonne à ses laquais tremblants :

« Portez aux troupes ce message :
César commande aux centurions
Et à ses hommes de tous âges,
D’offrir aux dieux des libations. »

Les preux soldats d’Egypte alors,
Préférant à l’apostasie la mort,
Prennent du Jura la route,
Et marchant sous le soleil d’août,
Par des sentiers tortueux,
Atteignent le Rhône impétueux.

César, enflammé de colère,
Ordonne à tous ses légionnaires
D’enserrer Maurice et ses hommes
En l’étroit défilé d’Agaune.

Les légats de César enjoignent
Aux Thébains d’obéir aux ordres.
Mais ceux-ci n’en veulent démordre
Et de leur sainte Foi témoignent :

« Nous sommes les soldats de César,
Prêts à nous battre pour l’empire.
Mais ne nous voulons déserter,
Ni remettre, ni rejeter
Le drapeau de Dieu, notre sire,
Pour plier à un ordre barbare. »

Ce noble discours de Maurice
Se répandant dans la région,
César ordonne à la milice :
« Que soit décimée la légion! »

Les noms de six cents légionnaires
Sont tirés au sort pour mourir.
L’enseigne de Maurice, Exupère
Harangue les futurs martyrs :

« Ne résistez point par le fer
Mais par l’amour et la prière.
Jésus, le divin agnel,
Vous aide à mériter le Ciel. »

Des loups furieux alors se portent
Sur les saints soldats désarmés.
Aussi nombreux qu’une cohorte,
Ils sont sans un cri décimés.

La plaine arrosée d’un pur sang,
Le vaillant Maurice, à cheval,
Exhorte en digne général
Ses soldats à former leurs rangs :

« Pieux soldats du Christ, courage !
Montrez à ces loups pleins de rage
Qu’une armée de chrétiens en ordre
Vaut mille romaines cohortes,
Par son esprit de sacrifice,
Sa loyauté, à Dieu, au Fils ! »

César, instruit de ce discours,
Ordonne : « Qu’au lever du jour,
On égorge sur cette plaine
Six cents de la légion thébaine. »

Six cents preux chrétiens, en silence
A nouveau d’un corps sans défense,
Font pieusement l’holocauste.
Leur sang arrose l’herbe haute.

Maximien, trépignant de rage,
Dépêche à Agaune son héraut
Pour le restant de nos héros
Menacer d’un complet carnage.

Maurice, qui bien tard a veillé,
Couvert de sang et de sueur,
Au messager émerveillé,
Dit avec une sainte ardeur :

« Héraut, tu diras à César :
Les soldats de la légion thébaine
Qui ont cent fois versé leur sang
Pour Rome, au nom du Tout-Puissant,
Ne ménageront pas leurs peines,
Dieu leur donne au Ciel victoire. »

Roulent les tambours en la plaine !
Marchent les cohortes de haine !

Elles s’en vont par le pilum
Faucher les vies de ces saints hommes
Pour que, quittant ce corps mortel,
Leurs âmes montent droit au Ciel.

Les trompettes de la mort sonnent.
Un sang pur rougit l’eau du Rhône.

Maurice, uni aux légions d’Anges,
Invoquez le Dieu des armées,
Afin qu’il protège et qu’il venge,
Les catholiques désarmés !

Vous qui à la jeune bergère
Benoîte, sur un mont solitaire
Fîtes entendre votre voix ,
Gardez le Laus et la Savoie !
Il n'y a qu'une Église, une par l'unité de la doctrine comme par l'unité du gouvernement, c'est l'Église catholique (Léon XIII, lettre Testem benevolentiæ sur la condamnation de l'américanisme)

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Re: Vos poèmes chrétiens préférés

Message non lu par Guillaume C. » sam. 23 sept. 2017, 21:59

Saint Gérard Sagredo (fête : le 24 septembre)

Martyr à Pest - 1046



De la sainte Vierge Marie, reine des anges,
Quel chrétien dignement chantera les louanges ?
Dans le peuple de Dieu, les vrais dévots sont rares.
Au Ciel tous la chérissent, et parmi eux Gérard.

Saint Gérard fut comme la Vierge immaculée
Tout rempli de grâces et de vertus immenses.
Il prit l’habit de religion dès son enfance,
Ne voulant devant nul sacrifice reculer.

Par amour pour Jésus, il fit un jour le vœu
D’aller en pèlerin démuni visiter
La terre où le Fils daigna se manifester.
En chemin, une voix lui dit : "Là, je te veux".

Gérard était alors arrivé dans les terres
Du saint roi Etienne, qui régnait en Hongrie.
Le roi fut édifié de la vie si austère
Menée dans un désert par l’ascète amaigri.

Il voulut qu’à son fils Émeric, le saint moine
Enseignât l’Evangile et les vertus idoines.
La maison de Hongrie est bénie d’un tel choix :
En odeur de sainteté meurt le fils du roi .

Le roi éleva au rang d’évêque Gérard
Pour prêcher aux païens non loin de Temesvar.
On vit lors la nation idolâtre jadis
Vénérer la Sainte Vierge, adorer son Fils.

Gérard toujours louait, dans ses prédications,
Les gloires de Marie, qu’il nommait "Notre-Dame".
Il l’aima d’autant plus dans les tribulations
Qu’il eut à subir quand Etienne eut rendu l’âme.

Hélas ! Etienne eut de bien tristes successeurs !
Après Pierre on élut Aba, cruel seigneur.
La Hongrie dévastée par mille mercenaires
Est en proie à des fléaux tels ceux de l'enfer !

Aba vint à Chonad de Gérard requérir
Qu'il posât sur son chef le diadème des rois :
"Il n'est pas grand seigneur, c'est un oiseau de proie,
Dit Gérard, ses forfaits offensent Notre Sire !"

D'indignes prélats l'imposteur couronnèrent
Puis tous vers la maison du saint se dirigèrent
Mille artifices furent par eux employés;
Aucun d'eux néanmoins ne put le faire ployer.

"Aba, méchant seigneur, le sang par vous versé
Crie vengeance vers Dieu et Lui dit "C''est assez !"
Vous serez tôt frappé par une mort soudaine
Si ne vous repentez en cette quarantaine.

Hélas! Combien l'orgueil aveugle l'ambitieux !
Oui, vous serez devant le tribunal de Dieu
Dans trois ans convoqué. Mais quels malheurs encore
Frapperont la Hongrie, et ce jusqu'à ma mort !"

C'est l'Esprit du Seigneur qui l'avait inspiré
En moins de mille jours on vit le peuple armé
Déposer le tyran, et Pierre acclamer,
Et Aba sous la main du bourreau expirer.

Versatile est ce peuple : il veut la liberté,
Mais c'est pour embrasser de honteuses passions !
Il voudrait un roi qui donne la permission
D'adorer les idoles: "Elisons Léventé !"

Léventé avec André et Béla, ses frères
Souscrit au pacte honteux que lui présentèrent
Des gens sans foi ni loi, plus soucieux de plaisir
Et qui ne craignaient pas de Notre Seigneur l'ire.

Occire les chrétiens, abattre leurs églises,
Sacrifier aux démons, n'en faire qu'à sa guise :
Tel était le programme qui leur fut un soir
Présenté par Vatha, idolâtre notoire.

Dans la noble cité d'Albe sont retranchés
Les fidèles du roi, de la loi, de la Foi.
Leur moral est atteint, est tout près de flancher
Seuls Gérard et les siens portent sans peur la croix.

Ils étaient trois évêques qui sans peur suivirent
Gérard quand ce dernier voulut à Dieu s'offrir
Ils s'appelaient Buldi, Benetha et Byskrik
Leur projet: combattre pour un Roi pacifique.

De nuit embarqués en une frèle nacelle
Ils allaient affronter, seuls, la horde cruelle,
Laquelle, à Pest, sous les ordres de Léventé,
Commettait les plus odieuses atrocités.

Gérard voulut à Giod fortifier leur courage
En célébrant avec eux le saint sacrifice :
"Enfants de Jésus-Christ, soyez de digne fils !
Et rendez à Marie le plus grand des hommages !

Nous serons aujourd'hui offerts en libation :
Soyons de vraies victimes de propitiation.
Mes enfants! Des poignards de l'infâme Vatha,
Un seul survivra : et ce sera Benetha."

Il advint tout ce que Gérard avait prédit.
La sainte procession, sous une pluie de pierres
S'avance vers ces impies, récitant des prières :
"Seigneur, pardonnez-leur ! Qu'ils ne soient point maudits !"

Les cailloux qu'on lançait contre le saint prélat
Paraissaient ne lui causer aucune offense.
Enfin Vatha vint le percer d'un coup de lance :
C'est en louant Marie que Gérard expira.

Le duc André, venu avec toute sa troupe,
Mit un terme aux actions de la sinistre horde
Délivra Benetha de la pression du groupe,
Et rétablit dans le pays la Foi et l'ordre.

Pour avoir gardé ferme la Foi durant l'émeute,
Votre nom, Gérard, est l'objet d'un culte ancien.
Votre mérite est grand d'avoir fait de la meute
Des enfants d'Attila un grand peuple chrétien.

Avec l'aide de Dieu, sous votre patronage,
Nous voulons comme vous rendre un digne hommage
A Marie Notre Dame, et pour le christianisme,
Briser net les assauts d'un nouveau paganisme !
Il n'y a qu'une Église, une par l'unité de la doctrine comme par l'unité du gouvernement, c'est l'Église catholique (Léon XIII, lettre Testem benevolentiæ sur la condamnation de l'américanisme)

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