"Satan profane. Portrait d'une jeunesse enténébrée"

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Nicolas Walzer
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"Satan profane. Portrait d'une jeunesse enténébrée"

Message non lu par Nicolas Walzer » lun. 23 mars 2009, 10:03

Bonjour à tous,

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Mon nouveau livre : Satan profane. Portrait d’une jeunesse enténébrée (Editions Desclée de Brouwer) est disponible chez amazon, fnac, virgin...à 17 euros. Un descriptif :

Face à la multiplication des profanations de tombes, une mission parlementaire a été diligentée en mai 2008. Pointés du doigt, les satanistes sont-ils les responsables ? Pourquoi Satan intéresse-t-il la jeunesse ? Et qu’est-ce que le satanisme ? Le sociologue Nicolas Walzer a mené l’enquête. Son constat est déroutant…

Car les clichés à sensation des médias n’ont rien à voir avec la réalité. Aujourd’hui, on ne croit plus au diable : il est devenu un symbole de puissance d’une pratique soit culturelle, soit religieuse. « Le satanisme : une religion ? – Absurde ! ». Quoiqu’il en soit, en 2004, la Marine britannique a reconnu le droit à un de ses marins de pratiquer ce culte en son sein. En effet, adhérer à une organisation sataniste n’est pas un délit. L’enjeu serait de découvrir dans le Mal, le bien dont il est également porteur.

L’album Antichrist Superstar publié en 1996 par Marilyn Manson a été prophétique. Le diable est devenu une Superstar dans notre société. Il est présent partout : du Demoniak Burger des fast food en passant par tous les films à imaginaire satanique jusqu'aux musiques metal/gothic des jeunes… Mais justement, quelle est cette jeunesse surprenante qui se confronte à Satan et à laquelle s’intéressent de plus en plus de prêtres (un moine italien est même devenu chanteur d’un groupe) ? N’a-t-elle pas paradoxalement quelque chose à nous apprendre en terme de spiritualité ? Peut-il exister une « spiritualité satanique » ?

Docteur en sociologie et chercheur au CEAQ (Paris V, Sorbonne), Nicolas Walzer a publié plusieurs ouvrages sur les nouvelles croyances de la jeunesse, notamment Anthropologie du metal extrême (Camion Blanc, 2007).


Contact et détails ici : http://www.myspace.com/nicolaswalzer

Pour lancer le débat : une petite introduction à mes travaux ici : http://religion.info/french/articles/article_410.shtml
Qu'en pensez-vous ? Merci pour votre avis, c'est toujours enrichissant !

chevy
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Re: "Satan profane. Portrait d'une jeunesse enténébrée"

Message non lu par chevy » mar. 24 mars 2009, 22:04

Bonjour

si vous êtes un "spécialiste" de Satan, peut-être serez vous celui qui éclirera ma lanterne.

Postulat de départ : Satan existe
(sinon tous vos travaux sont vains)

Dieu n'a pas créé Satan, mauvais, le Mal, le Malin .. inchangé depuis le début dde son existence ...
1) Etes-vous d'accord avec cela ?

Nous allons porcéder par étapes si vous le voulez bien.

2) Satan est-il l'ange Lucifer déchu, ayany opté pour le mal, dans un acte de rebellion contre Dieu ???

A bientôt

Nicolas Walzer
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Re: "Satan profane. Portrait d'une jeunesse enténébrée"

Message non lu par Nicolas Walzer » mar. 31 mars 2009, 14:04

Pouvez-vous m'expliquer pourquoi mes travaux seraient vains si Satan n'existait pas ? Je ne comprends pas, merci.

Les satanistes comme les métalleux (qui ne le sont pas) croient tous que le diable n'existe pas. Ils sont tous athées.

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Pneumatis
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Re: "Satan profane. Portrait d'une jeunesse enténébrée"

Message non lu par Pneumatis » mar. 31 mars 2009, 18:41

Bonjour,

J'ai lu l'introduction à vos travaux et je trouve ça intéressant. Je voudrai savoir si vous vous êtes arrêté à l'aspect social, où si vous êtes entré un peu plus avant, dans l'aspect philosophique et psychologique de ces courants (j'entends par là les dogmes et rituels associés).

J'ai tâté (à distance raisonnable, en "spectateur curieux") un peu du satanisme d'Anton Lavey, de la Golden Dawn et des pratiques inspirées par Aleister Crowley en général. Le duo satanisme/luciférisme où les voies spirituelles dites "de la main gauche" sont d'une formidable actualité car elles sont pour moi la figure, en tant que spiritualités, de l'hédonisme post-moderne. Les arcanes de ces spiritualités ont toutes comme fondement que l'homme est Dieu. Si ce n'est certaines variantes du luciférisme qui auraient plus des accents de nihilisme nietzschéens. Ce qui revient toujours un peu au même. D'une manière générale, quelle que soit la cosmogonie qui va avec, l'anthropologie est toujours la même : c'est celle du surhomme, de la parfaite maitrise de soi. Et si ces spiritualités se distinguent tant des autres, moins "colorées", comme des paganismes plus classiques, c'est qu'elles prennent les choses par là où ça fait peur : affronter ses propres démons et comme dans certains arts martiaux, utiliser cette force de la peur pour la retourner à son profit et surdévelopper sa volonté ou faire grandir son pouvoir sur le monde et sur les autres.

On reprend du Tao, on reprend de la psychanalyse, on reprend du chamanisme, et on ne garde que ce qui peut servir le renforcement de la psyché, la maitrise de soi, ... En gros les pratiques magiques épurées de leur folklore, ou packagées avec mais un folklore assumé en tant que tel, reconnu comme n'étant nécessaire que pour la progression de l'adepte. Indépendamment des théories qui sont légions, et qui d'ailleurs sont évolutives à l'infini (voir le Kaos Magik qui en le plus "parfait" aboutissement du nihilisme), tout cela n'est quand même pas anodin. Car au-delà de l'aspect social, il y a d'inévitables conséquences spirituelles à suivre de tels voies.

Voilà, je voulais donc savoir si vous aviez abordé cet aspect "spirituel" d'une voie qui "sans le vouloir" (si je peux me permettre) est finalement bel et bien satanique, si l'on croit un tout petit peu à l'existence de Satan.
Site : http://www.pneumatis.net/
Auteur : Notre Père, cet inconnu, éd. Grégoriennes, 2013

Nicolas Walzer
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Re: "Satan profane. Portrait d'une jeunesse enténébrée"

Message non lu par Nicolas Walzer » lun. 27 avr. 2009, 14:16

L'émission à laquelle j'ai participé "LE SATANISME : DANGER REEL OU MODE CULTURELLE ?" diffusée sur la première radio belge est disponible en podcasting ici : podcasting.rtbf.be/montre/index.htm?key=LP-DIEU&chaine=lapremiere
Il suffit de cliquer sur le premier lien (du 26/4/2009).
Vous me direz ce que vous en pensez. Merci !

floe_MLB
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Re: "Satan profane. Portrait d'une jeunesse enténébrée"

Message non lu par floe_MLB » sam. 07 avr. 2012, 20:42

Je tiens à dire que si certains membres de groupes metals (une infime minorité) sont en effet sataniques, il faut faire une différence entre le metal et le satanisme. La minorité des groupes metal, rock ou autres sont sataniques. Il faut arrêter de généraliser.
Ils utilisent simplement le symbole de Satan pour faire passer des messages. Pas seulement des messages incitant à la violence: ils veulent faire réagir la population. C'est ce qu'ils utilisent pour se faire entendre.
Et il y a une différence entre les gorhiques et les sataniques.
N'oubliez pas que même si tout cela peut nous (vous) sembler absurde, ce n'est pas tout le monde qui a les mêmes valeurs que nous.
À nos yeux cela peut sembler grotesque et incroyablement mal, mais ils détiennent peut-être la vérité autant que nous, cela dépend du point de vue. :oui:

Metal ne veux pas dire satanisme!

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Re: "Satan profane. Portrait d'une jeunesse enténébrée"

Message non lu par Cinci » mar. 14 mai 2013, 5:48

Qui veut encore tuer le Christ ?

Une interview de Gilbert Abas par Jean Robin de Enquête et Débat. C'est pour ceux que le sujet intéresserait et qui n'ont pas vu. Pour le roman, je ne sais ce qu'il vaut.


  • Ancien Officier de Police des Renseignements Généraux, Gilbert ABAS a voulu, pour écrire ce livre, profiter des expériences qu’il avait vécues pendant ses missions de recherche du renseignement, menées au sein des groupuscules sataniques.

    http://www.enquete-debat.fr/archives/gi ... isme-13839
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on y apprend là-dedans qu'il y aurait approximativement 25 000 satanistes en France, responsables de la majorité de ces actes de profanations ciblant la foi chrétienne et qui ont lieu chaque année.

[...]

En même temps, je me trouve à ramener à la surface l'ouvrage de Nicolas Walzer donné en ouverture de ce fil. Je ne sais si les propos de Abas pourraient complémenter les idées de celui-ci. Peut-être ...

Aloys
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Re: "Satan profane. Portrait d'une jeunesse enténébrée"

Message non lu par Aloys » mer. 15 mai 2013, 18:15

chevy a écrit :2) Satan est-il l'ange Lucifer déchu, ayany opté pour le mal, dans un acte de rebellion contre Dieu???
C'est le même personnage au double visage, le Janus par excellence. Lumineux d'une part, ténébreux de l'autre. Attention, la lumière en question est trompeuse et elle aveugle plus qu'elle n'éclaire : c'est l'illusion des savoirs et des pouvoirs mirobolants qui tentent notre orgueil.

Il n'a pas toujours eu ce caractère masculin que nous lui connaissons. Du temps des sociétés matriarcales, soit jusqu'en - 3000 environ, il était vénéré comme la Grande Déesse dans tout le monde ancien, sous le nom d'Isis, Ishtar, Astarté, Ashtaroth, Vénus, Aphrodite, etc, selon les lieux et les transcriptions plus récentes. C'était Sirius, l'étoile héliaque d'alors, celle qui accompagne le soleil à son lever et à son coucher, l'étoile du soir et du matin.

Lorsque la civilisation patriarcale des Aryens supplanta l'ancienne, le culte de la Grande Déesse, selon Mircea Eliade, fut remplacé partout par celui d'Apollon, conducteur du char solaire dans le ciel, et - dans une mesure plus discrète - par celui de sa soeur jumelle Diane, déesse des sombres forêts et de la chasse (mort) sur la terre. Remarquons ici le fait qu'ils étaient nés de l'Hyperboréenne Leto venue s'accoucher en Grèce. Or, selon certaine mythologie grecque, les Hyperboréens (Thulé) étaient les Titans fameux exilés là-bas par Zeus suite à leur rébellion. Cela fait évidemment penser aux Nephilim (tombés, déchus) de la Genèse et d'Hénoch.

De nos jours, il semble que ces deux stades, matriarcal et patriarcal, soient désormais dépassés. Par une mystérieuse dialectique, la thèse et l'antithèse sont en voie rapide d'être surpassées par une "synthèse" qui a déjà choisi son nom : le "Gender". Retour à l'hermaphrodite primordial de nos chers initiés ? Mais quel nom donneront-ils à leur nouvelle idole ? Qu'importe ? La rapidité surprenante de cette subversion laisse heureusement présager de la rapidité de son évolution et de sa destruction. N'est-ce pas d'ailleurs ce que nous a promis Jésus lui-même ?

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