Peut-on être catholique et pro-choix ?

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Peut-on être catholique et pro-choix ?

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Ave-Maria
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Peut-on être catholique et pro-choix ?

Message non lu par Ave-Maria » jeu. 20 déc. 2007, 0:35

[Sujet divisé à partir de "Manifestations pour la culture de vie" | Seb]
mc a écrit :Un internaute familier de cette belle cité, spécialiste du harcèlement en messagerie privée :matrix: et donc modéré à l'occasion, est donc venu me faire savoir :non: sur Ephata que le sujet traité sur le blog est grave :-[ mais que c'est tout ce que j'ai à dire. :tetine l'internaute est pro choix :mal: , nous sommes tous au courant, de mon côté, j'essaie d'assumer le choix de défendre la vie d'où la référence au psaume 139 qui n'est pas élastique :fleur: ni relatif. :ciao:
Bonjour, tout le monde.
Je ne connais pas cet internaute, mais il est clair que le harcèlement n'est certainement pas la bonne solution, que ce soit pour convaincre l'autre (c'est même contre-productif dans ce cas là :/ ), ou pour dialoguer.
Après, le fait qu'il s'aggise d'un catho "pro-choix" n'a rien de honteux, du moment que c'est une position assumée, guidée par la foie.
Je n'ai qu'une seule chose à dire : respectons nous les uns les autres. Que l'on soit "pro-life", ou "pro-choix", nous sommes tous CATHOLIQUES ;) . Nous pouvons nous comprendre :oui: ....

Que la paix soit avec vous.
"Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux"
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Re: Manifestations pour la promotion de la culture de la vie

Message non lu par Ave-Maria » jeu. 20 déc. 2007, 1:24

le bon Seb a écrit :
Bonsoir ave maria,

je n'ai pu m'empêcher de bondir devant mon ordinateur en lisant ceci ! Comment peut-on, guidé par la foi, défendre le meurtre d'un enfant innocent dans le ventre de sa mère ?

On ne peut pas être catholique et défendre une position aussi scandaleuse ! Lisez à ce sujet les nombreuses pages de discussion autour de l'avortement sur ce forum.
Je comprends tout à fait votre étonnement, Seb, tout comme celui des autres personnes de ce forum. Il est d'ailleurs dommage quelque part de ne pas avoir les 2 positions sur ce forum. Ce serait certainement enrichissant.
Pour ma part, je pense que l'on peut être pro-choix à partir du raisonnement suivant :
Personne ne peut cautionner la mort d'un enfant. La question est de savoir à partir de quand peut-on considérer qu'il s'agit d'un être vivant, d'un humain. Pour l'Eglise, il y a vie dès la conception de l'embryon, mais pas pour la loi, qui fixe le début à un nombre défini de semaines de grossesse. Etre pro-choix revient à suivre la loi de son pays, et considérer qu'il s'agit d'un meurtre APRES la limite fixée par la loi.
Cette limite est elle "valable" au sens moral ? Rien n'est moins sûr. Reste qu'il y a là un enjeu moral considérable, que l'on soit croyant ou non.
Il existe une deuxième explication : le cas des maladies extrêmement graves, je veux parler de la trisomie, des malformations à la naissance etc... Là aussi, nous avons le devoir de répondre à une question morale: Est il "humain" de laisser cet enfant "vivre" avec ses souffrances (j'ai mis vivre entre "..", car s'agit-il vraiment d'une vie, et non pas juste une perpétuelle "survie" ?) ? Ou vaut-il mieux, dans ce cas là, préférer lui éviter ses souffrances horribles quand nous en avons encore la possibilité ?
Qu'en pensera Dieu ? Dira-t-il, comme on peut le craindre : "Tu avais la possiblité d'éviter des souffrances à ton prochain, et tu n'as rien fait". Ou pensera-t-il que nous avons bien fait ?
Pour ma part, je ne me permettrais pas de trancher.
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Boris
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Re: Manifestations pour la promotion de la culture de la vie

Message non lu par Boris » mar. 26 févr. 2008, 17:12

Ave-Maria a écrit :Pour l'Eglise, il y a vie dès la conception de l'embryon, mais pas pour la loi, qui fixe le début à un nombre défini de semaines de grossesse. Etre pro-choix revient à suivre la loi de son pays, et considérer qu'il s'agit d'un meurtre APRES la limite fixée par la loi.
Cette limite est elle "valable" au sens moral ? Rien n'est moins sûr. Reste qu'il y a là un enjeu moral considérable, que l'on soit croyant ou non.
Donc, d'après cette hypothèse, un bébé à naitre est une personne à partir de :
- 12 semaines en France
- 22 semaines en Angleterre
- à partir de sa naissance dans certains cas en Espagne, mais à partir de 10 ou 12 semaines dans d'autres cas.

On voit bien que cette question ne relève pas de la législation qui n'a en réalité pas son mot à dire.

Il est évident qu'un bébé à naître est un être humain : ce n'est ni un chien, ni un chat.
Cela semble stupide à dire, mais il faut rappeler qu'un embryon n'est rien d'autre qu'un terme qui désigne l'état de développement d'un être humain.
Il n'y a aucun révolution miracle qui ferait passer un embryon au statut de foetus, puis au statut d'enfant puis d'adolescent puis d'adulte puis de vieillard !

Cette opposition entre embryon/foetus/enfant est complètement artificielle.
Elle permet juste de saisir plus rapidement l'age de l'être humain en question.


Il ne reste donc que la question morale : est-il morale de tuer un être humain sous prétexte qu'il n'a pas fini son développement ?

Mais notre organisme, qui n'est qu'un amas de cellule quelque soit notre age, ne cesse jamais de se développer.


Alors certains parlent d'une excroissance du corps de la femme : drôle d'excroissance qui passe 10 jours sans aucune liaison avec le corps de la femme (de la fécondation à la nidation).

Drôle d'excroissance qui soit disant ne serait pas autonome mais qui pompe dans les ressources de la femme sans contrôle possible de la part du corps de la femme, quitte à mettre en danger celle-ci.

Drôle d'excroissance qui soit disant ne serait pas autonome mais qui se développe de manière autonome tout de même, sans prendre une seule cellule au corps de la femme mais qui développe un corps qui lorsqu'il est "éjecté" est très différent (les gènes par exemple).

Cela tient même du miracle qu'il n'y ait pas rejet de cette "excroissance" alors que l'ADN n'est pas le même !
Vous en connaissez vous des excroissances avec un ADN différent du corps d'origine ?

Ave-Maria a écrit :Il existe une deuxième explication : le cas des maladies extrêmement graves, je veux parler de la trisomie, des malformations à la naissance etc... Là aussi, nous avons le devoir de répondre à une question morale: Est il "humain" de laisser cet enfant "vivre" avec ses souffrances (j'ai mis vivre entre "..", car s'agit-il vraiment d'une vie, et non pas juste une perpétuelle "survie" ?) ? Ou vaut-il mieux, dans ce cas là, préférer lui éviter ses souffrances horribles quand nous en avons encore la possibilité ?
Qu'en pensera Dieu ? Dira-t-il, comme on peut le craindre : "Tu avais la possiblité d'éviter des souffrances à ton prochain, et tu n'as rien fait". Ou pensera-t-il que nous avons bien fait ?
Pour ma part, je ne me permettrais pas de trancher.
Vous en connaissez beaucoup des enfants qui sont atteint d'une trisomie 21 et qui souffrent ?
Personnellement, pour avoir rencontré plusieurs enfants ayant cette maladie, aucun d'entre eux ne souffrait. Au contraire, ils sont parfaitement heureux.

J'aime connu une jeune fille atteint d'une maladie nettement plus handicapante et qui ne cessait jamais de rire !

Pour contre, je connais de gens qui attrape la grippe et qui souffre pendant 1 ou 2 semaines.
Des gens qui ont fait la guerre, et qui souffrent depuis qu'ils ont été mal soignés sur le moment.
Faudrait-il les tuer eux-aussi ?

Mais Jésus répond votre question : lorsqu'il guéri un aveugle de naissance, on lui demande qui de l'aveugle ou de ses parents a péché pour mériter ce châtiment.
Jésus répond que personne n'a péché, que le handicap est là pour manifester la gloire de Dieu. Autrement dit le fait que même une personne avec un handicap peut avoir une vie pleine de bonheur et surtout accéder au paradis.
Or pour être sauver, il faut être baptisé. Donc il faut naître.

Un couple avait témoigné à propos de leur fils atteint d'une trisomie 18. Tous les médecins leur ont mis une pression énorme pour les pousser à avorter.
Ils ont amené l'enfant à terme et le père l'a immédiatement baptisé.
Il est mort quelques 18h après sa naissance, mais étant baptisé, il est allé directement au paradis sans passer par la cas purgatoire.
Ensuite ils nous ont montré des photos : c'était un enfant tout à fait "normal" extérieurement.
Tout sauf un "monstre".

Ce n'est pas à l'homme de remplacer Dieu dans le mystère de la Vie et celui de la Mort.
Certains enfants meurent naturellement dans le sein de leur mère. On appelle cela un avortement naturel ou fausse-couche.
Si l'enfant peut aller jusqu'à la naissance, qui peut juger de la vie qu'il aura ? Pourquoi l'en priver ?

En fait, par derrière, il y a une expression quasi-nazi : la "qualité de vie".
Certaines seraient soit-disant de mauvaise qualité.
Dans une usine, un produit ayant un défaut et jeter au rebut pour être détruit.
Mais la Vie ne peut pas être défini en terme de qualité.
Il y a confusion entre la Vie et le "cadre de vie".
Le cadre peut effectivement être de mauvaise qualité : il faut donc mettre en oeuvre les moyens d'améliorer le cadre vie.

Pour l'histoire de l'enfant ayant une trisomie 18, un bon cadre pourrait être un lieu avec un accompagnement pour les parents, un aumônier pour le baptême ou autre pour les autres religions.

Pour un enfant ayant une trisomie 21, il faut des aménagements pour faciliter la mise en oeuvre d'un soutient par la famille : lorsque les parents ne peuvent plus s'en occuper, il faut que ses frères et sœurs puissent prendre le relais facilement.
Cela passe par des formations, des aides financières, ... que sais-je encore ?
UdP,
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Raistlin
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Re: Peut-on être catholique et pro-choix ?

Message non lu par Raistlin » jeu. 28 févr. 2008, 18:12

Lu sur Généthique.org :
Généthique.org a écrit :Selon un rapport du Confidential Enquiry into Maternal and Child Health, en une seule année, 66 bébés ont survécu à un avortement, dont 16 étaient âgés de plus de 22 semaines. On les a laissé mourir parce que leur mort était inévitable, ont expliqué des officiels britanniques.

La moitié de ces enfants a survécu pendant une heure ou plus et l'un d'entre eux a respiré, sans assistance médicale, pendant 10 heures avant de mourir.

Ces chiffres sont les premiers à évaluer le nombre d'enfants survivant à un avortement et contredisent les experts qui estimaient que ce phénomène se limitait à quelques rares cas par an.

Rappelons qu'en 2006, 193 700 avortements ont été pratiqués en Grande-Bretagne, dont 2 948 après 20 semaines de grossesse.
Comment peut-on se dire catholique et pro-choix après ça ?

Cordialement,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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Re: Peut-on être catholique et pro-choix ?

Message non lu par marcb » dim. 16 mars 2008, 13:43

Cette opposition entre embryon/foetus/enfant est complètement artificielle.
Elle permet juste de saisir plus rapidement l'age de l'être humain en question.
Je crois que c'est un peu plus subtil, hélas : les champions pro-avortement, pro-euthanasie etc. sont des gens qui jouent sur les champs lexicaux pour contourner le débat. Typiquement, un "avortoir" est un centre "d'orthogénie". Ca fait mieux. Ca évite de regarder la réalité en face. Avorter, c'est se débarasser d'un embryon, pas d'un enfant. Ce serait difficile à admettre, de fait... Il y a une casuistique - dans lemauvais sens du terme - terriblement bien maniée par pas mal de médias dans ce domaine...

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Re: Manifestations pour la promotion de la culture de la vie

Message non lu par marchenoir » dim. 16 mars 2008, 17:25

Ave-Maria a écrit : le fait qu'il s'agisse d'un catho "pro-choix" n'a rien de honteux, du moment que c'est une position assumée, guidée par la foi.
Ave-Maria a écrit : Pour ma part, je pense que l'on peut être pro-choix à partir du raisonnement suivant :
Personne ne peut cautionner la mort d'un enfant. La question est de savoir à partir de quand peut-on considérer qu'il s'agit d'un être vivant, d'un humain. Pour l'Eglise, il y a vie dès la conception de l'embryon, mais pas pour la loi, qui fixe le début à un nombre défini de semaines de grossesse. Etre pro-choix revient à suivre la loi de son pays, et considérer qu'il s'agit d'un meurtre APRES la limite fixée par la loi.
Cette limite est elle "valable" au sens moral ? Rien n'est moins sûr. Reste qu'il y a là un enjeu moral considérable, que l'on soit croyant ou non.
Il existe une deuxième explication : le cas des maladies extrêmement graves, je veux parler de la trisomie, des malformations à la naissance etc... Là aussi, nous avons le devoir de répondre à une question morale: Est il "humain" de laisser cet enfant "vivre" avec ses souffrances (j'ai mis vivre entre "..", car s'agit-il vraiment d'une vie, et non pas juste une perpétuelle "survie" ?) ? Ou vaut-il mieux, dans ce cas là, préférer lui éviter ses souffrances horribles quand nous en avons encore la possibilité ?
Qu'en pensera Dieu ? Dira-t-il, comme on peut le craindre : "Tu avais la possiblité d'éviter des souffrances à ton prochain, et tu n'as rien fait". Ou pensera-t-il que nous avons bien fait ?
Pour ma part, je ne me permettrais pas de trancher.
Bonjour Ave-Maria.

Vous avez un très beau pseudo.

En premier lieu, j'aimerai vous faire remarquer qu'il ne suffit pas qu'une position soit " assumée et guidée par la foi " pour qu'elle soit légitime car en fait de foi, c'est souvent quelque chose d'un peu vague, style feeling, qu'invoquent ceux qui s'en prévalent. D'ailleurs, je suis bien persuadé que vous trouverez tout seul des tas d'exemples de positions assumées et guidées par la "foi", et que pourtant vous considèrerez parfaitement honteuses.

Ensuite, et c'est beaucoup plus important, vous en appelez au raisonnement. C'est bien. C'est très bien même puisqu'un raisonnement, s'il est juste, ne peut que susciter l'adhésion. Dans votre première partie, celle où vous parlez de légalité, vous posez le problème dans les bons termes : " La question est de savoir à partir de quand peut-on considérer qu'il s'agit d'un être vivant, d'un humain ". C'est en effet la bonne question. Une fois posée, elle devient inéluctable. Soit, en effet, vous êtes capable de prouver que ce qui grandit dans le ventre de la femme ne devient un être humain qu'au bout d'un certain temps - qu'il faudra alors définir -, et alors la position de l'Eglise est à reconsidérer, soit vous n'en êtes pas capable. Et si vous ne savez pas affirmer si l'embryon est ou n'est pas un être humain, comment dès lors risquer d'attenter à la vie de quelque chose qui pourrait être humain ? Qui prendrait ce risque ? Ce serait la dernière des barbaries !!! Il n'y a pas d'autre alternative, Ave-Maria. Vous savez que ce n'est pas un être humain, et il faut le prouver, ou vous ne le savez pas et dès lors le principe de précaution s'applique. Etes-vous d'accord ?

Au plaisir de vous lire.

Marchenoir.

PS. Je fais peut-être dévier ce fil, je suis désolé...
Il n'y a qu'une tristesse, c'est de n'être pas des saints (Léon Bloy, La Femme Pauvre)

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Re: Manifestations pour la promotion de la culture de la vie

Message non lu par Privas Van Taa » jeu. 10 avr. 2008, 1:15

Ave-Maria a écrit : Il existe une deuxième explication : le cas des maladies extrêmement graves, je veux parler de la trisomie, des malformations à la naissance etc... Là aussi, nous avons le devoir de répondre à une question morale: Est il "humain" de laisser cet enfant "vivre" avec ses souffrances (j'ai mis vivre entre "..", car s'agit-il vraiment d'une vie, et non pas juste une perpétuelle "survie" ?) ? Ou vaut-il mieux, dans ce cas là, préférer lui éviter ses souffrances horribles quand nous en avons encore la possibilité ?
Qu'en pensera Dieu ? Dira-t-il, comme on peut le craindre : "Tu avais la possiblité d'éviter des souffrances à ton prochain, et tu n'as rien fait". Ou pensera-t-il que nous avons bien fait ?
Bonsoir !
Ave-Maria, je crois qu'il est important que je vous parle. Vous pourrez lire dans la rubrique "Présentation" qui je suis et vous serez surprise.... :)
Mon avis est que vous faites fausse route ! Je regrette ces argument ne sont pas acceptable d'un point de vue humain. Je ne suis pas opposé à l'avortement mais là je m'oppose ! Il est innaceptable de faire avorter une femme parce que son enfant va être handicapé. C'est de l'eugénisme. La vie et la nature ne sont pas faites que pour produire des êtres en bonne santé. Voilà cet héritage de plus de deux cents ans où "le tous pareil" remplace l'idéal de Fraternité. La Fraternité c'est aussi accepter la diffèrence.
Alors je vais vous poser une question ? Pourquoi les femmes se font-elles avorter quand elles "risquent" d'avoir un enfant handicapé ? Et bien la plupart du temps ce n'est pas parce qu'elle refuse d'avoir une fille ou un fils handicapé mais parce qu'elles ne peuvent la ou le prendre en charge. Et bien dans ce cas il faut que la société prenne ses responsabilités ! Que la société permette aux parents et à leur progèniture de vivre leur amour. Et bien il y a aussi l'argument "elles ne veulent pas porter un Handicapé"... Vraiment ? Un foetus de trisomique n'a jamais fait souffrir une femme. Donc je m'oppose également à cet argument.
J'en reste là pour le moment.
Cordialement...
Privas.

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Re: Manifestations pour la promotion de la culture de la vie

Message non lu par Boris » ven. 11 avr. 2008, 14:55

Ave-Maria a écrit : Il existe une deuxième explication : le cas des maladies extrêmement graves, je veux parler de la trisomie, des malformations à la naissance etc... Là aussi, nous avons le devoir de répondre à une question morale: Est il "humain" de laisser cet enfant "vivre" avec ses souffrances (j'ai mis vivre entre "..", car s'agit-il vraiment d'une vie, et non pas juste une perpétuelle "survie" ?) ? Ou vaut-il mieux, dans ce cas là, préférer lui éviter ses souffrances horribles quand nous en avons encore la possibilité ?
Qu'en pensera Dieu ? Dira-t-il, comme on peut le craindre : "Tu avais la possiblité d'éviter des souffrances à ton prochain, et tu n'as rien fait". Ou pensera-t-il que nous avons bien fait ?
Il y a un hic dans votre raisonnement : parce que leur vie est différente de la votre, alors ces personnes souffrent !

Toutes les personnes atteintes d'une trisomie 21 que j'ai rencontré avaient une grand sourire aux lèvres !
Drôle de souffrance tout de même ...

Au delà du fait que ces personnes soient différentes, la seule souffrance que j'ai rencontré chez elles est due au comportement des autres personnes envers elles !
UdP,
Boris

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Re: Peut-on être catholique et pro-choix ?

Message non lu par Charles » sam. 12 avr. 2008, 1:41

Ave-Maria a écrit :Après, le fait qu'il s'aggise d'un catho "pro-choix" n'a rien de honteux, du moment que c'est une position assumée, guidée par la foie.
:arrow: TROLL

Privas Van Taa
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Re: Peut-on être catholique et pro-choix ?

Message non lu par Privas Van Taa » sam. 12 avr. 2008, 2:42

Bonjour ou bonsoir,
Selon le pays où vous vous trouvez.
Le message original est peut-être un troll mais j’apporte une seconde réponse.
J’ai dit que je n’était pas contre l’avortement mais uniquement parce que j’ai peur que des femmes se foutent en l’air (pardonnez-moi l’expression). En dehors de cette considération, je me demande également où commence la nature humaine. En fonction de quoi tranche-t-on ? D’autre part je constate la dérive eugéniste et malthusianisme du système actuel. Quand une femme se fait avorter parce qu’elle est au chômage, si c’est cela la liberté alors je me demande où on va. C’est la triste réalité malheureusement et je dois le reconnaître.
Mais pour savoir où commence l’être Humain je poserais le problème à l’envers. J’ai moi-même élevé un enfant autiste et je n’en ai pas moins été heureux. Un de mes meilleurs amis, qui est une personne formidable, est handicapé. Si on les avait avorté pour les raisons qu’évoque Ave-Maria, je ne les aurait jamais connu. Donc on pourrait partir du principe que l’être Humain commence à lorsqu’on décide d’avoir un enfant.
En fait je suis dégoûté. La réalité sociale fait de ce droit une obligation. Pro-choix c’est en fait l’emplâtre sur une jambe de bois. Imaginons que j’ai un accident et que ma jambe soi écrabouillée et que je n’ai pas les moyens de me faire faire de la chirurgie réparatrice. Je serais un imbécile si je revendiquais le droit de ma faire couper la jambe ! Et c’est là où on en est. Je ne fais pas d’enfants parce que je n’ai pas les moyens donc je revendique le droit de ne pas en faire au lieu de revendiquer le droit de pourvoir les élever dans la dignité. Ça n’a pas de sens.
Le seul argument valable, je pense, par rapport à l’avortement c’est que les femmes ne doivent pas être conduites à se foutre en l’air. Le reste c’est du pipo….
Privas.

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Re: Peut-on être catholique et pro-choix ?

Message non lu par Raistlin » sam. 12 avr. 2008, 10:54

Privas Van Taa a écrit :J’ai dit que je n’était pas contre l’avortement mais uniquement parce que j’ai peur que des femmes se foutent en l’air (pardonnez-moi l’expression).
Je comprends ce que vous dites. Mais comme vous l'avez dit, le vrai problème vient du manque de solutions proposées par la société.

Que faire alors en tant que catholiques ? Hé bien je vois 3 choses :
:arrow: Dénoncer l'avortement et le manque de clairvoyance de la part de la société
:arrow: S'investir pour proposer à ces femmes une alternative. Je pense notamment à des associations qui se battent pour que ces femmes s'en sortent, pour leur montrer qu'une autre solution que l'avortement existe.
:arrow: Pardonner aux femmes qui ont commis ce geste malheureux et prier pour elles et pour leurs enfants innocents.

Cordialement,
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Re: Peut-on être catholique et pro-choix ?

Message non lu par Théophane » sam. 12 avr. 2008, 23:32

Dans l'Église catholique, certains sujets d'ordre moral ou théologique peuvent faire l'objet de discussions. C'est le cas, par exemple, de l'entrée en guerre d'un pays ou encore de l'application de la peine de mort. En revanche, certains autres, tels que l'avortement ou la contraception, ne sauraient être discutés. À partir du moment où l'on prétend être catholique, la cohérence exige qu'on accepte les enseignements de l'Église, notamment ceux sur le caractère sacré de la vie. J'ai beaucoup de mal à comprendre comment on peut brandir des pancartes en faveur de l'avortement et se sentir en communion avec le Pape qui n'hésite pas, chaque fois que l'occasion se présente, à réaffirmer la position de l'Église sur l'avortement.
« Être contemplatifs au milieu du monde, en quoi cela consiste-t-il, pour nous ? La réponse tient en quelques mots : c’est voir Dieu en toute chose, avec la lumière de la foi, sous l’élan de l’amour, et avec la ferme espérance de le contempler face à face au Ciel. »
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Re: Peut-on être catholique et pro-choix ?

Message non lu par Métazét » dim. 13 avr. 2008, 0:53

Bonsoir Théophane,
Théophane a écrit :Dans l'Église catholique, certains sujets d'ordre moral ou théologique peuvent faire l'objet de discussions. C'est le cas, par exemple, de l'entrée en guerre d'un pays ou encore de l'application de la peine de mort. En revanche, certains autres, tels que l'avortement ou la contraception, ne sauraient être discutés.
Juste une question : dois-je comprendre que pour les catholiques, mettre un préservatif (pour prendre un exemple concret de contraception) est pire qu'engager une guerre ou que condamner à mort quelqu'un ? (puisque pour l'entrée en guerre d'un pays ou l'application de la peine de mort, il peut y avoir objet de discussion ; mais pas pour la contraception, dites-vous).

Je précise à toutes fins utiles que je respecte votre conception (ou du moins ce que j'en comprends), mais je la trouve quand même assez contre-intuitive. Je peux comprendre que l'on trouve qu'il soit mal d'avoir recours à des moyens de contraception, mais tuer quelqu'un (que ce soit par la guerre ou par la peine de mort), n'est-ce pas plus abominable encore ?

Bien cordialement et sans intentions polémiques, juste pour comprendre.

Mikaël
« La majorité des philosophes n'a pas de courage ; ils commencent par avaler les principes essentiels du code actuel : monogamie, structure familiale, continence, tabous corporels, restrictions concernant l'acte sexuel et la suite, puis ils chipotent sur les détails… jusqu'à des sottises telles que de savoir si la vue de la poitrine féminine est obscène ou non. » (Robert Heinlein, En terre étrangère)

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Re: Peut-on être catholique et pro-choix ?

Message non lu par DavidB » dim. 13 avr. 2008, 1:46

Métazét a écrit : Je peux comprendre que l'on trouve qu'il soit mal d'avoir recours à des moyens de contraception, mais tuer quelqu'un (que ce soit par la guerre ou par la peine de mort), n'est-ce pas plus abominable encore ?

Mikaël
Bien, il me semble que ni plus, ni moins... Quand on aime la vie, on l'aime et on la désire pour tous...
Comme un petit enfant, moi aussi, je veux me laisser prendre dans les bras de Dieu, mon Père en Jésus-Christ, me laisser asseoir sur ses épaules, et voir enfin, devant moi, au loin, s'élargir mes horizons.

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Re: Peut-on être catholique et pro-choix ?

Message non lu par Raistlin » lun. 14 avr. 2008, 9:12

Juste une question : dois-je comprendre que pour les catholiques, mettre un préservatif (pour prendre un exemple concret de contraception) est pire qu'engager une guerre ou que condamner à mort quelqu'un ? (puisque pour l'entrée en guerre d'un pays ou l'application de la peine de mort, il peut y avoir objet de discussion ; mais pas pour la contraception, dites-vous).

Je précise à toutes fins utiles que je respecte votre conception (ou du moins ce que j'en comprends), mais je la trouve quand même assez contre-intuitive. Je peux comprendre que l'on trouve qu'il soit mal d'avoir recours à des moyens de contraception, mais tuer quelqu'un (que ce soit par la guerre ou par la peine de mort), n'est-ce pas plus abominable encore ?
Une guerre est toujours un drame. Cepdendant, elle peut être justifiée dans certains cas : protéger, libérer, etc...

La contraception, en revanche, est une offense personnelle que l'on fait à Dieu et à la vie. Il n'y a pas de justification morale valable (non, la force du désir sexuel n'en est pas une, du moins selon l'Eglise) qui puisse excuser cet acte.

Et pour l'avortement, c'est encore pire : un innocent est tué.

Cordialement,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

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