Je pourrais ajouter que son attitude est peccamineuse ... On ne se présente pas en tant que "super catholique", tout en ne sachant qu'accuser le Pape, le clergé; soupçonnant toujours l'un ou l'autre du pire.
Premièrement, prétendre que l'Église catholique d'aujourd'hui ne serait plus la véritable Église catholique d'hier : c'est du protestantisme. On appelle cela une attitude de schismatique. C'est un péché grave contre la charité.Suliko écrit :
L'auteur [le Père René Latourelle, ex-doyen de la Faculté de théologie à l'Université Grégorienne à Rome] se lamente sur la situation spirituelle déplorable de l'Occident sans oser faire le constat que c'est grandement en raison du clergé conciliaire que nous en sommes là. Combien de temps encore les catholiques -même et surtout les conservateurs - vont-ils refuser de voir la réalité en face : ce que l'on appelle aujourd'hui l'Eglise catholique n'a plus rien à voir avec l'Eglise telle qu'elle a été pendant près de 2000 ans.
Deuxièmement, le mensonge consiste à affirmer que la "cause principale" de l'incroyance des gens résiderait dans la façon d'être des religieux catholiques. Ça, c'est faux. Quelqu'un l'aura déjà dit : Jésus a été rejeté, les Apôtres ont été rejetés. Les premiers chrétiens ont connu un échec majeur auprès de leurs coreligionnaires juifs. Si même Jésus en personne et les Apôtres peuvent connaître l'échec auprès du grand public, pourquoi le clergé catholique n'aurait-il pas droit lui aussi à subir un revers de fortune ?
C'est normal d'excuser les Apôtres pour leur échec, mais pour ensuite accuser les évêques et les prêtres si les foules n'accourent pas près des fonts baptismaux ? On croirait à de la pensée magique : Il suffirait qu'un religieux ou un prêtre bredouille la bonne formule incantatoire en latin et tant prisée par des conservateurs pour qu'aussitôt les foules fassent la queue devant les confessionnaux. Voyons ... Au Canada, les saints martyrs canadiens du XVIe siècle ont connu l'échec dans leur tentative d'évangéliser les "sauvages". Déficience pastorale ? incapacité d'enseigner correctement la catéchèse ? en l'an 1640 ?
Maintenant
Observez aussi ce qu'écrivait le Père Eugène-Marie de l'Enfant-Jésus O.C.D en 1948 et dans son ouvrage Je veux voir Dieu :
"... en dressant l'intelligence contre l'objet de la foi , le libre examen protestant a exalté l'orgueil de l'intelligence. En proclamant les droits absolus de la raison, la Révolution française en a fait un péché social. Les découvertes de la science, en paraissant justifier les prétentions de la raison à une domination sur toutes les réalités d'ici-bas pour en exclure Dieu définitivement, en ont fait un péché quasi-irrémissible pour la masse des esprits de notre temps.
Ce péché social dont les derniers fruits sont l'agnosticisme philosophique, le libéralisme politique et le laïcisme scolaire dont l'atmosphère est saturée, a pénétré dans les milieux les mieux préservés et s'y traduit par l'habitude de tout citer au tribunal du jugement propre et par la difficulté de se soumettre au simple témoignage de l'autorité.
La foi devient ainsi plus exigeante de lumières distinctes et, moins soumise, elle chemine plus lentement dans l'obscur vers son objet divin. C'est cet orgueil, cause de l'apostasie des masses, qui a tant d'âmes assoiffées de lumière et de vie, refuse l'accès des sources qui pourraient apaiser leur soif ardente; lui aussi, qui arrête tant de belles intelligences, croyantes cependant, devant des obscurités divines où l'on ne pénètre que par le regard simple de la contemplation. "
p. 352
Remarquez que le Père peut nous dire cela en 1948, c'est à dire avant le fameux concile qui est "trois fois maudit" par les schismatiques de l'Église catholique et de biais partisan conservateur. En 1948, le Père fait le constat d'une apostasie des masses, en Occident, et pour les causes qu'il nous indique. Rien à voir avec le concile de l'Église !