Sur le féminisme

Famille - Travail - Chômage - Femme - Enfance - Vieillesse - Handicap - Santé publique
Avatar de l’utilisateur
Menthe
Barbarus
Barbarus

Re: Le patriarche russe Kirill juge le féminisme «très dange

Message non lu par Menthe » jeu. 11 avr. 2013, 19:11

Anna a écrit :A l'heure actuelle, grâce à nos chères et chers "féministes" ( personnes qui ont souvent le dégoût d'elles même, de la femme en général, de son genre), la Femme est assimilée à un objet de consommation à longueur de journée. L'insulte étant désormais quasiment associée à un compliment. On le voit avec les "Femen", ces jeunes femmes haineuses de leur propre sexe. Avoir les seins dénudées, se livrer en pâture aux yeux des hommes passe pour un acte libérateur et progressiste. Super! Avilissons les femmes, voici le mot d'ordre du " féminisme".

La dignité de la Femme et l'intégrité de son corps subissent de réelles atteintes, un profond mépris.
Les féministes ne forment pas un bloc uni.
Les Femen sont très critiquées par d'autres féministes. L'article de Mona Chollet dans Le Monde diplomatique (Femen partout, féminisme nulle part) a fait débat, et parmi les féministes elles sont nombreuses à s'interroger sur ce mouvement, sur "l'utilité" de manifester seins nus etc.
Quant à voir la femme comme un objet de consommation... Il suffit de voir les débats que peuvent provoquer la prostitution - féministes du Mouvement du Nid vs féministes du STRASS, et ce n'est qu'un exemple -, ou la GPA, pour voir que cette question est loin d'être aussi simple et que toutes les féministes ne sont pas d'accord.

Renseignez-vous un peu.

Avatar de l’utilisateur
Raistlin
Prætor
Prætor
Messages : 8038
Inscription : jeu. 01 mars 2007, 19:26
Localisation : Paris

Re: Le patriarche russe Kirill juge le féminisme «très dange

Message non lu par Raistlin » ven. 12 avr. 2013, 8:32

JustineF a écrit :A n'en pas douter... :rire: Ce doit être pour cela qu'on voit des femmes au gouvernement ou à des postes de responsabilités dans le secteur privé plutôt qu'à la maison à s'occuper docilement de la marmaille. Les féministes n'apportent décidément rien de bon: le boulot, c'est pour les hommes!
Encore une fois, vous identifiez féminisme et droit des femmes. Ca me semble erroné. Le féiminisme, dans ses conséquence idéologiques, va beaucoup plus loin qu'une simple égalité homme-femme.
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

Avatar de l’utilisateur
PaxetBonum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 9858
Inscription : lun. 21 juin 2010, 19:01

Re: Le patriarche russe Kirill juge le féminisme «très dange

Message non lu par PaxetBonum » ven. 12 avr. 2013, 10:33

JustineF a écrit :
Les Femen ne sont pas représentatives du féminisme, ni dans leurs méthodes ni dans le discours très creux. Pour autant, il me paraît exagéré de leur envoyer les spadassins du GUD ou de Civitas pour les frapper.
Pardon ?????
Mais je vous rappelle les faits : une manifestation légalement organisée a été assaillie par une bande d'hystériques qui gazaient femmes et enfants et vociférant et arborant des insultes irrépétables.
Et vous osez prétendre que se sont elles les victimes ?
On croit rêver !
JustineF a écrit : A n'en pas douter... :rire: Ce doit être pour cela qu'on voit des femmes au gouvernement ou à des postes de responsabilités dans le secteur privé plutôt qu'à la maison à s'occuper docilement de la marmaille. Les féministes n'apportent décidément rien de bon: le boulot, c'est pour les hommes!
Finalement le féminisme est le machisme du gynécée : on fustige de façon méprisante les femmes qui élèvent leurs enfants et on glorifie des femmmes qui n'ont d'autre objectif qu'une carrière commerciale…
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

Avatar de l’utilisateur
Anna
Censor
Censor
Messages : 132
Inscription : jeu. 12 juil. 2007, 15:31

Re: Le patriarche russe Kirill juge le féminisme «très dange

Message non lu par Anna » ven. 12 avr. 2013, 10:47

Encore une fois, vous identifiez féminisme et droit des femmes. Ca me semble erroné. Le féiminisme, dans ses conséquence idéologiques, va beaucoup plus loin qu'une simple égalité homme-femme.
Exactement. La confusion entre la lutte pour "les droits des femmes" à laquelle je m'associe par ma formation juridique et le " féminisme" sont à l'antipode, l'un tendant à s'approprier les conquêtes de l'autre. Le basculement est latent et tend à détruire l'identité de la Femme et a fortiori de l'Homme. C'est la naissance du contre ou transhumanisme.
Renseignez-vous, les féministes dénoncent justement la marchandisation, l'objectification du corps de la femme et la "culture du viol" qui est pointée du doigt comme l'un des leviers de pouvoir du patriarcat. Vous ne pourriez pas être davantage hors-sujet. On sent que vous êtes loin de votre domaine de compétence.
?? Renseignez-vous, vous êtes drôle Justine mais très naïve, facile à manipuler c'est dommage.
J'ai grandi au milieu d'un militantisme féministe, aussi mon éducation et mon environnement familial m'y plongent de plein fouet, et ma formation me rend bien plus apte que vous à comprendre les enjeux juridiques de cette idéologie, dont la principale motivation ne sont pas les "droits des femmes" ( bien antérieurs au "féminisme"), mais l'aspect financier. Analysez les réformes récentes sur la thématique de "l'égalité Homme-Femme" à l'aune des droits des Femmes, et ensuite à l'aune du Gender. Vous verrez ce que devient la Femme à terme par cette récupération. Avez-vous seulement lu les directives européennes sur ces thématiques ? Les avancées sociales dont nous bénéficions aujourd'hui ne sont pas l'oeuvre du Féminisme, faites un petit retour historique et sociologique.
Les Femen ne sont pas représentatives du féminisme, ni dans leurs méthodes ni dans le discours très creux. Pour autant, il me paraît exagéré de leur envoyer les spadassins du GUD ou de Civitas pour les frapper.
Si elles le sont, c'est même un parfait archétype du marché juteux qui existe derrière cette idéologie. L'argent ne leur manque pas et chacune de leurs actions est très bien récompensée, y compris quand elles se sont jetées sur la manif ( légale) de civitas pour asperger les enfants ( alors qu'elles n'avaient aucune autorisation préfectorale pour manifester). La riposte à leur agression verbale et physique est malheureuse. Si je vous suis bien, frapper des Catholiques ce n'est pas grave, voir louable. Super.... La risposte de quelques hommes de civitas a été unanimement condamnée, en revanche l' agression des Femen à l'origine du conflit jamais. C'est fascinant. Là où est l'argent, là est le pouvoir. Résistance !!
Prouve que tu existes. Résiste !

jeanbaptiste
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 3085
Inscription : mer. 30 avr. 2008, 2:40

Re: Le patriarche russe Kirill juge le féminisme «très dange

Message non lu par jeanbaptiste » ven. 12 avr. 2013, 14:09

Il est clair que le féminisme n'est pas un mais des mouvements, dès lors il me semble bien difficile de faire des généralités.

Pour le reste, dans ma famille, c'est moi qui suis au foyer et c'est mon épouse qui travaille. J'ai fais ce choix car j'estimais que la présence soutenue d'un parent était plus importante qu'un double salaire et des absences prolongées.

Je reproche plusieurs choses au féminisme dans sa globalité :

1) Avoir favorisé l'idée de "l'indépendance financière" : conclusion les enfants deviennent tout à fait secondaire et l'idée que nous dépendons chacun les uns des autres est devenue inacceptable. On favorise par là une forme avancée d'individualisme.

2) Avoir accompagné le consumérisme : il faut un deuxième salaire pour pouvoir absorber les dépenses liées à la consommation de masse jugée normale (machines à laver, tablettes, smartphones, télés, nombreux abonnements téléphoniques etc. etc.)

3) Avoir fait croire à une domination patriarcale généralisée et totale, créant par là une lecture idéologique de l'histoire selon un principe de "lutte des sexes".

Résumons : le féminisme est globalement un mouvement consumériste libéral qui promeut le bien-être et la sécurité individualiste contre toute forme d'entraide familiale et qui s'appuie sur une lecture idéologique et hégélienne de l'histoire qui ne peut conduire qu'à une lutte des sexes perpétuelle.

Avatar de l’utilisateur
Johnny
Senator
Senator
Messages : 737
Inscription : mar. 26 mars 2013, 16:44
Localisation : Ile-de-France

Re: Le patriarche russe Kirill juge le féminisme «très dange

Message non lu par Johnny » ven. 12 avr. 2013, 14:24

jeanbaptiste a écrit : Je reproche plusieurs choses au féminisme dans sa globalité :

1) Avoir favorisé l'idée de "l'indépendance financière" : conclusion les enfants deviennent tout à fait secondaire et l'idée que nous dépendons chacun les uns des autres est devenue inacceptable. On favorise par là une forme avancée d'individualisme.

2) Avoir accompagné le consumérisme : il faut un deuxième salaire pour pouvoir absorber les dépenses liées à la consommation de masse jugée normale (machines à laver, tablettes, smartphones, télés, nombreux abonnements téléphoniques etc. etc.)
Oui, mais c'est un peu théorique compte tenu des évolutions de l'économie, de la précarisation des situations professionnelles, même pour les cadres : deux salaires permettent d'amortir les chocs de périodes de chômage. Sans parler des accidents de la vie. Et la France vit 8% environ au dessus de ses moyens : l'ajustement des revenus à la baisse ne fait que commencer.

En région parisienne, vu les prix de l'immobilier ou des loyers, difficile à un jeune couple de joindre les deux bouts avec un seul salaire, même sans excès de consommation.
Ensuite le coût des études supérieures est devenu phénoménal, et la nécessité de la maitrise des langues étrangères par les étudiants entraine des coûts élevés, même avant le bac. Et il est probable que la "gratuité" de certaines filières sera remise en cause, comme on le voit au Québec.
Je ne sais pas comment les familles nombreuses pourront offrir à leurs enfants de faire des études de qualité sans avoir deux salaires.
Se croire soi-même imparfait et trouver les autres parfaits, voilà le bonheur. (Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus)

Ce qui attire le plus de grâces du bon Dieu, c'est la reconnaissance, car si nous le remercions d'un bienfait, il est touché et s'empresse de nous en faire dix autres et si nous le remercions encore avec la même effusion, quelle multiplication incalculable de grâces ! (idem)

Avatar de l’utilisateur
Nanimo
Prætor
Prætor
Messages : 2751
Inscription : sam. 15 avr. 2006, 16:21
Conviction : Catholique
Localisation : CANADA
Contact :

Re: Le patriarche russe Kirill juge le féminisme «très dange

Message non lu par Nanimo » lun. 01 juil. 2013, 3:00

Quand on s'appelle "patriarche" et que l'on a en face de soi des féministes, on se sent forcément dans le rôle peu enviable d'une cible. ;)

Mais, c'est vrai, le féminisme a évolué. Le Nouveau féminisme européen est un mouvement qui est apparu dans le sillage de La Manif pour tous (http://www.nouveaufeminisme.eu/); sur le site, vous trouverez des articles sur l'enseignement du genre, les mères porteuses, etc.
Lest we boast
[couleur de la modératrice]

James
Senator
Senator
Messages : 756
Inscription : mar. 25 avr. 2006, 0:02
Conviction : Catholique

Le féminisme, une idéologie dépassée

Message non lu par James » mer. 09 mars 2016, 18:33

Le féminisme, une idéologie dépassée


Les combats des femmes d’aujourd’hui ne peuvent être ceux des féministes d’hier : les Antigones entendent sortir de l’impasse idéologique du féminisme conventionnel, système mensonger qui détourne les femmes des enjeux réels de notre société. Notre féminité retrouvée et assumée sera notre arme pour construire le monde de demain !

Dans le combat culturel de notre siècle, sortir de l’impasse féministe est une nécessité et une urgence. Le féminisme conventionnel, dont les mots d’ordre n’ont pas changé depuis les années 1950, est une idéologie dépassée incapable de faire face aux enjeux réels de notre temps. Le féminisme d’autrefois était une force de révolte et de contestation contre des normes aberrantes : nous saluons toutes celles qui ont lutté pour rendre leur dignité sociale aux femmes, en les sortant de l’impasse du XIXe siècle bourgeois. Nous sommes les héritières de leurs luttes. Mais notre époque est celle d’une rébellion bien conventionnelle : les institutions féministes sont devenues des tentacules étatiques prônant la liberté du producteur-consommateur. Le féminisme a vécu : il est temps de le dépasser. Pour commencer, abandonnons les combats illusoires.

(...)
http://lesantigones.fr/feminisme-ideologie/

Avatar de l’utilisateur
Philon
Barbarus
Barbarus

Re: Sur le féminisme

Message non lu par Philon » mar. 15 nov. 2016, 15:37

Mon opinion sur le féminisme est qu'il n'a rien d'écologique :mal:

Les contraceptifs généralisés et l'IVG banalisé exposent à des risques médicalement parlant
mais srtout ce sont des méthodes banalisant le REFUS d'une spécificité de la sexualité des femmes : la fécondité et la grossesse.
Avec ces contraceptifs on est depuis 40_50 ans dans une société contraceptive. Il y est devenu "naturel" de ne pas être naturel !
On veut bien du plaisir mais pas de ses conséquences.
Et cela nuit à l'écologie des relations homme-femme. Pendant des siècles la femme a été plus "grave" ( sérieuse, pondérée, hésitante...) avec la sexualité car bien sûr elle savait que si elle "allait" avec un amoureux elle pouvait être enceinte. Cela lui donnait une approche naturellement responsable et morale ( dans la majorité des cas). Elle ne se donnait pas sans être mariée et cela par la force des choses.
Son approche typiquement féminine de la sexualité était d'associer le sexe avec l'engagement et l'amour.

La pillule et la loi Veil on détruit tout cela.

Avant ces changements, les hommes bon gré mal gré associaient le sexe au mariage car s'ils voulaient avoir le plaisir ( motif très fort chez les hommes) il fallait bien qu'ils acceptassent d'épouser ( sinon, quelques femmes de petites vertu leur monnayaient un moment de plaisir). ce qui fait que les hommes ne rigolaient pas avec ça. C'était dans la culture, dans les modèles masculins, dans l'éducation : mon gars, si tu veux avoir une femme, il va falloir que tu deviennes un homme, que tu trouves ta place dans la société, que tu deviennes un a dulte responsable et que tu prouves à la demoiselle et à ses parents la sincérité de tes sentiments.
Ceci supposait une maitrise de soi et de ses pulsions.
Les jeunes filles de leur côté apprennaient à ne pas se laisser emporter par la folie sentimentale, à resister, à exiger d'être baguée. Ce qui fouettait le désir des hommes.

Tout cela a été rasé en quelques décennies.

Maintenant on incite les jeunes à avoir des expériences très tôt, tout y encourage. Les filles se donnent comme cela, se bradent, pour être à la page, pour être normales.
Les hommes deviennent de plus en plus hésitants à s'engager, rien ne les y motivent puisqu'ils peuvent avoir le plaisir sans la responsabilité. On n'ordonne plus la sexualité au mariage, on fait une série d'"expériences", de concubinages ( avec tout le lot d'échecs et de ruptures que cela implique) et certains "finissent" par se marier. Notre approche irresponsable et consumériste du sexe fait que le désir se lasse très vite, d'où ruptures, adultères, etc. Le désir masculin est émoussé et les femmes sont désespérées car elles ont de moins en moins de chances statistiquement de trouver non un concubin provisoire mais un mari au sens noble et plein de ce terme ( chaste avant le mariage, don TOTAL de soi, monogamie, fidélité, etc)

Et les victimes de cela ce sont bien sur les enfants.
Les divorces ont de graves conséquences sur leur développement. Mais aussi les graves mésententes des parents non divorcés.
Et le rapport des parents à ces enfants qui ont été "désirés" ( grâce à la pillule) a changé par rapport à celui de parents qui avaient accepté l'altérité, la venue d'un enfant non programmé ( avant l'invention de la pillule). Aujourd'hui on n'accueille pas tous les enfants mais juste ceux que l'on a "voulus". Ceux-là on les adore, on en fait des enfants rois mais en même temps ils sont sous la pression de correspondre aux voeux des parents. Ils ne se sentent pas aimés pour eux-mêmes mais mis à la place de l'Idole. Plus tard, une fois adultes, ils trouvent qu'aucune relation ne fait le poids côté, ce qui dimnue leur capacité à s'engager véritablement avec quelqu'un.

Tout cela a été amené par les contraceptifs et la loi Veil, et ces changements ont été promus par les mouvements féministes.

Avatar de l’utilisateur
Kerniou
Mater civitatis
Mater civitatis
Messages : 5102
Inscription : mer. 21 oct. 2009, 11:14
Localisation : Bretagne

Re: Sur le féminisme

Message non lu par Kerniou » mar. 15 nov. 2016, 18:18

Chère Philon,
Votre présentation du féminisme est incomplète !
Jusqu'au début des années 70, une femme, même majeure, passait de la tutelle de son père à celle de son mari. Elle ne pouvait accepter un emploi, suivre des études avoir un compte bancaire, percevoir un salaire ou une bourse qu'avec l'autorisation de son père ou de son mari ! Quand l'autorité paternelle a été remplacée par l'autorité parentale, les mères ont pu percevoir les allocations familiales, demander une carte d'identité pour leurs enfants, voyager avec leurs enfants sans l'autorisation du père, les autoriser à voyager avec l'école, par exemple.... Toutes ces mesures pouvaient créer des situations embêtantes, voire humiliantes dans la vie quotidienne !
Quant aux autres mesures relatives à la liberté sexuelle de la femme, pour contestables qu'elles vous paraissent, elles ont contribuer à lever certaines hypocrisies notamment en ce qui concerne les grossesses hors mariage ! "la faute" a pendant longtemps pesé sur la fille exclusivement ! J'ai connu beaucoup de filles de mon âge qui ont eu des enfants de père inconnu du seul état civil qui se retrouvaient seules parce que chassées par leurs parents, rejetées par leur famille ! Elle n'avait qu'à bien se tenir ! Et quand elle avait été violée, elle l'avait bien cherché ! Même si les mentalités commencent à changer, les garçons ont encore du mal à se sentir concernés et plaident, à fond, pour l'avortement. la jeune fille se sent bien seule !
Je passerai sous silence, le peu de considération de l'entourage, l'église en tête, sur "les fille-mères", comme on disait !
Vous semblez regretter le temps où les filles, même sérieuses, étaient sous surveillance permanente ! Eh bien, pas moi !
Si le contexte actuel paraît trop laxiste, celui que j'ai connu et pourtant j'étais sérieuse, était un vrai carcan ! Surveillée par tout le monde ! ah non alors ! Si notre époque n'est pas parfaite, elle n'était pas plus avant !
Mais à chacune son vécu et son opinion !
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

Avatar de l’utilisateur
Philon
Barbarus
Barbarus

Re: Sur le féminisme

Message non lu par Philon » mar. 15 nov. 2016, 18:34

Il est bien inutile de me supposer une quelquonque nostalgie ou un désir de "retour en arrière" puisque j'évoque des problèmes tout à fait actuels, nouveaux, apparus avec ces changements.

Bien des contraintes nouvelles pèsent aussi sur les femmes, notamment celle de trouver un emploi stable et d'avoir uen double journée. Les droits relatifs au compte en banque concernent l'argent. Et c'est là que se trouve le vrai mobile de ce mouvement en Occident : la relance d ela consommation. Le vrai motif était de faire des femmes de bonnes consommatrices, elles ont donc dû faire passer la carrière, les études d'abord puis la recherche d'emploi puis le CDI "avant" la famille. Ce n'est pas une vraie liberté mais une liberté imposée à toutes. Aucune aujourd'hui ne peut concrètement choisir entre se marier "seulement" ou travailler. les hommes ne veulent pas épouser une fille sans emploi ni formation ni diplôme. Et donc cela retarde aussi l'âge moyen de la première grossesse vers 28 ans environ alors que le taux de fécondité du corps est hormonellement autour de 20 ans. Décalage qui crée des déséquilibres.
Il ne s'agit pas du "droit" de travailler mais de la déresponsabilisation masculine et de la relance d ela consommation, de toutes façons les femmes ont toujours travaillé. Ce qui est nouveau c'est l'idée qu'un individu doit se débrouiller seul, qu'on est humain à part entière seulement si on gagne sa vie tout(e) seule.
Il y a un véritable déni de la spéci ficité féminine, de la plus grande vulnérabilité des femmes en amour, de leur besoin de sécurité crée par les grossesses.
Les droits que vous évoquez sont consécutifs à cette priorité donnée au travail et à la rentabilité car oui, si on travaille comme salariée il faut un compte en banque et se passer de l'autorisation du mari, et pouvoir divorcer aussi et réduire le nombre des enfants car ce qui compte avant tout est la rentabilité. Ceci a crée de nouvelles normes , de nouvelles contraintes et de nouveaux boucs émissaires.
Ce que j'évoque est moderne. ce sont les problèmes que nous avons à résoudre, à penser.
Il y a toujours avec le féminisme un "interdit de penser", toute critique contemporaine de ce qui se passe en réalité ( et non dans les théories des idéologues féministes) est baillonnée au motif qu'il ne faut pas "retourner en arrière". Nous souffrons d'un véritable complexe d'Orphée qui bloque des réflexions sur la sagesse du "passé", sur la façon dont se déroulaient les rencontres etc. Les féministes ont focalisés sur les ratés de ces temps sans contraception afin de brandir cette menace "surtout vous n'avez pas le droit de vous retourner", et d'imprimer ( de force) l'idée dans la tête des gens que "avant c'était horrible" et que "maintenant c'est le progrès". Eh là ! J'objecte.
Mes références : la journaliste Gabrielle Cluzel et son essai paru cette année "Adieu Simone" ( éditions le Centurion).

Avatar de l’utilisateur
Suliko
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 3154
Inscription : ven. 07 janv. 2011, 22:02

Re: Sur le féminisme

Message non lu par Suliko » sam. 19 nov. 2016, 17:25

Merci Philon pour votre analyse, que je fais globalement mienne. Je mettrais juste un bémol sur un passage dans votre premier paragraphe : ce sont des méthodes banalisant le REFUS d'une spécificité de la sexualité des femmes : la fécondité et la grossesse. En réalité, vous pouvez enlever la fin de la phrase ("des femmes") !

Kerniou,
Autrefois, il était certes très mal vu de tomber enceinte hors mariage, mais cela restait néanmoins des cas relativement rares, tandis qu'aujourd'hui, le concubinage touche environ 95% des jeunes gens ! On ne peut pas nier que l'on est passé d'une société qui honorait le mariage à une société qui le détruit. Comment voulez-vous que la jeunesse soit pressée de se marier ou même considère le mariage comme une étape indispensable pour vivre ensemble, si les relations hors-mariage sont tout à fait banalisées et si le carriérisme est devenu une nouvelle norme pour les femmes ? Personnellement, je n'ai jamais été éduquée dans l'idée que j'allais probablement me marier et devenir épouse et mère de famille, et on peut faire le même constat pour toute les générations nées à partir des années 70-80. Le mariage a perdu de sa valeur, car il est devenu une sorte de volonté de faire reconnaître socialement son Xème concubinage. On ne peut donc à mon sens pas raisonnablement dire que, du point de vue des valeurs familiales traditionnelles, ce n'était pas mieux "avant". Je constate bien dans ma famille et mon entourage que les générations anciennes prenaient le mariage plus au sérieux que les générations nées à partir des années 60-70.
C'est pourquoi elle seule, prédestinée avant les générations et annoncée par les prophètes, la Mère du Créateur de tout l'univers, non seulement n'a participé en rien à la tache originelle, mais elle est toujours demeurée pure comme le ciel et toute belle. (extrait du règlement pour le monastère de Biélokrinitsa (1841)

Relief
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 2210
Inscription : jeu. 06 déc. 2007, 8:44

Re: Sur le féminisme

Message non lu par Relief » sam. 19 nov. 2016, 20:44

Voici quelques extraits d'un article intéressant et non politiquement correct du journal Huffingtonpost sur le féminisme, écrit par Lydia Guirous, présidente de l'association Future, au Féminin :

La journée de la femme ne sert à rien, et je le dis chaque année... Selon moi elle caricature le rôle et la place des femmes dans la société en les mettant au rang de minorités qu'il convient de célébrer une fois par an, afin d'être politiquement correct...


(...) vous l'aurez compris le féminisme tel que porté par les associations essentiellement de gauche, est un féminisme à bout de souffle, un féminisme couard, plus occupé à servir les hommes et les idéologies politiques que les femmes. Ce féminisme, issu de mai 68, est un féminisme trotsko-communiste, obnubilé par la lutte des classes (c'est la raison pour laquelle les associations féministes de gauche ne parlent que d'inégalités salariales)... Ça fait pourtant longtemps que l'on a tourné la page de la lutte des classes !

(...) je demande aux pouvoirs publics l'interdiction des Femen en France. L'action menée par les Femen nous renvoie à une idéologie fasciste, primaire, et violente. Leur démonstration dans un lieu de culte français connu du monde entier (Notre-Dame de Paris) est indigne et trahit l'image laïque et tolérante de la République française. La laïcité n'est pas un anti-cléricalisme forcené, pas plus qu'elle n'invite à l’athéisme ou à l'agnosticisme.

http://www.huffingtonpost.fr/lydia-guir ... feminisme/

Avatar de l’utilisateur
Johnny
Senator
Senator
Messages : 737
Inscription : mar. 26 mars 2013, 16:44
Localisation : Ile-de-France

Re: Sur le féminisme

Message non lu par Johnny » ven. 25 nov. 2016, 14:40

Philon a écrit :La femme ne se donnait pas sans être mariée et cela par la force des choses.
Son approche typiquement féminine de la sexualité était d'associer le sexe avec l'engagement et l'amour.

La pillule et la loi Veil on détruit tout cela.

Avant ces changements, les hommes bon gré mal gré associaient le sexe au mariage car s'ils voulaient avoir le plaisir ( motif très fort chez les hommes) il fallait bien qu'ils acceptassent d'épouser ( sinon, quelques femmes de petites vertu leur monnayaient un moment de plaisir). ce qui fait que les hommes ne rigolaient pas avec ça.
Votre propos se résume dans un aphorisme qui n'est pas de moi : "les hommes acceptaient le mariage pour avoir le sexe, et les femmes acceptaient le sexe pour avoir le mariage" ;)

Effectivement, cela n'existe plus, et le non-engagement des garçons devient dramatique, car nous connaissons tous des jeunes filles "très bien" qui cherchent l'âme soeur désespérément.

D'un autre coté, (et c'est une théorie extrapolée de quelques cas) il est possible que les jeunes filles d'aujourd'hui soient paradoxalement "responsables" de cette situation : en effet, elles sont tellement "bien" que les garçons ont du mal (plus ou moins consciemment) à accepter une relation équilibrée, voire une relation où ils auraient perdu le leadership....
Se croire soi-même imparfait et trouver les autres parfaits, voilà le bonheur. (Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus)

Ce qui attire le plus de grâces du bon Dieu, c'est la reconnaissance, car si nous le remercions d'un bienfait, il est touché et s'empresse de nous en faire dix autres et si nous le remercions encore avec la même effusion, quelle multiplication incalculable de grâces ! (idem)

Avatar de l’utilisateur
PaxetBonum
Tribunus plebis
Tribunus plebis
Messages : 9858
Inscription : lun. 21 juin 2010, 19:01

Re: Sur le féminisme

Message non lu par PaxetBonum » ven. 25 nov. 2016, 15:52

Johnny a écrit : D'un autre coté, (et c'est une théorie extrapolée de quelques cas) il est possible que les jeunes filles d'aujourd'hui soient paradoxalement "responsables" de cette situation : en effet, elles sont tellement "bien" que les garçons ont du mal (plus ou moins consciemment) à accepter une relation équilibrée, voire une relation où ils auraient perdu le leadership....
Maintenant que les femmes sont devenus des hommes comme les autres, il faudra laisser le temps aux hommes de devenir des femmes comme les autres pour qu'ils puissent se marier ensemble !
Quoique avec le mariage pour 'tous'…
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 114 invités