"Un homme, un vrai"

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Fée Violine
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"Un homme, un vrai"

Message non lu par Fée Violine » sam. 06 janv. 2018, 21:59

Erwan Le Morhedec, en plus de son blog Koz Toujours, écrit maintenant des chroniques sur le site de La Vie.

La chronique du jour s'intitule "Un homme, un vrai", à propos du débat prévu entre Zemmour et Onfray :
http://www.lavie.fr//debats/idees/un-ho ... 99_679.php


De part en part de l’affiche, des éclairs zèbrent l’obscurité. Car ils ont osé les éclairs. Sur fond crépusculaire, deux visages se découpent : ceux d’Éric Zemmour et de Michel Onfray. Pour la nouvelle année, une « rencontre au sommet » est annoncée. Elle se tiendra dans rien de moins qu’un parc des expositions, à Chalon-sur-Saône : 3.000 places assises. Et il faudra l’être pour suivre cette soirée au cours de laquelle les intervenants feront mine de s’interroger sur ce thème : « Est-ce la fin de notre civilisation ? ». On le sait, ­Zemmour y soutiendra l’affirmative. Pour lui répondre, Onfray… la soutiendra aussi. Si les organisateurs sont cohérents, à l’issue de la soirée, les participants se verront servir un cocktail… lytique.

Mais qu’aucune contradiction ne se fraie un chemin, que nulle espérance ne s’aventure dans la salle ! On se prendrait à souhaiter que, s’ils ne sont à l’intérieur, des chrétiens attendent dehors les rescapés pour leur proposer vin chaud, voire Bonne Nouvelle.

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Re: "Un homme, un vrai"

Message non lu par Relief » sam. 06 janv. 2018, 22:38

Fée Violine a écrit :
sam. 06 janv. 2018, 21:59
Mais ce n’est pas cela un homme, celui qui pleure le passé. La force d’un homme n’est pas de se mirer dans sa lucidité, encore moins lorsqu’elle est partiale et si facile. Qui ne connaît les risques, les écueils, les angoisses légitimes, les abandons douloureux de notre époque : productivisme, relativisme, islamisme et même, pour nous, une déchristianisation ? Si l’on est un homme responsable – et ces deux-là portent une grande responsabilité – le défi, peut-être le panache, n’est pas de pointer obstinément les récifs, mais d’ouvrir une voie entre eux.
Quel discours vide !
Cela rappelle le sktech des Inconnus où un chanteur "engagé" proclame haut et fort que "la guerre c'est pas bien !".
Quand on n'a rien à dire, il vaut mieux se taire. Le Morhedec n'est pas le premier à tenter de se faire bien voir auprès des tenants de la bien-pensance sur le dos de Zemmour et Onfray. Au final, tous se sont ridiculisés faute d'être au niveau.

Le sketch des Inconnus pour nos amis québécois :


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Re: "Un homme, un vrai"

Message non lu par Fée Violine » dim. 07 janv. 2018, 22:53

Relief a écrit :
Relief a écrit :
sam. 06 janv. 2018, 22:38

Quand on n'a rien à dire, il vaut mieux se taire.
Excellent principe ! Vous devriez l'appliquer.

Je ne sais pas si vous avez remarqué, messieurs (mais avez-vous lu cette chronique, avant de foncer dessus), qu'il n'est pas question ici de questions identitaires, mais du goût morbide de notre société pour la décadence. Il est vrai que je n'avais peut-être pas bien choisi le paragraphe mis en clair. Du coup, j'en ai mis un autre.

De toute façon, je me doute que cet auteur vous déplaît a priori. C'est quand même étrange qu'à vous lire, il passerait presque pour un gauchiste ?!?

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Re: "Un homme, un vrai"

Message non lu par Cinci » ven. 12 janv. 2018, 16:46

Fée Violine a écrit :
Je ne sais pas si vous avez remarqué, messieurs (mais avez-vous lu cette chronique, avant de foncer dessus), qu'il n'est pas question ici de questions identitaires, mais du goût morbide de notre société pour la décadence. Il est vrai que je n'avais peut-être pas bien choisi le paragraphe mis en clair. Du coup, j'en ai mis un autre.
Normal d'envisager une autre contestation par la bande du cas "identitaire" quand on mêlerait sur une affiche votre auteur avec Zemmour, Onfray; avec la civilisation, l'enracinement, le passé, la qualité de mâle blanc, hétéro, catholique; la décadence de notre époque, le suicide de la civilisation, etc. Le goût morbide de notre société pour la décadence ? Peut-être bien. Mais le goût morbide chez qui au juste ? en lien avec quoi ?

Je ne vois pas pourquoi Le Morhedec devrait passer plus pour un "gauchiste" que - donnons un exemple - n'importe quel évêque de France ??? Pour moi, Koztoujours ou le journal La vie : c'est juste la totale conformité avec le point de vue catholique français actuel et officiel et administratif et bourgeois et politiquement correct et n'en-jetez-plus. Gauchiste ? Pas vraiment. Plein centre !

Si je devais reprocher "quelque chose" à Le Mordehec, pour ma part ce serait sa trop grande ou trop bonne adaptation au système justement ! Trop lisse, trop clean, trop propre, trop raisonnable ... Comme disait quelqu'un : la santé consiste parfois à être un peu moins bien adapté au système en place ou à la vulgate répandue.

Sauf que lui semble vouloir nous dire qu'être un "vrai homme" consisterait à être un phare pouvant luire dans les ténèbres. Il faudrait comprendre, je présume, que lui-même serait sur une meilleure voie pour y parvenir que les Zemmour ou les Onfray.

:)

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Re: "Un homme, un vrai"

Message non lu par zelie » mer. 09 oct. 2019, 13:32

Puisqu'on est dans Zemmour et Onfray... revenons-y.
Le discours de Zemmour à la convention de la droite (28/09/19), qui agite la sphère médiatique depuis quelques jours :
https://www.youtube.com/watch?v=ShnG7yThD7o

la défense d'Onfray dans "30 minutes Pol" :
https://www.youtube.com/watch?v=N7anpepV73U

Je trouve un peu facile de sous-entendre de Zemmour qu'il n'est pas vraiment ni un homme ni un être responsable sous prétexte qu'il promettrait les ténèbres là où il y a la place pour la lumière dans l'obscurité...
(La grandeur d’un homme n’est pas de promettre les ténèbres mais de tenter, malgré sa propre nuit, de les éclairer. « Le monde se perd dans l’obscurité, soyons-en la lumière » (saint Charbel Makhlouf), dixit Koztoujours en conclusion de son éditorial qui a ouvert ce fil).
Il se pourrait aussi que Zemmour, abstraction faite de la forme (dont on est pour ou contre, mais ça, je pense que c'est un débat clos), soit aussi une des nombreuses Cassandre de notre époque; autant je conçois tout l'enjeu du discours médiatique et politique dominant qui refuse qu'on assimile toutes les banlieues à une vision zemmourienne, autant je mesure toute l'imbécilité de ne jamais vouloir reconnaître que les banlieues "à la Zemmour" existent aussi! Zemmour aussi, est persuadé qu'il porte la lumière dans l'obscurité; l'attaquer sur ce point n'est qu'affaire de point de vue!
Quand il souligne que les combats sociaux (fémininistes, anti-colonialistes, LGBT) cachent sous leurs discours une véritable attaque contre "l'homme blanc hétéro catholique", il faudrait peut-être finir par comprendre de quoi il parle : l'homme blanc hétéro catholique, ce sont les hommes et les femmes de souche occidentale au niveau de vie plus élevé qu'ailleurs dans le monde, pas seulement le notaire catho d'à coté! Oui, il y a des communautarismes dans le monde, et oui, les réseaux les activent et ils sont plus virulents que jamais, et oui, cela mérite qu'on se pose des questions dessus même si c'est Zemmour qui tire la ficelle!
J'ai l'impression, dès qu'il s'agit de Zemmour, qu'il faut de toute façon jeter le bébé avec l'eau du bain pour espérer garder une once de considération dans la sphère publique... Non que je défende à tout prix un homme avec lequel, comme tous, je ne suis pas d'accord partout, mais ce que dit Zemmour, c'est ce qui préoccupe pas mal de nos concitoyens mais que la parole officielle, de plus en plus hégémonique, censure de plus en plus fort. Et sur cela aussi, sur cette évolution hégémonique et unitaire, sécuritaire presque, nous devrions nous interroger. Pourquoi, quand un peuple, qui voit et qui entend, et même qui subit, tous les jours, des mots, des gestes, des tags de propagandes, des attentats, on oppose en haut lieu qu'une dénégation obstinée? Pour fuir le problème? Parce qu'on sait déjà le problème insoluble? Parce qu'on sait déjà que tout finira en embrasement, mais qu'on le retarde le plus possible? Et si tel était vraiment le cas, que la société s'embrase (admettons), pourquoi retarde-t-on cet embrasement.... sinon pour le faire advenir au moment le plus juteux pour quelques-uns? Je vais un peu loin, là, certes. MAis Zemmour n'est pas un Jean-Marie Lepen, un homme qui se paie de bons mots sur le dos de ceux qu'il méprise, c'est un essayiste, un homme du discours, donc un homme de sources, de travail d'enquête et d'analyse. On peut en penser que tout chez lui est biaisé, l'enquête par ses sources, sélectionnées pour ne servir que son discours. Mais il a quand même le mérite d'être, dans un monde à sens unique, une voix discordante et dissidente. A trop tirer le discours dans l'impasse du politiquement correct, les gouvernements successifs vont devoir se contenter d'un Zemmour comme lanceur d'alerte. Aurait-on pu mieux faire en la matière? Oui, certainement. Mais on n'a que celui-là qui atteint autre chose que le plancher. Parce que celui-là, il est engagé, il jette dans sa rhétorique toute l'entièreté de sa conviction, de son âme. Il rêve la France, il se bat pour elle, il refuse de baisser les bras de sa vision de la France. Avouons qu'on n'en a plus beaucoup en réserve des comme lui.
Qu'on lui laisse le rôle de l'idiot utile ou qu'on l'admire, Zemmour suscite le débat et la réflexion. Les gens comme lui sont un cadeau du Ciel, métaphoriquement mais pas que, parce qu'ils nous maintiennent dans un questionnement qui nous oblige à bouger nos neurones anesthésiés au BFM. Après c'est nous, et pas un seul homme, qui tracerons les grandes lignes de notre société de demain. Peut-être pas tout à fait les mêmes grâce à cette poignée d'idiots utiles du PAF dont on ne peut soustraire même un Zemmour.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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