Hedley a écrit :Pourtant , lorsque je me suis rendu à la Messe avec mes amies en couple, le prêtre avait bien spécifié qu'elles iraient en enfer si elles ne changeaient pas d'attitude.
Je ne sais rien de ce prêtre et ça ne me regarde pas. Ce que je sais par contre de façon certaine, c’est que jamais en 2000 ans l’Église n’a décrété que telle personne était en Enfer.
Hedley a écrit :Je ne pense pas que briser une forte et sincère relation amoureuse , fût-elle homosexuelle , soit véritablement "chrétien".
Comme toujours dans ce genre d’affaire, la réalité est plus complexe que l’on voudrait. Néanmoins, je me permets de vous appeler à l’humilité et à vous méfiez de vos « impressions ». Il est très facile de se faire des caricatures du christianisme et de Jésus pour mieux servir nos propres idoles. La juste attitude pour un chrétien est de se laisser enseigner et éduquer par l’Église.
Hedley a écrit :Heureusement pour elles , elles se sont relevées et vivent désormais ensemble depuis...5 ans. Si ce n'est pas ça l'épanouissement sexuel , l'amour, ou le bonheur, je me demande ce que c'est mais sûrement pas une "névrose sexuelle" ou le résultat de blessures. Si c'était le cas , alors je pense qu'on deviendrait tous paranoïaques : la moindre chose qui s'éloigne des coutumes mais qui manifestement ne présente aucun mal particulier , est donc la conséquence de blessures intérieures ?
.
Mais bien sûr qu’on peut vivre avec des blessures ! Cela n’empêche nullement qu’il s’agisse de blessures. Quant à parler d’épanouissement, ça peut se discuter. Comme on dit, l’habit ne fait pas le moine. En outre, il y a le plan de Dieu pour nous que vous ne pouvez réduire à une certaine satisfaction conjugale.
Hedley a écrit :Je ne suis pas d'accord. S'il y a acte d'amour alors il n'y a aucun mal. Et un passage de l'évangile le dit. Je vais essayer de le retrouver (je ne suis pas un expert comme vous
)
Et bien j’attends que vous me trouviez ce passage. Ah mon avis, vous le trouverez plutôt dans une des lettres de saint Pierre qui dit que l’amour couvre une multitude de péchés. Mais de quel amour parle saint Pierre ? Là encore, il faut faire attention aux contresens.
Au passage, dire que lorsqu’il y a un acte d’amour, il n’y a aucun mal, c’est intenable. Car on peut mal aimer. Ainsi, je me rappelle de ces personnes qui, par amour, ont décidé de se suicider ensemble.
Le problème Hedley, c’est que votre définition du bien et du mal est polluée par l’émotion. Vous pensez discerner le bien du mal mais vous êtes aveuglée. C’est comme ceux qui se font les chantres de l’avortement au nom du bien psychologique et matériel de la mère. Sous couvert de « charité », ils commettent un meurtre et croient faire le bien. D’où l’importance de former sa conscience.
Hedley a écrit :Mais je ne suis pas à votre place , libre à vous de penser que l'homosexualité est stérile à tous les niveaux.... d'autres homosexuel(le)s durablement en couple émettront pourtant un avis négatif. Par contre, je reviens sur ce que j'ai dit concernant la biologie : l'acte sexuel humain n'est pas fait que pour se reproduire.
Premièrement, le fait qu’une relation soit durable n’est ni une preuve d’amour ni une preuve de moralité. Il faut vous dégager de ça.
Ensuite, je n’ai jamais dit que l’acte sexuel ne visait que la reproduction. Il vise aussi l’harmonie et la communion du couple.
Mais je vous pose cette question : jugeriez-vous sain que deux individus se mettent ensemble simplement pour procréer, sans vouloir se donner de l’affection, de l’amour dans l’acte sexuel ? Non, je suppose car ce serait nier une dimension essentielle de la fonction sexuelle. Alors pourquoi trouver normal de nier la fonction de reproduction qui n’est pas moins un élément constitutif de l’acte sexuel ?
L’homosexualité nie radicalement une des fonctions essentielles de la sexualité. L’hétérosexualité n’en nie aucune, elle permet de vivre une sexualité humaine complète.
Hedley a écrit :L'homosexualité a été enlevé dans la catégorie des maladies mentales il me semble et ce retrait a été effectué par des psychiatres et des médecins.
Je ne suis pas certain que ce soit des psychologues qui aient enlevé cela… mais bien plutôt des politiques. Néanmoins, je ne considère pas l’homosexualité comme une maladie mentale, je la considère comme un trouble de la sexualité, comme une névrose.
La pédophilie ou la scatophilie sont des maladies mentales. Pas l’homosexualité.
Hedley a écrit :Lorsque vous regardez un trisomique et une personne homosexuelle , vous considérez donc qu'il n'y a pas de différences ?
. Moi personnellement j'en vois des masses et je peux dire ainsi que l'homosexualité n'est sûrement pas une maladie ou un handicap comme la trisomie 21.
L’homosexualité est belle et bien un handicap puisqu’elle empêche une sexualité humaine normale. Elle empêche la reproduction et la fondation d’une famille. Si ce n’est pas un handicap, je ne sais pas ce que c’est.
Hedley a écrit :Je suis d'accord. Il est bon de dépasser nos pulsions humaines. Mais cela s'applique tant aux homosexuel(le)s qu'aux hétérosexuel(le)s.
Je ne dis pas le contraire.
Hedley a écrit :L'Eglise considère pourtant l'homosexualité comme une déviance , un acte désordonné.
Oui, parce que c’est ce qu’il est.
Hedley a écrit :L'acte sexuel est un acte d'amour où il y a tendresse et respect de l'autre : l'homosexualité peut remplir ces critères.
C’est vrai. Mais l’acte sexuel n’est pas que ça. Reprenez ce que j’ai dit plus haut. La sexualité humaine a deux dimensions : la communion des époux et la reproduction. Il ne convient pas de nier l’un ou l’autre. L’homosexualité, et c’est la preuve du fait qu’il s’agisse d’un trouble, nie complètement l’un des deux aspects. C’est la biologie qui parle, la nature.
Hedley a écrit :Sauf que l'homosexualité , de ce que je vois en tout cas , ne présente pas factuellement de problèmes particuliers , si elle est acceptée et contrôlée.
Acceptée et contrôlée… Ça veut dire quoi ? L’homosexualité présente ce problème qu’il ne s’agit pas d’une sexualité épanouie mais d’une névrose sexuelle : la personne n’est pas capable d’aller vers l’autre sexe.
Hedley a écrit : La réponse est simple : l'Eglise ne dialogue pas, dans le sens d’un vrai dialogue qui est ouvert à la divergence de points de vue. L'Eglise impose un schéma idéologique normatif auquel il faut adhérer".
Les associations LGBT ne font pas autre chose. Quel mal y a-t-il à avoir un point de vue et croire qu’il est vrai ? Aucun. Le mal vient lorsqu’on ne peut plus supporter la contradiction. Mais l’Église supporte la contradiction, elle reste ouverte au dialogue, qui ne veut pas dire nécessairement changer d’opinion. L’Église croit ce qu’elle croit parce que ça lui vient à la fois de l’étude de la loi naturelle et de Dieu. Mais elle ne se contente pas d’asséner sa vérité à coup de massue en refusant tout dialogue. Avez-vous lu la lettre
Homosexualitatis problema sur l’homosexualité ? Il n’y a rien de violent, pas d’attaque contre les associations LGBT, pas d’insultes envers les homosexuels. Juste un rappel de la vérité et un appel à la compassion et à la charité envers les personnes homosexuelles.
Bref, l’Église n’impose rien du tout. Lorsque je me suis converti, aucun prêtre ne m’a mis un flingue sur la tempe pour m’obliger à renoncer à mes pratiques.
Hedley a écrit : Si vous avez trouvé le bonheur , tant mieux
! Mais il y en a d'autres qui ont aussi trouvé le bonheur en s'assumant. Et refuser et réfuter ce fait , c'est de l'intolérance.
Il faudrait déjà définir ce qu’est le vrai bonheur, non ? Qu’ils aient trouvé une satisfaction et un équilibre, je ne le nie pas. Mais permettez-moi de ne pas adhérer à cette vision de couples homosexuels version bisounours. Et pour moi, le bonheur passe par autre chose qu’une simple satisfaction dans cette vie.
Hedley a écrit :Mais considérer à la base que les pulsions homosexuelles sont désordonnées ou malsaines alors qu'elles peuvent conduire à une vie de couple heureuse et stable est une erreur selon moi.
Mais vous ne changerez pas le fait que ces pulsions sont désordonnées. Que des personnes arrivent à construire quelque chose de stable et tendre ne signifie qu’une chose : que l’homme peut trouver un équilibre malgré les handicaps de l’existence. Cela, nous le constatons tous les jours. En revanche, déduire de cet équilibre que le handicap n’existe pas me semble absurde.
Hedley a écrit :C'est pourtant l'Eglise qui établit elle même ce qui est juste ou pas , qui fait sa propre vérité.
L’Église est guidée par l’Esprit-Saint pour comprendre la Bible et enseigner les foules. Ça peut ne pas plaire mais c’est ce que Dieu a voulu.
Hedley a écrit : Elle est un repère incontournable et fondamentale pour les questions religieuses mais je pense que nous pouvons, tout de même, nous forger notre propre opinion et qu'il y a plusieurs visions et interprétations possibles.
Oh mais des interprétations différentes possibles, vous en avez des tas. Mais pourquoi la vôtre serait-elle la vraie ? Il faut bien qu’il y ait une vérité, non ? Car dire que chacun a sa vérité, c’est absurde, ça ne rime à rien. Moi je ne me sens pas le droit de faire dire à la Bible (et à Dieu) ce qui m’arrange. Donc humblement, j’obéis à Dieu qui nous parle dans son Église.
Pour vous partager un peu plus mon vécu, avant ma conversion, j’ai adhéré aux délires de type New-Age, ésotériques, etc. Là-dedans, chacun se fait sa petite religion dans son coin, décide de qui est Dieu, de ce qu’il veut, de ce qu’il aime, etc. Donc merci, les dieux façon « supermarché » (je choisis ce qui me fait plaisir sur le moment), je connais : ce sont des idoles.
Hedley a écrit :Et lorsque je vois un couple homosexuel qui n'a pas choisit d'être homosexuel et qui vit dans la fidélité et l'équité depuis 5 ans , je ne peux (excusez-moi
) pas penser que l'homosexualité est fondamentalement un péché.
Il y aurait beaucoup à dire sur la notion de péché. La juste attitude en la matière, c’est d’arrêter de se prétendre mesure de la vérité. Vous savez, nombre de personnes pensent qu’avorter n’est pas un mal. C’est pourtant l’un des pires crimes qu’il soit possible de commettre… mais pas forcément un péché car parfois, les personnes ne savent pas ce qu’ils font.
Donc je vous propose, pour commencer, d’arrêter de ne vous baser que sur votre ressenti personnel pour dire où est le bien et le mal, et de former votre conscience.
Cordialement,