Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifester

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Pneumatis
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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Pneumatis » mar. 23 juin 2009, 17:29

Emanuel a écrit :Là encore n'est pas le problème (à mon sens). Mais bien plus dans la mise en place de mesures économiques, sociales, d'information, de prévention..... qui permettront la réduction sensible du nombre.
De l'information il y en a, et tout porte à croire qu'elle véhicule bien l'idée d'un droit et non d'une exception (regardez comme ils ont l'air épanoui tous ces beaux jeunes gens sur les photos) :

Image

Après, on pourra toujours les défendre en disant qu'ils font ça pour déculpabiliser les femmes en détresse, culpabilisées par la vilaine Eglise qui a endoctriné leurs vilains parents. C'est vrai d'ailleurs, y a qu'à lire les témoignages : les femmes à qui la famille met la pression pour qu'elles avortent, ça n'existe pas, au contraire de toutes ces pauvres femmes qui ne peuvent pas disposer librement de leur corps.

Campagne d'information 2008 :
Campagne IDF "Sexualité, Contraception, Avortement"

Les lois sur la contraception et l'avortement relèvent aujourd'hui moins du droit que de la tolérance. Elles ne sont pas correctement appliquées et les libertés que l'on croyait hier acquises sont de moins en moins reconnues.

C'est pourquoi le Planning Familial et ses partenaires lancent une campagne sur le territoire francilien, dans les gares et le Métro, du 18 au 27 janvier 2008. Une région où les obstacles se multiplient quand il s'agit de faire valoir ses droits en la matière. Une région où l'avortement reste un parcours de la combattante.

En partenariat avec : le Conseil régional d'Ile-de-France, la CADAC et l'ANCIC.
Campagne 2009 (je cite un passage du lancement de campagne) :
Selon Maya Surduts, secrétaire générale de la CADAC, « il est grand temps de mettre fin à la culpabilisation des femmes face à l’avortement ». En effet, poursuit-elle « 42% des femmes y ont recours au cours de sa vie. »

Marie-Laure Brival, Présidente de l’ANCIC, précise qu’« il est nécessaire de poursuivre la revalorisation de l’acte d’IVG tant dans la formation initiale que dans la rémunération des professionnels qui le pratiquent » pour que ce « parent pauvre de la médecine » trouve enfin sa juste place auprès des professionnels, dans les hôpitaux.
Vous voyez, Emanuel, tout le problème c'est que même avec une réelle motivation quant à informer et vouloir le bien des gens, tout porte à croire que ce n'est pas du tout la baisse du nombre d'avortement qui soit recherchée.
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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Hélène » mar. 23 juin 2009, 18:58

Voici un exemple de propagande pro avortement que je reçois à l'instant même dans ma boîte courriel (je travaille dans un OSBL venant en aide aux femmes immigrantes victimes de violence conjugale) :

* * * À diffuser largement * * *
Tu avais 20 ans en 1989?
Tu as 20 ans en 2009?
APPEL À CONTRIBUTION !

Il y a 20 ans, Jean-Guy Tremblay obtient une injonction interdisant à son ex-copine Chantale Daigle, 20 ans, de se faire avorter. Bien décidée à ne pas avoir un enfant de cet homme violent, celle-ci s’adresse à la Cour d’appel du Québec. Or, la Cour maintient l'injonction, affirme que le fœtus est un être humain et reconnaît au géniteur le droit de protéger sa progéniture. La jeune femme est passible d’une peine de prison maximale d’un an et d’une amende de 50 000 $ si elle se fait avorter.
Enceinte de 22 semaines, elle défie le système judiciaire canadien et, avec l’aide du Centre de santé des femmes de Montréal, traverse clandestinement la frontière pour se faire avorter aux États-Unis. Quelques jours plus tard, la Cour suprême du Canada lui donne raison et affirme que les droits du fœtus ou ceux du père en puissance sont sans fondement juridique. Le droit des femmes de maîtriser leur corps et leur vie est réaffirmé.
Cette année marque le 20e anniversaire de cet événement. Un comité de groupes de femmes organise une soirée en octobre prochain pour souligner cette victoire importante et produira un fanzine sur la question de l’avortement et l’histoire de Chantale Daigle.
Cette histoire aurait pu arriver à n’importe quelle femme. C’est pourquoi, pour le fanzine, nous aimerions recevoir des contributions (anonyme ou non) de jeunes femmes de l’époque et de jeunes femmes d’aujourd’hui sur ce que cette histoire signifie pour vous.
Vous pouvez aussi choisir de nous parler de ce que le droit à l’avortement représente pour vous que ce soit à titre personnel ou plus globalement pour une société. Ça peut prendre la forme d’un dessin, d’un poème, d’un petit texte de 300 à 500 mots, bref, laissez aller votre imagination!

Envoyez-nous vos contributions avant le 1er août à l’adresse suivante :
******@fqpn.qc.ca
ou au ************, bureau 405, Montréal, H2Y 1E6.

Nathalie ******
Agente d'information et de mobilisation
Fédération du Québec pour le planning des naissances
(514) ***-****
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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Raistlin » mar. 23 juin 2009, 19:03

Bien décidée à ne pas avoir un enfant de cet homme violent, celle-ci s’adresse à la Cour d’appel du Québec.
Donc c'est l'enfant qui a payé pour la violence du père... :mal:
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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Pneumatis » mar. 23 juin 2009, 19:44

Dans un article très complet de janvier, Le nouveau visage des associations anti-avortement, on trouve ceci :
Les inquiétudes du Planning Familial

Mais au Planning Familial, personne n’est dupe. Le combat continue, loin des caméras de télévision. En 2006, si 209 700 IVG ont été pratiquées en France, certaines femmes connaissent encore des difficultés pour accéder à l’avortement, selon un rapport de Bérangère Polleti, député UMP des Ardennes. Et le combat est encore plus difficile aujourd’hui, estime Marie-Pierre Martinet, la secrétaire générale du Planning Familial : « Les anti-IVG sont plus discrets et délaissent les attaques frontales. Leur propagande est plus efficace, car positive. Et grâce à des soutiens financiers importants, ils parviennent à s’organiser en silence ». L’association, qui pointe du doigt les soutiens de mouvements radicaux de l’Eglise catholique comme l’Opus Dei, reste vigilante, malgré un manque de temps et de moyens. « Nous n’avons pas le temps de lutter contre eux, comme eux luttent contre nous, regrette-t-elle. Notre boulot quotidien nous occupe à 100%. Nous n’avons même pas leurs moyens, notamment sur Internet, où ils ont très bien su s’implanter ».
Je pense que je vais peut-être compatir avec ces pauvres planning familiaux, qui ne sont subventionnés que par l'Etat, tandis que les vilaines associations de militants pro-vie croulent sous le mécénat des grands lobbies catholiques. ces pauvres planning familiaux qui n'ont que 100% de leur temps de salarié à occuper à la noble défense des droits de la femme, tandis que les vilains lobbies pro-vie utilisent tout leur temps libre en bénévolat pour ruiner ces droits. Snif. C'est une triste histoire que celle des planning familiaux. Ca y est, je crois que je suis un peu énervé, et je deviens cynique, ce qui ne présage rien de bon. Je vais retourner à la prière et prier pour la paix avant toute chose, y compris dans mon coeur.
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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Souricette » ven. 26 juin 2009, 16:01

La légalisation de l'avortement n'a pas diminué le nombre d'avortements, au contraire elle les a fait exploser. Et l'avortement restant un crime, il me paraît difficile de justifier la légalisation d'un crime, et de "rendre l'avortement plus humain". D'autre part, la systématisation de la contraception introduit une mentalité qui conduit systématiquement à la banalisation de l'avortement, les statistiques le prouvent. C'est un cercle vicieux : la contraception échoue, alors on a recours à l'avortement. Et comme la contraception n'est jamais infaillible, trop se confier à elle conduit à des pratiques à risque qui font que l'on n'est pas forcément davantage à l'abri d'avoir un enfant que si l'on exerce une sexualité responsable (même si les méthodes naturelles ne sont pas non plus infaillibles).
Selon moi, le problème de l'avortement est que l'être humain qui a eu la chance de naître exerce un pouvoir de vie et de mort sur celui qui n'a pas encore eu cette chance. C'est un abus de pouvoir.
Enfin, l'idée que le foetus serait quantité négligeable est assez légère. En effet, le foetus est bien moins dépendant que le nourrisson : il est autonome dans le ventre de sa mère et vit sa vie, contrairement au nouveau-né qui dépend entièrement des adultes.

Je persiste à trouver le texte de Pneumatis excellent. Le problème de convaincre ou pas ne vient pas de la solidité des arguments mais plutôt que quels que soient les arguments, beaucoup refusent de laisser parler leur conscience : Ils ont des yeux et ne voient point, Ils ont des oreilles et n'entendent point.
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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par Columbanus » ven. 26 juin 2009, 19:46

Issu d'un autre forum que je viens tout juste de découvrir:

« Samedi soir, Stéphane Audran a avoué, lors de l’émission «On n’est pas couché» de Laurent Ruquier, regretter d’avoir avorté et signé le manifeste des “343 salopes”, écrit par Simone de Beauvoir qui appelait à la légalisation de l’avortement en 1971 en France.
Elle s’est expliquée en affirmant avoir « évolué » et que cette évolution «a donné plus de respect à la vie humaine». A l’attention des femmes qui aujourd’hui avortent par centaines de milliers en France, elle a déclaré «si on pouvait les aider… leur faire comprendre», insistant sur des « aides matérielles, ce qu’on ne fait pas». »

http://www.youtube.com/watch?v=znjJqwNa ... r_embedded

In Xto.

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De l'avortement

Message non lu par Luciphoros » mer. 16 févr. 2011, 19:45

[***]

Combien de fois faudra-t-il dire que la loi Veil n'est pas une loi qui légalise l'avortement. C'est une loi qui, d'une part, dépénalise l'acte et qui, d'autre part, met un cadre réglementaire et sanitaire à sa pratique qui, dans l'absolu des textes, reste l'exception.

Le fait que des gens, voire des institutions tournent l'esprit de la loi pour en faire un moyen courant de contraception, voire d'eugénisme, est contraire à la loi, devrait conduire à sa révision et au renforcement des sanctions existantes et ne fait pas du législateur le responsable de ces déviances.

Quant à madame Veil, qui juive a en effet connu les camps et les viols systématisés, sa volonté était autant de répondre au souhait du mouvement d'opinion de libération de la femme, que de tenter de mettre un terme à la boucherie des "faiseuses d'anges" qui bien souvent faisaient deux victimes, que de permettre une information large sur les méthodes contraceptives (préventives) et d'offrir un choix raisonné entre avortement et abandon pour adoption. Mais comme souvent en France les moyens n'ont pas suivi les intentions.

Sauf à vouloir renvoyer les femmes aux faiseuses d'anges ou aux cliniques de l'étranger s'il y a un combat à mener c'est celui pour le développement des moyens (information, structures d'adoption... ) et sur les conditions de vie permettant à chacun d'envisager l'avenir sans crainte excessive.

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Re: Statut du fœtus

Message non lu par Raistlin » jeu. 17 févr. 2011, 10:00

Luciphoros a écrit :Combien de fois faudra-t-il dire que la loi Veil n'est pas une loi qui légalise l'avortement. C'est une loi qui, d'une part, dépénalise l'acte et qui, d'autre part, met un cadre réglementaire et sanitaire à sa pratique qui, dans l'absolu des textes, reste l'exception. (...) Le fait que des gens, voire des institutions tournent l'esprit de la loi pour en faire un moyen courant de contraception, voire d'eugénisme, est contraire à la loi, devrait conduire à sa révision et au renforcement des sanctions existantes et ne fait pas du législateur le responsable de ces déviances.
Coment on dit déjà ? Ah oui : l'Enfer est pavé de bonnes intentions. C'est bien l'un des maux de notre société cette forme de déresponsabilisation sous couvert de bonnes intentions...

Le problème de la loi Veil, c'est qu'elle a ouvert la porte à des meurtres en masse. Sous couvert d'une bonne intention (et je ne doute pas que Mme Veil en ait eu), on se retrouve avec le chiffre atroce de 200 000 êtres humains tués chaque année en France en toute impunité et sans même que ça émeuve outre mesure l'opinion. En outre, à présent, le légsilateur est beaucoup moins frileux que ne l'avait été Mme Veil et bien loin de chercher à limiter le nombre d'avortement, il l'encourage. Ainsi, ce qui aurait pu être une erreur régulée par la suite par un législateur attentif et soucieux de protéger la vie est de toute façon devenu un droit, et on observe même une forme de censure vis-à-vis de ceux qui chercheraient à dénoncer l'avortement.

Qu'on ne dise donc pas que le législateur n'est pas responsable des déviances liées à la dépénalistation de l'avortement, alors qu'il a le pouvoir de les arrêter. Il l'est entièrement puisque s'il n'en est pas l'initiateur (quoique ça puisse se discuter), il ne cesse de les encourager et mis à part l'Église, on voit mal qui cherche à s'opposer à ces meurtres. Il y a un moment où il faut quand même arrêter l'hypocrisie.
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Re: Statut du fœtus

Message non lu par Luciphoros » jeu. 17 févr. 2011, 15:17

Mon cher Raistlin

Etant moi-même opposé à l'avortement non justifié par des motifs graves je pourrais vous suivre si vous n'étiez vous-même dans la désinformation et je vous fais le crédit de penser que vous en êtes la victime.

Nous sommes en effet devant le nombre de 200 mille avortements annuels. Le problème est qu'on n'a pas d'idée précise sur le nombre d'avortements sauvages pratiqués avant la loi Veil. Entre les 5 000 des anti et le 1 000 000 des pro on ne connaît en réalité que le nombre de ceux qui ont donné lieu à une intervention chirurgicale en suite de pratiques abortives clandestines. Et ce nombre est de l'ordre de 65 000 auquel il faudrait ajouter ceux qui se sont faits à l'étranger et ceux qui n'ont pas entraîné de suite opératoire. En fait le nombre d'avortements directement imputables à la loi Veil serait de l'ordre de 60 à 80 000. C'est beaucoup trop je vous l'accorde. Tout comme sont inacceptables les 200 000 que vous citez (sans compter qu'il y a encore un certain nombre de femmes qui vont à l'étranger se faire avorter).

Je vous suis pleinement quand vous dites qu'il faut créer les conditions économiques, sociales, psychologiques... de prévention et d'accompagnement pour transformer en abandons en vue d'adoption la très grande majorité de ces avortements.
Mais quid de ces femmes qui pour des raisons xy ne voudront malgé tout pas conduire une grossesse non désirée à terme????
Faudra-t-il les renvoyer à la barbarie des faiseuses d'anges????

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Re: Statut du fœtus

Message non lu par Raistlin » jeu. 17 févr. 2011, 17:42

Mon cher Luciphoros,
Luciphoros a écrit :Le problème est qu'on n'a pas d'idée précise sur le nombre d'avortements sauvages pratiqués avant la loi Veil. Entre les 5 000 des anti et le 1 000 000 des pro on ne connaît en réalité que le nombre de ceux qui ont donné lieu à une intervention chirurgicale en suite de pratiques abortives clandestines. Et ce nombre est de l'ordre de 65 000 auquel il faudrait ajouter ceux qui se sont faits à l'étranger et ceux qui n'ont pas entraîné de suite opératoire. En fait le nombre d'avortements directement imputables à la loi Veil serait de l'ordre de 60 à 80 000. C'est beaucoup trop je vous l'accorde. Tout comme sont inacceptables les 200 000 que vous citez (sans compter qu'il y a encore un certain nombre de femmes qui vont à l'étranger se faire avorter).
J’entends bien mais je ne vois pas trop le rapport. Que la loi Veil soit responsable de 80 000 avortements ou de 200 000, le problème est le même : il s’agit d’une mauvaise réponse à un vrai problème, réponse qui, comme vous le reconnaissez d’après vos chiffres, n’a fait qu’aggraver d’une certaine manière le problème.

Et il est étonnant que devant cela, le législateur ne réagisse que par davantage de promotion de l’avortement.

Luciphoros a écrit :Mais quid de ces femmes qui pour des raisons xy ne voudront malgé tout pas conduire une grossesse non désirée à terme????
Faudra-t-il les renvoyer à la barbarie des faiseuses d'anges????
Au risque de choquer, de quel droit la femme serait-elle maîtresse de la vie qui grandit en elle ? Ce n’est pas parce qu’une femme refuse le droit de vivre à son enfant que la société doit l’accepter, ou du moins lui permettre d’exécuter son enfant sans même lui proposer une autre alternative.

Après, j’entends bien que ces femmes risquaient leur vie et j’entends également que les structures étaient inadaptées ne leur laissant guère le choix (loin de mois l’idée de leur jeter la pierre). Mais encore une fois, si le problème est réel, je ne vois pas en quoi le remède est mieux. Alors oui, moins de femmes meurent à cause de ces avortements secrets. Et en parallèle, beaucoup plus d’enfants sont tués. Ca, c’est du progrès !

A la limite, je pourrai comprendre la dépénalisation dans une société laïque. Mais de nos jours, il ne s’agit plus de « simple » dépénalisation, il s’agit de promotion de l’avortement. Que ce soit dans les écoles, à la télé, dans le métro, la pensée unique martèle sans cesse qu’hors de l’avortement, point de salut ! Ainsi, le législateur est totalement responsable car il cautionne tout cela.

Cordialement,
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Re: Statut du fœtus

Message non lu par cath1250 » jeu. 17 févr. 2011, 18:15

le problème c'est qu'on vraiment banalisé un acte grave. mais la loi est un mal nécessaire pour éviter les dérives, et les morts suite à des interventions clandestines.

D'autre part, quand la mère ne veut vraiment pas de cet enfant, qu'est il préférable? un avortement ou une vie de maltraitance, un enfer pour cet enfant. Si dès le départ, il y a déjà la haine,... Je ne suis vraiment pas en faveur de l'avortement, mais je peux comprendre la décision de certaines femmes. Tout le monde n'a pas eu la chance de grandir dans un environnement favorable et d'avoir eu de bons conseils pour mener sa vie du mieux qu'on peut.
çà me choque également que certains soient scandalisés par les décisions de femmes qui avortent du fruit d'un viol. Il est vrai que cet enfant à naître n'est en rien responsable, mais quid de cette femme qui devra éduquer cet enfant qui lui rappellera sans cesse ce qu'elle a vécu. c'est vraiment compliqué. la solution est vraiment dans la prévention et l'éducation. que les chiffres soient si élevés alors que l'on vit dans une société où tant de moyens existent pour éviter une grossesse non désirée, çà pose question....
Quand je parlerais les langues des hommes et celles des anges, si je n'ai pas l'amour je ne suis qu'une pièce de bronze qui résonne, qu'une cymbale qui retentit...
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Re: Statut du fœtus

Message non lu par Suliko » jeu. 17 févr. 2011, 18:49

J'espère que mon intervention ne sera pas de trop, il est vrai que j'ai déjà beaucoup écrit sur l'avortement dans un autre fil.

J'avoue ne pas comprendre les intervenants qui sont contre l'avortement,...sauf dans certaines situations (mis à part le cas de danger particulier de risque mortel pour la mère). Le foetus fruit d'un viol n'est pas moins un être humain que le foetus fruit de l'amour. Pourquoi les lois le protègeraient-elles moins? Le problème des femmes en difficulté est bien réel, j'en ai conscience, mais le problème est que la vie-toute vie-est sacrée, est un don. En ouvrant des brèches permettant l'avortement dans des situations bien précises, l'on risque quasi immanquablement de respecter la vie de moins en moins et d'élargir toujours plus les situations donnant le droit à l'avortement. Regardez l'exemple de la France: Aujourd'hui, l'avortement est devenu un droit de la femme, certaines féministes se battent pour retarder encore plus le délai d'avortement, l'on avorte quasi systématiquement des foetus handicapés (IMG), les avortements de complaisance ne sont pas si rares...Je ne pense pas que cette situation résulte d'une mauvaise compréhension de la loi Veil. C'est le résultat logique d'une société qui ne respecte pas la vie. Le meurtre d'un enfant dans le sein de sa mère ne peut jamais être une solution! La loi Veil était une étape dans cette désacralisation de la vie que l'on aurait jamais dû franchir...
C'est pourquoi elle seule, prédestinée avant les générations et annoncée par les prophètes, la Mère du Créateur de tout l'univers, non seulement n'a participé en rien à la tache originelle, mais elle est toujours demeurée pure comme le ciel et toute belle. (extrait du règlement pour le monastère de Biélokrinitsa (1841)

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Re: Statut du fœtus

Message non lu par cath1250 » ven. 18 févr. 2011, 9:12

oui, la vie est sacrée. La vie à naître est sacrée et doit être aimée, mais celui qui est né doit être aimé tout au long de sa vie sur terre également. et c'est là que je ne me permettrais pas de juger quelqu'un qui met un terme à une grossesse. j'ai eu de la chance d'avoir des enfants en bonne santé, mais bien honnêtement, on m'aurait annoncer un problème quelconque (handicap grave), je suis incapable de vous dire quelle aurait été ma décision. Dieu m'a préservée de devoir me le poser, mais je ne saurais dire comment j'aurais réagi.
Quand je parlerais les langues des hommes et celles des anges, si je n'ai pas l'amour je ne suis qu'une pièce de bronze qui résonne, qu'une cymbale qui retentit...
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Re: Statut du fœtus

Message non lu par Raistlin » ven. 18 févr. 2011, 12:10

cath1250 a écrit :j'ai eu de la chance d'avoir des enfants en bonne santé, mais bien honnêtement, on m'aurait annoncer un problème quelconque (handicap grave), je suis incapable de vous dire quelle aurait été ma décision. Dieu m'a préservée de devoir me le poser, mais je ne saurais dire comment j'aurais réagi.
Vous avez raison, il est impossible de savoir comment l'on réagirait face à une telle nouvelle. Et avant de juger une femme qui a avorté pour cette raison, il faut se rappeler qu'à sa place, on n'aurait peut-être pas fait mieux...

Cependant, voyez-vous, d'aucuns instrumentalisent cela pour en faire un droit à se débarrasser des handicapés. Et c'est là que ça devient diabolique.
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Re: Statut du fœtus

Message non lu par cath1250 » ven. 18 févr. 2011, 12:34

je suis tout a fait d'accord avec vous, mais ce rejet du handicap existe même si on accorde à l'enfant son droit à la vie comme il se doit. Il existe aujourd'hui des infrastructures permettant d'accueillir ces enfants, des gens formés pour s'occuper d'eux, ce qui n'existait pas autrefois. et les parents peuvent donc en théorie compter sur de l'aide. Mais dans la pratique, rien n'est simple. il faut bien constater que les jugements vont bon train: pourquoi ces parents ont ils gardé cet enfant, çà coute à la collectivité, etc.... ce sont bel et bien des propos que j'ai déjà entendus.. et on félicitera plutôt les parents qui l'auront fait partir que ceux qui l'auront accueilli... et ce type de propos est aussi diabolique... (et tout le monde de réagit pas comme çà bien sûr) Mais on vit dans une société où aujourd'hui, nombre de personnes considèrent le fait de vieillir comme une maladie.... c'est révélateur de comment on considère la vie aujourd'hui. Pour rester en VIE (heureux, dans la joie, la confiance), il faut vraiment faire preuve de discernement et avoir des "compagnons de route" sur qui on peut compter (et qui puissent compter sur nous).
Quand je parlerais les langues des hommes et celles des anges, si je n'ai pas l'amour je ne suis qu'une pièce de bronze qui résonne, qu'une cymbale qui retentit...
...L'amour est patient ; l'amour est plein de bonté. L'amour n'est point envieux ; il n'est pas présomptueux, il ne s'enfle pas d'orgueil. Il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'aigrit pas ; il ne soupçonne point le mal. Il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il met sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout....

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