Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifester

« Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu'il sache discerner le bien du mal » (1R 3.9)
Règles du forum
Forum de discussions entre chrétiens sur les questions morales et éthiques. Certaines discussions de ce forum peuvent heurter la sensibilité des jeunes lecteurs.
Avatar de l’utilisateur
Raistlin
Prætor
Prætor
Messages : 8038
Inscription : jeu. 01 mars 2007, 19:26
Localisation : Paris

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Raistlin » lun. 08 juin 2009, 10:02

Paly a écrit :"si on ne desire pas d'enfant et bien on evite les acte qui en font!!!ou dans le pire des cas il y a la contraception!"


Saches qu'aucun moyen de contraception n'est fiable à 100%, préservatif comme pilule. C'est le cas de mon amie, qui prend une pilule et qui utilise le préservatif.

Donc si ta fille à 14 ans tombe enceinte, tu lui diras "n'avortes pas ma chérie, fais le naitre sous X, il sera adopté et tant pis si tu ne le revois jamais". Et toute cette souffrance pour le respect d'une vie qui n'existe même pas encore ... bof ;)
Et donc, sous prétexte d'un "accident", il faudrait supprimer une vie ? Sous prétexte que voir son enfant être adopté et ne jamais le revoir, il faudrait le tuer ? :sonne:
Vous vous rendez compte de ce que vous dites ? C'est proprement inhumain.

A cette jeune fille de 14 ans (nous sommes d'accord que nous excluons le viol), je dirais tout simplement : "Ma chérie, tu es responsable de ce que tu as fait. Il y a maintenant une vie en toi que tu n'as pas le droit de supprimer. On essaiera de trouver la meilleure solution pour toi et l'enfant."
Hé oui, c'est ça aussi la vie : être responsable de ses actes.

Cordialement,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

Avatar de l’utilisateur
SweetieLoLy
Quæstor
Quæstor
Messages : 287
Inscription : mar. 21 avr. 2009, 23:19
Localisation : dijon
Contact :

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par SweetieLoLy » lun. 08 juin 2009, 13:55

Paly a écrit :"si on ne desire pas d'enfant et bien on evite les acte qui en font!!!ou dans le pire des cas il y a la contraception!"


Saches qu'aucun moyen de contraception n'est fiable à 100%, préservatif comme pilule. C'est le cas de mon amie, qui prend une pilule et qui utilise le préservatif.

Donc si ta fille à 14 ans tombe enceinte, tu lui diras "n'avortes pas ma chérie, fais le naitre sous X, il sera adopté et tant pis si tu ne le revois jamais". Et toute cette souffrance pour le respect d'une vie qui n'existe même pas encore ... bof ;)

:s ben non...si elle le veux elle le garde son bébé et moi je serai là pour l'aider! :amoureux:

Avatar de l’utilisateur
Anne
Prætor
Prætor
Messages : 6923
Inscription : jeu. 21 févr. 2008, 1:05
Conviction : Catholique romaine
Localisation : Provincia Quebecensis

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Anne » mar. 09 juin 2009, 3:52

Paly a écrit : Donc si ta fille à 14 ans tombe enceinte, tu lui diras "n'avortes pas ma chérie, fais le naitre sous X, il sera adopté et tant pis si tu ne le revois jamais". Et toute cette souffrance pour le respect d'une vie qui n'existe même pas encore ... bof ;)
Vous semblez présumer que le fait de se faire avorter n'implique aucune souffrance pour la mère et ne laisse aucune séquelle psychologique...
"À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés;
nous sommes désorientés, mais non pas désemparés;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés;
terrassés, mais non pas anéantis…
".
2 Co 4, 8-10

Paly
Ædilis
Ædilis
Messages : 35
Inscription : mer. 27 mai 2009, 12:22

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Paly » mar. 09 juin 2009, 8:18

SweetieLoLy a écrit :
Paly a écrit :"si on ne desire pas d'enfant et bien on evite les acte qui en font!!!ou dans le pire des cas il y a la contraception!"


Saches qu'aucun moyen de contraception n'est fiable à 100%, préservatif comme pilule. C'est le cas de mon amie, qui prend une pilule et qui utilise le préservatif.

Donc si ta fille à 14 ans tombe enceinte, tu lui diras "n'avortes pas ma chérie, fais le naitre sous X, il sera adopté et tant pis si tu ne le revois jamais". Et toute cette souffrance pour le respect d'une vie qui n'existe même pas encore ... bof ;)

:s ben non...si elle le veux elle le garde son bébé et moi je serai là pour l'aider! :amoureux:

Et si elle ne veut pas ?? (car on peut concevoir qu'une collégienne de 14 ans ne veuille pas le garder...) Tu vas lui dire que c'est un montre car elle pense à avorter ?? Tu vas lui dire que c'est une criminelle car elle veut interrompre sa grossesse ?? Tu vas lui expliquer que pour toi, un embryon, voire un ovule ou un spz, c'est une vie, donc c'est une criminelle ? (oui oui, j'ai déjà entendu ce genre de propos de la part d'un anti-avortement : pour cette personne, un spermatozoïde était une vie, donc il ne faut pas que l'homme se masturbe car il tuerai ainsi plein de petites vies en jetant à la poubelle son mouchoir plein de spermatozoïdes...hum!)

Paly
Ædilis
Ædilis
Messages : 35
Inscription : mer. 27 mai 2009, 12:22

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Paly » mar. 09 juin 2009, 8:19

AnneT a écrit :
Paly a écrit : Donc si ta fille à 14 ans tombe enceinte, tu lui diras "n'avortes pas ma chérie, fais le naitre sous X, il sera adopté et tant pis si tu ne le revois jamais". Et toute cette souffrance pour le respect d'une vie qui n'existe même pas encore ... bof ;)
Vous semblez présumer que le fait de se faire avorter n'implique aucune souffrance pour la mère et ne laisse aucune séquelle psychologique...

Ben voyons ! :clap:

Avatar de l’utilisateur
Cgs
Prætor
Prætor
Messages : 2840
Inscription : mar. 24 mars 2009, 14:20
Conviction : Catholique

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Cgs » mar. 09 juin 2009, 8:55

Paly a écrit : Et si elle ne veut pas ?? (car on peut concevoir qu'une collégienne de 14 ans ne veuille pas le garder...) Tu vas lui dire que c'est un montre car elle pense à avorter ?? Tu vas lui dire que c'est une criminelle car elle veut interrompre sa grossesse ?? Tu vas lui expliquer que pour toi, un embryon, voire un ovule ou un spz, c'est une vie, donc c'est une criminelle ? (oui oui, j'ai déjà entendu ce genre de propos de la part d'un anti-avortement : pour cette personne, un spermatozoïde était une vie, donc il ne faut pas que l'homme se masturbe car il tuerai ainsi plein de petites vies en jetant à la poubelle son mouchoir plein de spermatozoïdes...hum!)
Bonjour,

Comme dit précédemment sur ce fil de discussion, la vie ne nous appartient pas. Garder un enfant ou ne pas le garder, cela équivaut à se demander si on veut tuer quelqu'un ou pas, ce qui suppose que nous sommes dépositaire de la vie d'autrui. Ceci est bien entendu complètement inconcevable.

Relisez certaines interventions sur ce fil de discussion, dont les miennes, qui montrent qu'il n'y a aucune différence essentielle entre l'embryon et l'humain adulte, si ce n'est que l'un est plus développé que l'autre.

Dans le cas du viol, cas très délicat à trancher, il y a quantités de solutions possibles avant de pratiquer un avortement, comme la prise en charge de la mère et de son enfant. Le viol est déjà un traumatisme, si on en ajoute un autre (l'avortement) sans aucune autre prise en charge, on imagine sans peine les dégâts causés. Bon, évidemment, si la vie de la mère est en danger, il convient de voir ce que l'on peut faire, la protection de l'embryon ne doit pas justifier de laisser tomber la mère.

L'argument selon lequel un spermatozoïde ou un ovule est une vie est en effet fallacieux, la vie ne commençant qu'à la fécondation. Mais on observe souvent un glissement pour "chosifier" l'embryon, ce qui est dangereux, et qui ouvre la porte à toutes les dérives.

Je regrette d'ailleurs que les débats sur la bioéthique ne se concentrent que sur les mères porteuses, alors que la loi de 1978 devrait être clarifiée et purgée de toute ambiguité. En effet, on pose comme principe le respect de l'embryon, mais on autorise de le supprimer jusqu'à ses 12 semaines de vie. Pire, pour des raisons médicales, et en particulier s'il possède un risque d'handicap, on peut le supprimer jusqu'à sa naissance. On appelle cela un infanticide, n'ayons pas peur des mots ! En revanche, la Cour de Cassation a jugé récemment que les enfants morts-nés pouvaient être enregistrés à l'état-civil, pour aider les famille à en faire leur deuil. Autrement dit, dans un cas on assimile l'embryon à une chose, dans l'autre à une personne juridique.

Bref, en empilant des cas particuliers, on a perdu toute logique et tout bon sens. Espérons que les débats sur la bioéthique permettront un rééquilibrage des choses.

Bien à vous,
Cgs
Mes propos qui apparaissent en vert comme ceci indiquent que j'agis au nom de la modération du forum.

Avatar de l’utilisateur
Pneumatis
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 1937
Inscription : jeu. 19 févr. 2009, 17:22
Localisation : Châteaubriant
Contact :

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Pneumatis » mar. 09 juin 2009, 9:36

Paly a écrit :
SweetieLoLy a écrit :
:s ben non...si elle le veux elle le garde son bébé et moi je serai là pour l'aider! :amoureux:

Et si elle ne veut pas ?? (car on peut concevoir qu'une collégienne de 14 ans ne veuille pas le garder...) Tu vas lui dire que c'est un montre car elle pense à avorter ?? Tu vas lui dire que c'est une criminelle car elle veut interrompre sa grossesse ?? Tu vas lui expliquer que pour toi, un embryon, voire un ovule ou un spz, c'est une vie, donc c'est une criminelle ? (oui oui, j'ai déjà entendu ce genre de propos de la part d'un anti-avortement : pour cette personne, un spermatozoïde était une vie, donc il ne faut pas que l'homme se masturbe car il tuerai ainsi plein de petites vies en jetant à la poubelle son mouchoir plein de spermatozoïdes...hum!)
Bonjour,

Cgs vous a très bien résumé les choses. Je me permettrai d'être encore plus bref, parce que lassé par toujours ces mêmes arguments irrationnels et meurtriers qui sont les vôtres et ceux d'une trop grande majorité de personnes : relisez un peu les échanges de ce fil de discussion avant de croire a priori que vous allez apporter des arguments tous nouveaux tous neufs auquel personne n'a pensé avant vous. Il y a déjà quatre pages de discussions, vous vous doutez donc que vos opinions qui n'ont rien d'originales ont déjà été débattues.

Revenez ensuite, et les participants se feront un plaisir de prolonger ce débat avec vous si vous le souhaitez. Mais redire toujours et éternellement la même choses aux mêmes arguments, surtout aussi péremptoires qu'éculés, ça devient plus que lassant, pardonnez-moi.

Surtout quand les arguments sont d'une telle laideur : ce n'est pas contre vous mais à chaque nouvelle personne qui se ramène avec votre discours, je visualise des être humains fragiles et sans défense qui meurent pour le confort de quelques irresponsables. C'est un débat sérieux et délicat, dans lequel tout catholique qui s'engage prend sur lui de digérer des opinions qui le heurtent au plus haut point, et qui demande donc de la part de leurs contradicteurs un minimum d'effort en retour, surtout quand il s'agit juste de lire l'information qu'on a sous son nez.

Merci de votre compréhension.
Site : http://www.pneumatis.net/
Auteur : Notre Père, cet inconnu, éd. Grégoriennes, 2013

Avatar de l’utilisateur
Raistlin
Prætor
Prætor
Messages : 8038
Inscription : jeu. 01 mars 2007, 19:26
Localisation : Paris

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Raistlin » mar. 09 juin 2009, 9:59

Paly a écrit :Et si elle ne veut pas ?? (car on peut concevoir qu'une collégienne de 14 ans ne veuille pas le garder...)

En quoi aurait-elle le droit de décider de la vie ou de la mort de son bébé ? Donnez moi un seul argument rationnel pour voir...

Paly a écrit :Tu vas lui dire que c'est un montre car elle pense à avorter ??

Un monstre, non. Car elle au moins peut avoir des circonstances atténuantes.

En revanche, concernant ceux qui ne vivent pas sa situation et l'incitent à avorter (père, famille, etc.) soi-disant "pour son bien", c'est à voir...

Paly a écrit :Tu vas lui dire que c'est une criminelle car elle veut interrompre sa grossesse ?? Tu vas lui expliquer que pour toi, un embryon, voire un ovule ou un spz, c'est une vie, donc c'est une criminelle ?
De fait, l'avortement supprime une vie, une vie humaine de surcroit. Il s'agit donc d'un meurtre. C'est donc un crime.

Et si vous n'êtes pas d'accord, prouvez-nous le contraire, de façon rationnelle pour changer. Car si le spermatozoide ou l'ovule n'est pas une vie (nous n'avons jamais dit ça, c'est idiot, vous fabulez), il n'en est pas de même pour l'embryon : il s'agit bel et bien d'un être vivant au sens biologique (et donc scientifique) du terme. De quel être vivant peut-il donc s'agir ? Hé bien, là encore, la science nous aide : un embryon humain n'est pas un embryon de cheval ou un embryon de ver de terre, il est spécifiquement humain et donnera un humain à part entière si on le laisse se développer. A partir de là, pour quelle raison objective aurait-il moins de droits que n'importe quel être humain ? C'est là où l'idéologie des pro-avortements cesse d'être rationnelle car il n'y a pas d'argument rationnel en leur faveur.

Soit la vie humaine est respectée à tous les stades de l'existence, soit il y aura toujours un danger qu'elle ne le soit pas du tout. Les pro-avortements refusent le respect de la vie humaine, qui plus est pour une raison abjecte : celle de leur propre plaisir et de leur "bonheur".

Cordialement,
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

Avatar de l’utilisateur
Souricette
Senator
Senator
Messages : 816
Inscription : sam. 29 oct. 2005, 22:04
Localisation : Alpes-Maritimes
Contact :

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Souricette » mar. 09 juin 2009, 14:42

Je ne sais si cela peut apporter quelque chose au débat car on est dans l'ordre du ressenti, mais j'attends un enfant depuis trois mois. Lorsqu'il avait à peine trois semaines-un mois, j'ai senti qu'il avait déjà une vie spirituelle intense. Il tressaillait (spirituellement, évidemment je ne le sentais pas physiquement) à la communion, au moint qu'un dimanche je me suis presque sentie en trop, en train de violer son intimité avec son Créateur. Le jour de Pâques, lorsque l'évêque nous a aspergés avecl'eau qui venait d'être bénite, j'ai encore senti qu'il réagissait, comme si c'était un avant-goût de son futur baptême. Lorsque quelque chose de moralement mauvais se disait ou se faisait devant moi, j'avais encore l'impression qu'il réagissait, et lorsque certaines amies ont poussé des cris de joie ou ont pleuré de joie en apprenant son existence, j'ai eu l'impression qu'il le ressentait fortement comme un océan de tendresse. Et je l'ai aussi senti heureux le jour où j'ai demandé à un prêtre de nous bénir parès la confession. Evidemment, on peut se dire que c'est moi qui transpose, qui projette, qui fantasme, et que tout ça c'est simplement ce que moi j'ai ressenti, et pas l'enfant. Peut-être. Mais pourtant, dans ces moments, j'ai eu vraiment le sentiment que celui qui réagissait en moi était un personne distincte de moi, et j'ai eu alors l'intime conviction que dès sa conception, l'être human est là avec toute son âme, telle qu'elle sera pour toujours, sa personne, ce qu'il est. Voilà, ça vaut ce que ça vaut, ça n'a aucune valeur scientifique, et peut-être que tout cela est imaginaire, mais j'en témoigne ici.
En croyant à des fleurs, parfois on les fait naître.
(Edmond Rostand)

Paly
Ædilis
Ædilis
Messages : 35
Inscription : mer. 27 mai 2009, 12:22

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Paly » mar. 09 juin 2009, 20:16

Raistlin a écrit :
Paly a écrit :Et si elle ne veut pas ?? (car on peut concevoir qu'une collégienne de 14 ans ne veuille pas le garder...)

En quoi aurait-elle le droit de décider de la vie ou de la mort de son bébé ? Donnez moi un seul argument rationnel pour voir...

Paly a écrit :Tu vas lui dire que c'est un montre car elle pense à avorter ??

Un monstre, non. Car elle au moins peut avoir des circonstances atténuantes.

En revanche, concernant ceux qui ne vivent pas sa situation et l'incitent à avorter (père, famille, etc.) soi-disant "pour son bien", c'est à voir...

Paly a écrit :Tu vas lui dire que c'est une criminelle car elle veut interrompre sa grossesse ?? Tu vas lui expliquer que pour toi, un embryon, voire un ovule ou un spz, c'est une vie, donc c'est une criminelle ?
De fait, l'avortement supprime une vie, une vie humaine de surcroit. Il s'agit donc d'un meurtre. C'est donc un crime.

Et si vous n'êtes pas d'accord, prouvez-nous le contraire, de façon rationnelle pour changer. Car si le spermatozoide ou l'ovule n'est pas une vie (nous n'avons jamais dit ça, c'est idiot, vous fabulez), il n'en est pas de même pour l'embryon : il s'agit bel et bien d'un être vivant au sens biologique (et donc scientifique) du terme. De quel être vivant peut-il donc s'agir ? Hé bien, là encore, la science nous aide : un embryon humain n'est pas un embryon de cheval ou un embryon de ver de terre, il est spécifiquement humain et donnera un humain à part entière si on le laisse se développer. A partir de là, pour quelle raison objective aurait-il moins de droits que n'importe quel être humain ? C'est là où l'idéologie des pro-avortements cesse d'être rationnelle car il n'y a pas d'argument rationnel en leur faveur.

Soit la vie humaine est respectée à tous les stades de l'existence, soit il y aura toujours un danger qu'elle ne le soit pas du tout. Les pro-avortements refusent le respect de la vie humaine, qui plus est pour une raison abjecte : celle de leur propre plaisir et de leur "bonheur".

Cordialement,
Je vais répondre brièvement à vos questions.
Déjà, vous dites d'emblée que embryon = bébé. Or, il me semble que lorsque l'on est à moins de 3 mois de grossesse (je ne sais plus le délais légal), il n'est pas question de bébé, mais de division cellulaire, puis d'embryon, puis de foetus. Une enfant de 14 ans qui décide d'avorter ne tue pas un humain, et c'est là toute la nuance.
Enfin je ne vous ferez pas changer d'avis, mais si en France les médecins et autres scientifiques approuvent ce droit là et l'appliquent, ce n'est pas pour rien. Et je crois que ce sont les seuls bien placés pour déterminer à partir de quand commence la vie.

Vous parlez de "pro-avortement" mais qu'est ce que c'est que ce mot horrible ?! :mal:
L'avortement est un droit, et ne doit pas être banalisé car il provoque quand même des souffrances chez la femme qui a décidé d'y avoir recours.
En utilisant l'expression "pro-avortement", vous sous-entendez qu'il est possible que des personnes disent ou pensent "vive l'avortement, c'est génial!"
Et je ne voit pas en quoi c'est super... mais bon.

Par contre, je suis daccord avec vous quand vous parlez de la famille qui décide à la place de la femme (ou de l'enfant) qui est tombée enceinte. Le choix d'avorter doit être un choix PERSONNEL, bien sur que ses proches peuvent la conseiller, mais en aucun cas la convaincre.
Donc cela est bien entendu valable pour les proches (notamment les parents) qui tentent de convaincre leur fille (ou amie, soeur, etc...) de poursuivre la grossesse jusqu'à terme.

Virgile
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 1116
Inscription : mer. 14 janv. 2009, 10:33

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Virgile » mer. 10 juin 2009, 8:59

Paly a écrit :Je vais répondre brièvement à vos questions.
Déjà, vous dites d'emblée que embryon = bébé. Or, il me semble que lorsque l'on est à moins de 3 mois de grossesse (je ne sais plus le délais légal), il n'est pas question de bébé, mais de division cellulaire, puis d'embryon, puis de foetus. Une enfant de 14 ans qui décide d'avorter ne tue pas un humain, et c'est là toute la nuance.
Enfin je ne vous ferez pas changer d'avis, mais si en France les médecins et autres scientifiques approuvent ce droit là et l'appliquent, ce n'est pas pour rien. Et je crois que ce sont les seuls bien placés pour déterminer à partir de quand commence la vie.
Cher Paly,

bien entendu, tout le monde pense que l'avortement n'est pas une chose souhaitable en soi.

Lorsque vous affirmez qu'un enfant de 14 ans qui décide d'avorter à moins de trois mois de grossesse ne tue pas un être humain, et que c'est là toute la "nuance", je voudrais que vous m'expliquiez exactement de quelle façon, à partir de quels critères, établis par qui et comment, cette "nuance" est-elle discernable.

Oui, parce que la France n'est certainement pas le seul pays à autoriser l'avortement. Il y a d'autres pays qui ont instaurés des lois autorisant l'avortement. En la matière, la variété des délais autorisés montre que votre "nuance" est à variable géographique. En clair, ce que vous expliquez, cette fameuse "nuance", est une vue de l'esprit qui n'a strictement aucune validité dans l'ordre du réel.

En Chine, jusqu'à 9 mois de grossesse!
Au Danemark, 12 semaines.
En Espagne, 12 semaines.
Aux Etats-Unis, c'est variable selon les Etats: jusqu'à 32 semaines.
En France, 12 semaines.
En Italie, 13 semaines.
Au Japon, 9 mois.
Au Luxembourg, 12 semaines.
Au Pays-Bas, 21 semaines.
Au Royaume-Uni, 28 semaines.
En Suède, 18 semaines.

Amicalement.
Virgile.
Dernière modification par Virgile le mer. 10 juin 2009, 9:35, modifié 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
Raistlin
Prætor
Prætor
Messages : 8038
Inscription : jeu. 01 mars 2007, 19:26
Localisation : Paris

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Raistlin » mer. 10 juin 2009, 9:14

Paly a écrit :Or, il me semble que lorsque l'on est à moins de 3 mois de grossesse (je ne sais plus le délais légal), il n'est pas question de bébé, mais de division cellulaire, puis d'embryon, puis de foetus.
Qui a décidé ce délai ? Vous ? La boulangère du coin ?

Le fait est que nul scientifique ne vous dira qu'avant 3 mois, ce n'est pas un être humain : seule votre idéologie vous le dit. (Et comme il ne s'agit qu'une idéologie, ça n'a aucune valeur scientifique)

En outre, étant donné que le délai légal n'est pas le même partout, qui a raison ? Où est la "frontière" de l'humain ? 3 mois ? 6 mois ? A la naissance ?

Et quant à cette histoire d'amas de cellules, ça ne change rien. Si on raisonne ainsi, d'un point de vue strictement matérialiste, nous ne sommes tous que des amas de cellules. Que cet amas soit gros ou petit n'a pas d'importance, on peut le supprimer comme on veut si on vous écoute.

Bref, la démonstration est faite qu'encore une fois, vous n'avez aucun argument rationnel.
« Dieu fournit le vent. A l'homme de hisser la voile. » (Saint Augustin)

Virgile
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 1116
Inscription : mer. 14 janv. 2009, 10:33

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par Virgile » mer. 10 juin 2009, 10:02

Cher Paly,

Raistlin a, je crois, vraiment raison... et il semble qu'il ne soit pas complètement isolé!
"L'embryon ne peut être réduit, quelle que soit son évolution, à un simple matériau. Il n'y a pas de comparaison possible entre l'embryon humain et celui d'une autre espèce. Entré dès sa conception dans une histoire collective et singulière, l'embryon de nature humaine appartient à notre humanité. Il y va du respect de la personne humaine indépendamment de la qualité propre de cet embryon."
Il s'agit d'une déclaration du Conseil National de l'Ordre des Médecins en date du 21 octobre 1994...

D'autre part, l'avortement n'est pas un "droit".
Extrait du code de déontologie de l'Ordre des médecins.
Article 18 (article R.4127-18 du code de la santé publique) (commentaires révisés en 2003 )
Un médecin ne peut pratiquer une interruption volontaire de grossesse que dans les cas et les conditions prévus par la loi ; il est toujours libre de s'y refuser et doit en informer l'intéressée dans les conditions et délais prévus par la loi.
Les dispositions de la loi sur l'IVG restent encore assez mal connues des médecins et des femmes.
L'IVG n'est ni un moyen de contraception ni un droit à l'avortement. C'est une exception au principe du respect de la vie, réaffirmé à l'article 16 du code civil, exception justifiée par la nécessité.
La loi distingue deux situations : l'IVG, pratiquée avant la fin de la douzième semaine de grossesse, en cas de détresse maternelle ; l'IVG pour motif médical (état pathologique maternel ou fœtal).
Il s'agit tout de même de savoir exactement de quoi il est question avant de partir à l'aventure... et c'est à partir de documents, de faits établis, d'une certaine connaissance de la réalité des choses, que l'on peut véritablement dialoguer.

Amicalement.
Virgile.

jeanbaptiste
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 3085
Inscription : mer. 30 avr. 2008, 2:40

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par jeanbaptiste » mer. 10 juin 2009, 10:54

Merci Virgile pour ces extraits, qui me semblent bien refléter la posture incroyablement contradictoire de la France sur le sujet.
L'IVG n'est ni un moyen de contraception ni un droit à l'avortement. C'est une exception au principe du respect de la vie, réaffirmé à l'article 16 du code civil, exception justifiée par la nécessité.
C'est fort ! C'est reconnaître, au fond, tout ce que l'Église proclame sur le respect que nous devons à l'embryon.

Et pourtant, l'IVG reste possible, et surtout il n'est brandi publiquement que comme droit des femmes.

Peut-être certains mouvements féministes, et Simone Veil elle-même, devraient lire cet article.

jeanbaptiste
Pater civitatis
Pater civitatis
Messages : 3085
Inscription : mer. 30 avr. 2008, 2:40

Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifester

Message non lu par jeanbaptiste » mer. 10 juin 2009, 12:01

Cher Virgile, votre commentaire m'a inspiré un petit billet sur mon journal :

Le monde contemporain est une bombe atomique.
[+] Texte masqué
Ou : Éléments pour le dossier "avortement".


Un médecin ne peut pratiquer une interruption volontaire de grossesse que dans les cas et les conditions prévus par la loi ; il est toujours libre de s'y refuser et doit en informer l'intéressée dans les conditions et délais prévus par la loi.



Les dispositions de la loi sur l’IVG restent encore assez mal connues des médecins et des femmes. L’IVG n’est ni un moyen de contraception ni un droit à l’avortement. C’est une exception au principe du respect de la vie, réaffirmé à l’article 16 du code civil, exception justifiée par la nécessité. La loi distingue deux situations : l’IVG, pratiquée avant la fin de la douzième semaine de grossesse, en cas de détresse maternelle ; l’IVG pour motif médical (état pathologique maternel ou fœtal).

Code de déontologie de l'Ordre des Médecins, article 18

Où nous apprenons que la notion même de droit à l'avortement est, en France, officiellement intenable. Et s'il s'agit d'une exception au principe du respect de la vie, c'est donc que les médecins français juge les embryons comme étant recouverts par ce principe.

Ce qui est en parfait accort avec une déclaration du Conseil de l'Ordre National des Médecins du 21 octobre 1994 :

"L'embryon ne peut être réduit, quelle que soit son évolution, à un simple matériau. Il n'y a pas de comparaison possible entre l'embryon humain et celui d'une autre espèce. Entré dès sa conception dans une histoire collective et singulière, l'embryon de nature humaine appartient à notre humanité. Il y va du respect de la personne humaine indépendamment de la qualité propre de cet embryon."

Où l'on apprend que pour la France l'idée même de penser l'avortement comme relevant du "crime contre l'humanité" n'est pas totalement absurde (même peut-être la France n'est-elle pas assez libérale ?).

Où l'on apprend, surtout, l'étonnante schizophrénie d'un pays qui reconnait l'humanité de l'embryon et qui pourtant proclame le droit à l'avortement comme droit des femmes par ceux-là même qui permirent la naissance de ces lois.

Pour l'Ordre des Médecins de France, l'IVG n'est pas un droit, l'embryon est de nature humaine, et donc l'avortement est une atteinte au respect de la personne humaine.

Le grand écart est assez saisissant ! Comment l'Ordre des Médecins peut-il justifier l'IVG alors même qu'il reconnait l'humanité d'un embryon qui ne doit pas être utilisé comme matériau ?

En France l'utilisation d'embryons humains pour la recherche scientifique (bref, l'usage de l'embryon comme matériau) est limité aux recherches qui ne peuvent pas se passer de l'embryon humain pour se développer.

Imaginez-vous une loi stipulant que la recherche sur des êtres humains vivants (des cobayes donc) sans consentement et dont la mort est la seule destination finale envisageable est possible tant que les besoins de la recherche exige un être humain ?

L'embryon est reconnu comme étant humain, comme devant être respecté dans son humanité, reconnu comme personne ("il y va du respect de la personne humain"), par ceux-là même qui jugent que nous pouvons nous en servir comme matériaux, ou le tuer, dans des cas bien spécifique. Qu'elle différence avec le bébé, l'enfant ou l'adulte ? Il ne parle pas.

Cette schizophrénie de la médecine française appelle bien évidemment à la révision des lois de bioéthique.

De même qu'il est envisagé de "libérer" le dimanche pour le travail au motif que de nombreuses professions pratiquent déjà illégalement le travail du dimanche, de même nous pouvons nous attendre à révisions des lois de bioéthique concernant l'embryon au motif que déjà, dans la société et chez de nombreux médecins/chercheurs, l'embryon n'est plus considéré comme étant de nature humaine et protégé par le respect que nous devons à la personne humaine.

G.W. Bush voulait légaliser la torture au motif qu'elle était largement utilisée par l'armée et continuera de l'être. Il faut être utile, il faut être pratique, il faut être efficace !
Soyons pratique !

Deux solutions alors : étendre l'objectivation à toute l'humanité, penser "libéral", l'homme est un produit de plus à consommer ! Ou alors, revoir dans l'homme une fin en soi (pour reprendre des termes kantiens) et en finir avec ce droit l'avortement.

Évidemment, toutes les nuances sont possibles entre ces deux positions. Mais en réalité, l'avancement de la technique, l'augmentation de notre puissance pratique, ne nous offre plus vraiment le choix.

À mesure que nous devenons puissants techniquement nous pouvons de moins en moins choisir de voies médianes. À mesure que nous devenons puissants, nous ne pouvons qu'être ou profondément responsables, ou parfaitement irresponsables.

La bombe atomique n'offre pas beaucoup de choix. Elle est ignoble ou elle n'est pas.

Le monde contemporain est une bombe atomique.

Répondre

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 31 invités