Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifester

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Yves54
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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par Yves54 » lun. 02 mai 2011, 21:04

Kerniou a écrit :Vous avez raison les uns et les autres dans vos argumentations; je ne vois pas de bonne solution , en cas de viol.
La bonne solution reste la Vie :
- Soutenir la future mère dans l'épreuve au lieu de lui infliger un nouveau traumatisme qu'est l'avortement ;
- Tout faire pour que l'enfant ne soit pas sacrifié en aucun cas ;
- Aider la mère pendant et après la grossesse pour l'aider psychologiquement ;
- Faire accoucher la mère sous X si elle le souhaite et l'aider dans ses démarches dans ce sens ;
- Associer Dieu à chaque souffrance de la Vie.
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Re: Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par Ungarsduweb » mar. 03 mai 2011, 7:58

Si une amie était victime de ce crime et qu'elle choisis d'avorter je ne lui ferai pas la moral et la soutiendrai dans son choix, seules les femmes victime de ce genre de crime peuvent comprendre ce qu'elle ressentent

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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par Raistlin » mar. 03 mai 2011, 9:33

Kerniou a écrit :Vous avez raison les uns et les autres dans vos argumentations; je ne vois pas de bonne solution , en cas de viol.
Il n'y en a pas. On ne peut pas asséner la femme en souffrance des règles de morale. Je pense qu'il faut tenter en premier lieu de soulager un peu sa souffrance extrême, de lui permettre de prendre un peu de recul avant de recourir à un acte de mort.

Ungarsduweb a écrit :Si une amie était victime de ce crime et qu'elle choisis d'avorter je ne lui ferai pas la moral et la soutiendrai dans son choix, seules les femmes victime de ce genre de crime peuvent comprendre ce qu'elle ressentent
Mais est-ce une simple affaire de ressenti ? Bon sang, il s'agit de la vie d'un enfant innocent, pas d'une MST transmise par le violeur dont on cherche à se débarrasser ! En quoi la souffrance d ela mère vaut plus que la vie de son enfant ? Ca n'a aucun sens.

Alors oui, une femme qui traverse cette épreuve ne doit ni être jugée ou condamnée mais soutenue. Mais pas dans n'importe quel choix ! Encore une fois, la souffrance n'a jamais donné le droit de faire ce qu'on voulait. Il faut un peu sortir de l'émotionnel. Donc une femme violée et enceinte doit être soutenue pour traverser cette épreuve sans qu'un mal plus grand ne soit accompli, notamment en tuant un innocent (car au risque de choquer, tuer un enfant innocent est bien pire qu'un viol). Et si cette femme a quand même recours à cet acte extrême, il faut encore redoubler de compréhension et de compassion, tout en pleurant ce petit être qui n'a jamais rien fait à personne et qui paye pour le mal d'un autre.

J'ajoute que soutenir une femme qui veut avorter dans son choix de mort fait de vous un vrai coupable, là où elle peut au moins avoir l'excuse de la perte de lucidité due à la souffrance.
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Re: Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par cath1250 » mar. 03 mai 2011, 14:14

Raistlin, une femme qui est enceinte dans des conditions optimales (conjoint, bébé désiré, etc...) passe par toute sorte de questionnement (serai je à la hauteur, que va t'il m'arriver? l'accouchement me fait peur, etc. etc....). Quand bébé est là, on heureuse, il est vrai, de voir ce petit être tant attendu. çà c'est pour le beau côté. De l'autre côté du miroir, toute mère honnête reconnaîtra qu'après la naissance de ce bébé : ben on constate qu'il nous prend un temps fou et on doit s'adapter. On l'imaginait bien, mais tant qu'on ne le vit pas en life, on ne se rend pas compte. on est responsable de ce petit être et si on l'aimait déjà alors qu'il était en nous, il faudra apprendre à l'aimer une fois sorti.... je dis apprendre parce que tant qu'on le porte le bébé, on ne peut que l'imaginer et le rêver, rêver sa vie. Une fois qu'il est là, il faut le respecter tel qu'il est, et souvent différent de ce qu'il était dans notre imaginaire. Ensuite, on a un "retour d'hormones" et donc que vienne le dépression post partum (non ce n'est pas dans l'imaginaire, c'est réel) qui durera plus ou moins longtemps, sera plus ou moins sévère en fonction de l'entourage familial, de l'aide apportée par les proches, du soutien et des conseils que recevra la jeune maman.... quand tout cela se passe bien, on peut dire qu'on a de la chance. Mais dans le cas d'un viol, je crois sincèrement qu'il n'y a que cette pauvre femme qui devra subir les nausées, les tracas quotidien d'une grossesse non désirée, portant le fruit d'un acte qui est tout sauf de l'amour. Ensuite, elle devra souffrir dans son corps et dans sa chair pour le mettre au monde et l'éduquer ou l'abandonner. rien de semblable ne m'est arrivé, mais sincèrement, en tant que femme, je n'aurais pas accepté de mettre au monde le fruit d'un viol dont j'aurais été victime. Aucun homme ne pourra jamais comprendre ce que RESSENT la femme, n'ayant pas cette faculté de "faire grandir en lui un bébé". vous mettez à mal le ressenti, mais pourtant il fait partie de la vie et on ne peut le nier. j'avoue également que si j'étais enceinte d'un enfant à naître gravement handicapé, je le ferais également partir. Les mots, c'est toujours très facile, penser c'est facile. Aujourd'hui, je constate que chacun vit pour soi, même chez les soi disant croyants. on compatis à la douleur des autres, on prie pour eux, on verse une larme pour eux, mais au quotidien, les gens qui ont des problèmes, ils doivent se débrouiller seuls.
Quand je parlerais les langues des hommes et celles des anges, si je n'ai pas l'amour je ne suis qu'une pièce de bronze qui résonne, qu'une cymbale qui retentit...
...L'amour est patient ; l'amour est plein de bonté. L'amour n'est point envieux ; il n'est pas présomptueux, il ne s'enfle pas d'orgueil. Il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'aigrit pas ; il ne soupçonne point le mal. Il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il met sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout....

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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par Ungarsduweb » mar. 03 mai 2011, 14:31

Raistlin a écrit :
Kerniou a écrit :Vous avez raison les uns et les autres dans vos argumentations; je ne vois pas de bonne solution , en cas de viol.
Il n'y en a pas. On ne peut pas asséner la femme en souffrance des règles de morale. Je pense qu'il faut tenter en premier lieu de soulager un peu sa souffrance extrême, de lui permettre de prendre un peu de recul avant de recourir à un acte de mort.

Ungarsduweb a écrit :Si une amie était victime de ce crime et qu'elle choisis d'avorter je ne lui ferai pas la moral et la soutiendrai dans son choix, seules les femmes victime de ce genre de crime peuvent comprendre ce qu'elle ressentent
Mais est-ce une simple affaire de ressenti ? Bon sang, il s'agit de la vie d'un enfant innocent, pas d'une MST transmise par le violeur dont on cherche à se débarrasser ! En quoi la souffrance d ela mère vaut plus que la vie de son enfant ? Ca n'a aucun sens.

Alors oui, une femme qui traverse cette épreuve ne doit ni être jugée ou condamnée mais soutenue. Mais pas dans n'importe quel choix ! Encore une fois, la souffrance n'a jamais donné le droit de faire ce qu'on voulait. Il faut un peu sortir de l'émotionnel. Donc une femme violée et enceinte doit être soutenue pour traverser cette épreuve sans qu'un mal plus grand ne soit accompli, notamment en tuant un innocent (car au risque de choquer, tuer un enfant innocent est bien pire qu'un viol). Et si cette femme a quand même recours à cet acte extrême, il faut encore redoubler de compréhension et de compassion, tout en pleurant ce petit être qui n'a jamais rien fait à personne et qui paye pour le mal d'un autre.

J'ajoute que soutenir une femme qui veut avorter dans son choix de mort fait de vous un vrai coupable, là où elle peut au moins avoir l'excuse de la perte de lucidité due à la souffrance.
Si c'est son choix a elle, choix que l'on peut comprendre je pense qu'il est mieux de la soutenir et de prier pour le bébé qui ne verra jamais le jours et qui n'aura jamais conscience de ce qui est arrivé, je ne me permet pas le droit de juger celle qui a été victime de ce crime même si je préfère qu'elle prenne un décision autre.
Je me rappel l'histoire de cette pauvre adolescente d’Amérique du sud qui a été excommunier ainsi que sa mère et le médecin qui l'a aidé alors que garder le bébé l'envoyer a la mort avec lui, je ne pense pas que Jésus aurai réagis de la sorte.
Si c'est criminel de soutenir une sœur dans l'épreuve alors je plaide coupable devant le seigneur lui saura me pardonner plus que certain hommes.

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Re: Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par Yves54 » mar. 03 mai 2011, 14:34

cath1250 a écrit :Mais dans le cas d'un viol, je crois sincèrement qu'il n'y a que cette pauvre femme qui devra subir les nausées, les tracas quotidien d'une grossesse non désirée, portant le fruit d'un acte qui est tout sauf de l'amour. Ensuite, elle devra souffrir dans son corps et dans sa chair pour le mettre au monde et l'éduquer ou l'abandonner. rien de semblable ne m'est arrivé, mais sincèrement, en tant que femme, je n'aurais pas accepté de mettre au monde le fruit d'un viol dont j'aurais été victime.
Non, elle ne doit pas être seule cette femme, il est nécessaire de la soutenir de l'aider, de l'aimer et de la soutenir en tout point. Parce que même si elle a subi l'horreur elle a quand même un être innocent en elle, un être qui n'a rien fait de mal et que rien ne justifie qu'il meurt. Ce n'est pas de la philosophie ou autre, c'est la simple réalité.

Aucun homme ne pourra jamais comprendre ce que RESSENT la femme, n'ayant pas cette faculté de "faire grandir en lui un bébé". vous mettez à mal le ressenti, mais pourtant il fait partie de la vie et on ne peut le nier.


Comme aucune femme ne pourra jamais comprendre ce que ressent un homme et j'irais même plus loin : aucun être humain ne peut comprendre ce que ressent un autre être humain dans une situation traumatisante comme un viol. La question n'est pas dans le ressenti (subjectif) mais dans ce qui est juste (objectif). Est il juste de faire mourir un être innocent pour un crime qu'il n'a pas commis ?

j'avoue également que si j'étais enceinte d'un enfant à naître gravement handicapé, je le ferais également partir. Les mots, c'est toujours très facile, penser c'est facile. Aujourd'hui, je constate que chacun vit pour soi, même chez les soi disant croyants. on compatis à la douleur des autres, on prie pour eux, on verse une larme pour eux, mais au quotidien, les gens qui ont des problèmes, ils doivent se débrouiller seuls.
Vous définissez bien le problème mais vous apportez la mauvaise solution. Le problème est effectivement le peu d'implication des croyants dans le soutien qui devrait être mis en place pour les femmes en détresse mais votre solution est de laisser la femme seule et lui donner la possibilité de tuer au lieu de la soutenir en tout point pour qu'elle garde la vie innocente en elle et qu'elle soit aidé dans son malheur.



Maintenant un point sur lequel je voudrais appuyer : aucun être humain n'appartient à un autre être humain. Par conséquence la vie qui se développe en vous ne vous appartient pas et vous n'en disposez pas quelques soient les circonstances.
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Re: Avortement : C’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par Raistlin » mar. 03 mai 2011, 14:35

Ungarsduweb a écrit :Si c'est son choix a elle, choix que l'on peut comprendre je pense qu'il est mieux de la soutenir et de prier pour le bébé qui ne verra jamais le jours et qui n'aura jamais conscience de ce qui est arrivé, je ne me permet pas le droit de juger celle qui a été victime de ce crime même si je préfère qu'elle prenne un décision autre.
Non, vous n'avez pas à la soutenir dans sa démarche de mort. Certes, elle souffre, certes nul ne peut comprendre (et encore, il ne faut pas non plus absolutiser sa souffrance) mais cela ne signifie pas acquiescer benoitement et encore moins soutenir ou aider. Car la vie de l'enfant est autant à protéger que la mère est à consoler et à soulager. Il n'y a aucune raison de privilégier la mère.

Ungarsduweb a écrit :Je me rappel l'histoire de cette pauvre adolescente d’Amérique du sud qui a été excommunier ainsi que sa mère et le médecin qui l'a aidé alors que garder le bébé l'envoyer a la mort avec lui, je ne pense pas que Jésus aurai réagis de la sorte.
Est-ce vraiment ce dont vous vous rappelez ? Bel exemple de désinformation. Car dans l'affaire Recife, jamais la fillette n'a été excommuniée pour la simple et bonne raison qu'elle était trop jeune et donc non responsable. Pour la mère, j'avoue avoir un doute, tout dépend de son degré de responsabilité. Ceux qui furent excommuniés sont les médecins et militants pro-avortement qui les ont manipulées elle et sa mère.

De toute façon, prenez conscience que dans ce cas, ce n'est pas l'Église qui prononce une excommunication : l'excommunication est dite latae sententiae, c'est-à-dire qu'elle est effective dès que l'acte est posé. Si vous préférez, en agissant contre la vie, les coupables se coupent eux-mêmes de Dieu, et sont donc hors du corps ecclésial.
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Re: Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par PaxetBonum » mar. 03 mai 2011, 14:39

cath1250 a écrit :Aucun homme ne pourra jamais comprendre ce que RESSENT la femme, n'ayant pas cette faculté de "faire grandir en lui un bébé". vous mettez à mal le ressenti, mais pourtant il fait partie de la vie et on ne peut le nier.
Aucune femme ne pourra jamais comprendre ce que RESSENT un enfant qui est tué dans le ventre de sa mère…
Dans les cas de viols il est évident que l'on touche à l'absolu de l'amour de la Vie au-delà de la portée du crime.
On touche à cet absolu :"Aimez vos ennemis", "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime"
cath1250 a écrit : j'avoue également que si j'étais enceinte d'un enfant à naître gravement handicapé, je le ferais également partir. Les mots, c'est toujours très facile, penser c'est facile. Aujourd'hui, je constate que chacun vit pour soi, même chez les soi disant croyants. on compatis à la douleur des autres, on prie pour eux, on verse une larme pour eux, mais au quotidien, les gens qui ont des problèmes, ils doivent se débrouiller seuls.
Vous vous cachez derrière l'euphémisme 'si j'étais enceinte d'un enfant à naître gravement handicapé, je le ferais également partir' alors qu'il faut dire : "si j'étais enceinte d'un enfant à naître gravement handicapé, je le ferais également mourir"
Aide-toi et le ciel t'aidera
Ne pensez-vous pas que les parents d'enfants handicapés reçoivent des grâces toutes particulières ?
Vous fondez votre raisonnement sur l'entraide humaine en excluant Dieu… dans ces conditions : "Bienheureuses les stériles, et les ventres qui n'ont pas enfanté"
Vous promulguez l'eugénisme à l'aulne des créateurs de race pure… pour le bien des parents…
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Re: Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par cath1250 » mar. 03 mai 2011, 15:07

Si je pense que les parents d'enfants handicapés reçoivent des grâces ? certains peut être, je n'en sais rien. Mais j'ai vécu dans le voisinage d'une telle famille et je me demande où sont les grâces. Si ce n'est qu'après le décès de l'enfant et des années d'enfer (hopital, maladie, méchanceté (due au handicap) de l'enfant handicapé cruel envers ses soeurs - drame financier, impossibilité de payer des études aux filles - etc etc etc...) la maman elle même s'est retrouvée lourdement handicapée suite à un AVC... en effet, belles grâces.....

Aimer ses ennemis : c'est un idéal à atteindre, il est vrai. Mais combien sur cette triste planète sont capables de cela?

ce que ressens l'embryon qu'on tue? certainement quelque chose de dramatique. Mais que ressens l'embryon, fruit d'un viol, déjà hai par celle qui le porte (à moins qu'elle ne soit l'égale spirituelle d'une mère Thérèsa) pendant les 9 mois de grossesse. Accueilli par des grands parents qui ne l'attendaient pas, accueilli par peut être le conjoint de cette victime d'un viol, heureux sans doute d'accueillir un bébé qui n'est pas le sien??? Voilà ce qui attend ce bébé : beaucoup de haine (navrée, mais tout le monde n'est pas entourée de chrétien pratiquant et agissant au quotidien) et surtout la haine de sa mère qui aura toujours sous les yeux le fruit d'un acte SUBI, acte après lequel, même sans être enceinte, une femme se SENT SALE, A TOUT JAMAIS. en lisant les évangiles, je ne vois pas de cas semblable abordé et je ne sais pas ce Jésus aurait eu comme réaction face à une telle femme.

je fonde effectivement mon raisonnement sur l'entraide humaine et non celle de Dieu. Dieu ne tiendra pas la main de la femme violée en train d'accoucher. Dieu ne se lèvera pas la nuit pour alimenter ce bébé quand la maman sera fatiguée, Dieu ne fera pas parvenir des chèques alimentaires pour aider à subvenir aux besoins de la famille, etc... mais Dieu peut aider en inspirant d'autres humains de le faire.... il est vrai.... mais nous vivons dans des temps où ce nombre d'humains potentiellement guidé de la main de Dieu tend à diminuer, voire à disparaître...

encore une fois, il est si facile de parler.... si difficile de s'investir dans une relation avec autrui. quand certains se lancent dans l'aventure, çà dure une semaine et après .... plus personne n'est là. ma belle mère était lourdement handicapée. jamais vu autant de monde à un enterrement ... et jamais vu si peu de monde dans sa maison alors qu'elle était en vie....
Quand je parlerais les langues des hommes et celles des anges, si je n'ai pas l'amour je ne suis qu'une pièce de bronze qui résonne, qu'une cymbale qui retentit...
...L'amour est patient ; l'amour est plein de bonté. L'amour n'est point envieux ; il n'est pas présomptueux, il ne s'enfle pas d'orgueil. Il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'aigrit pas ; il ne soupçonne point le mal. Il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il met sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout....

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Re: Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par Raistlin » mar. 03 mai 2011, 15:32

cath1250 a écrit :ce que ressens l'embryon qu'on tue? certainement quelque chose de dramatique. Mais que ressens l'embryon, fruit d'un viol, déjà hai par celle qui le porte (à moins qu'elle ne soit l'égale spirituelle d'une mère Thérèsa) pendant les 9 mois de grossesse. Accueilli par des grands parents qui ne l'attendaient pas, accueilli par peut être le conjoint de cette victime d'un viol, heureux sans doute d'accueillir un bébé qui n'est pas le sien??? Voilà ce qui attend ce bébé : beaucoup de haine (navrée, mais tout le monde n'est pas entourée de chrétien pratiquant et agissant au quotidien) et surtout la haine de sa mère qui aura toujours sous les yeux le fruit d'un acte SUBI, acte après lequel, même sans être enceinte, une femme se SENT SALE, A TOUT JAMAIS.
Et donc, puisque vous présumez pour lui des difficultés, autant le tuer n'est-ce pas ? Surtout sans lui demander si, malgré ces difficultés, il n'aurait pas souhaité vivre un peu tout de même, ou au moins essayer.

Vous rendez-vous seulement compte que ce que vous avez dit est ignoble ? Je ne dis pas que vous l’êtes, attention, mais votre propos l’est dans sa substance. Vous misez sur le bonheur présumé d'un être humain - sans n'en rien savoir puisque vous n'êtes pas cet être humain - pour justifier sa mise à mort.

cath1250 a écrit :en lisant les évangiles, je ne vois pas de cas semblable abordé et je ne sais pas ce Jésus aurait eu comme réaction face à une telle femme.
Personnellement, ça m’a toujours fatigué ces tentatives de récupération de Jésus pour justifier l’avortement, l’euthanasie, les OGM ou la guerre en Irak. Petit conseil pour la suite : plutôt que d’imaginer ce que Jésus aurait dit ou fait, mettez-vous à son écoute.

cath1250 a écrit :je fonde effectivement mon raisonnement sur l'entraide humaine et non celle de Dieu.
Non, vous fondez votre raisonnement sur de l’émotionnel mal ajusté. Vous tombez dans le pathos le plus total, pleurant sur la femme violée et dans votre souci de la consoler, prêtre à zigouiller un enfant innocent sans plus d’état d’âme que ça.

Ne vous considérant pas comme une meurtrière, je devine d’où vous viennent ces propos meurtriers : au fond de vous, l’enfant à naître n’est pas un être humain véritable. Et c’est là que se situe votre grave, très grave, erreur. Vous niez la dignité humaine de cet enfant pour mieux le supprimer. Croyez-vous que Dieu va tomber dans le panneau ? Pour lui, l’enfant à naître vaut tout autant que vous.

cath1250 a écrit :Dieu ne se lèvera pas la nuit pour alimenter ce bébé quand la maman sera fatiguée, Dieu ne fera pas parvenir des chèques alimentaires pour aider à subvenir aux besoins de la famille, etc...
Mais la mère pas nécessairement non plus : c’est ce qu’on appelle accoucher sous X, une option toujours possible et qui sauve la vie de l’enfant. Alors oui, la mère doit le porter pendant 9 mois. Mais c’est un bien petit prix à payer comparé à une vie humaine épargnée.

Et puis franchement, cette histoire de se lever pour nourrir l’enfant, ou les difficultés financières, c’est vrai pour beaucoup de familles sans histoire. Faut-il conclure, d’après votre raisonnement, qu’une mère a le droit de tuer son enfant si ça devient trop dur pour elle ?
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Re: Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par PaxetBonum » mar. 03 mai 2011, 16:45

cath1250 a écrit :
je fonde effectivement mon raisonnement sur l'entraide humaine et non celle de Dieu. Dieu ne tiendra pas la main de la femme violée en train d'accoucher. Dieu ne se lèvera pas la nuit pour alimenter ce bébé quand la maman sera fatiguée, Dieu ne fera pas parvenir des chèques alimentaires pour aider à subvenir aux besoins de la famille, etc... mais Dieu peut aider en inspirant d'autres humains de le faire.... il est vrai.... mais nous vivons dans des temps où ce nombre d'humains potentiellement guidé de la main de Dieu tend à diminuer, voire à disparaître...
Pour le viol je ne vais pas plus m'étendre la réponse est votre signature… l'Amour supporte tout
Certes ce monde manque cruellement de saints… à nous d'y remédier

Pour les handicapés, à vous suivre on aurait supprimé cet homme :



On aurait supprimé ce soutien inconditionnel de la charité, ce soutien à la femme violée… et la boucle est bouclée
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Re: Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par Ungarsduweb » mar. 03 mai 2011, 17:15

De mon point de vue un embryon de quelque semaines ne ressent strictement rien au moment de l'avortement il n'a aucun sentiment a ce stade de la vie.
Et je l'affirme oui j'aiderai mon amie je ne me vois pas la laisser dans le malheur!
Et si c'est ma femme qui est violé je le ferai aussi !

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Re: Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par Yves54 » mar. 03 mai 2011, 18:01

Ungarsduweb a écrit :De mon point de vue un embryon de quelque semaines ne ressent strictement rien au moment de l'avortement il n'a aucun sentiment a ce stade de la vie.
Et je l'affirme oui j'aiderai mon amie je ne me vois pas la laisser dans le malheur!
Et si c'est ma femme qui est violé je le ferai aussi !
Votre point de vue est subjectif.

Le fait objectif est que l'embryon est un être humain en devenir (il ne peut devenir que ça), donc le supprimer revient à un meurtre. Et là on ne se positionne pas à l'aide de souffrances présumées mais sur la réalité.
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Re: Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par Raistlin » mar. 03 mai 2011, 18:01

Ungarsduweb a écrit :De mon point de vue un embryon de quelque semaines ne ressent strictement rien au moment de l'avortement il n'a aucun sentiment a ce stade de la vie.
Le problème n'est pas là. Il s'agit de savoir si l'embryon (ou le foetus) est un être humain. A cela, les pro-choix répondent non et tombent alors dans une dialectique monstrueuse : .

A cela, l'Église et Dieu à travers elle, répond que la dignité humaine ne dépend pas de la race, du sexe, de l'âge, de la dépendance, de l'intelligence, de la conscience ou autres paramètres du même accabit : on est un être humain dès la conception, point barre. A titre personnel, je suis ravi de cette avis : au moins, je suis un être humain dès mes origines, ouf ! Vous, apparemment, non : vous seriez devenu humain à un moment, mais nul ne sait quand précisément...
Bref, libre à vous de considérer que, puisque le petit être dans le ventre de sa mère ne peut ni crier ni se défendre, ce n'est pas un être humain. Libre à nous de vous dire que c'est monstrueux. Finalement, votre point de vue n'est pas motivé par la raison, mais par l'émotion et on sait combien les émotions sont dangereuses lorsqu'il s'agit de prendre une décision réfléchie.

Et puis, sur la souffrance de l'embryon, certains spécialistes ne sont pas d'accord avec vous... mais bon, c'est un autre débat.

Ungarsduweb a écrit :Et je l'affirme oui j'aiderai mon amie je ne me vois pas la laisser dans le malheur!
Ne pas vouloir laisser quelqu'un dans le malheur est une très bonne intention. Mais si pour cela, vous faites du mal à un innocent, c'est une faute grave. Je pense que vous pouvez le comprendre.

A moins bien evidemment de nier que celui à qui on fait du mal soit humain... C'est sûr que ça règle le problème !
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Re: Avortement : c’est toujours la bonté qui doit se manifes

Message non lu par PaxetBonum » mar. 03 mai 2011, 18:17

Ungarsduweb a écrit :De mon point de vue un embryon de quelque semaines ne ressent strictement rien au moment de l'avortement il n'a aucun sentiment a ce stade de la vie.
Et je l'affirme oui j'aiderai mon amie je ne me vois pas la laisser dans le malheur!
Et si c'est ma femme qui est violé je le ferai aussi !
Donc quelqu'un qui n'exprime pas voire ne ressent pas de souffrance peut être tué sans que cela ne vous heurte ?
Croyez-vous que favoriser la mort d'un être humain soit une façon de ne pas laisser une autre dans le malheur ?
Je pense que c'est plutôt lui adjoindre un malheur supplémentaire.
Pax et Bonum !
"Deus meus et Omnia"
"Prêchez l'Évangile en tout temps et utilisez des mots quand cela est nécessaire"

St François d'Assise

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