La position de l'Église sur le divorce et le mariage

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Message non lu par bdetarade » mar. 04 janv. 2005, 16:51

La relation sexuelle n'est pas l'amour fournie par Dieu. Elle est un signe, un miracle.
Mais nous entendons bien souvent "J'ai fait l'amour", ou "Tu devrais...", ou "Ils (les jeunes) sont...", des """""bons"""""" conseils, ou des fumeuses expériences, qui sont bien loin d'exprimer la communion que devrait être l'acte en lui même.
Il faut mieux être chrétien sans le dire, que se dire chrétien sans l'être.

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Message non lu par sola » dim. 27 févr. 2005, 19:51

bonjour,
dans la manière dont les cathos parlent de leurs valeurs, il y a quelque chose qui me gêne (je suis une convertie adulte) car vraiment pas pratique: nous croyons ceci, nous croyons cela, oui mais nous sommes en face de gens qui pour la plupart ne croient absolument en rien de tout cela. nous nous adaptons (plus ou moins), nous battons en retraite souvent. je suis bien placée pour le savoir, je viens de divorcer après 10 ans de mariage avec un athée qui n'avait aucune valeur chrétienne, aucune, même pas de résidus. même notre mariage (fait pour une raison purement administrative, je n'entre pas dans les détails) n'avait aucune valeur pour lui. moi, j'ai vécu ces années avec lui, ce mariage de pure convenance, par amour pour lui. bien que je sois très très croyante, pratiquante, etc., ma vie sentimentale n'entre dans aucune encyclique...

alors, bon, faut-il tomber amoureux seulement de gens qui pensent à peu près comme nous?

sociologiquement vu de mon côté, ce n'est pas encourageant, tout le monde sait qu'il y a plus de femmes que d'hommes chez les cathos pratiquants!... :oops:

prenons même un cas extrême, imaginez une catho pratiquante qui tomberait très amoureuse de michel onfray :lol: (et que ce soit réciproque, mettons: bien qu'il soit marié il ne prêche pas la fidélité, donc c'est un exemple idéal...). cet amour pourrait-il s'incarner, de quelle manière? ou bien conduirait-il à un renoncement obligatoire? mais renoncer quand on aime à la folie, est-ce seulement possible?

je ne parle pas ici de la seule relation sexuelle, mais de la relation à l'autre dans son ensemble. vivre avec quelqu'un, c'est tout partager avec lui, c'est le connaître mieux que ses propres parents, dans mon cas cela a abouti à une séparation mais c'est une expérience très intense humainement. d'une certaine manière c'était un amour impossible, la suite l'a montré. faut-il se limiter aux amours possibles? ou bien l'amour dépasse-t-il cela, dépasse-t-il tout calcul et toute justification?

le langage de la réalité de la relation avec l'autre, je ne le trouve pas dans l'Eglise. ou alors je ne comprends rien, du fait que je ne suis pas une catho sociologique, je n'ai pas les repères traditionnels?
*sola*
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Message non lu par bdetarade » mer. 02 mars 2005, 21:56

Bonjour Sola

Mon père est catholique et ma mère protestante.
Je suis donc plus chrétien que vraiment catholique ou protestant.
Ma femme est une "vendange tardive". De père franc-masson et de mère LCR, elle ne s'est pas convertie pour se marier à moi; Nous nous sommes mariés parceque nous nous sommes convertis (tourné vers) l'un à l'autre.
Donc "traditionellement" nous avons la "facheuse" tendance à tomber amoureux de personnes radicalement différentes.
Et nous trouvons dans l'église un espace où témoigner de notre "réalité". On nous a même demandé de donner un coup de main pour les préparations au mariage.

"L'Eglise" est vaste; Elle mérite de chercher un coin à soi.

Que les autres ne croient en rien de ce que nous croyons, doit-il nous empêcher de témoigner?
Il ne s'agit pas de dire "bonjour! je suis catholique" comme un polythecnicien dirait "bonjour! Paris promotion 70" ;-)
Mais je ne rencontre pas vraiment d'animosité quand je témoigne de mes convicions lorsqu'on mes les demandes. Même si certains environement professionels s'y prêtent plus que d'autres.

Le langage de la réalité des relations avec l'autre n'est pas un problème exclusif à l'Eglise. Aristote et Platon se posèrent déjà les questions inhérentes à ce problème.

Cela dit c'est peut-être un problème d'actualité vu que peu de personnes se la posent.
Il faut mieux être chrétien sans le dire, que se dire chrétien sans l'être.

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sola
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Message non lu par sola » mer. 09 mars 2005, 13:14

:blink: de l'animosité, j'en ai rencontré bcp, dans ma famille anticléricale, et aussi de la part de mon ex-(faux)-mari (j'ai tjs "l'autorisation" (!!!) de communier du fait c'était un faux mariage). ce que j'ai vécu parmi mes proches, c'est surtout "tu nous parles de ce que tu veux sauf de ça; tu ne vas pas à la messe le dimanche ni même à noel si on est ensemble: tu n'es pas dans une secte non, tu es capable de t'en passer?" etc etc.
et je ne pense pas être un cas isolé. l'intolérance profonde de certaines personnes vis-à-vis du christianisme est sans remède et quand c'est sa propre famille, ou d'autres gens très proches, c'est difficile.
on ne peut quand même pas "porter le glaive" et rompre avec nos familles?!!!
de même avec mon ex-(faux)-mari, qui était contre le mariage (il était contre par principe et ce n'était pas négociable), très concrètement l'église demande-t-elle (implicitement ou explicitement) de couper les ponts avec quelqu'un qui pense ainsi, et donc, de ne tomber amoureux que de certains profils de personnes?
je vois d'ici la réponse: l'église conseille de tomber amoureux des gens qui nous rendront heureux, c'est tout! et donc, qui ont un minimum de tolérance et d'ouverture d'esprit. mais 1/ comment prévoir si quelqu'un nous rendra heureux ou non?! ce n'est pas un calcul faisable, je trouve. 2/ ce discours peut être retourné et l'est effectivement: mon ex me disait tjs que parlant de tolérance, je n'avais qu'à tolérer ses valeurs à lui, ce que j'ai fait + que mon saoul! ayant même piétiné ma foi dans le mariage pour lui complaire...
je n'ai tjs pas, même après la séparation, résolu toutes ces questions. :unsure:
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Message non lu par wanderer » mer. 09 mars 2005, 13:49

de l'animosité, j'en ai rencontré bcp, dans ma famille anticléricale, et aussi de la part de mon ex-(faux)-mari (j'ai tjs "l'autorisation" (!!!) de communier du fait c'était un faux mariage). ce que j'ai vécu parmi mes proches, c'est surtout "tu nous parles de ce que tu veux sauf de ça; tu ne vas pas à la messe le dimanche ni même à noel si on est ensemble: tu n'es pas dans une secte non, tu es capable de t'en passer?" etc etc.
et je ne pense pas être un cas isolé. l'intolérance profonde de certaines personnes vis-à-vis du christianisme est sans remède et quand c'est sa propre famille, ou d'autres gens très proches, c'est difficile.
on ne peut quand même pas "porter le glaive" et rompre avec nos familles?!!!
Alors là, je vous comprends bien. Je suis dans la préparation de mon baptême et on a le droit de parler de tout à la maison, sauf de ça. Ma mère fait exprès de m'acheter des gâteaux alors que je lui ai dit que je voulais jeuner pour le carême et après, elle râle parce que ça va perdre, moralité, elle m'empèche de jeuner. Dès que je fais quelque chose de mal, ce qui m'arrive, comme à tout le monde, on me dit que ça ne sert à rien d'avoir des principes parce que je ne les mets pas en application. Un espèce de chantage au mauvais chrétien si vous voulez. Un accident de la route et on me dit que les chrétiens ne doivent pas prier assez Saint Christophe.

Bref, j'en ai marre. :ranting:

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Message non lu par wanderer » mer. 09 mars 2005, 13:50

J'ajoute la réflexion de mes amis quand je leur ai dit que je voulais rentrer dans l'enseignement catholique:

"Là, tu tombes bien bas quand même."

Alors qu'on ne me parle pas de tolérance parce que j'en ai assez. Les intolérants, ce sont toujours les autres, je sais bien, mais quand même...

:(

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Message non lu par sola » jeu. 10 mars 2005, 23:17

:lol: tout pareil!
je suis baptisée adulte depuis 12 ou 13 ans, j'ai vécu en tout et pour tout 2 messes de noel dans cette période, autant de vigies de pâques, bon exemple de ma tolérance n'est-ce pas, et ma famille n'a jamais désarmé!!!

excuse-moi de bousculer un peu les règles mais je vais te tutoyer, je vais sur d'autres sites (du côté de mes loisirs, pour papoter avec des copines, pas des sites de rencontres bien sûr), et j'ai tjs tutoyé les personnes (et vice-versa). après une fréquentation sur le net, les rencontres se font facilement et on a l'impression de connaître déjà les gens, on tutoie "de toute évidence". j'espère que ça ne va pas te gêner; tu as quel âge?

et puis attends je vais voir si on peut ouvrir un sujet dans une rubrique appropriée........... :)
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Olivier JC
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Re: La position de l'Église sur le divorce et le mariage

Message non lu par Olivier JC » ven. 02 mai 2008, 14:47

Bonjour,

A l'appui de l'indissolubilité du mariage, il y a ce verset où le Christ dit : "Ce que Dieu a uni, l'homme ne doit point le séparer. Egalement, Il dit que le divorce fut permis à cause de la dûreté de coeur des Isaraélites (ce qui signifie que répudier sa femme dans les cas permis, qui variaient d'ailleurs en fonction de l'école rabbinique, n'était pas un péché).

D'où une question : comment passe-t-on de ne doit pas le séparer à ne peut pas le séparer ?

Ce qui est bien différent, car si l'homme ne doit pas le séparer, il peut cependant le faire, et c'est un péché puisque la permission mosaïque de la répudiation a été révoquée par le Christ. C'est la position orthodoxe.
Soit l'homme ne peut pas le séparer, et quoiqu'il fasse, le lien demeurera. C'est la position catholique.

Donc, d'un point de vue oecuménique, la question est d'importance, car soit on retient la première interprétation, et les deux positions sont donc légitimes. Soit on retient la seconde interprétation, la la position orthodoxe est contraire à la foi.

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Au delà des clichés : l'Eglise et le divorce

Message non lu par Olivier JC » jeu. 25 sept. 2008, 13:10

Bonjour,

A l'heure où, à l'occasion de sa visite en France, le pape Benoît XVI a rappelé que les divorcés-remariés ne pouvaient être admis à la S. Communion, et que leur union ne pouvait être bénie par l'Eglise, il me semble utile de proposer un petit topo sur la question du divorce, pour dépasser certains clichés et fournir des indications pratiques.

Je précise donc que mon propos n'est pas d'aborder la question de l'indissolubilité du mariage, ni de la possibilité de saisir l'officialité pour en faire constater éventuellement la nullité.
  • 1. Echec du mariage
Il arrive qu'un mariage soit, humainement parlant, un échec. Dans un cas comme celui-ci, il convient de considérer deux choses : premièrement, le droit canonique, et deuxièmement le droit civil (étant précisé que je vais raisonner à partir du droit français).
  • Droit canonique
Code de droit canonique a écrit :Can. 1151 - Les conjoints ont le devoir et le droit de garder la vie commune conjugale, à moins qu'une cause légitime ne les en excuse.

Can. 1152 - § 1. Bien qu'il soit fortement recommandé que le conjoint, mû par la charité chrétienne et soucieux du bien de la famille, ne refuse pas son pardon à la partie adultère et ne rompe pas la vie conjugale, si cependant il n'a pas pardonné la faute de manière expresse ou tacite, il a le droit de rompre la vie commune conjugale, à moins qu'il n'ait consenti à l'adultère, n'en soit la cause ou n'ait commis lui aussi l'adultère.

§ 2. Il y a pardon tacite si l'époux innocent, après avoir eu connaissance de l'adultère, a vécu de plein gré conjugalement avec son conjoint; mais ce pardon est présumé si pendant six mois il a maintenu la vie commune conjugale et n'a pas fait recours auprès de l'autorité ecclésiastique ou civile.

§ 3. Si l'époux innocent a rompu de plein gré la vie commune conjugale, il déférera la cause de séparation dans les six mois à l'autorité ecclésiastique compétente qui, ayant examiné toutes les circonstances, estimera s'il est possible d'amener l'époux innocent à pardonner la faute et à ne pas prolonger pour toujours la séparation.

Can. 1153 - § 1. Si l'un des conjoints met en grave danger l'âme ou le corps de l'autre ou des enfants, ou encore si, d'une autre manière, il rend la vie commune trop dure, il donne à l'autre un motif légitime de se séparer en vertu d'un décret de l'Ordinaire du lieu et même, s'il y a risque à attendre, de sa propre autorité.

§ 2. Dans tous les cas, dès que cesse le motif de la séparation, la vie commune conjugale doit être reprise, à moins que l'autorité ecclésiastique n'en ait décidé autrement.

Can. 1154 - Une fois établie la séparation des conjoints, il faut toujours pourvoir de manière appropriée à l'entretien et à l'éducation dus aux enfants.

Can. 1155 - Le conjoint innocent peut toujours, et c'est louable, admettre de nouveau l'autre conjoint à la vie conjugale; dans ce cas, il renonce au droit de séparation.
  • Droit civil
Dans le cas où un couple est séparé avec maintien du lien, dans les conditions énumérées par le Code de droit canonique, il est permis aux époux de divorcer, notamment en vue de la liquidation du régime matrimonial.

Si l'on se fie à l'esprit qui motive les canons précités, il semble qu'il faut conclure que le divorce ne devrait être envisagé que si la séparation peut être considérée avec une certitude suffisante comme définitive, ou en tout cas qu'elle risque de durer trop longtemps pour qu'il soit raisonnablement envisageable que soient maintenues les conséquences juridiques du mariage (responsabilité commune en matière de dettes, modalité d'exercice de l'autorité parentale, etc.).
  • 2. Vie chrétienne du divorcé
  • Situation
Le fait d'être divorcé n'exclut pas de l'Eglise. Une personne divorcée demeure membre de l'Eglise au même titre que tout autre baptisé.

Il convient de préciser que le fait, pour un baptisé, de divorcer sans avoir au préalable suivi la procédure canonique de séparation avec maintien du lien, est une chose certes blâmable, qu'il convient autant que faire se peut de corriger. Etant dûment informé de l'existence de cette procédure, il me semble qu'il y a péché à ne point la mettre en oeuvre.
  • Accès aux sacrements
Une personne divorcée peut recevoir les sacrements de l'Eucharistie, de la Réconciliation et de l'Onction des malades, au même titre que tout autre baptisé.

Le lien conjugal étant indissoluble, la personne divorcée ne peut prétendre bénéficier à nouveau de ce sacrement. Il ne peut prétendre non plus être admis aux Ordres sacrés.
  • Témoignage
La personne divorcée qui reste fidèle à son engagement est appelée à être pour l'Eglise un témoin de la grandeur et de la force du mariage, un témoin de ce que l'amour est plus fort que tout.

La lecture du livre d'Osée peut, à cet égard, fournir quelques pistes. Suivant les circonstances et les responsabilités, une personne divorcée pourra, en quelque sorte, être le signe de l'amour irréversible de Dieu pour son peuple infidèle.
  • 3. Vie chrétienne du divorcé-remarié
  • Bénédiction ?
Benoît XVI a rappelé qu'il n'est pas question qu'une bénédiction soit accordée par l'Eglise à une nouvelle union.
Il convient de noter que cela ne semble pas interdire de prier en communauté pour que Dieu accompagne ce couple, dès lors qu'il est bien clair pour tous qu'il ne s'agit en aucun cas d'une bénédiction, et que l'objectif ultime de cette prière, son horizon, est :
1) Soit que ce couple se sépare si une réconciliation avec le "vrai"conjoint est possible ;
2) Soit que ce couple vive dans l'abstinence si une séparation n'est pas envisageable pour tel ou tel motif.
  • Accès aux sacrements
Une personne divorcée-remariée n'est admise à la réception d'aucun sacrement, ni Eucharistie, ni Réconciliation, ni onction des malades, tant qu'elle demeure dans cette situation.
Pour le cas où cette personne vivrait dans l'abstinence (cas n°2 évoqué ci-dessous), il semble que la réception des sacrements (notamment l'Eucharistie en raison de son caractère public) devrait être laissé au jugement prudentiel du prêtre, afin d'éviter tout scandale.
  • Voie spirituelle propre
Une personne divorcée-remariée demeure membre de l'Eglise à part entière. Il n'y a pas excommunication, il y a simplement péché, avec cette circonstances particulière que ce péché n'est pas ponctuel, mais dérive d'un état de vie.

Ainsi que l'a précisé le pape, le désir de communier de ces personnes est agréable à Dieu.

On peut relire le passage de l'Evangile où le publicain retourne chez lui justifié parce qu'il s'est reconnu pécheur. Telle est la spiritualité à laquelle sont appelés les divorcés-remariés : se reconnaître humblement pécheurs.

A noter que cette attitude étant celle convenant à tout chrétien, les personnes divorcées-remariées peuvent ainsi être des témoins et des rappels vivants aux yeux de tous les chrétiens de cette vérité fondamentale : "Si quelqu'un dit qu'il n'a pas péché, la vérité n'est pas en lui"

+
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Re: Au delà des clichés : l'Eglise et le divorce

Message non lu par marchenoir » jeu. 25 sept. 2008, 18:57

Cher Olivier JC,

merci d'avoir pris le temps de poster cette mise au point équilibrée.

Bien à vous,

Marchenoir.
Il n'y a qu'une tristesse, c'est de n'être pas des saints (Léon Bloy, La Femme Pauvre)

DavidB
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Re: Au delà des clichés : l'Eglise et le divorce

Message non lu par DavidB » jeu. 25 sept. 2008, 19:13

Cela vaudrait-il aussi pour les homosexuels en concubinage?

David
Comme un petit enfant, moi aussi, je veux me laisser prendre dans les bras de Dieu, mon Père en Jésus-Christ, me laisser asseoir sur ses épaules, et voir enfin, devant moi, au loin, s'élargir mes horizons.

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Re: Au delà des clichés : l'Eglise et le divorce

Message non lu par Olivier JC » jeu. 25 sept. 2008, 23:35

Bonsoir,

Bien que votre question soit hors sujet, la réponse est positive.

+
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Belin
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Re:

Message non lu par Belin » dim. 19 janv. 2014, 16:22

sola a écrit ::blink: de l'animosité, j'en ai rencontré bcp, dans ma famille anticléricale, et aussi de la part de mon ex-(faux)-mari (j'ai tjs "l'autorisation" (!!!) de communier du fait c'était un faux mariage). ce que j'ai vécu parmi mes proches, c'est surtout "tu nous parles de ce que tu veux sauf de ça; tu ne vas pas à la messe le dimanche ni même à noel si on est ensemble: tu n'es pas dans une secte non, tu es capable de t'en passer?" etc etc.
et je ne pense pas être un cas isolé. l'intolérance profonde de certaines personnes vis-à-vis du christianisme est sans remède et quand c'est sa propre famille, ou d'autres gens très proches, c'est difficile.
on ne peut quand même pas "porter le glaive" et rompre avec nos familles?!!!
Je crois que si, pour Dieu on doit être prêt à se détacher de tout y compris de sa propre famille. Quand je dis détacher cela signifie limiter nos relations uniquement aux cas où une charité urgente est requise: assistance d'un malade, soutient en cas de deuil etc.
de même avec mon ex-(faux)-mari, qui était contre le mariage (il était contre par principe et ce n'était pas négociable), très concrètement l'église demande-t-elle (implicitement ou explicitement) de couper les ponts avec quelqu'un qui pense ainsi, et donc, de ne tomber amoureux que de certains profils de personnes?
je vois d'ici la réponse: l'église conseille de tomber amoureux des gens qui nous rendront heureux, c'est tout! et donc, qui ont un minimum de tolérance et d'ouverture d'esprit. mais 1/ comment prévoir si quelqu'un nous rendra heureux ou non?! ce n'est pas un calcul faisable, je trouve. 2/ ce discours peut être retourné et l'est effectivement: mon ex me disait tjs que parlant de tolérance, je n'avais qu'à tolérer ses valeurs à lui, ce que j'ai fait + que mon saoul! ayant même piétiné ma foi dans le mariage pour lui complaire...
je n'ai tjs pas, même après la séparation, résolu toutes ces questions. :unsure:
On doit tomber amoureux de Dieu seul. Tout chrétien devrait se placer dans cette perspective, c'est le chemin de la vraie joie et de la vraie paix. Ne pas se placer dans cette perspective c'est s'exposer à de grands périls. Quelqu'un qui a été éduqué à trouver le bonheur en s'attachant à une femme ou un homme dans le cadre d'un mariage, et qui se retrouve abandonné par son conjoint se retrouvera dans une solitude "forcée", il ne peut pas se remarier car seul la mort peut séparer un couple marié religieusement. Imaginez le supplice et les souffrances qu'il va vivre, tout ça parce-qu'il n'a pas été éduqué et préparé au vrai bonheur qui doit se trouver uniquement et exclusivement en Dieu.

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Re: La position de l'Église sur le divorce et le mariage

Message non lu par Kerniou » mer. 22 janv. 2014, 11:41

" L'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme "... " Ils ne feront qu'une seule chair " ... et de leur amour fécond, naîtront des enfants.
L'amour partagé entre un homme et une femme est voulu par Dieu comme la base du mariage, Kisito.
Voudriez-vous que par amour pour Dieu seul, un homme et une femme se marient sans s'aimer, aient des rapports charnels sans amour c'est dire basés sur le seul désir sexuel et donnent naissance à des enfants, fruits du désir et non fruits de l'amour ? Ce couple, devrait vivre fidèlement jusqu'à ce que la mort les sépare. Dans un tel contexte, quelle est la place de la fécondité de l'amour ?
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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Re: La position de l'Église sur le divorce et le mariage

Message non lu par Belin » mer. 22 janv. 2014, 18:38

Kerniou a écrit :" L'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme "... " Ils ne feront qu'une seule chair " ... et de leur amour fécond, naîtront des enfants.
Oui mais Christ est venu dire:

Luc 14.26. Si quelqu’un vient à moi, et ne hait pas son père, et sa mère, et sa femme, et ses enfants, et ses frères, et ses sœurs, et même aussi sa propre vie, il ne peut être mon disciple

et si je rapproche avec les propos de saint Paul
Mais voici ce que je dis, mes frères, c'est que le temps est court désormais. Que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'en avaient point ; ceux qui pleurent, comme s'ils ne pleuraient point ; ceux qui sont dans la joie, comme s'ils n'étaient point dans la joie ; ceux qui achètent, comme s'ils ne possédaient rien ; et ceux qui usent de ce monde, comme s'ils n'en usaient point ; car la figure de ce monde passe. I Corinth. VII. 29-31.

Cela signifie en mon sens que notre cœur ne doit pas être attaché à un homme, ni une femme, ni à aucune chose mondaine. Ou encore ce ne doit pas être le fait d'avoir ou non une femme ou des enfants qui devrait faire notre bonheur ou notre malheur.

La finalité dans ce monde de la vie chrétienne, est que Jésus soit notre SEUL bonheur et on doit être prêt à tout sacrifier pour cette fin. Donc nous devrions normalement rechercher comment faire pour-que Jésus devienne notre seul et unique bonheur sur cette terre.

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