Non, ce que vous critiquez, c'est ce que l'Eglise a toujours fait : dire qu'il y a des actes intrinsèquement peccamineux et les condamner. Il ne s'agit pas de pastorale, mais d'interdictions morales non négociables. A vous croire, l'Eglise a été infantile pendant 2000 ans et n'atteint la maturité que depuis quelques décennies (et comme par hasard, cela correspond à période d'apostasie généralisée ! Sans commentaire...)...Je tiens à préciser à nouveau : je ne dis pas que les personnes attachées à la tradition ou même attachées à une conception moraliste de l'Eglise sont infantiles !. Je dis que l'Eglise et les pasteurs infantilisent les personnes, les traitent en enfant en leur disant "fais-ci, fais pas ça".
Je ne me permettrais pas de juger ainsi des Chrétiens, je critique une attitude pastorale, à la suite de François.
Mais c'est cela le problème : vous n'avez en tête que le dialogue, le lien social et fraternel à maintenir, l'ouverture, l'empathie, etc..., alors que ce n'est pas du tout ce que je recherche. Vous l'aurez tout de même bien remarqué : je tente de vous faire prendre conscience qu'en relativisant comme vous le faites la morale de l'Eglise, vous dénaturez votre foi elle-même, vous vous éloignez du catholicisme. En somme, alors que vous parlez dialogue, je parle argumentation. Il est dans cette optique assez significatif que vous n'envisagiez la déconvenue de Cendrine que d'un point de vue purement humain : les catholiques de la maison diocésaine n'ont pas été assez ouvertes et empathiques. Moi, j'analyse les choses tout autrement : le problème de ces catholiques, c'est de ne plus être vraiment catholiques, de rejeter et de se moquer de la morale de l'Eglise. A partir du moment où on relativise - comme vous le faites d'ailleurs - l'enseignement moral de l'Eglise, il ne faut pas s'étonner que les rares catholiques qui y demeurent fidèles soient les cibles de railleries, y compris et surtout par ces mêmes catholiques qui auront jeté les commandements divins aux orties !Peut-être est ce cela le chemin du moment : continuer d'être en lien et assumer l'écart de mentalité, l'écart d'interprétation du réel, l"écart de vision, comme si nous contemplons le Christ en étant basés sur des planètes différentes. Nous sommes malgré tout unis par le mystère de la foi et je ne crois pas qu'il faille tenter de rapprocher ce qui ne peut pas l'être. Etre en lien, c'est déja beaucoup.
Cendrine, je suis choquée de la manière dont on vous traitée à la maison diocésaine. Un manque d'ouverture et d'empathie assez désolant.
Quant à cette histoire de réconciliation, soyons clairs : les traditionalistes n'y voient aucun intérêt si elle doit se faire au mépris de la foi, càd de l'adhésion à ce qu'a toujours enseigné l'Eglise, à ses dogmes, à sa morale, à sa liturgie traditionnelle.